Résumés parc
Saskatchewan
Tous les textes et photos sont la propriété de Parcs Canada ou le Répertoire canadien des lieux patrimoniaux
(Sauf indication contraire) et ont été extraites de l'une ou l'autre Parcs
Canada ou Lieux patrimoniaux du Canada. Les parcs avec un fond
gris sont gérés par Parcs Canada.
©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1989 |
Lieu historique national du Canada de l'Ancien-Hôtel-du-Gouverneur / Scolasticat-Saint-Charles
Battleford, Saskatchewan
L'ancien hôtel du gouverneur est le site du premier palais du
gouvernement territorial dans ce qui est aujourd'hui la province de la
Saskatchewan. Le bâtiment a été détruit par le feu en 2003 et le lieu
est maintenant un plateau herbeux comportant des vestiges archéologiques
de l'ancienne structure. Le lieu surplombe la grande vallée des rivières
Saskatchewan et Battle.
L'ancien hôtel du gouverneur a été désigné lieu historique national du
Canada parce qu'il a servi de siège au gouvernement territorial de 1878
à 1883. Sa valeur patrimoniale repose sur ses liens avec l'établissement
du gouvernement fédéral dans l'Ouest, lesquels trouvent leur expression
dans le site très visible qui domine les rivières Battle et
Saskatchewan, principales voies de communication de l'époque.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1980 |
Lieu historique national du Canada de l'Ancien-hôtel-de-ville-de-Prince-Albert
Prince Albert, Saskatchewan
Le lieu historique national du Canada de
l'Ancien-hôtel-de-ville-de-Prince-Albert, édifice de deux étages à
parement de briques brunes sur une fondation en moellons, est situé dans
la ville de Prince Albert en Saskatchewan. Son clocher sonne l'heure et
souligne les événements dans cet espace multifonctionnel. Présentement,
en qualité d'hôtel de ville et de salle d'opéra de Prince Albert,
l'édifice partage une place publique paysagée avec le nouvel hôtel de
ville.
Le conseil municipal de Prince Albert, constituée en ville en 1885, a
embauché l'architecte de Hamilton F.J.Rostrick et Son pour la conception
de l'édifice. Une entreprise locale, A. and W.B. Goodfellow, a utilisé
pour la construction des briques et du bois d'oeuvre fabriqués
localement. Le lot a été surélevé par rapport à la rue, pratique commune
pour en accroître la taille perçue, le tout avec une cour plantée
d'arbres et d'arbustes. Le style sobre de l'extérieur est contrebalancé
par sa grande échelle et ses éléments formels. Il reste peu de
l'intérieur, si ce n’est que l'aménagement de l'entrée principale et
quelques boiseries des portes et des fenêtres. L'espace de la salle
d'opéra a été réaménagé en deux étages, tandis que l'escalier principal
et la salle du Conseil à l'avant sont plus intacts.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, Allison Sarkar |
Lieu historique national du Canada de l’ancien pensionnat indien de Muscowequan
Lestock, Saskatchewan
Ce grand édifice de trois étages a été construit en 1930-1931 pour
remplacer les bâtiments du pensionnat datant de la fin du XIXe siècle,
et est demeuré ouvert jusqu’en 1997. Il a autrefois fait partie du grand
domaine d’un pensionnat comprenant une ferme en activité, des
dépendances, des cours de récréation et des patinoires. Au moins 35
tombes anonymes ont été trouvées sur l’ancien terrain de l’école depuis
les années 1990. Il est le seul pensionnat encore debout en Saskatchewan
et l’un des rares bâtiments de ce type qui subsistent au Canada.
Le pensionnat indien de Muscowequan fait partie du réseau de
scolarisation en pensionnat au Canada qui est imposé aux Peuples
autochtones par le gouvernement fédéral et certaines églises ou
organisations religieuses, qui ont travaillé ensemble dans une tentative
délibérée d’assimiler les enfants autochtones et de les convertir au
christianisme en les isolant de leur famille, de leur culture, de leur
langue et de leurs traditions. Jusqu’en 1969, ce pensionnat est géré par
les Missionnaires Oblats de Marie Immaculée, une congrégation
missionnaire catholique, et est exploité par les Sœurs de la Charité de
Montréal (Sœurs grises) et les Sœurs Missionnaires Oblates du Sacré-Cœur
et de Marie Immaculée. Dans les années 1980, il passe sous le contrôle
administratif d’une organisation locale de Premières Nations et est l’un
des derniers pensionnats à fermer ses portes au Canada.
Pendant plus d’un siècle, des enfants des Premières Nations et métis du
territoire visé par le Traité n° 4, de toute la Saskatchewan et
d’ailleurs au Canada ont été forcés à fréquenter ce pensionnat. Leurs
années au pensionnat sont marquées par une discipline sévère, des
punitions et des abus, des travaux pénibles, une alimentation
inadéquate, de mauvaises conditions de vie, la séparation de leurs
frères et de leurs sœurs ainsi que de leurs cousins fréquentant le
pensionnat, la tentative de suppression de leur langue et de leur
culture ainsi que l’isolement de leur famille et de leur communauté. De
nombreux enfants se sont enfuis, dont certains ont été ramenés de force.
Certains enfants sont morts pendant qu’ils fréquentaient le pensionnat.
Devant les menaces d’amende ou d’emprisonnement proférées par les
représentants du gouvernement, des familles autochtones se livrent à des
actes de résistance, en refusant par exemple d’envoyer leurs enfants au
pensionnat, en les retirant du pensionnat sans autorisation et en
écrivant des lettres au gouvernement pour protester contre les mauvais
traitements de leurs enfants. Les séquelles durables des expériences
vécues dans les pensionnats ont encore aujourd’hui des répercussions
importantes sur les anciens élèves, leur famille et leur
communauté.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 2003 |
Lieu historique national du Canada de l'Avenue-Commémorative
Saskatoon, Saskatchewan
Le lieu historique national du Canada de l’Avenue-Commémorative est une
« voie du Souvenir » pittoresque de 0,7 kilomètre situé dans le
cimetière Woodlawn de Saskatoon (Saskatchewan). Cette avenue s’étend
vers le nord, à partir d’une paire de piédestaux en pierre flanquée
d’une clôture en fer forgé, et longe la limite ouest du cimetière
jusqu’à une allée d’asphalte entourant un cairn commémoratif en pierre.
Elle est asphaltée et bordée d’une rangée simple de 112 ormes matures et
majestueux, chacun dédié à un soldat décédé, comme en témoignent les
plaques de bronze fixées à des supports en fer forgé.
Après la Première Guerre mondiale, l’Ordre impérial des filles de
l’Empire lance et parraine la plantation d’arbres à la mémoire des
habitants de Saskatoon morts à la guerre. Deux images chargées de
symbolisme sont à l’origine des avenues commémoratives : les longs
chemins droits bordés d’arbres que l’on trouve en France, et les arbres
eux-mêmes, symboles de la victoire de la vie sur la mort, véritables
monuments commémoratifs vivants. Au départ, 265 arbres sont plantés en
bordure de l’avenue pour rendre hommage à autant de soldats décédés
pendant la Première Guerre mondiale, et chaque arbre est accompagné
d’une plaque de bronze normalisée sur laquelle sont inscrits le nom, le
rang et les dates de naissance et de décès d’un de ces soldats. Plus
tard, les victimes de la Deuxième Guerre mondiale et de la guerre de
Corée sont intégrées à cette tradition d’arbres commémoratifs. Le
cimetière contient maintenant plus de 1200 de ces arbres, dont 112
bordent l’Avenue commémorative.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1990 |
Lieu historique national du Canada de la Banque-de-Commerce-Canadienne
Watson, Saskatchewan
La Banque de commerce canadienne est un édifice de deux étages à
charpente de bois, de style néo-classique sobre. Son élégance
conventionnelle tranche par rapport aux édifices commerciaux
vernaculaires du centre ville de Watson, en Saskatchewan. Le bâtiment
abrite le Watson and District Heritage Museum depuis juillet 1980.
La Banque de commerce canadienne a été désignée lieu historique national
en 1976 à cause de sa technologie de préfabrication et de l'esprit
d'entreprise imaginatif de la Banque. La valeur patrimoniale de ce lieu
a trait à ses liens historiques avec l'expansion des banques de l'Est
dans l'Ouest du Canada, attestés par les caractéristiques physiques de
l'édifice.
L'ancienne Banque de commerce canadienne (BCC) de Watson, en
Saskatchewan, est la plus grande banque préfabriquée subsistante
construite par la BCC dans les villes ferroviaires des Prairies. Elle a
été conçue par Darling et Pearson, des architectes de Toronto
spécialisés dans les banques, et préfabriquée à Vancouver par la British
Columbia Mills, Timber, & Trading Company. Les structures de la banque,
utilisant un système breveté de murs à pans articulés, étaient expédiées
par train vers les villes nouvelles, et assemblées en quelques jours. Le
style néo-classique de ces édifices à charpente de bois imitait les
banques de pierre et de brique des grands centres urbains, dégageant à
moindre coût la même impression de respectabilité et de confiance. En
construisant tôt et rapidement ces édifices, la BCC espérait s'assurer
le monopole du commerce local. Darling et Pearson ayant utilisé trois
plans standards, la BCC a pu produire immédiatement et à peu de frais,
une impression cohérente de stabilité. La banque de Watson, construite
en 1906-1907 d'après le plus grand de ces trois modèles, en est
l'exemple le mieux préservé. Même si d'autres banques ont eu recours à
cette technologie de préfabrication, c'est la BCC qui en a le mieux
exploité le potentiel. Ses banques sont toujours des points d'intérêt
durables du paysage de l'Ouest du Canada.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 2008
©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 2007 |
Lieu historique national du Canada de la Bataille-de-la-Coulée-des-Tourond – Fish Creek
Fish Creek, Saskatchewan
Lieu où des Métis et des troupes canadiennes se sont livré bataille en
1885; Rébellion du Nord-Ouest
Le lieu historique national du Canada (LHNC) de la
Bataille-de-la-Coulée-des-Tourond / Fish Creek commémore l’endroit (la
coulée des Tourond) où, le 24 avril 1885, les Métis menés par Gabriel
Dumont, et les Premières nations Criet Dakota, réussirent à retarder
l’avance de la Force expéditionnaire du Nord-Ouest. Cette bataille
marque le premier affrontement entre les forces métisses et les
militaires canadiens. Bien qu’ils soient bien inférieurs en nombre et
qu’ils aient perdu tout élément de surprise, les Métis, les Cris et les
Dakotas n’en réussissent pas moins à empêcher Middleton de poursuivre sa
route vers Batoche. Épuisées par les combats de la journée, les deux
forces se retirent de la coulée des Tourond pour poursuivre la bataille
plus tard. L’avance de Middleton vers Batoche s’en trouvera retardée de
deux semaines. Middleton et ses troupes, pour la plupart sans
expérience, ont besoin de temps pour se réorganiser, s’occuper des
blessés et mieux se préparer à faire face à cet adversaire formidable.
Pour Dumont et les Métis, la bataille de la coulée des Tourond constitue
une victoire qui leur laisse le temps de joindre les combattants métis
et ceux des Premières nations envoyés en renfort et de préparer la
défense de Batoche.
Le lieu historique national du Canada de la Bataille de la Coulée des
Tourond / Fish Creek est situé sur la rive de Fish Creek, affluent de la
rivière Saskatchewan Sud, à 25 kilomètres au sud de Batoche, en
Saskatchewan. Le lieu comprend un terrain de 36 hectares incluant le
champ de bataille principal, la coulée des Tourond ainsi que des
vestiges archéologiques et éléments paysages associés à la bataille. À
cet endroit, les Métis et leur alliés, les Cris et les Dakotas, des
Premières nations Beardy et One Arrow ont affronté la Force de campagne
du Nord-Ouest pendant la Rébellion du Nord Ouest / résistance des Métis
en 1885.
La rébellion du Nord-Ouest / résistance des Métis de 1885 est née des
tensions politiques et territoriales entre les Métis, les Autochtones,
les colons et le gouvernement fédéral canadien. La défaite infligée aux
troupes gouvernementales lors de la bataille de Duck Lake, le 26 mars
1885, a entraîné la création d’une nouvelle armée appelée la Force de
campagne du Nord-Ouest, placée sous les ordres du major-général F.D.
Middleton. Le 24 avril 1885, ce nouveau groupe affronte les Métis et
leurs alliés, les Cris et les Dakota, à Fish Creek, ce qui marquera le
début du premier affrontement militaire important entre les deux forces.
Le 24 avril, Gabriel Dumont prend les Métis et leur alliés de Premières
nations à travers Fish Creek pour entrer dans la coulée des Tourond,
avec l’espoir de surprendre les troupes de Middleton. Alors que Dumont
avait des forces inférieures en nombre, celles de Middleton manquent
d’expérience et d’entraînement, car les troupes canadiennes, composées
de 800 hommes, livrent à Fish Creek leur première bataille. En l’absence
de renforts, Middleton envoie ses troupes vers le nord, sur les deux
rives de la rivière Saskatchewan. Les Métis et leurs alliés ont prévu
d’attaquer la nuit, mais ne parviennent pas à repérer les troupes de
Middleton; ils s’installent alors dans la coulée des Tourond, cachés
dans le ravin, en bordure du sentier principal. Vers 9 h environ, la
bataille commence par des tirs d’obus de la Force expéditionnaire de
campagne du Nord-Ouest. Les Métis sont à l’abri de l’attaque, mais le
homestead des Tourond est détruit. Lorsque la Force de campagne du
Nord-Ouest tente de se déplacer vers une meilleure position, elle
s’expose aux Métis, résultant en de lourdes pertes. En soirée, les Métis
battent en retraite du côté est de la coulée; un grand nombre d’entre
eux fuient, mais 70 autres arrivent en renfort depuis Batoche. Dumont,
voyant qu’il manque d’armes et de munitions, met le feu à la prairie
dans l’espoir de repousser la milice.
Middleton retire ses troupes vers un campement situé à environ un
kilomètre du champ de bataille. Avec 10 soldats morts et près de 45
blessés, sa confiance est ébranlée. La milice s’installe au campement
pendant deux semaines pour récupérer, s’entraîner et attendre les
approvisionnements et les renforts. Les pertes chez les Métis, au nombre
de six, sont relativement peu nombreuses. La bataille de la coulée des
Tourond / Fish Creek procure une victoire psychologique aux Métis :
leurs pertes ont été moins considérables, ils ont interdit à Middleton
l’accès à la coulée et ont retardé la progression de ses troupes.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1989 |
Lieu historique national du Canada de la Bataille-de-Cut Knife
Cut Knife, Saskatchewan
Le lieu historique national du Canada de la Bataille-de Cut Knife Hill
est situé dans la réserve crie de Poundmaker, à 16 kilomètres de la
municipalité de Cut Knife Hill, près de Battleford, en Saskatchewan.
L’emplacement de la bataille est marqué d’une plaque installée au sommet
d’une colline abrupte entourée d’une prairie ondulée, de ravins et de
collines, et il est parsemé de peuplements de petits arbres. Il ne
subsiste aucun vestige apparent de la bataille au cours de laquelle les
forces militaires canadiennes ont attaqué des campements cris et
assiniboines, avant d’être contraintes de battre en retraite. On y
trouve maintenant la sépulture du chef Poundmaker, un monument en
l’honneur du chef Big Bear, un village de tipis et un petit musée
d’interprétation.
En 1885, des combats ont éclaté dans les Prairies de l’Ouest entre,
d’une part, les forces du gouvernement canadien et, d’autre part, les
Métis et les Premières Nations. Le conflit découle de problèmes liés à
des terres et à des traités. La Bataille de Cut Knife Hill, comme on
l’appelle souvent, est survenue après l’arrivée de renfort de
Battleford, au moment où le lieutenant colonel W.D. Otter et plus de 300
hommes, accompagnés d’une unité d’artillerie, ont lancé une attaque
contre les bandes cries et assiniboines campées dans la réserve de
Poundmaker à Cut Knife. Le gouvernement considérait que ces bandes cries
et assiniboines étaient des rebelles. Les troupes gouvernementales,
composées de la Police à cheval du Nord-Ouest, de la batterie B, de la
compagnie C, des Foot Guards, des Queen’s Own et des Battleford Rifles,
ont combattu les Cris et les Assiniboines dirigés par les chefs
Poundmaker et Fine Day. L’attaque surprise a échoué, et les forces
gouvernementales ont été confrontées à une très forte résistance. Après
six heures de combats, le lieutenant colonel Otter a retiré ses troupes
en bon ordre, a traversé un ruisseau profond, et s’est retiré à
Battleford. Sur les ordres de Poundmaker, les guerriers autochtones ont
cessé le feu, et aucune tentative n’a été faite pour poursuivre les
troupes du lieutenant colonel Otter. Malgré sa victoire, le chef
Poundmaker a mis fin aux hostilités lorsqu’il a appris la défaite des
Métis à Batoche. Le 26 mai, il a capitulé à Battleford.
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Lieu historique national du Canada de la Bataille-de-Duck Lake
Duck Lake, Saskatchewan
Le lieu historique national du Canada de la Bataille-de-Duck Lake marque
l’endroit où a eu lieu la première bataille de la Rébellion du
Nord-Ouest, en 1885. Il s’agit d’un vaste lot gazonné de 12 hectares
situé à proximité du village de Duck Lake, en Saskatchewan, à
l’intérieur de la réserve de « Beardy’s and Okemasis », où la Commission
des lieux et monuments historiques du Canada a installé un monument et
une plaque en 1950.
La bataille de Duck Lake a eu lieu le 26 mars 1885. Partis avec
l’intention de confisquer les armes à feu et les munitions entreposées
au magasin de Hillyard Mitchell, près de Duck Lake, des agents de la
Police à cheval du Nord-Ouest accompagnés de civils rencontrent sur leur
chemin un groupe de Métis dirigé par Gabriel Dumont. À ce moment, un
seul coup de feu est tiré. Les policiers et les civils, constatant que
leurs opposants sont supérieurs en nombre, décident de battre en
retraite. Cependant, la nouvelle de l’escarmouche se répand rapidement;
le superintendant Leif N.F. Crozier rassemble 52 agents de la Police à
cheval du Nord Ouest et 43 civils et emprunte avec eux le sentier
Carlton en direction de Duck Lake. Lorsque le groupe atteint la réserve
du chef Beardy, ce dernier explique clairement à Crozier qu’il ne veut
pas prendre part à l’affrontement imminent et qu’il n’appuie pas Riel.
Entretemps, Isidore Dumont, Louis Riel et des alliés cris grossissent
les rangs des Métis. Lorsque les deux groupes se rencontrent, la
bataille éclate quand l’interprète de la Police à cheval du Nord-Ouest,
craignant une embuscade, fait feu et tue Isidore Dumont. Le combat dure
depuis trente minutes et les deux camps comptent déjà plusieurs victimes
lorsque Crozier sonne la retraite. Riel ordonne alors à ses partisans de
cesser le feu.
La bataille de Duck Lake est considérée comme une importante victoire
stratégique pour les Métis. En effet, en emportant cette localité
stratégiquement importante, ceux-ci s’assurent le contrôle du magasin de
Hillyard Mitchell ainsi que des sentiers reliant la région à Prince
Albert et au lieu historique national du Canada Fort-Carlton. Ce sont
les différends entre les Métis, les Autochtones, les colons et le
gouvernement fédéral qui sont à l’origine de la rébellion de 1885. Les
Métis, en particulier, ont le sentiment que leurs revendications ne
reçoivent pas toute l’attention qu’elles méritent et que leurs droits
ancestraux ne sont pas assurés. La bataille de Duck Lake marque le début
du conflit et d’autres batailles importantes éclateront dans les huit
mois suivants.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canad, 2014a |
Lieu historique national du Canada de Batoche
Batoche, Saskatchewan
Village métis; lieu de la bataille de Batoche en 1885;
Résistance/Rébellion du Nord-Ouest
Ce lieu historique présente les vestiges du village de Batoche, sur les
rives de la rivière Saskatchewan-Sud, qui fut le dernier champ de
bataille de la Rébellion du Nord-Ouest de 1885. Louis Riel avait choisi
Batoche comme siège de son « gouvernement provisoire de la Saskatchewan
». Plusieurs bâtiments ont été restaurés dans le lieu. Le lieu dépeint
le mode de vie des Métis de Batoche entre 1860 et 1900 : les sentiers
qu'ils parcouraient, leurs maisons, leur église et la bataille de
Batoche, qui se déroula du 9 au 12 mai 1885.
Le lieu historique national du Canada de Batoche est situé près de la
rivière Saskatchewan Sud au nord de Saskatoon, en Saskatchewan. Le site,
qui comprend les vestiges du village Métis de Batoche, là où la piste
Carlton traversait la rivière, est dominé par l'église et le presbytère
de la paroisse de Saint-Antoine de Padoue, établis à la fin du XIXe
siècle par les oblats de Marie-Immaculée. Batoche a également été le
lieu de la bataille entre les forces du gouvernement provisoire métis et
celles du gouvernement canadien.
La valeur patrimoniale du lieu historique national du Canada de Batoche
réside dans ses liens historiques avec le conflit armé de 1885, avec la
communauté métisse de 1879 à aujourd’hui, et avec les modes
d'utilisation des terres des lots riverains métis, tels qu'illustrés par
les éléments paysagers et les ressources culturelles patrimoniaux
attestant de ces thèmes. L'emplacement d’origine du village avait été
abandonné dès 1920, mais il est demeuré un centre d'activité culturelle
pour les Métis. Après cela, la vie communautaire s'est concentrée autour
des édifices de la paroisse et des établissements commerciaux près de la
maison Caron. L'agriculture riveraine s'est poursuivie, mais étant donné
que de nombreux métis quittaient la région, la population a
décliné.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada |
Lieu historique national du Canada de la Briqueterie-de-Claybank
Claybank, Saskatchewan
Le lieu historique national du Canada de la Briqueterie-de-Claybank est
un ancien complexe industriel utilisé pour la fabrication de briques
d’argile de 1914 à 1989. Il est situé dans une région principalement
rurale au centre-sud de la Saskatchewan, le long des Dirt Hills du
Missouri Coteau, près des localités de Claybank et d’Avonlea. Au cœur de
ce site de 132 hectares se trouve le terrain de l’usine, qui couvre 37
hectares et sur lequel se dressent des édifices datant de 1912 à 1937,
soit une usine, dix fours, un laboratoire, un immeuble de bureaux, une
chaufferie, des hangars, un atelier de menuiserie, des logements, des
communs, et un pavillon-dortoir. L’ensemble du lieu s’étend sur une
large zone qui comprend des réseaux internes de routes et de voies, la
principale voie d’accès à l’usine, les vestiges des procédés
industriels, le chemin de fer à voie étroite et une ligne secondaire qui
faisaient partie du réseau de transport interne et externe, ainsi que
les argilières des Dirt Hills, d’où l’argile était extraite pour la
fabrication des briques.
La valeur patrimoniale de la briqueterie de Claybank tient à l’état
relativement intact de ses ressources matérielles de la fin des années
1930, y compris toutes les structures, l’équipement et les éléments
paysagers industriels clés datant de 1912 à 1937. Elle est donc
représentative de la façon dont les exigences fonctionnelles et
l’efficacité dictaient la conception et la construction des
installations industrielles. L’usine, construite par la
Richardson-Lovejoy Engineering Company, était un des principaux
fabricants canadiens de produits réfractaires en argile canadienne et
elle fournissait pour la construction des briques résistantes au feu, à
la chaleur et à la corrosion dans tout le pays, mais surtout dans
l’Ouest canadien. Le complexe est aussi un exemple intact d’entreprise
industrielle autonome qui utilisait des matériaux extraits sur
place.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada |
Lieu historique national du Canada du Bureau-de-Poste-de-Humboldt
Humboldt, Saskatchewan
Le lieu historique national du Canada du Bureau-de-Poste-de-Humboldt est
situé au carrefour le plus en vue de la ville de Humboldt en
Saskatchewan (à 113 km à l’est de Saskatoon). Construit entre 1911 et
1912, cet édifice de brique rouge foncé de deux étages et demi est
coiffé d’un toit en mansarde recouvert de métal de couleur argent.
L’angle principal est ancré par une tour d’horloge de quatre étages qui
fait office de clocher. Cet ancien bureau de poste de style néo-roman
possède un entablement et des fondations en pierre calcaire. L’ajout
d’un étage sur le côté nord le long de rue Main reprend la forme et
l’espacement des fenêtres du bâtiment d’origine.
Lorsque la ville s’est constituée en 1907, elle traversait une intense
période de croissance attisée par la réussite du développement agricole
dans la prairie-parc environnante. La décision du gouvernement fédéral
d’installer cet édifice du gouvernement du Canada, constitué d’un bureau
de poste et d’un édifice des douanes et accise à l’ancien emplacement du
bureau du télégraphe a confirmé l’essor de Humboldt par rapport aux
villes voisines. À l’instar de nombreuses villes de la Saskatchewan,
Humboldt a vu sa croissance atteindre un palier et un niveau de
population respectable. Le bureau de poste de Humboldt demeure l’un des
édifices remarquables de rue Main, et un point de repère pour la
communauté.
Le bureau de poste de Humboldt a été construit entre 1911 et 1912 selon
des plans particulièrement intéressants fournis par le ministère des
Travaux publics à Ottawa, dans le cadre de l’effort déployé par le
gouvernement fédéral pour offrir les services essentiels dans les
régions en développement. Sis plans étaient signés par l’architecte
David Ewart du Bureau de l’Architecte fédéral. Il possède deux étages et
demi et de grands pignons à lucarne et larmiers en pierre dans un toit
mansardé à forte pente. Une tour d’horloge de quatre étages fait
également office de clocher. La tour ancre l’angle principal du bâtiment
et sa base abrite la double entrée du bureau de poste. L’entrée du
bureau de douane moins fréquenté par le public se faisait par une
troisième porte située au milieu de l’élévation sud donnant sur la 6e
avenue. Les portes et fenêtres du rez-de-chaussée et les lucarnes sont
arrondies, de style néo-roman, et ornées de voussoirs et d’appuis en
brique, tandis que les linteaux des fenêtres du premier étage et de la
tour sont horizontaux. Une assise de ceinture enserre la ligne de toit
et la base de la tour et crée un intérêt visuel.
L’édifice a abrité divers services fédéraux, dont un bureau de poste, un
poste de douanes, et un bureau des poids et mesures au premier étage,
ainsi qu’un bureau des douanes et du revenu intérieur, et un bureau du
commandant de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) au deuxième étage.
Les vestiges du logement du concierge sont toujours visibles sous les
fermes du troisième étage. La GRC a continué d’y loger ses officiers de
1935 à 1964, après la fermeture du bureau de poste. La police de
Humboldt y a eu également un bureau dans les années 1940.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 2003, HRS 1035, 1995 |
Lieu historique national du Canada Carlton House
Duck Lake, Saskatchewan
Le lieu historique national du Canada de Carlton-House est situé dans le
parc provincial Fort-Carlton, à environ 100 kilomètres au nord de
Saskatoon, en Saskatchewan. Le lieu est constitué des vestiges des forts
construits sur les rives de la rivière Saskatchewan Nord, entre 1810 et
1885. Il ne subsiste aucun vestige visible des forts construits en 1810
et en 1845, mais les fondations et d’autres vestiges archéologiques du
fort de 1855 sont encore visibles. Le gouvernement de la Saskatchewan a
créé, à partir des découvertes archéologiques, une reconstruction de
Carlton-House qui comprend cinq bâtiments et une palissade. Le fort est
entouré d’un plateau herbeux, d’un boisé et des contreforts des plaines.
La Compagnie de la Baie d’Hudson construit le premier fort Carlton en
1795, au sud du confluent des rivières Saskatchewan Nord et Saskatchewan
Sud. Il demeure à cet endroit pendant près de dix ans avant d’être
déplacé à environ 150 kilomètres au sud-ouest. Le nouvel emplacement du
fort est plus stratégiquement, car il se trouve le long des principales
voies de transport et de communication qui relient les bras nord et sud
de la rivière Saskatchewan. Plusieurs générations de forts se succèdent
à cet endroit, notamment des ouvrages construits en 1810, en 1845 et en
1855. La Compagnie du Nord-Ouest et la Compagnie de la Baie d’Hudson
décident ensemble de construite un poste fortifié en 1810 pour se
défendre contre l’hostilité des Cris et des Pieds-Noirs. Les deux
compagnies demeurent indépendantes, mais sont protégées par une seule
palissade. La partie du fort appartenant à la Compagnie de la Baie
d’Hudson est connue sous le nom de « Carlton House ». À partir de ce
moment, c’est le nom qui est utilisé pour faire référence à l’ensemble
du lieu. Les forts de 1845 et de 1855 sont construits après la fusion
des deux compagnies pour loger les employés de plus en plus nombreux et
pour réparer les structures endommagées. Tout au long de sa période
d’exploitation, Carlton-House demeure un dépôt de marchandises et un
poste de traite important. Pendant un certain temps, la Compagnie de la
Baie d’Hudson loue le fort à la Police à cheval du Nord-Ouest, qui
l’utilise comme base principale dans la région de la vallée de la
Saskatchewan.
Entre 1871 et 1877, à la suite de l’achat de la Terre de Rupert, le
gouvernement du Canada signe sept traités avec les Premières Nations du
Nord-Ouest. Les négociations en vue de l’adoption du Traité no 6 se
déroulent à Carlton-House à la mi-août 1876 et le traité est signé le 23
août par des représentants de la Couronne, des Cris des Plaines et des
Cris des bois. Carlton-House demeure en exploitation jusqu’à sa
destruction en 1885 au cours de la Rébellion du Nord-Ouest.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, J. Hucker, 2000 |
Lieu historique national du Canada du College Building
Saskatoon, Saskatchewan
Construit au début du XXe siècle, le College Building est un bâtiment en
pierre de style «Collegiate Gothic», une variante du néo-gothique
privilégiée pour les établissements d'enseignement. Il est au nombre des
plus vieux bâtiments du campus de l'Université de la Saskatchewan et se
trouve en bordure d'un ovale gazonné appelé «The Bowl». Des ajouts
récents ont été faits à l'arrière du bâtiment.
La valeur patrimoniale du College Building tient à la place dominante,
tant visuelle qu'historique, qu'il occupe sur le campus de l'Université
de la Saskatchewan, surtout en raison de son implantation et de son
style alors prestigieux et recherché. Conçu par Brown and Vallance, un
cabinet d'architectes de Montréal, le bâtiment qui devait à l'origine
abriter la faculté d'agriculture a été agrandi en 1985 et 2002.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada |
Lieu historique national du Canada Cumberland House
Cumberland House, Saskatchewan
Le lieu historique national du Canada de Cumberland House est situé sur
l’île Pine, sur la rivière Saskatchewan, dans le district de Cumberland
Lake, en Saskatchewan. Cumberland House était le premier poste de traite
des fourrures en arrière-pays de la Compagnie de la Baie d’Hudson,
autour duquel s’est développé le plus ancien établissement permanent de
la Saskatchewan. Le seul vestige qui est encore visible aujourd’hui de
cette communauté fondée en 1774 par Samuel Hearne, explorateur et
commerçant de fourrures, est une poudrière aux épais murs de pierre
construite dans les années 1890. On trouve également sur le lieu des
vestiges du Northcote, un bateau à vapeur construit pour la traite des
fourrures et utilisé à Batoche durant la Rébellion du Nord-Ouest. À côté
de Cumberland House se trouve la réserve de la Nation des Cris de
Cumberland House, dont le territoire faisait autrefois partie de
l’établissement d’origine de Cumberland House.
Cumberland House est le premier poste de traite des fourrures en
arrière-pays de la Compagnie de la Baie d’Hudson ainsi que le plus
ancien établissement permanent de la Saskatchewan. À la fin des années
1700, les commerçants de Montréal interceptent les trappeurs qui se
dirigent vers les postes de la Compagnie de la Baie d’Hudson sur la baie
d’Hudson pour y vendre leur marchandise. Pour mettre fin à cette
situation, Samuel Hearne quitte York Factory et fonde Cumberland House
en 1774. L’établissement de cette communauté, qui constitue le premier
des grands postes de traite en arrière-pays de la Compagnie, marque un
changement dans la façon de pratiquer ce commerce. Protégé par une
palissade, le poste est érigé sur un emplacement stratégique près
d’importants réseaux de canotage et de collectivités autochtones
susceptibles de vouloir faire du commerce. À partir de ce moment, la
traite des fourrures par la Compagnie de la Baie d’Hudson ne se déroule
plus seulement dans les forts situés sur la baie d’Hudson. En 1793, le
poste est déplacé deux kilomètres à l’ouest sur un terrain dont une
partie forme aujourd’hui un parc provincial. Le nouveau poste demeurera
en exploitation jusqu’en 1965.
Au fur et à mesure que la Compagnie de la Baie d’Hudson accroît le
nombre de postes dans l’arrière-pays, Cumberland House devient un centre
administratif, de distribution et de traite de premier plan. Cependant,
son rôle perd en importance à la suite de la fusion de la Compagnie de
la Baie d’Hudson et de la Compagnie du Nord-Ouest en 1821 et au fur et à
mesure que des routes commerciales plus directes sont créées dans
l’arrière-pays. C’est à Norway House, sur le lac Winnipeg, que se
concentrera la traite des fourrures dans l’arrière-pays. De nos jours,
la poudrière de la Compagnie de la Baie d’Hudson, un exemple rare
d’installation du genre du XIXe siècle, constitue la seule structure
d’origine toujours intacte à Cumberland House. À partir de 1874, le
premier vapeur à roue de la Compagnie de la Baie d’Hudson, le Northcote,
commence à naviguer sur les eaux de la rivière Saskatchewan. Cumberland
House devient alors un important centre de transport des marchandises et
des passagers par bateau à vapeur. Durant la Rébellion du Nord-Ouest de
1885, le Northcote sert à acheminer des troupes et du matériel en vue de
mener l’assaut contre Batoche ainsi qu’à ramener les morts à Saskatoon.
En 1886, le Northcote est mis à l’échouage et, en 1900, la Compagnie de
la Baie d’Hudson cesse d’exploiter ses bateaux à vapeur. L’arrivée du
chemin de fer à Flin Flon en 1925 marque la fin du rôle joué par
Cumberland House pendant 150 ans en tant que centre de transport et de
distribution.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, Judith Dufresne, 2004
©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, Judith Dufresne, 2004
©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, Judith Dufresne, 2004 |
Lieu historique national du Canada des Doukhobors à Veregin
Veregin, Saskatchewan
Située en milieu rural en Saskatchewan, le lieu historique national du
Canada des Doukhobors à Veregin fut le centre des collectivités
Doukhobor de la plus grande importance de la région. Le site lui-même
est un terrain plat entouré de routes, dont l’élément central est une
maison de prière imposante et joliment décorée. Les bâtiments originaux
du site et les autres bâtiments relocalisés sur le site, permettent de
comprendre l’histoire du peuple Doukhobor au Canada.
Les Doukhobors sont originaires du sud de la Russie. Il s’agit d’une
secte schismatique de l’Église orthodoxe de Russie. Après plusieurs
déplacements en Russie même, les Doukhobors ont commencé à immigrer au
Canada au début du 20e siècle. Inspirés par leur chef, Peter V. Veregin,
les Doukhobors ont créé l’établissement de Veregin. Cet établissement
jouait un rôle essentiel en tant que centre administratif, de
distribution et spirituel pour la collectivité Doukhobor de la région.
L’établissement fut fondé en 1904 et a servi de quartier général à la
Christian Community of Universal Brotherhood entre 1917 et 1931. La
collectivité a commencé à décliner à partir de ce moment, jusqu’à ce que
l’établissement soit ravivée au cours des années 1980 à titre de village
historique consacré à présenter l’histoire des Doukhobors. La somptueuse
maison de prière de deux étages, qui a servi de résidence au chef de la
communauté ainsi que de centre spirituel et administratif pour les
Doukhobors arrivant au Canada, est actuellement un musée et joue
toujours un rôle important au sein de la communauté doukhobore.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1998 |
Lieu historique national du Canada de l'Édifice-de-l'Assemblée-Législative-de-la-Saskatchewan-et-Son-Parc
Regina, Saskatchewan
Le lieu historique national du Canada de
l'Édifice-de-l'Assemblée-Législative-de-la-Saskatchewan-et-Son-Parc,
situé sur la rive sud du lac Wascana à Regina, est une structure
monumentale qui a été conçue en s'appuyant sur les principes de
symétrie, de splendeur et d'ornementation détaillée enseignés par
l'École des Beaux-Arts. Cet édifice de trois étages est pourvu d'une
longue section rectangulaire qui croise un grand portique au centre,
d'où s'élève un énorme dôme reposant sur une colonnade octogonale. La
structure en acier du bâtiment est complètement recouverte de pierre
calcaire lisse de couleur chamois. Il domine le parc qui est formé de
routes, de sentiers, de jardins de fleurs disposés géométriquement et de
forêts d’arbres matures.
Jouant déjà le rôle de la capitale des Territoires du Nord-Ouest depuis
1883, la ville de Regina est devenue la capitale de la nouvelle province
de la Saskatchewan l'année suivant son inauguration en 1905. Le choix de
l’emplacement du capitole au sud des limites de la ville a procuré
l'espace qui a permis à Walter Scott, le premier ministre de l'époque,
d'embaucher en 1907 Frederick Todd, un architecte de Montréal, en vue de
planifier l'aménagement paysager du parc. Le réservoir Wascana a été
creusé pour créer un lac, l'édifice a été situé sur une colline de la
rive sud du lac, et de grands travaux publics, y compris l'implantation
de chemins, de sentiers et de plantations, ont été mis en œuvre. La
conception du nouvel édifice législatif a été choisie dans le cadre
d'une compétition internationale; la commission a décerné le prix en
1907 à la firme montréalaise Edward et W.S. Maxwell. Leur conception
était celle qui représentait le mieux cette province naissante, son
sentiment de confiance envers une prospérité et une croissance continue
et rapide, et son appartenance au Canada. Elle offrait également un lien
visuel entre la province et le modèle de gouvernement britannique qui
reflète une monarchie constitutionnelle.
La firme Peter Lyall and Sons de Montréal a débuté les travaux de
construction en 1908; au printemps de l'an 1909, le premier ministre a
décidé de remplacer la brique rouge extérieure par de la pierre calcaire
de Tyndall jaune du Manitoba, installée selon les ordres de maçons
formés en Grande-Bretagne. Earl Grey, le Gouverneur général de l'époque,
a posé la pierre angulaire lors d'une visite du vice-roi en 1909 alors
que l'édifice était toujours en construction. Une fois la construction
de l'édifice terminée en 1912, l'attention s’est tournée vers
l'aménagement du parc adjacent au bâtiment. Avec son plan axial, sa
symétrie, la variété de ses détails les plus délicats, et le caractère
majestueux des lieux, l'édifice de l'Assemblée législative de la
Saskatchewan et son parc sont un des exemples au Canada de paysage bien
conservé conçu selon les principes de l'École des Beaux-Arts et du
mouvement « City Beautiful ». Les jardins, les boisés, les courts de
tennis, les allées de promenade et les routes, au même titre que le
magnifique édifice législatif monumental, sont la preuve que cette
nouvelle province prévoyait en 1905 devenir une destination d'élégance
et de fierté.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada |
Lieu historique national du Canada de l'Église-Holy Trinity
Stanley Mission, Saskatchewan
Le lieu historique national du Canada de l'Église-Holy Trinity est situé
sur un promontoire rocheux sur les berges de la rivière Churchill, à
Stanley Mission (Saskatchewan). L’église fût érigée à proximité d’un
établissement Cri entre 1854 et 1860, et faisait partie d’un complexe
missionnaire anglican. L’église Holy Trinity, le plus ancien bâtiment
historique de la Saskatchewan, est un grand édifice blanc à charpente de
bois, construit dans le style néo-gothique. La flèche blanche du clocher
qui est visible de très loin, atteint 23 mètres (76 pieds) et a pour
toile de fond la foret boréale.
La mission a été établie en 1845 par le révérend James Settee de la «
Church Missionary Society » de l’église anglicane au Lac La Ronge pour
la population crie. En 1852, la mission a été déplacée à l’endroit
actuel qui convenait mieux à la pêche et à l’agriculture. La
construction a commencé sous la supervision du ministre du culte
révérend le Robert Hunt et le complexe missionnaire a ensuite été
complété par un atelier de menuiserie, un entrepôt, une école, un
presbytère, une grange et une glacière. L’emplacement de l’église, sur
un promontoire rocheux, a été défriché en 1853 et le bois d’œuvre
provenant de la foret boreale mixte environnante a été utilise pour la
construction.
Le révérend Hunt a dressé les plans de l’église de la mission et il a
engagé un charpentier de la colonie de la rivière Rouge. Toutefois, la
plus grande partie de la construction a été réalisée par la population
locale. Le gros bois d’œuvre coupé sur place a servi pour la charpente,
le remplissage des parois a été réalisé avec de la boue et des petites
pierres et le revêtement de bois avec des planches horizontales. Le
matériau utilisé pour les pierres des fondations et les bardeaux de bois
ont été trouvées sur place; alors que les outils, les clous, la
quincaillerie, le verre de couleur et les bois durs ont été importés
d’Angleterre. La flèche et la girouette ont été fixées à la fin de
l’hiver 1860, après six ans de dur labeur. Le premier service de
l’église Holy Trinity a été célébré en langue crie le 10 juin 1860.
L’intérieur de l’église présente de nombreux motifs architecturaux
gothiques, comme en témoignent les ouvertures en arc tiers-point entre
la haute nef et les allées latérales, le plafond en voûte élaborée
reposant sur des piliers, le triforium et les fenêtres du
rez-de-chaussée ornées de jolis carreaux de verre coloré, un chœur
étroit à une extrémité et l’entrée à l’autre extrémité, sous le
clocher.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 2003 |
Lieu historique national du Canada de l'Élévateur-à-grains-de-la-Lake of the Woods-à-Fleming
Fleming, Saskatchewan
Situé le long de la Transcanadienne, à cinq kilomètres à l’ouest de la
frontière du Manitoba, le lieu historique national du Canada de
l'Élévateur-à-grains-de-la-Lake of the Woods-à-Fleming est un élévateur
à grains en bois, surmonté d’un toit en croupe. Il se situe plus
précisément au sud de la ligne principale du Canadien Pacifique (CP),
entre la route et la communauté de Fleming, en Saskatchewan. Ce site
historique national a été détruit par le feu en février 2010.
Ayant déjà fait partie d’une rangée de quatre élévateurs à grains, celui
de la Lake of the Woods de Fleming se dresse maintenant comme une
sentinelle dans un paysage plat, le long de la Transcanadienne et de la
ligne principale du CP. En tant que l’un des plus anciens élévateurs à
grains faits de murs à caissons de bois, connus et subsistant dans
l’Ouest du Canada, l’élévateur à grains de la Lake of the Woods à
Fleming présente une silhouette verticale et une conception typique de
la fin du XIXe siècle. Les quatre murs extérieurs de la structure
principale se terminent à l’avant toit, environ au deux tiers du haut,
et de là un toit en croupe supporte une coupole carrée. Un appentis de
réception en bois, à la toiture inclinée est adossé à la base d’un des
côtés de l’élévateur à grains; il est aussi pourvu d’une rampe à pente
douce qui y donne accès. Construit en 1895, l’élévateur à grains de la
Lake of the Woods à Fleming est associé aux débuts du système moderne de
manutention des grains, entre1876 et 1900. Il est un des deux seuls
élévateurs à grains de cette époque qui subsistent encore. Au début du
XXe siècle, la construction d’élévateurs à grains dotés d’un toit en
croupe devient moins courante, alors que le modèle standard de toit à
comble à lanterneau devient plus populaire. Au fil du temps, les
élévateurs à grains sont devenus des emblèmes des Prairies. Se dressant
sur l’horizon, près de la ligne principale du CP, avec sa masse en bois
et son profil de toit singulier, l’élévateur à grains de la Lake of the
Wood à Fleming est l’un des rares exemples subsistant de ce symbole
évocateur des débuts de l’histoire de l’industrie de la manutention des
grains dans l’Ouest canadien.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada
©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada
©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada |
Lieu historique national du Canada des Établissements-Religieux-de-Gravelbourg
Gravelbourg, Saskatchewan
Le lieu historique national du Canada des
Établissements-Religieux-de-Gravelbourg se trouve à Gravelbourg, une
petite ville située dans les vastes étendues des prairies du sud de la
Saskatchewan. Ce complexe religieux comprend une cathédrale, la
résidence de l’évêque et le couvent. Ces éléments, les principaux du
premier établissement, ont été conçus et construits par les
Canadiens-français d’allégeance catholique romaine au début du XXe
siècle. Dominant l’extrémité sud de la rue Principale, la cathédrale
Notre-Dame-de-l’Assomption est visible à des kilomètres à la ronde. Le
vaste couvent Jésus-Marie, qui compte quatre étages et une façade
monumentale, comprend un collège, deux écoles et la bibliothèque
régionale dans son ancienne chapelle. La résidence de l’évêque est un
bâtiment de brique de trois étages, attrayant et imposant. En termes
stylistiques, ce bâtiment est de type néo-classique. Ce groupe
d’immeubles ecclésiastiques témoigne des efforts de colonisation de
l’Ouest canadien par les Canadiens-français et l’Église catholique
romaine.
Gravelbourg fut un important centre pour l’Église catholique romaine et
pour la culture canadienne-française depuis sa fondation en 1907 par le
Père Louis-Pierre Gravel. Cette agglomération a été instituée ville en
1917 et diocèse en 1930. L’élévation de l’église au titre de cathédrale
soulignait la position de la ville en tant que principale collectivité
de langue française de la Saskatchewan. Conçu par l’architecte
Joseph-Ernest Fortin, l’établissement religieux était le cœur de la
collectivité originale. La cathédrale (1918-1919), est une composition
dignifiée qui combine des éléments des styles roman et Renaissance
italienne et se reconnaît à ses tours jumelles couronnées de coupoles.
Monseigneur Charles Maillard en a peint l’intérieur élaboré entre 1921
et 1931. Le couvent, structure imposante, a été construit pour les
religieuses de Jésus-Marie en tant que couvent et pensionnat pour filles
en 1917. En 1927, deux grandes ailes sont venues allonger la structure à
300 pieds et augmenter sa capacité d’accueil à 400 élèves. Cet ancien
couvent est maintenant un centre multi-éducatif qui contient deux
écoles, une bibliothèque ainsi qu’un collège d’éducation supérieure. La
résidence de l’évêque (1918), une des plus imposantes demeures de cette
collectivité, reflète la présence de l’église par sa proximité avec la
cathédrale et son style Renouveau classique.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, E. Mills, 1994 |
Lieu historique national du Canada de la Ferme-Maple Grove-de-Seager-Wheeler
Rosthern, Saskatchewan
Le lieu historique national du Canada de la Ferme-Maple
Grove-de-Seager-Wheeler est une ferme de 17 hectares (42 acres) située à
6,5 kilomètres à l’est de Rosthern (Saskatchewan), fondée en 1898 par le
fermier, agronome, et pionnier du développement de cultivars, Seager
Wheeler. Le lieu comprend plusieurs bâtiments, ressources
archéologiques, et éléments paysagers qui illustrent une ferme modèle de
l’ère du « boom du blé » de 1898 à 1940.
La valeur patrimoniale de la Ferme Maple Grove de Seager Wheeler tient à
son lien avec la contribution de son premier propriétaire, Seager
Wheeler, au fait qu’elle représente une ferme typique des Prairies des
années 1898 à 1940 et à l’intégrité du paysage culturel à plusieurs
dimensions dont les édifices, l’aménagement et l’espace de plantations
subsistent encore et reflètent le travail de leur propriétaire de
l’époque. La ferme Maple Grove a été fondée en 1898 par Seager Wheeler
qui l’a exploitée jusqu’en 1947. Il a construit la plupart des bâtiments
érigés entre 1908 et 1928, et il s’est servi de la ferme et de ses
installations pour mener des expériences importantes pour le
développement de l’agriculture dans l’Ouest du Canada de 1898 à 1940. La
famille Wheeler reste propriétaire-exploitante de la majorité des 55
hectares de la ferme, et seuls les 17 hectares qui constituent la ferme
originale sont réservés à l’association de la Ferme Maple Grove de
Seager Wheeler qui l’exploite en tant que lieu d’agritourisme.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1988 |
Lieu historique national du Canada Forestry Farm Park and Zoo
Saskatoon, Saskatchewan
Exploité présentement à titre de jardin zoologique et de parc dans les
limites de la ville de Saskatoon, le lieu historique national du Canada
Forestry Farm Park and Zoo a ouvert en 1913 au sein de la communauté de
Sutherland, jouant le rôle de pépinière et de ferme modèle sous le
régime de la Direction des forêts du ministère fédéral de l'Intérieur.
Le complexe s'est développé au fil du temps pour abriter des logements
pour le personnel, des bâtiments d'entreposage et de manutention des
arbres, un poste de pompage pour le système d'irrigation, une serre, des
installations de recherche pour les botanistes, une forge, de même
qu'une étable. Disposés de manière à donner l'impression d'une ferme
moderne, ces bâtiments ont ensuite été adaptés à l'intention du jardin
zoologique de Saskatoon.
Le reste des lieux a été pris par les opérations en chantier comprenant
la plantation et l'exploitation forestière de semis d'arbres, de même
que l'établissement de plantations brise-vent pour protéger le lieu et
pour mettre à l'épreuve l'efficacité des arbres des Prairies, de champs
de plantations expérimentales, et d'un parc entourant les bâtiments
agricoles qui manifeste le côté avantageux de l'aménagement ornemental.
Une partie considérable de ces espaces paysagers existe toujours. La
pépinière a fermé ses portes en 1965 et le lieu est devenu le Forestry
Farm Park and Zoo de Saskatoon en 1972.
Le Forestry Farm Park and Zoo a été désigné lieu historique national en
1990 en vertu de son rôle à titre de pépinière forestière. Les défis de
la colonisation et de l'agriculture ont conduit au développement de
nouvelles méthodes agricoles scientifiques, appuyé par le ministère de
l'Intérieur. Les arbres et les plantations brise-vent ont réglé une
bonne partie du problème. Deux pépinières ont été construites en
Saskatchewan par la Direction fédérale des forêts, à Indian Head en 1903
et dans la communauté de Sutherland en 1913, région habitée par une
localité de limite divisionnaire située près de Saskatoon.
Le lieu de forme rectangulaire a été transformé en ferme modèle idéale,
avec sa « cour de ferme » comportant la résidence du régisseur située au
milieu d'un parterre bien aménagé et pourvue d'immeubles d'exploitation
dans l'arrière-cour. Des champs de reproduction, des plantations
brise-vent d'essai et des parcelles expérimentales s'étendaient au sud,
à l'est et au nord. Comme les arbres poussaient, la pépinière a
également fait fonction de parc pour les visiteurs et les habitants de
Saskatoon. Les arbres ont été distribués d'un bout à l'autre des
Prairies pour devenir de très longues rangées de plantations brise-vent
qui ont changé l'aménagement des régions agricoles.
En 1936, après que la plupart des terres agricoles aient été colonisées,
les pépinières d'Indian Head et de Sutherland sont passées sous le
contrôle de l'Administration du rétablissement agricole des Prairies
(ARAP), puisque la plantation d'arbres s'inscrivait dans les efforts
contre la sécheresse et la déflation du sol au temps de la Dépression.
En 1965, les activités relatives aux pépinières ont été regroupées à
Indian Head. La moitié est de Sutherland a été remise à la Direction de
la recherche du ministère de l'Agriculture, tandis que les 144 acres
restantes ont été vendues à la ville de Saskatoon en 1966. En 1972, un
jardin zoologique comportant des animaux de race indigène a été établi
près des bâtiments de la pépinière.
On a conservé et amélioré les plantations ornementales, ainsi que les
éléments paysagers plus importants comme en témoigne l'ajout de deux
nouveaux jardins thématiques. Les terres qui, jadis, procuraient de
l'avoine, du foin et un lieu de pâturage pour les chevaux de la ferme,
procurent dorénavant du foin pour le jardin zoologique. La pépinière
pourvoit la ville de Saskatoon en arbres.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada |
Lieu historique national du Fort-Battleford
Battleford, Saskatchewan
Quartier général de la Police montée du Nord-Ouest (1876)
Fort Battleford illustre le rôle de la Police à cheval du Nord-Ouest
dans l'Ouest canadien. Le fort a été érigé en 1876 et abandonné en 1924.
On y trouve maintenant cinq bâtiments d'origine, dont quatre renferment
du mobilier d'époque. Les estacades et les bastions ont été reconstruits
et la caserne renferme une exposition d'interprétation.
Fort Battleford est un des premiers postes de la Police à cheval du
Nord-Ouest (PCN-O), situé à la périphérie de la ville de Battleford, au
confluent des rivières Battle et Saskatchewan Nord. Le patrimoine bâti
comprend plusieurs petits édifices de bois situés à l'intérieur d'une
palissade.
La valeur patrimoniale du lieu historique national du Canada du
Fort-Battleford a trait à ses liens historiques avec la présence de la
PCN-O, de 1876 à 1885, dans ce qui était à l'époque les Territoires du
Nord-Ouest, telle que le site et ses ressources préservées l'attestent.
La Police montée du Nord-Ouest a établi Fort Battleford en 1876, et l'a
fermé en 1924. Au moment de sa construction, Battleford était la
capitale des Territoires du Nord-Ouest, récemment acquis par le Canada.
Parcs Canada exploite maintenant ce site ouvert au public.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada |
Lieu historique national du Canada Fort-à-la-Corne
Kinistino, Saskatchewan
Le commerce des pelleteries prospéra dans cette région dès la
construction du fort Saint-Louis, en 1753, par Louis de La Corne.
C'était alors le poste français le plus à l'ouest. Des trafiquants
canadiens ont occupé ces lieux vers 1770. Après 1794, la Compagnie du
Nord-Ouest s'installa au fort Saint-Louis et sa rivale, la Compagnie de
la Baie d'Hudson, à Carlton House. Abandonné en 1805 le poste fut ouvert
à nouveau par la Compagnie de la Baie d'Hudson vers 1846 sous le nom de
Fort à la Corne. Déplacé un peu en amont en 1887, il fut fermé en
1932.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada |
Lieu historique national du Canada du Fort-Espérance
Rocanville, Saskatchewan
Vestiges de deux postes de traite de la Compagnie du Nord-Ouest.
Le lieu historique national du Canada du Fort-Espérance est un site
archéologique qu'on croit contenir les vestiges de deux forts de traite
datant de la fin du XVIIIe et du début du XIXe siècles, appelés tous les
deux fort Espérance. Il est situé dans la vallée de la rivière
Qu'Appelle, entre Rocanville et Spy Hill, en Saskatchewan.
La valeur patrimoniale de ce site réside dans ses liens historiques avec
la Compagnie du Nord-Ouest, attestés par son emplacement naturel et ses
vestiges archéologiques. Robert Grant a établi le fort Espérance en
1785-87 à titre de fort principal de la Compagnie du Nord-Ouest dans les
Prairies. Ce fort a été rebaptisé par la suite en l'honneur d'Alexis
L'Espérance, le célèbre guide et canoéiste. Il a été abandonné en 1810,
puis reconstruit en 1816 sur un tertre avoisinant (fort Espérance II).
En 1819, la Compagnie du Nord-Ouest l'a remplacé par un autre poste
situé 22.5 kilomètres (14 milles) plus à l'est. De 1821 à 1824, il est
passé sous le contrôle de la Compagnie de la Baie d'Hudson, et son
existence a pris fin en 1824.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, Elaine Rohatensky
©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 2005 |
Lieu historique national du Canada du Fort-Livingstone
Pelly, Saskatchewan
Premier quartier général de la Police montée du Nord-Ouest.
Le lieu historique national du fort-Livingstone est situé dans le centre
est de la Saskatchewan, près de la limite du Manitoba. Bâti en 1874, le
fort-Livingstone fut le premier poste permanent de la Police à cheval du
Nord-Ouest, et il fut occupé brièvement par le gouvernement des
Territoires du Nord-Ouest avant qu’il ne s’établisse à Battleford, en
1878.
Le lieu historique national du Canada du Fort-Livingstone est un site
archéologique sur lequel se trouvait autrefois la première caserne de la
Police montée du Nord-Ouest dans l'ouest du Canada. Il est situé sur une
péninsule élevée dominant la rive est du ruisseau Snake, près de son
confluent avec la rivière Swan, à environ 16 kilomètres au nord de la
ville de Pelly, en Saskatchewan.
La valeur patrimoniale du fort Livingstone réside dans ses liens
historiques avec le gouvernement du Canada et avec la Police à cheval du
Nord-Ouest (P.C.N.-O.), tels qu'illustrés par la situation du fort et
par les vestiges qu'il contient qui illustrent la vie pendant son
occupation par la P.C.N.-O. Le ministère des Travaux publics a construit
le fort Livingstone en 1874-75, qui était appelé alors Caserne de la
rivière Swan. En 1884, peu après le déménagement de la capitale
territoriale en 1876, le fort a été détruit par un feu de prairie.
Autrefois, ce fort contenait les édifices nécessaires pour accommoder
les 185 hommes qui y vivaient, à savoir les logements des hommes mariés,
les logements des célibataires, les logements des officiers, un hôpital
et trois structures non identifiées dont on voit encore les
vestiges.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada |
Lieu historique national du Canada du Fort-Pelly
Pelly, Saskatchewan
Vestiges d'un poste de traite de la Compagnie de la Baie
d'Hudson.
Le lieu historique national du Fort-Pelly est situer dans le centre est
de la Saskatchewan, près de la limite du Manitoba. Le Fort-Pelly est un
poste de traite des fourrures, construit par la Compagnie de la Baie
d’Hudson en 1856.
Le lieu historique national du Canada du Fort-Pelly est un site
archéologique qui contient les vestiges d'un poste de traite des
fourrures de la Compagnie de la Baie d'Hudson. Il est situé sur un coude
de la rivière Assiniboine, près de Swan River, en Saskatchewan. Perché
sur un soulèvement au-dessus de la rivière, le site domine les plaines
agricoles.
La valeur patrimoniale du fort Pelly réside dans ses liens avec la
Compagnie de la Baie d'Hudson, attestés par son site, sa situation et
ses vestiges archéologiques. La Compagnie de la Baie d'Hudson a établi
le fort Pelly en 1793 pour servir de poste de traite, mais le fort
actuel n'a été bâti qu'en 1856. Construit par le commandant W.J.
Christie sur un terrain plus élevé que son prédécesseur, ce grand
établissement avait une forte vocation agricole. Il a été abandonné en
1912. Suite à sa vente en 1921, tous les bâtiments du fort ont été
démolis ou enlevés. Depuis qu'il est devenu un lieu historique national
du Canada géré par Parcs Canada en 1959, on y a fait des fouilles
archéologiques.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada |
Lieu historique national du Canada Fort-Pitt
Fort Pitt Provincial Park, Frenchman Butte No. 501 Municipality, Saskatchewan
Le lieu historique national du Canada de Fort-Pitt est situé dans le
parc provincial Fort-Pitt, à environ 5 kilomètres au nord-est de Hewitt
Landing, dans l’ouest de la Saskatchewan. Le lieu consiste en un champ
situé le long de la rivière Saskatchewan Nord. Les vestiges
archéologiques de deux forts ont été localisés sur les lieux, puis
partiellement excavés et mis en valeur à des fins d’interprétation.
Grâce à ces travaux d’excavation, il est possible de voir le tracé de
tous les bâtiments et de la palissade, ainsi qu’un bâtiment reconstruit
à partir du deuxième fort. Un cairn et deux plaques de la CLMHC ont été
installés en souvenir de Fort-Pitt et de Gros Ours.
Durant l’hiver 1829-1830, le facteur en chef de la Compagnie de la Baie
d’Hudson, John Rowand, établit Fort-Pitt en vue d’en faire un poste
d’approvisionnement pour les voyageurs. L’endroit sert aussi de poste de
traite pour les Cris, les Assiniboines et les Pieds-Noirs de la région.
En 1873, un nouveau poste est érigé environ 100 mètres au sud-ouest du
fort d’origine, qui sera abandonné plus tard. Le Traité no 6 est signé à
Fort-Pitt en 1876 et la même année, la Police à cheval du Nord-Ouest y
installe une base. À la suite d’escarmouches qui ont lieu durant la
Rébellion de 1885 et après le retrait de la police, les partisans de
Gros Ours incendient plusieurs bâtiments. La Compagnie de la Baie
d'Hudson en reconstruit quelques-uns, mais la région n’est plus aussi
lucrative qu’avant, alors elle abandonne le fort dès 1890.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada |
Lieu historique national du Canada Fort-Qu'Appelle
Fort Qu'Appelle, Saskatchewan
Le lieu historique national du Canada de Fort-Qu’Appelle est situé dans
le village de Fort Qu’Appelle, dans le sud de la Saskatchewan. À
l’origine, ce fort était un petit poste de traite entouré d’une
palissade en rondins situé dans la vaste prairie. Le lieu, qui surplombe
la rivière Qu’Appelle, est désormais situé à la limite nord du village,
sur un terrain gazonné bordé d’arbres. Tout ce qui subsiste du poste de
traite du XIXe siècle de la Compagnie de la Baie d’Hudson est un
bâtiment d’origine qui abrite un musée. Un ajout a été fait au XXe
siècle pour agrandir le bâtiment. Une plaque de la Commission des lieux
et monuments historiques du Canada se trouve aussi sur le site.
Fort Qu’Appelle, un poste de traite situé tout juste au sud de la
rivière Qu’Appelle, dans le sud de la Saskatchewan, est construit en
1864 par la Compagnie de la Baie d’Hudson, au centre d’un réseau de
sentiers. Plusieurs postes de la Compagnie utilisent le nom « Fort
Qu’Appelle » depuis le début des années 1800, mais celui construit en
1864 est un important poste d’approvisionnement pour le sud des
Prairies. Il est contraint de fermer ses portes environ huit ans après
son ouverture en raison du déclin de la population de bisons. Le poste
devient alors le berceau du village de Fort Qu’Appelle, en Saskatchewan.
Le fort devient aussi le lieu des négociations en vue de l’adoption du
Traité no 4 avec les Indiens, en 1874, et il sert de camp provisoire au
commandement du général Middleton de la Milice canadienne durant la
Rébellion de 1885.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1982 |
Lieu historique national du Canada du Fort-Walsh
Merryflat, Saskatchewan
Un des premiers postes établis par la Police montée du
Nord-Ouest.
Cet ancien poste de la Police à cheval du Nord-Ouest/Gendarmerie royale
du Canada (vers 1878-1883) a plus tard été utilisé pendant 26 ans
(1942-1968) pour l'élevage des chevaux du corps policier et du
Carrousel. Faites une visite guidée des bâtiments du fort, du site
urbain du fort Walsh, et de deux cimetières. On peut également explorer
la crête le long du ruisseau Battle en empruntant les sentiers de nature
et admirer les pièces exposées au centre d'accueil.
Le lieu historique national du Canada du Fort-Walsh est l'emplacement
d'un des premiers postes de la Police à cheval du Nord-Ouest (PCN-O). Il
est situé dans les collines du Cyprès, dans le sud de la Saskatchewan.
Au milieu du XXe siècle, la Gendarmerie royale du Canada y a construit
dix bâtiments pour son ranch de chevaux de remonte. L'emplacement et
l'architecture de ces édifices voulaient évoquer le fort original du
XIXe siècle.
La valeur patrimoniale du lieu historique national du Fort-Walsh a trait
à ses liens historiques, attestés par l'aménagement et les signes de la
présence et des activités de la Police à cheval du Nord-Ouest de 1875 à
1883. Fort Walsh a été construit de 1875 à 1880 sous la direction du
commandant James Morrow Walsh, avec des matériaux locaux, de la
main-d'oeuvre métis et l'aide de membres de la PCN-O. Ensuite, le fort a
été abandonné en 1883, on a pillé ses matériaux pour construire de
nouveaux postes dans les environs, puis il a été brûlé en 1886. Vers le
milieu du XXe siècle, la GRC a construit un poste de remonte sur le
site. On y élevait et dressait des chevaux de remonte, ce qui
symbolisait les liens de la GRC avec son passé. Parcs Canada exploite
maintenant ce site ouvert au public.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada |
Lieu historique national du Canada de Frenchman Butte
Frenchman Butte, Saskatchewan
Lieu où des cris et des troupes canadiennes se sont livré bataille en
1885; Rébellion du Nord-Ouest.
La bataille de Frenchman Butte est l’une des nombreuses escarmouches qui
composent le conflit armé de 1885. Les bandes des Premières nations et
le gouvernement canadien sont exaspérés par les obligations relatives au
traités, la violence éclate. Un groupe d’Autochtones menés par la chef
de guerre de la bande Big Bear, Kah-Paypamhchukwao aussi connu sous le
nom de Wandering Spirit, rencontre les troupes de la milice canadienne
sous les orders du général Strange près de Frenchman Butte. Des coups
sont tirés et les deux côtés battent en retraite. Il s’agissait d’une
période de transition, du mode de vie traditionnel à une nouvelle vie au
sein du Dominion du Canada.
Le lieu historique national du Canada de Frenchman Butte est un site de
7.2 hectares (18 acres) situé le long du ruisseau Little Red Deer à
l’ouest de la Saskatchewan. Le site marque l’endroit où les Cris des
bois et la Force de campagne de l’Alberta se sont affrontés le 28 mai
1885, durant la Rébellion du Nord-Ouest. Les fosses des guerriers, de la
Force de campagne et des civils sont visibles le long des contours du
paysage vallonné.
En 1885, les tensions entre le gouvernement canadien, les Métis et les
Premières nations au sujet des terres et des traités dégénérèrent en
batailles qui seront longtemps associées à la Rébellion du Nord-Ouest.
Le 28 mai, les guerriers cris commandés par Wandering Spirit
affrontèrent les troupes du général Strange lors de l'une des dernières
luttes armées du conflit. Les deux camps se replièrent après des heures
de combat, les forces de Strange étaient en attente de renforcement et
les Cris, projetaient de fuir au nord, à Loon Lake. Pour les Cris et
autres Premières nations des Prairies, 1885 marqua l'un des points
tournants dans le dur passage à la vie en réserve.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, Marilyn Armstrong-Reynolds, 1990 |
Lieu historique national du Canada de la Gare du Canadien Pacifique de Saskatoon
Saskatoon, Saskatchewan
La Gare de Saskatoon est une installation ferroviaire de deux étages de
style Château qui a été construite entre 1907 et 1908 et agrandie en
1919. Le bâtiment occupe un emplacement de choix sur la promenade
Idylwyld au centre-ville de Saskatoon.
La Gare de Saskatoon (Canadien Pacifique) a été désignée lieu historique
national en 1976 afin de perpétuer le souvenir de la ligne de chemin de
fer du Canadien Pacifique (CP). Elle donne un excellent exemple des
gares ferroviaires plus modestes qui ont été construites le long de la
ligne pendant les années prospères.
La Gare de Saskatoon témoigne de la période de croissance et d'expansion
extraordinaires du CP au début du XXe siècle. Construite à l'époque où
Saskatoon était le centre régional de trois compagnies de chemin de fer
importantes, elle évoque une forte rivalité entre les compagnies et
l'ambition du CP de devenir la société ferroviaire la plus importante de
Saskatoon. La Gare de Saskatoon est un bon exemple du style Château aux
contours harmonieux que le CP a favorisé après 1900 dans la construction
des petites gares de secteur et des grandes installations ferroviaires
régionales. L'établissement est maintenant une propriété privée qui
abrite un restaurant et des bureaux.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1990 |
Lieu historique national du Canada de la Gare-du-Grand-Tronc-à-Biggar
Biggar, Saskatchewan
Le lieu historique national du Canada de la Gare-du-Grand-Tronc-à-Biggar
est un grand bâtiment en bois à charpente légère d’un étage et demi
construit au cours de la première décennie du XXe siècle. Il est situé à
la limite méridionale de la municipalité de Biggar, en Saskatchewan.
La valeur patrimoniale de ce lieu réside dans son association avec le
Grand Trunk Pacific Railway, comme en témoignent l’emplacement, la
situation et l’architecture du bâtiment. Fondé en 1903, le Grand Trunk
Pacific Railway est chargé de construire pour sa société mère, la Grand
Trunk Railway Company, une ligne de chemin de fer et des liasons dans
l’Ouest. La construction de la gare à Biggar, un endroit pratiquement
inhabité des Prairies, illustre bien le rôle qu’ont joué les compagnies
de chemin de fer dans le développement de l’Ouest canadien. Construit en
1909 selon un plan standard de la Grand Trunk Railway Company, la gare
du Grand Tronc à Biggar constitue un bon exemple du style des gares
rurales de l’Ouest du Canada datant d’avant la Première Guerre mondiale.
Sa conception s’inspire du style bungalow « artistique » du début du XXe
siècle. À l’instar des autres villes qui doivent leur existence au
chemin de fer, Biggar prend de l’expansion après la construction de la
gare et connaît une période prolongée de croissance économique en raison
de son statut de localité de limite divisionnaire.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, HRS 0783, 1990 |
Lieu historique national du Canada du Homestead-Motherwell
Abernethy, Saskatchewan
Ferme d'un homme politique et agronome réputé, William Richard
Motherwell (1882).
Le homestead Motherwell dépeint le mode de vie, les costumes et
l'architecture du début du XX e siècle. Vous viverez un aperçu de la vie
et de la carrière de l'agriculteur novateur et homme politique, W.R.
Motherwell, et de son importante influence sur le développement de
l'agriculture scientifique dans l'Ouest canadien.
Aménagé par W. R. Motherwell de 1882 à 1939, le homestead Motherwell est
une exploitation agricole de 3,59 hectares comportant des champs
délimités par des clôtures, des rangées d'arbres et d'arbustes agissant
comme brise-vent, des bâtiments agricoles et une maison en pierre de
deux étages appelée Lanark Place.
Le homestead Motherwell a été désigné lieu historique national du Canada
en raison de son intérêt architectural et de ses associations
historiques avec la carrière de W. R. Motherwell, et parce qu'il est un
modèle des homesteads aménagés dans les praires de l'Ouest canadien
pendant la période de colonisation de cette région.
La valeur historique du homestead Motherwell est attribuable à son
association avec la carrière de W. R. Motherwell et à sa représentation
d'une exploitation agricole familiale des prairies, aux éléments
dispersés, planifiée en fonction de principes scientifiques
d'agriculture.
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©Government House, Jimmy Emerson, 2009 |
Lieu historique national du Canada de l'Hôtel-du-Gouverneur
Regina, Saskatchewan
L’Hôtel du gouverneur, ancienne résidence du lieutenant-gouverneur des
Territoires du Nord-Ouest, est situé dans un parc paysager à Regina, en
Saskatchewan. Le bâtiment d’origine est un manoir en brique de deux
étages, érigé sur des fondations en pierre, caractérisé par un toit en
croupe à pente douce, une porte cochère et une serre adjacente. Il a été
conçu pour abriter les aires publiques officielles, les appartements
privés du vice-roi, ainsi qu’une cuisine, un office et les quartiers du
personnel. L’édifice a fait l’objet d’une réhabilitation, et l’ajout
d’une aile vaste sur un côté l’a transformé en un vaste complexe
bourdonnant d’activité qui sert de bâtiment administratif en abritant
les bureaux du lieutenant-gouverneur de la Saskatchewan, de musée et de
lieu d’accueil pour les cérémonies officielles.
À son achèvement en 1891, l’Hôtel du gouverneur a été la résidence de
l’administrateur en chef dans la capitale d’un territoire qui formait
alors une vaste partie du Canada. En 1883, lorsque la compagnie de
chemin de fer a décidé de faire passer sa ligne transcontinentale par le
sud, le gouvernement canadien a déplacé la capitale des Territoires du
Nord-Ouest qui était Battleford, dans des quartiers temporaires à
Regina. Par la suite, la résidence permanente a été construite sur un
terrain de 22 hectares (53-acres) situé sur le côté sud de l’avenue
Dewdney, selon les plans fournis par le Bureau de Thomas Fuller,
architecte en chef du ministère des Travaux publics. En 1891, Joseph
Royal a été le premier des quatre lieutenants-gouverneurs qui y ont
établi leur résidence. Lorsque la province de Saskatchewan a été créée
en 1905, l’Hôtel du gouverneur a continué de servir d’édifice
administratif et de lieu des cérémonies pour les six
lieutenants-gouverneurs de la province qui se sont succédés jusqu’en
1945.
Érigé sur la prairie ouverte, l’Hôtel du gouverneur devait évoquer une
propriété de la campagne anglaise. Dans un esprit d’autarcie, la
propriété du vice-roi possédait une maison de jardiniers, des étables,
une éolienne et un puits, ainsi que des réservoirs de stockage pour le
système d’approvisionnement en eau, un dépôt de glace, un poulailler et
de grands jardins potagers. Les jardiniers y faisaient de vastes
plantations, sur le modèle des petites fermes mixtes de l’Angleterre
édouardienne qui réunissaient vergers, arbustes et plate-bandes de
fleurs que délimitaient les zones de service périphériques. La plus
grande partie de la superficie d’origine a été vendue à la Ville de
Regina pour divers aménagements adjacents. Les communs ont disparu mais
certains espaces paysagers d’origine demeurent.
La demeure a été conçue dans le style villa italienne, choisi pour sa
simplicité et son économie. Le bâtiment original de deux étages se
caractérise par un parement de brique jaune avec garniture contrastante
de pierre calcaire, des fondations en pierre et un toit en croupe à
pente douce en métal gris. Une serre a été ajoutée sur le côté ouest en
1901. Entre 1907 et 1908, le système de chauffage a été amélioré, on a
installé l’électricité et le bâtiment a été raccordé au réseau d’aqueduc
de la ville. En 1921, une véranda a été ajoutée sur le côté nord, et en
1928 une salle de balle occupant deux étages a été construite sur le
côté sud et on a ajouté de nouvelles chambres à coucher à l’étage.
D’autres rénovations ont été faites au milieu du 20e siècle, puis en
2005 lorsqu’un ajout important a été construit.
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Lieu historique national du Canada de l' Île-à-la-Crosse
Île-à-la-Crosse, Saskatchewan
Les Indiens et les Européens vivent ensemble à l'Île-à-la-Crosse depuis
plus de deux siècles. Bien avant l'arrivée des Européens, les Indiens se
rassemblaient ici chaque été pour tenir conseil, pêcher, festoyer et
jouer à la crosse, d'où le nom du lac. Le poste de traite que Louis
Primeau y éyablit en 1775 devint, après 1790, un entrepôt important de
marchandises et de pemmican pour la Compagnie du Nord-Ouest ainsi qu'un
relais stratégique sur la route vers la région de l'Athabasca. La
Compagnie de la Baie d'Hudson y fonda son premier poste en 1799.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1990 |
Lieu historique national du Canada Keyhole Castle
Prince Albert, Saskatchewan
Keyhole Castle est une résidence privée, située sur un vaste terrain de
East Hill, le quartier résidentiel le plus ancien et le plus cossu de
Prince Albert, qui offre une vue panoramique sur la partie commerciale
du centre ville et la rivière Saskatchewan-Nord. Construit en 1913, ce
manoir de brique rouge de deux étages et demi, de style néo-Queen Anne,
utilise avec exubérance les volumes et les éléments qui confèrent à
l’ensemble son dynamisme et son individualité architecturale. L’origine
du nom de l’édifice tient à la forme en «trou de serrure » des fenêtres
des lucarnes de la tour d’angle et du toit de tuile rouge. Tous les
éléments peints en blanc contrastent vivement avec la couleur sombre de
la brique.
Keyhole Castle à Prince Albert, en Saskatchewan, a été désigné lieu
historique national en 1975 car cet édifice, érigé dans le style
néo-Queen Anne, s’inscrit dans l’esprit éclectique et individualiste qui
imprègne l’architecture de la fin du XIXe et du début du XXe siècle.
Le style néo-Queen Anne est connu pour la juxtaposition pittoresque de
motifs stylistiques variés qui crée un ensemble riche et exubérant. Il
est présent à Keyhole Castle où l’extérieur de la demeure de brique
rouge se distingue sur la rue par son importance, sa masse, sa ligne de
toiture et ses éléments architecturaux. La demeure est située sur un
vaste lot double, plantée d’arbres matures. Une porte cochère, sur le
côté de la tour, équilibre l’entrée principale à pignon avec la véranda
et galerie de plain-pied sur le côté opposé. Le toit de tuiles rouges de
Cuba, produit d’une grande imagination est marqué d’une tour conique et
de plusieurs pignons à volutes et à garnitures blanches, de fenêtres en
forme de trou de serrure et d’une corniche à consoles. Le traitement de
la brique qui entoure les ouvertures apporte une variation aux motifs
des débords de toit, des colonnes de la galerie et des balustrades sous
la partie inférieure des fenêtres.
Prince Albert est la porte d’entrée du nord de la Saskatchewan. Le
propriétaire initial de Keyhole Castle, Sam McLeod (1853-1929), fut l’un
des premiers négociants en bois de la ville et, plus tard, un
politicien. Il demanda à l’architecte américain Erich W. Wojahn de
dessiner les plans de Keyhole Castle. Les 1219 mètres carrés (4 000
pieds carrés) du bâtiment comprennent les éléments habituels de
l’architecture domestique d’une demeure de prestige de l’époque, ainsi
qu’une bibliothèque, une véranda et un solarium spacieux, un office, et
une petite salle de bal au troisième étage, sous le toit fortement
incliné. Les finitions sont réalisées dans des matériaux luxueux, comme
les bois exotiques, la marqueterie et le marbre, la feuille d’or des
éléments décoratifs de la salle à manger, le verre biseauté et les
vitraux, et la quincaillerie personnalisée des portes et fenêtres.
Keyhole Castle, bien connu des habitants de Prince Albert, symbolise
l’optimisme et l’ambition des premiers citoyens de cette communauté du
Nord.
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©City of Saskatoon, Kathlyn Szalasznyj, 2005 |
Lieu historique national du Canada de la Maison Marr
Saskatoon, Saskatchewan
Construite en 1884, la maison Marr, deuxième bâtiment en ancienneté à
Saskatoon, en Saskatchewan, témoigne des expériences et des conditions
de vie de nombreux pionniers de cette collectivité. Elle évoque plus
précisément l’histoire de la Temperance Colonization Society, qui fonde
la première colonie européenne d’importance dans la région en
collaboration avec les Premières Nations de l’endroit. La maison Marr
est la seule qui subsiste des trois maisons converties en hôpital de
campagne pendant la Rébellion du Nord‑Ouest de 1885.
Fondée en Ontario en 1882, la Temperance Colonization Society veut créer
une société utopique, où il n’y a ni vente ni fabrication d’alcool.
Cette vision s’inscrit dans le plus vaste mouvement de tempérance qui
prend de l’ampleur au Canada au 19e siècle et attribue à l’alcool de
nombreux maux sociaux. La société bénéficie de l’appui du gouvernement
dans le cadre d’un plus vaste plan de colonisation de l’Ouest et marque
la volonté de celui‑ci d’y recréer les caractéristiques les plus
favorables de la civilisation anglo‑canadienne. Elle recrute rapidement
3 100 colons en devenir et demande plus de 800 000 hectares de terres au
gouvernement du Dominion.
Alexander et Margaret Marr, ainsi que leurs enfants, sont parmi les
premiers colons européens à arriver sur le site au printemps de 1883.
L’érection de leur maison, la huitième ou neuvième à être construite
dans la nouvelle collectivité, débute à l’été 1884. Le bâtiment d’un
étage et demi, à ossature de bois flotté depuis Medicine Hat, affiche un
style Second Empire vernaculaire et s’orne d’un toit mansardé et de
lucarnes caractéristiques. Une fois les travaux achevés, elle est l’une
des plus grandes maisons du village.
Pendant la Rébellion du Nord-Ouest de 1885, le gouvernement du Dominion
déploie des troupes, accompagnées d’un contingent médical, et choisit
Saskatoon pour établir l’hôpital de campagne en raison de sa proximité
avec les champs de bataille et la voie navigable de la rivière
Saskatchewan Sud. L’hôpital est aménagé dans trois des plus grandes
maisons de Saskatoon, dont la maison Marr, et compte huit médecins et
six infirmiers et infirmières. Cet événement marque le premier
déploiement de personnel infirmier par les forces de campagne de
l’histoire du Canada et la maison Marr est, dans ce contexte,
directement associée aux débuts de l’infirmerie militaire
canadienne.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, Kate MacFarlane, 2007 |
Lieu historique national du Canada de la Maison-Semi-Enterrée-des-Doukhobors
Blaine Lake, Saskatchewan
Le lieu historique national du Canada de la
Maison-Semi-Enterrée-des-Doukhobors se trouve à l’embouchure d’un
ruisseau, sur la rive ouest de la rivière Saskatchewan Nord. Adossé à
une coulée abrupte et entouré d’une forêt-parc cultivée, le lieu est
maintenant un site archéologique. On peut y voir les vestiges de l’une
des nombreuses maisons semi-enterrées que les Doukhobors ont construites
avant de s’établir pour de bon dans le village voisin d’Oospenia. De la
vieille construction pièce sur pièce dépourvue de divisions subsistent
une partie des murs, des assemblages à queue d’aronde, des goujons
d’emboîtement, des charnières de porte et un châssis de fenêtre.
Plusieurs habitations rupestres comme la maison semi-enterrée doukhobor
sont construites sur le site en 1899. Autour d’un trou aménagé dans la
paroi d’un ravin, les Doukhobors érigent trois murs en rondins,
pratiquent une porte et une fenêtre dans la façade, puis installent un
toit gazonné. Ces structures fort pratiques étant temporaires, leurs
occupants déménagent dans le village voisin d’Oospenia en 1904. Pendant
cinq ans, soit de 1899 à 1904, quelque 300 personnes auront vécu en
alternance dans les maisons semi-enterrée, qui font environ 40,5 mètres
carrés (436 pieds carrés) chacune et dans lesquelles jusqu’à neuf
familles peuvent s’entasser pour manger et dormir. Lorsqu’elles sont
abandonnées à la faveur d’habitations permanentes, la plupart des
maisons semi-enterrée sont habituellement démontées ou rasées. Les
vestiges de la maison semi-enterrée doukhobor rappellent les terribles
épreuves que ces colons ont endurées et les moyens ingénieux qu’ils ont
mis en œuvre pour les surmonter. La maison témoigne de l’expérience
vécue non seulement par les Doukhobors, mais aussi par d’autres groupes
d’immigrants qui ont joué un rôle crucial dans le peuplement des
Prairies canadiennes.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada |
Lieu historique national du Canada de la Maison-de-Tourbe-Addison
Kindersley, Saskatchewan
Le lieu historique national du Canada de la Maison-de-Tourbe-Addison est
situé dans la municipalité rurale de Oakdale, en Saskatchewan.
Construite sur un terrain ouvert, plat et typique des Prairies, la
maison, composée d’un volume bas d’un étage et demi, de murs extérieurs
inclinés et d’un toit à comble en croupe bas, possède une apparence
particulière et quelque peu pyramidale. Des lucarnes de forme
triangulaire éclairent l’intérieur de l’étage supérieur. Située en
retrait de la route, entourée d’un jardin et flanquée de plantations
brise-vent, la maison constitue le centre d’une des premières propriétés
familiales des prairies, ensemble complété par des bâtiments
secondaires.
C'est Jim Addison, un charpentier, qui a construit cette maison de 1909
à 1911 sur sa propriété familiale ancestrale, pour servir de résidence à
sa famille. La minutie avec laquelle les mottes de gazon ont été
préparées et construites a assuré à la maison une durée de vie plus
longue que les autres maisons semblables. Le propriétaire, s'apercevant
du caractère durable de la maison, l'a élaborée davantage, améliorant sa
disposition intérieure et ses finitions, et lui ajoutant un appentis.
'Typique des fermes familiales des prairies du début du XXe siècle, la
maison est située au milieu de dépendances, et est entourée de jardins
et de plantations brise-vent.
La valeur patrimoniale de la maison de tourbe Addison a trait au fait
que sa forme, ses techniques de construction, ses matériaux de
construction en tourbe et son emplacement représentent fidèlement l'état
d'origine, qui a perduré, des anciennes maisons en mottes de gazon des
prairies.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada |
Lieu historique national du Canada du Massacre-de-Cypress Hills
Fort Walsh, Saskatchewan
Attaque, en 1873, d'Assiniboines par des chasseurs de loup, la Police
montée du Nord-Ouest.
Le lieu historique national du Canada Massacre-de-Cypress Hills est
situé environ à 2 kilomètres au sud du lieu historique national du
Canada de Fort-Walsh dans une vallée à fond large où les commerçants
américains ont attaqué un camp Nakoda. Le paysage ondulant des Prairies
n'est entrecoupé que par la reconstruction des deux anciens postes de
traite de Farwell et de Solomon qui furent impliqués dans le massacre.
La valeur patrimoniale du lieu historique national du Canada du
Massacre-de-Cypress Hills a trait au fait qu'il témoigne des événements
du 1er juin 1873. Un groupe de « chasseurs de loups » américains
attaquait alors le camp Nakoda à proximité des postes de traite de
Farwell et de Solomon en raison d'un différend concernant des chevaux.
La valeur se situe dans les paysages et les ressources archéologiques
associés à la bataille, dans le cadre spirituel des endroits où les
restes des victimes qui ont perdu la vie ont été inhumés. La Gendarmerie
royale du Canada a reconstruit les postes de traite de Solomon et de
Farwell dans le cadre des projets du centenaire et Parcs Canada a mené
des enquêtes archéologiques sélectives des emplacements des postes de
traite en 1972.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, A. Roos, 2007 |
Lieu historique national du Canada de la Minoterie-Esterhazy
Esterhazy, Saskatchewan
Le lieu historique national du Canada de la Minoterie-Esterhazy,
construit au début du XXe siècle, se trouve à l’extrémité ouest du
village d’Esterhazy, en Saskatchewan. Situé sur un lot irrégulier
ouvert, le lieu comprend une minoterie et le silo qui y est attaché,
trois entrepôts (dont un comprend un bureau), une petite salle des
machines et un bâtiment au revêtement métallique servant à l’entreposage
du carburant. La minoterie est l’un des rares exemples intacts d’une
technologie meunière qui a joué un rôle fondamental dans l’industrie
céréalière de la Saskatchewan et a contribué au développement de
communautés comme celle d’Esterhazy.
La minoterie d’Esterhazy est l’un des rares exemples intacts d’une
technologie et d’une période de l’industrie de la meunerie qui ont joué
un rôle fondamental dans l’industrie céréalière du début du XXe siècle.
Peu après la fondation du village d’Esterhazy en 1903, les habitants
expriment l’intérêt de voir une minoterie construite dans leur
communauté. Après avoir recueilli des commentaires favorables à ce
projet, James Saunders acquiert une propriété dans le village et entame
la construction d’une minoterie et d’un silo. En 1907, la minoterie
d’Esterhazy fonctionne à plein rendement et, en 1913, elle a déjà traité
au total 40 000 boisseaux de blé. À l’époque de la colonisation de la
Saskatchewan et de l’Ouest, la meunerie et l’approvisionnement en farine
des communautés sont très importants pour les économies locale et
régionale. De telles entreprises favorisent la prospérité de la
collectivité et contribuent à la croissance et au développement de
villages comme celui d’Esterhazy. La présence d’une minoterie prospère
encourage également l’immigration et la colonisation de la
région.
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Lieu historique national du Canada Montgomery Place
Saskatoon, Saskatchewan
Située à Saskatoon, en Saskatchewan, Montgomery Place est un exemple
intact et représentatif des localités créées après la Seconde Guerre
mondiale en vertu de la Loi sur les terres destinées aux anciens
combattants (LTDAC). Cette loi, votée en 1942, était un élément
essentiel de la charte des anciens combattants, laquelle accordait à la
plupart des anciens combattants, des anciens militaires et des blessés
de guerre toute une gamme d’avantages auxquels eurent également droit
plus tard les anciens combattants de la guerre de Corée. L’objectif
principal était de donner aux bénéficiaires les moyens d’être
financièrement autonomes après leur retour à la vie civile, et de les
aider à construire leur maison.
Montgomery Place fut fondée en 1945 sur 230 acres d’anciennes terres
rurales, dans le comté de Cory. C’était un lotissement résidentiel
limitrophe de la ville de Saskatoon, composé de petites maisons situées
sur de grands terrains d’au moins un demi‑acre, sur lesquels les anciens
combattants pouvaient cultiver des jardins pour étoffer leurs revenus.
Les terrains de Montgomery Place ont toujours une longueur de 30 mètres
en bordure de route, contre 7,5 mètres au centre‑ville, et 15 mètres
dans les autres lotissements de la banlieue de Saskatoon. La localité
est généreusement arborée et revêt des airs de parc, avec des voies de
circulation aux courbes tout en douceur. À l’exception des routes
périphériques, les rues de Montgomery Place n’ont pas de trottoirs.
Elles portent les noms de commandants, de navires et d’aéronefs
canadiens qui ont participé à la guerre, et de batailles auxquelles ont
participé les Forces canadiennes, formant ainsi une sorte de paysage
commémoratif.
Comptant 28 maisons à l’origine, Montgomery Place s’est agrandie et
compte aujourd’hui environ 900 résidences, 2 écoles, une église et 4
parcs, regroupés dans un lotissement bien délimité situé à la bordure
sud‑ouest de la ville de Saskatoon. Aujourd’hui, les résidents
continuent de protéger, d’honorer et de célébrer l’histoire de leur
localité. Ils forment une population forte, dynamique, solidaire et
consciente de ses origines, qui déploie tous les efforts possibles pour
rendre hommage aux premiers habitants et aux sacrifices qu’ils ont faits
en temps de guerre. Bien que ce ne fut pas l’intention à l’origine,
Montgomery Place est devenue avec le temps un lieu de commémoration. Les
noms des rues et des lieux rendent hommage aux leaders, aux batailles,
aux navires et aux aéronefs de la Seconde Guerre mondiale; les
responsables de la communauté ont érigé deux monuments commémoratifs et
la cérémonie du Jour du Souvenir attire chaque année une foule
nombreuse. Montgomery Place a conservé de nombreux éléments essentiels
de sa conception initiale, y compris la disposition, la superficie des
terrains, les distances de retrait, les noms des rues, les espaces verts
et les plans d’habitations reconnaissables, autant d’éléments qui
définissent le « sens de l’histoire » de tout quartier historique.
Certains des résidents d’origine y vivent toujours, notamment des
anciens combattants de la Seconde Guerre mondiale et de la guerre de
Corée, dont bon nombre des enfants et petits‑enfants se sont aussi
installés à Montgomery Place.
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©Saskatchewan Tourism |
Lieu historique national du Canada Musée de John et Olive Diefenbaker
Prince Albert, Saskatchewan
Construit vers 1912, le Musée de John et Olive Diefenbaker à Prince Albert,
en Saskatchewan, a été la demeure de John Diefenbaker de 1947 à 1957. Cette
décennie est une période de grandes réalisations et de réussites
professionnelles dans la vie de Diefenbaker : il devient député de Prince
Albert, chef du Parti progressiste-conservateur et, en 1957, premier
ministre. Diefenbaker est alors connu comme « l’homme de Prince Albert » et
cette demeure témoigne de l’étroite association entre Diefenbaker et cette
ville ainsi que de son image publique d’homme du peuple. Diefenbaker fait don
de la maison à la Ville de Prince Albert en 1975 afin qu’elle devienne un
musée. Encore aujourd’hui, elle transmet l’héritage de Diefenbaker aux
Canadiennes et aux Canadiens.
En octobre 1947, John Diefenbaker achète la maison du 246, 19e Rue Ouest, un
exemple modeste de maison à deux étages de style néogothique et d’inspiration
Tudor. Déjà député de la circonscription de Lake Centre, Diefenbaker est bien
connu dans la communauté. Une modification de la carte électorale incite
Diefenbaker à se présenter dans la circonscription de Prince Albert en 1952.
Il adopte une stratégie non partisane qui lui sera favorable, discutant avec
les résidents dans les rues de la ville et créant des « clubs Diefenbaker »
composés d’éminents citoyens de diverses allégeances politiques. Il sera
député de Prince Albert à compter de sa victoire de 1952 jusqu’à sa mort en
1979.
Diefenbaker habite la maison avec sa première épouse, Edna, puis avec sa
seconde épouse, Olive, jusqu’à ce qu’il soit élu premier ministre en 1957.
Après 1957, il demeure propriétaire de la maison, mais la loue à d’autres
occupants tandis qu’il habite Ottawa, avant d’en faire don à la Ville en
1975. Le musée ouvre ses portes en 1983. À l’exception de la cuisine, la
demeure est aménagée de la même façon qu’au temps de Diefenbaker et, grâce à
ses meubles et accessoires d’époque, elle donne aux visiteurs l’impression
d’être dans une maison des années 1950. En tant que musée, elle présente à la
fois la vie personnelle et la carrière politique de Diefenbaker, en
particulier sa relation durable avec la ville de Prince Albert. Dans les
pièces sont exposés des effets personnels de Diefenbaker, notamment un bureau
qui a déjà servi dans ses locaux de campagne à Prince Albert, ainsi que des
meubles qui n’étaient pas dans la demeure à l’origine, mais qui proviennent
de sa résidence d’Ottawa. Les photos exposées dans les couloirs et les pièces
illustrent sa longue carrière juridique et politique en Saskatchewan.
Bien que ses fonctions de chef du Parti progressiste-conservateur et de
premier ministre aient tenu Diefenbaker à l’écart de Prince Albert, il a su
maintenir ses liens avec la ville. Son image publique reflétait à la fois son
association avec cette petite ville de la Saskatchewan et sa réputation de
personne capable de comprendre ceux qui ne faisaient pas partie des sphères
habituelles d’influence et de pouvoir. Le Musée de John et Olive Diefenbaker,
son ancienne résidence, met en valeur cet aspect de l’histoire de Diefenbaker.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 2003 |
Lieu historique national du Canada du Palais-de-Justice-de-Battleford
Battleford, Saskatchewan
Le palais de justice de Battleford est un édifice public de briques et
de pierres calcaires, un carré de trois étages de style architectural
éclectique situé dans la ville de Battleford, dans le centre-ouest de la
Saskatchewan. Le palais de justice est maintenant relié à l'ancien
édifice voisin Land Titles. Son extérieur de style néo-roman éclectique,
son aménagement intérieur dramatique et sa finition de haute qualité ont
été préservés avec beaucoup d'intégrité. Le palais de justice continue
de desservir la communauté dans son rôle initial.
Lorsque la nouvelle province de la Saskatchewan a assumé le contrôle de
son propre système judiciaire en 1905, elle a lancé une série de travaux
publics incluant plusieurs nouveaux palais de justice dans les zones
urbaines desservant de vastes districts dans la province. L'architecture
était l'expression de cette confiance, ainsi que de l'impartialité
stricte du système judiciaire.
Le cabinet d'architectes Storey et Van Egmond de Regina a conçu au moins
trois palais de justice dans la province. Une version antérieure plus
sobre de la conception de Battleford a été érigée à Arcola. En
1908-1909, une version semblable complète (maintenant démolie) a
également été érigée à Saskatoon juste avant la construction à
Battleford. Le palais de justice de Battleford était une variante
raffinée de ce qui était clairement un genre populaire et couronné de
succès. Son architecture éclectique s'inspirait du style néo-roman
populaire à l'époque. Ses éléments décoratifs sont d'inspiration
classique, avec une façade à cinq ouvertures centrée sur une entrée à
fronton sobre, flanquée de fenêtres uniformément espacées séparées par
des pilastres en brique, surmontées d’un couronnement en calcaire, liées
à un bandeau et accentuées de briques et une clé de voûte au-dessus des
arcs des fenêtres. Les grands espaces intérieurs reprennent cette
esthétique formelle.
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©Government of Saskatchewan, C. Fehr, 2004 |
Lieu historique national du Canada du Palais-de-Justice-de-Moose Jaw
Moose Jaw, Saskatchewan
Le lieu historique national du Canada du Palais-de-Justice-de-Moose Jaw
est un édifice remarquable, symbole de la puissance et de la
respectabilité du système judiciaire de la nouvelle province de
Saskatchewan en 1908. Son emplacement sur un terrain d’angle surélevé
situé au coeur du centre-ville contribue à transmettre ce message
évocateur. Le vaste édifice carré, de style Beaux-Arts rigoureusement
symétrique, présente un parement extérieur de brique brune de la région,
orné de pierres de garniture de Bedford de couleur pâle.
Le palais de justice de Moose Jaw a été construit en 1908-1909 par
l’entreprise Smith Brothers and Wilson de Regina, selon les plans des
architectes torontois Darling et Pearson. Il symbolise le début d’un
programme de travaux publics ambitieux, entrepris par la Saskatchewan
souhaitant alors s'affirmer en tant que nouvelle province dynamique et
indépendante. Les plans remarquables de ce palais de justice expriment
l’indépendance et la confiance de la nouvelle province, ainsi que la
longue expérience des architectes en matière d’édifices publics et
commerciaux. Mesurant 17 mètres sur 27 mètres (56 x 89 pieds), le palais
de justice de Moose Jaw est une construction moderne en acier,
recouverte de brique brune comprimée à la presse hydraulique et ornée de
pierres de Bedford. Son style Beaux-Arts est caractérisé par des
éléments architecturaux classiques, organisés de façon symétrique.
L’édifice occupe un emplacement remarquable sur un terrain d’angle
surélevé, entouré d’un muret de pierre et de brique.
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Lieu historique national du Canada du Refuge-d'Oiseaux-de-Last Mountain Lake
Last Mountain Valley, Saskatchewan
Le lieu historique national du Canada du Refuge-d'Oiseaux-de-Last
Mountain Lake est situé au nord de Last Mountain Lake, tout juste au
nord de Regina. Il est un paysage naturel typique composé de berges, de
milieux humides, d'herbages indigènes, de terres cultivées, d’un lac et
d’îles constituant un lieu important de nidification et une halte
migratoire pour de nombreux oiseaux migrateurs. Il s’agit d’un paysage
largement naturel marqué par des traces délicates d’activité humaine
telles que des terres cultivées, des voies d’accès et des structures de
gestion des eaux.
À la recommandation d’Edgar Dewdney, lieutenant-gouverneur des
Territoires du Nord-Ouest, ce refuge a été réservé dès 1887 pour la
protection du gibier à plumes, devenant la première réserve de ce type
sur le continent. Il est devenu refuge fédéral pour oiseaux migrateurs
quatre ans après l’adoption par le Parlement de la Loi sur la Convention
concernant les oiseaux migrateurs de 1917. Reconnue internationalement,
cette réserve d’espèces sauvages sert de halte migratoire au printemps
et à l’automne pour des centaines de milliers de sauvagines et de grues
ainsi que d’innombrables colonies d’oiseaux plus petits, de même qu’une
zone de nidification estivale pour plus de 100 espèces, dont plusieurs
espèces rares.
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Lieu historique national du Canada du Site-de-Sépulture Gray
Swift Current, Saskatchewan
Le lieu historique national du Canada du Site-de-Sépulture-Gray est
situé sur une ferme au nord-ouest de la ville de Swift Current
(Saskatchewan). On y trouve de nombreuses anciennes sépultures humaines
concentrées dans un petit secteur sur le versant d’une colline dont la
pente augmente graduellement et forme un ravin au sud du site. La région
entourant le site de sépulture Gray comprend des collines relativement
ondulées, composées de sable éolien recouvert de courts graminées.
La valeur patrimoniale du lieu historique nationale du Canada du
Site-de-Sépulture-Gray repose sur le fait qu’il s’agit d’un des plus
anciens lieux de sépulture dans les Prairies canadiennes. Il a été
établi que cet exemple exceptionnel de site funéraire date de 3 000 ans
avant notre ère. Il semble que le site de sépulture Gray abrite des
vestiges archéologiques et technologiques liés au complexe Oxbow. Le
site de sépulture Gray ouvre une fenêtre unique sur les humains qui
occupaient les Prairies canadiennes au troisième millénaire avant notre
ère. Il est associé à un groupe de chasseurs-cueilleurs, dont les
membres étaient des cueilleurs saisonniers qui chassaient principalement
le bison, d’autres mammifères et des oiseaux. Durant une longue période,
les membres du groupe sont retournés régulièrement à cet endroit pour
enterrer leurs morts. À ce jour, approximativement 87 sépultures
contenant les restes d’environ 154 personnes ont été découvertes. Les
sépultures individuelles témoignent d’une diversité remarquable de
techniques d’inhumation.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1989 |
Lieu historique national du Canada Steele Narrows
Loon Lake, Saskatchewan
Le lieu historique national du Canada Steele Narrows est situé 10 km à
l’ouest du village du lac Loon, en Saskatchewan. Le lieu consiste en un
paysage plat et herbeux situé à l’est et à l’ouest de Steele Narrows, le
passage qui réunit le lac Makwa, au nord, et la baie Sanderson dans le
lac Upper Makwa, au sud. Un pont enjambe ce passage. Des panneaux
d’interprétation et des bornes de couleur blanche expliquent les moments
clés de cet événement et marquent leur emplacement. Un monument
commémoratif de la CLMHC a été érigé sur une colline à l’ouest du
passage.
La valeur patrimoniale du lieu historique national du Canada Steele
Narrows réside dans son association avec la Rébellion du Nord-Ouest. Le
28 mai 1885, après la bataille de Frenchman’s Butte, les forces des
Premières nations, dirigées par Misto-ha-a-Musqua (Big Bear), battent en
retraite vers le lac Loon avec des otages capturés au fort Pitt. Le 3
juin 1885, Big Bear et ses hommes sont attaqués par le major Steele et
ses éclaireurs qui forment une section d’élite de la Police à cheval du
Nord-Ouest. Steele et ses hommes attaquent du côté ouest du passage, qui
sera plus tard baptisé « Steele’s Narrow », et après une échange de tirs
de trois heures, les Premières Nations se retirent vers le nord avec
leurs prisonniers, pour finalement se rendre à Fort Carlton le 2
juillet. Les membres de la Police se retireront ensuite quelques
kilomètres vers l’ouest dans l’attente de renforts et d’assistance
médicale pour les blessés. Cette escarmouche constitue le dernier
engagement de la Rébellion du Nord-Ouest. Le lieu vise à souligner les
moments clés de cette confrontation.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 2003 |
Lieu historique national du Canada Wanuskewin
Corman Park, Saskatchewan
Le lieu historique national du Canada Wanuskewin est situé dans l’aire
de conservation de Tipperary Creek (Wanuskewin), le long de la rivière
Saskatchewan Sud, en Saskatchewan. Les sites archéologiques faisant
partie de l’aire de conservation de 57 hectares (140 acres) représentent
près de 6 000 ans d’histoire culturelle liée aux peuples autochtones des
Plaines du Nord. On trouve de nombreux types de vestiges dans les
coulées profondes flanquant la rivière, notamment des roues médicinales,
des campements, des cercles de tipi et des cairns de pierre.
Wanuskewin comprend 20 sites archéologiques qui représentent près de 6
000 ans d’histoire culturelle liée aux peuples autochtones des Plaines
du Nord qui vivaient dans les coulées profondes dans les régions de
Tipperary Creek et de la rivière Saskatchewan Sud. Les signes témoignant
de l’utilisation des terres sont probants : plus nombreux le long des
rives et de plus en plus rares à mesure que la vallée perd de sa
profondeur. Il existe donc un lien fonctionnel entre plusieurs de ces
sites. Des éclats lithiques ainsi que des vestiges in situ d’éléments
culturels liés aux autochtones des Plaines allant d’éléments de surface,
comme les cercles de tipi, à des campements enterrés de plus de 4 000
ans ont été trouvés sur les sites. On y trouve également plusieurs sites
importants d’abattage de bisons ainsi que des alignements de roches
cérémoniaux appelés roues médicinales. La densité des matériaux
archéologiques est si importante que toute la zone est traitée comme un
seul grand site.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 2014 |
Parc national des Prairies
Siège social: Val Marie, Saskatchewan
Prairies herbeuses rares, fossiles de dinosaures et bad-lands de la
Saskatchewan.
Le parc national des Prairies contient plus de 70 différentes espèces
d’herbes et plus de 50 différentes espèces de fleurs sauvages; il joue
donc un rôle important dans la protection de l’écosystème de la prairie.
On entend souvent parler de problèmes dans la forêt tropicale humide,
mais on ne se rend pas compte qu’un des écosystèmes les plus menacés se
trouve tout près de chez nous : les prairies indigènes. Au moins 80 % de
nos prairies indigènes ont été détruites. Le parc national des Prairies,
situé dans la région sud-ouest de la Saskatchewan, est le meilleur
exemple et l’exemple le plus intact de ce qui reste des prairies
indigènes au Canada.
Les herbes sont à la fois le cœur et l’âme des Prairies et sans elles,
les animaux uniques qui y habitent n’auraient pas de milieu bien à eux.
Cet endroit est un des seuls au Canada où l’on peut observer les bisons,
les chevreuils et les antilocapres. Le parc national des Prairies est
l’habitat du putois d’Amérique, souvent considéré comme le mammifère le
plus menacé d’extinction en Amérique du Nord. De plus, c’est le seul
endroit au Canada où l’on peut voir le chien-de-prairie à queue noire
dans son habitat naturel.
Le parc national du Canada des Prairies raconte la fascinante histoire
de la prairie, une histoire de survie et de persévérance! D’anciens
cercles de tipis et des couloirs de rabattage du bison sont quelques-uns
des vestiges laissés par les Premières nations qui vivaient autrefois
dans ces étendues sauvages. Le paysage parsemé de vieilles clôtures
d’enclos fabriquées de saules de rivière nous rappelle la fin de
l’époque du Far West et la transition vers l’établissement de
colonies.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada |
Parc national du Canada de Prince Albert
Siège social: Waskesiu Lake, Saskatchewan
Protège une partie de la forêt coniférienne et de la faune du
Nord.
Le parc national de Prince Albert préserve une tranche de la forêt de
conifères du nord, (forêt boréale) qui abrite une abondante faune. On y
trouve également de nombreuses particularités naturelles et culturelles
exceptionnelles, dont la seule colonie nicheuse entièrement protégée de
pélicans blancs d'Amérique au Canada, les bison, et la cabane isolée de
Grey Owl, au bord du lac.
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