Parks Canada History
Résumés parc

Résumés parc
Manitoba

Alberta | Colombie-Britannique | Île-du-Prince-Édouard | Manitoba | Nouveau-Brunswick | Nouvelle-Écosse | Nunavut | Ontario | Québec | Saskatchewan
Terre-Neuve-et-Labrador | Territoires du Nord-Ouest | Territoire du Yukon

Tous les textes et photos sont la propriété de Parcs Canada ou le Répertoire canadien des lieux patrimoniaux (Sauf indication contraire) et ont été extraites de l'une ou l'autre Parcs Canada ou Lieux patrimoniaux du Canada. Les parcs avec un fond gris sont gérés par Parcs Canada.



©Historic Resources Branch, Manitoba Culture, Heritage, Tourism and Sport, 2009
Lieu historique national du Canada de ancienne gare de la Northern Pacific and Manitoba Railway Station à Miami
Highway 23, Thompson, Manitoba

Gare-résidence de deux étages en bois, construite en 1889, avec un hangar à marchandises attenant d'un étage, datant de 1903, l'ancienne gare de la Northern Pacific and Manitoba Railway Station à Miami est située à côté d'une emprise de chemin de fer, près de la limite sud de Miami.

L'ancienne gare de la Northern Pacific and Manitoba Railway Station à Miami, aux proportions, au style et aux matériaux sobres synonymes d'efficacité et d'économie, est la plus vieille gare ferroviaire encore intacte au Manitoba et dans son lieu d'origine. L'ensemble robuste à ossature de bois est aussi l'un des quelques établissements seulement qui subsistent encore pour marquer le rôle de la compagnie de chemin de fer Pacifique du Nord et Manitoba, auxiliaire d'une compagnie américaine, qui fut l'une des premières à faire concurrence au chemin de fer Pacifique canadien dans le sud du Manitoba. La partie compacte de 1889 est une variante superbe et exceptionnelle du plan standardisé utilisé par la Pacifique du Nord pour ses gares-résidences, soit la seule de ce type qui ait survécu sur les trois que la compagnie construisit dans la province. Ses éléments caractéristiques ' côtés fortement tronqués, toit en croupe élevé, baie d'observation perçant le toit et se transformant en lucarne à facettes ' s'accompagnent d'un hangar à marchandises, à toit également en croupe, qui fut érigé par le chemins de fer canadien du Nord, le successeur de la Pacifique du Nord. En service jusqu'en 1973 et, de nos jours transformée en musée du chemin de fer, cette gare est encore bien visible à Miami et elle symbolise depuis longtemps la contribution essentielle des premiers chemins de fer à l'essor économique et social de la région.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada
Lieu historique national du Canada de l'Ancien-Édifice-de-l'Union Bank of Canada-et-Son-Annexe
Winnipeg, Manitoba

Le LHN de l'ancien immeuble de l'Union Bank et l'annexe est situé du côté ouest de la rue Main, à l'endroit où la rue tourne vers le sud au bâtiment historique de l'Hôtel de Ville de Winnipeg. Avec l'immeuble de la Compagnie d'Assurance-Vie de La Confédération (également un gratte-ciel et lieu historique national) de l'autre côté de la rue Main, l'ancien immeuble de l'Union Bank forme la grande porte d'entrée sur le district financier historique de Winnipeg.

Conçue par la firme torontoise d'architectes Darling et Pearson, cette banque suit le modèle palazzo classique, l'une des deux formes inspirées par le style Beaux-Arts utilisé dans la conception des premiers gratte-ciel -immeubles de plus de 5 étages soutenus presque entièrement par une charpente en fer ou en métal. Le gratte-ciel a été construit sur une plate-forme flottante par la société George A. Fuller Construction Co. de New York. En 1921, une annexe de plain-pied a été ajoutée à la tour de 10 étages originale pour héberger le service d'épargne de l'Union Bank. De 1925 à 1966, cet immeuble a été occupé par la succursale principale de la Banque Royale de Winnipeg.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, Allison Sarkar, 2019
Lieu historique national du Canada de l’ancien pensionnat indien de Portage La Prairie
Portage la Prairie, Manitoba

Construit en 1914-1915, l’ancien pensionnat indien de Portage La Prairie est situé dans la réserve Keeshkeemaquah, laquelle fait partie des terres de réserve de la Première Nation Long Plain. Une demande de désignation de ce bâtiment a été faite par la Première Nation Long Plain. Parcs Canada et la Première Nation ont collaboré pour déterminer les valeurs historiques de cet ancien pensionnat et rédiger le rapport sur l’édifice préparé pour la Commission des lieux et monuments historiques du Canada.

Ce grand bâtiment en brique de trois étages est l’un des rares exemples subsistants des pensionnats autochtones établis à travers le Canada. Il faisait partie du système de pensionnats autochtones où le gouvernement fédéral et certaines églises et organisations religieuses travaillaient ensemble afin d’assimiler les enfants autochtones dans le cadre d’un vaste ensemble de démarches visant à détruire les cultures et les identités autochtones et à supprimer leurs histoires.

Les enfants envoyés au pensionnat indien de Portage La Prairie provenaient de plusieurs Premières Nations et d’autres communautés autochtones au Manitoba et ailleurs. Dans cet établissement, ils ont fait face à une discipline sévère, à des abus, à du travail exténuant, à de la négligence affective, à des tentatives d’anéantissement de leur langue et de leur culture ainsi qu’à l’isolement de leur famille et de leur communauté. Plusieurs enfants se sont enfuient, dont certains ont été ramenés de force. D’autres ont choisi la voie de la résistance, notamment en continuant secrètement de parler leur langue. Les expériences des survivants du pensionnat indien de Portage La Prairie et des autres pensionnats ont eu des incidences sur les membres de ces Premières Nations pendant des générations.

La conception de ce bâtiment de trois étages est typique des pensionnats autochtones construits au début du XXe siècle et reflète les normes de conception des écoles eurocanadiennes. Sa dimension imposante, son caractère institutionnel et de confinement ainsi que son environnement restrictif inspiraient un sentiment de désaffection, d’intimidation et de peur aux enfants autochtones qui y étaient pensionnaires. Son architecture n’était pas adaptée sur le plan culturel à des enfants habitués à vivre dans un milieu ouvert et familier où ils étaient libres d’explorer.

Le pensionnat a fermé ses portes en 1975. Six ans plus tard, le bâtiment et les terrains environnants ont été cédés à la Première Nation Long Plain afin de remplir en partie leurs droits fonciers issus de traités. Depuis, la Première Nation a adapté l’ancien pensionnat pour lui conférer plusieurs vocations communautaires. Le bâtiment est maintenant connu sous le nom de l’édifice Rufus Price, nommé en l’honneur d’un survivant du pensionnat qui a servi pendant la Seconde Guerre mondiale et est plus tard devenu chef de la Première Nation Long Plain et vice-président du Manitoba Indian Brotherhood. L’ancien pensionnat a acquis un nouveau sens en tant que lieu de résilience et de commémoration qui préserve l’héritage de l’ère des pensionnats autochtones et permet d’éduquer le public.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1983
Lieu historique national du Canada Appartements Roslyn Court
Winnipeg, Manitoba

Le lieu historique national Appartements Roslyn Court est un immeuble d'habitation en briques rouges de 5 étages qui compte 37 appartements et qui est situé bien en vue à l'intersection du chemin Roslyn et de la rue Osborne, dans le quartier Osborne Village de Winnipeg.

L'immeuble des Appartements Roslyn Court a été désigné comme lieu historique national en 1991 parce que c'est une excellente illustration du style néo-reine-Anne et de la conception architecturale des appartements du tournant du siècle.

Ce lieu a une valeur patrimoniale parce qu'il illustre la façon dont le dessin des immeubles d'habitation canadien du début du vingtième siècle s'inspiraient du style néo-reine-Anne.

Construit en 1909, l'immeuble des Appartements Roslyn Court a été dessiné par l'architecte de Winnipeg, William Wallace Blair. C'est l'un des rares immeubles d¿habitation du début du XXe siècle qui a conservé ses éléments intérieurs originaux.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada
Lieu historique national du Canada de la Base-de-Lancement-de-Fusées-de-Recherche-de-Churchill
Churchill, Manitoba

Le lieu historique national du Canada de la Base-de-Lancement-de-Fusées-de-Recherche-de-Churchill est situé sur le 59e parallèle, à quelques kilomètres à l’est de Churchill (Manitoba), sur les rives de la baie d’Hudson. Il se compose d’un terrain trapézoïdal immense avec des installations de lancement, de localisation et de récupération de fusées. Jusqu’en 1985, année de la fermeture du site, le territoire connu sous le nom de la station principale fournissait la base de travail pour le lancement et la localisation des fusées pour des recherches en haute atmosphère.

La valeur patrimoniale de la Base de lancement de fusées de recherche de Churchill tient à l’intégralité du paysage culturel de la station principale, qui illustre la nature et la technologie de la recherche sur les fusées faite pendant la Guerre froide au Canada. La valeur réside dans la conception, la composition, la répartition fonctionnelle, l’équipement scientifique et technologique, l’emplacement et le cadre de la station principale et de ses bâtiments et constructions.

La Base de lancement de fusées de recherche de Churchill a été construite en 1956 par l’United States Army, sous l’égide du Conseil de recherche pour la défense du Canada. En octobre 1956, elle a lancé sa première fusée de recherche dans la haute atmosphère. Au fil des ans, des programmes canadiens ont de plus en plus participé à la recherche sur les fusées effectuée dans ce centre qui est devenu, en 1964, un des centres du Conseil national de recherches de Canada (CNRC). C’est la seule installation pour le lancement des fusées-sondes du Canada. C’est de ce centre qu’a été lancée pour la première fois, en 1959, la fusée Black Brant, qui avait été conçue et construite au Canada.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1965
Lieu historique national du Canada de la Bataille-de-Seven Oaks
Winnipeg, Manitoba

Le lieu historique national du Canada de la Bataille-de-Seven Oaks est situé en milieu urbain, à l’intersection de la rue Main et du boulevard Rupert’s Land, dans la ville de Winnipeg, au Manitoba. La bataille de Seven Oaks s’est déroulée près de cet endroit le 19 juin 1816. Elle opposait un groupe de Métis et un groupe de colons de la rivière Rouge. Bien qu’il ne subsiste aucun vestige connu de la bataille, en 1951, la Commission des lieux et monuments historiques du Canada a apposé une plaque sur le monument érigé par la Manitoba Historical Society, près du site de la bataille de 1816.

La bataille de Seven Oaks s’est déroulée le 19 juin 1816, au nord du confluent des rivières Rouge et Assiniboine. Il s’agit d’une violente escarmouche entre un groupe de Métis mené par Cuthbert Grant et un autre formé d’hommes de la Compagnie de la Baie d’Hudson et de colons de Selkirk, dirigé par le gouverneur Robert Semple. La bataille a marqué le point culminant d’un conflit pour le contrôle du commerce de la fourrure dans le Nord-Ouest qui opposait la Compagnie du Nord- Ouest, établie à Montréal, et la Compagnie de la Baie d’Hudson, établie à Londres. Lord Selkirk a tenté d’établir une colonie agricole sur la rivière Rouge, ce qui a envenimé le conflit, car les Métis y voyaient une menace à leur mode de vie traditionnel. La bataille a débuté à la suite de l’échec des négociations sur l’approvisionnement en pemmican et s’est soldée par la mort de Semple et de 20 de ses hommes. Grant, qui n’a perdu qu’un seul homme, s’est emparé du fort Douglas et a expulsé les colons de la région. Bien que les deux entreprises ennemies aient finalement fusionnées, cet événement a contribué à éveiller la conscience nationale à l’égard de la question touchant les Métis.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, Fern Graham, 1998
Lieu historique national du Canada du Bâtiment d'exposition n° 2 de l'Exposition du Dominion
Brandon, Manitoba

Le Bâtiment d'exposition n° 2 de l'Exposition du Dominion est un majestueux édifice d'exposition en bois situé au cœur du parc des expositions de la ville de Brandon. L'échelle de l'ouvrage, ses matériaux et ses éléments classiques attestent de ses origines du début du XXe siècle.



Conçu par les architectes Shillinglaw et Marshall, ce bâtiment de style Beaux-Arts a été construit en 1913, à l'initiative du ministère de l'Agriculture, pour abriter une exposition agricole dans le cadre de l'Exposition annuelle du Dominion.

Lieu historique national du Canada Brockinton
Melita, Manitoba

Le lieu historique national du Canada de Brockinton est un site archéologique stratifié situé sur la rive est de la rivière Souris, près de Melita, au Manitoba. Établi sur une pente abrupte entre la plaine inondable et la prairie, le lieu consiste en une étroite bande de terre basse en forme de croissant qui porte les traces de trois périodes distinctes d’occupation, entre l’an 800 et l’an 1650 de notre ère. Le côté terre du lieu est boisé. Le lieu comprend les traces d’un couloir de rabattage de bisons et de l’occupation d’un peuple des plaines inconnu, en plus de vestiges liés à la culture Duck Bay.

Brokinton est un site archéologique à composantes multiples qui comprend trois couches principales d’occupation datant de la fin de la période préeuropéenne, c’est-à-dire entre l’an 800 et l’an 1650 de notre ère. La couche la plus ancienne, qui date environ de l’an 800, contient les vestiges d’un couloir de rabattage de bisons abandonné. On y a trouvé un nombre impressionnant d’ossements et d’outils, notamment un grand nombre de petites pointes de flèches à encoches latérales. La deuxième couche, datant de la période comprise entre l’an 1100 et l’an 1300 de notre ère, témoigne de l’occupation d’un peuple associé à la culture Duck Bay, variante régionale de la culture Blackduck dont le peuple a habité le Nord de l’Ontario. Ce peuple ne fréquente habituellement pas les plaines, mais plutôt la partie boisée du sud-est du Manitoba et les régions adjacentes du Minnesota. La couche supérieure, datant de l’an 1600 de notre ère, contient des traces de l’occupation du territoire par un peuple des plaines inconnu provenant des Dakotas. Il semble que ces vestiges constituent la seule trace de ces peuples au Canada, qui sont représentés par un riche assemblage de céramique fait de matériaux divers et décoré dans un style qui leur est propre.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, Grant Tyler, 1993
Lieu historique national du Canada du Camp Hughes
North Cypress, Manitoba

Le lieu historique national du Canada du Camp-Hughes est situé au sud de la route Transcanadienne, à 10 km à l’ouest de Carberry, au Manitoba. Ancien camp d’entraînement militaire durant la Première Guerre mondiale, il est l’un des champs de bataille créés à des fins d’entraînement les mieux préservés au Canada. Le lieu comporte de vastes champs herbeux ondulés, des vestiges du camp militaire comprenant des zones destinées à l’administration et à l’entraînement, un cimetière ainsi que des vestiges archéologiques.

La valeur patrimoniale du Camp Hugues réside dans ses qualités matérielles et ses associations historiques. C’est dans ce camp que des dizaines de milliers de soldats canadiens ont reçu une instruction concernant les tactiques et l’armement avant leur déploiement en Europe pendant la Première Guerre mondiale. On y a créé des conditions semblables à celles d’un champ de bataille, y compris un réseau de tranchées, des fosses à grenades et un champ de tir, afin de représenter la réalité d’une guerre de tranchées. Un grand nombre de soldats formés au Camp Hughes ont participé aux batailles de la Crête de Vimy et de Passchendaele, des batailles qui ont joué un rôle décisif dans l’histoire du Canada. Le camp a servi d’installation d’entraînement militaire jusqu’en 1934, année où il a été démantelé dans le cadre d’un projet d’assistance aux chômeurs.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, Richard Stuart, 1997
Lieu historique national du Canada du Canal-de-Dérivation-de-la-Rivière Rouge
Winnipeg, Manitoba

Le lieu historique national du Canada du Canal-de-Dérivation-de-la-Rivière Rouge, qui fait partie d’un vaste système de régulation des inondations, est situé à l’est de Winnipeg, au Manitoba. La ville elle-même a été construite dans une plaine inondable, à la confluence des rivières Rouge et Assiniboine, dans l’une des régions les moins accidentées de l’Amérique du Nord. Construit entre 1962 et 1968 pour protéger Winnipeg des débordements de la rivière Rouge, le canal de dérivation détourne sans danger le trop-plein d’eau en contournant la ville vers l’est, puis rejoint la rivière en aval.

Au cours de son histoire, la rivière Rouge a inondé ses berges à de nombreuses reprises, ce qui a souvent entraîné des conséquences désastreuses pour les localités avoisinantes. Communément appelé « Duff’s Ditch » en l’honneur de son promoteur, l’ancien Premier ministre du Manitoba Duff Roblin, le canal de dérivation est devenu l’élément le plus imposant d’un vaste projet d’ingénierie entrepris pendent les années 1960 par le gouvernement du Manitoba dans le but de protéger les habitants de la province. Le canal de dérivation de la rivière Rouge a été construit à la suite de l’inondation catastrophique de 1950, qui a recouvert presque le dixième de la superficie de la ville.

Les plans des ouvrages d’entrée et de sortie ont été dessinés par la H.G. Acres & Company Ltd., firme d’ingénieurs-conseils de Niagara Falls, en collaboration avec le conseil consultatif du canal de dérivation de la rivière Rouge, Direction de la régularisation et de la conservation des eaux du Manitoba. Puisqu’il s’agit du plus vaste projet d’excavation jamais entrepris au Canada jusqu’à ce jour, la construction de l’ouvrage a été effectuée par plusieurs entreprises, soit Northern Construction Co. et J.W. Steward Ltd., de Vancouver, ainsi que Bird Construction Ltd., de Winnipeg. La fabrication des vannes en acier et des pistons hydrauliques a été assurée par Horton Steel Works, de Toronto.

Sa taille et sa conception sont imposantes, mais c’est la grande efficacité de l’ingénierie du canal de dérivation de la rivière Rouge qui lui confère toute sa valeur. Grâce à la technologie moderne de l’hydraulique et un ambitieux travail d’excavation, ses concepteurs ont été en mesure de détourner la force naturelle et destructrice de la rivière Rouge, permettant ainsi à la ville de Winnipeg de s’étendre et de se développer, à l’abri de la menace imprévisible des crues. Les eaux de crue venant de l’amont de la rivière sont contrôlées par les imposantes vannes de l’ouvrage de régulation de l’entrée du canal, au sud de la ville, et par le canal lui-même, long de 47 kilomètres, qui détourne sans danger le trop-plein d’eau en contournant la ville vers l’est. Grâce à l’ouvrage de régulation de la sortie, situé au nord de la ville, les eaux ainsi détournées rejoignent la rivière Rouge près de son embouchure.

Même si les inondations extrêmes de l’ampleur de celles de 1950 et de 1997 sont rares, le canal de dérivation de la rivière Rouge a servi plus d’une fois depuis son achèvement pour détourner les eaux et prévenir les inondations, ce qui a permis de sauver les maisons et commerces de Winnipeg des dommages importants que peuvent causer ces catastrophes naturelles.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada


©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 2001
Lieu historique national du Canada du Centre-d'Inscription-de-l'Entrée-Est-du-Parc-du-Mont-Riding
Parc national du Canada du Mont-Riding, Manitoba

Trois édifices de style Rustique construit à l'intérieur de programme de relance économique consécutifs à la Crise.

Le LHNC du Centre-d’Inscription-de-l’Entrée-Est constitue un exemple remarquable à l'échelon national du style rustique des années 1930 dans les parcs nationaux du Canada. Des trois entrées du parc national du Mont-Riding, il ne reste que celle-ci. Cette entrée a été construite à l'aide de matériaux provenant de la région par des artisans qualifiés locaux embauchés dans le cadre du programme de secours économique mis en oeuvre pendant la grande dépression par le gouvernement fédéral. Comprenant d'inscription et deux locaux pour le personnel, le complexe de l'entrée est revêt d'une valeur symbolique inhérente à son association au tout début du tourisme en automobile et des loisirs de plein air. Pour les visiteurs du parc national du Mont-Riding (PNMR).

Le lieu historique national du Canada du Centre-d'Inscription-de-l'Entrée-Est-du-Parc-du-Mont-Riding comprend trois édifices en billots de bois de style rustique exceptionnel, la résidence des gardes du parc Whirlpool, le Bâtiment de l’entrée est, et le chalet du gardien, ainsi que des vestiges de la route Norgate qui traverse le complexe. Leur conception et leurs matériaux établissent leur identité à titre d'entrée Est du parc national du Canada du Mont-Riding. Plusieurs bâtiments de service à charpente de bois plus récents existent à proximité.

La valeur patrimoniale de ce lieu réside dans le fait qu'il est un exemple exceptionnel du style rustique dans un parc national du Canada. Le Centre d'Inscription de l'Entrée Est du Parc du Mont-Riding a été construit de 1933 à 1936 par le Service des parcs nationaux pour permettre aux automobilistes circulant sur la route Norgate (route 19) d'entrer dans le parc national du Canada du Mont-Riding par son côté est. Les deux résidences ont des plans standards conçus par la Division d'architecture de la Direction des Parcs nationaux.

©Parks Canada / Jeffrey Thorsteinson
Lieu historique national du Canada du Cimetière Brookside
Winnipeg, Manitoba

Le cimetière Brookside, situé à Winnipeg, est l’un des plus anciens et des plus vastes exemples de la tradition des cimetières-jardins dans l’Ouest du Canada. Établi en 1878, il se trouve sur le territoire visé par le Traité no 1 et sur le territoire ancestral de la Nation métisse. Le cimetière, d’une superficie d’environ 70 hectares, est planifié et réalisé dans un paysage de prairies. Il présente de nombreuses caractéristiques du style des cimetières-jardins euro-américains, dont des allées sinueuses, des îlots de formes irrégulières, un cours d’eau et une conception qui rappelle les parcs. Il présente aussi un éventail de plantations et une grande variété de monuments funéraires revêtant un intérêt artistique. En outre, le cimetière Brookside compte l’un des plus grands Champs d’honneur au Canada, un secteur qui témoigne de la tradition des cimetières militaires. La forme et l’aménagement du cimetière illustrent la préoccupation qui prévaut au Canada à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle à l’égard de la beauté des villes et de l’offre d’espaces verts publics dans les villes.

Le cimetière Brookside est d’abord aménagé de 1877 à 1883 dans le style des cimetières-jardins (ou ruraux) par l’arpenteur et architecte anglais Thomas H. Parr. Toutefois, la transformation d’un paysage ouvert en un site qui traduit cette approche pittoresque de la conception paysagère prend réellement son élan en 1896, lors du transfert du cimetière au conseil d’administration des parcs publics de Winnipeg, nouvellement créé. Les responsables imaginent un endroit où tout le monde, sans égard à la classe sociale, peut échapper aux foules et aux bruits de la ville dans des lieux conçus de façon à rappeler un décor champêtre agréable. De 1899 à 1904, David D. England, le premier surintendant des parcs publics de Winnipeg, modifie et amplifie les plans de Parr et dirige la plantation de milliers d’arbres à Brookside. Le surintendant des parcs qui lui succède, George Champion, ajoute un étang et un pont, plante d’autres arbres et aménage la partie nord du site en respectant le style des cimetières-jardins.

Au début du XXe siècle, la partie nord du cimetière Brookside devient le Champ d’honneur militaire. La section du Champ d’honneur datant de l’époque de la Première Guerre mondiale est particulièrement importante et présente une conception singulière de cimetière militaire qui est antérieure à l’approche normalisée de la Commission des sépultures de guerre du Commonwealth. Cette section témoigne des efforts d’un groupe de service local voulant rendre hommage aux soldats tombés au combat. Le cœur du Champ d’honneur est un îlot communément appelé « Tear Drop », où les tombes sont placées de façon à former une larme, d’où son surnom en anglais. En 1922, on installe au centre de la larme une Croix du Sacrifice de la Commission des sépultures de guerre du Commonwealth. Au-delà de cette section, l’aménagement axial normalisé de la Commission est adopté et, en 1960, on y ajoute la Pierre du Souvenir de la Commission. Cette pierre, la seule au pays, est dédiée à tous les marins, soldats et aviateurs du Commonwealth qui sont enterrés au Canada. Cet emplacement a été choisi puisque le cimetière, symboliquement, se trouve près du centre du pays.

Le cimetière Brookside abrite d’autres monuments importants et éléments historiques, notamment les portails en pierre calcaire et en fer forgé du début du XXe siècle, un cairn dédié aux anciens combattants de la guerre de Corée, un cairn dédié aux anciens combattants de la bataille de Hong Kong, un monument à la mémoire des victimes de l’accident ferroviaire de 1947 à Dugald, le monument commémoratif des pompiers de Winnipeg, et le monument de l’Université du Manitoba à la mémoire des personnes qui font don de leur corps à la science.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1986
Lieu historique national du Canada du Couvent-des-Sœurs-Grises
Winnipeg, Manitoba

Le lieu historique national du Canada du Couvent-des-Sœurs-Grises est un édifice élégant de deux étages à toit en croupe présentant une influence des techniques de construction de la Compagnie de la Baie d’Hudson par sa construction en bois équarri et du classicisme européen dans sa façade symétrique à neuf baies. Le couvent, qui fait face à la rivière Rouge et au centre-ville de Winnipeg, est une composante importante du complexe historique religieux, catholique romain, de St. Boniface. Le bâtiment sert maintenant de musée de St. Boniface.

Ce couvent, dans lequel habitait le premier groupe de sœurs grises à venir s'établir dans l'Ouest, a été érigé de 1846 à 1851. La conception revient à sœur Marie-Louise Valade et à l'abbé Louis-François Richer Laflèche qui ont travaillé en collaboration avec les constructeurs locaux Louis Galarneau et Amable Nault. Construit en billots de chêne blanc, le couvent a été par la suite réparé et agrandi pour répondre à l'évolution des besoins. Il constitue un exemple exceptionnel de construction à charpente de bois dite « de la rivière Rouge ». En tant que mission, le couvent offrait les locaux nécessaires aux différentes tâches des religieuses dans les domaines de la santé, de l’éducation et de la charité, ce qui comprenait prendre soin des personnes âgées et des orphelins, traiter les malades et instruire les enfants. Il s'agissait du premier établissement de ce genre dans l'Ouest canadien. Les religieuses ont quitté le couvent dans les années 1950, et la ville de St-Boniface (maintenant Winnipeg) l'a loué pour le transformer en musée.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, HRS 1101, 1995
Lieu historique national du Canada Dalnavert
Winnipeg, Manitoba

Le lieu historique national du Canada Dalnavert est une maison de la fin du XIXe siècle, en brique rouge, de deux étages et demi, avec une grande véranda de bois. Elle est située sur un grand terrain double dans un secteur résidentiel, au centre-ville de Winnipeg. Une dépendance d'un étage a été ajoutée à l'arrière de l'édifice pour servir de centre d'orientation au Musée Dalnavert.

Dalnavert a été désigné lieu historique national en 1990 parce que c'est un bel exemple du style néo-Queen Anne, dont s’inspire l’architecture domestique.

Construite en 1895 pour Sir Hugh John Macdonald et sa jeune famille, la maison est située sur un grand terrain double. Sir Hugh John Macdonald, qui a été Premier ministre du Manitoba de 1899 à 1900 était le fils de Sir John A. Macdonald. La composition asymétrique, la brique rouge et les boiseries contrastantes, la masse variée et les ornements éclectiques de la maison sont typiques du style néo-Queen Anne. Sa riche décoration intérieure, tout comme la véranda qui ceinture la maison, sont également représentatives de ce style. Le plan compact et la ligne de toiture relativement simple illustrent l’adaptation de ce style à un climat froid.

©Arch. J. Wilson Gray, 1912
Lieu historique national du Canada de l'Édifice-Confédération
Winnipeg, Manitoba

Haut de dix étages, l'édifice Confédération de Winnipeg a été construit en 1912. Il est situé sur la rue Main, au coeur de l'ancien quartier des affaires de la ville de Winnipeg. Le lieu désigné comprend le bâtiment et la propriété sur laquelle il s'élevait au moment de la reconnaissance.

L'édifice Confédération a été désigné lieu historique national en 1976 parce qu'il est un bon exemple des premiers gratte-ciels inspirés de l'oeuvre de Louis Sullivan.

Conçu par l'architecte de Toronto, J. Wilson Grey, pour être le siège social de la Confederation Life Association, cet édifice témoigne de l'influence de Louis Sullivan, de l'école de Chicago. Respectant la tradition de cette école, la façade de l'édifice révèle sa construction à ossature d'acier et sa division en trois sections fonctionnelles exprimées horizontalement.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1982
Lieu historique national du Canada de l'Édifice-Public-de Portage La Prairie
Portage La Prairie, Manitoba

L'édifice public de Portage la Prairie, qui est maintenant l'hôtel de ville, est un imposant édifice public de deux étages et demi, en pierre calcaire jaune, coiffé d'un toit en tôle galvanisée grise. Ce bâtiment, construit de 1896 à 1898, est situé bien en vue sur la rue principale de Portage la Prairie. Il servait de bureau de poste et de bureau pour les ministères des Douanes et du Revenu de l'intérieur du Dominion, et reflétait l'ambition de la ville. L'édifice, construit par Thomas Fuller, l'architecte en chef du ministère des Travaux publics du Dominion, se compose d'un mélange de styles architecturaux : second Empire, néo-gothique de l’époque victorienne à son apogée, et néo-roman à la Richardson.

À la fin du XVIIIe siècle, le Canada était une nation qui avait récemment acquis son indépendance. À ce titre, son gouvernement devait fournir, dans tout le continent en plein développement, les services de base relevant de sa compétence. Le ministère des Travaux publics a donc nommé un architecte en chef afin de superviser la construction d'édifices dont le rôle consistait à abriter ces services tout en assurant la visibilité du gouvernement fédéral. Thomas L. Fuller (1823-1898), un architecte anglais, a occupé le mandat d'architecte en chef de 1881 à 1898. Pendant son mandat, de nombreux édifices ont été construits dans tous les coins du pays. Le bureau de poste de Portage la Prairie, terminé en 1898, était un des 66 petits bureaux de poste urbains construits pendant cette période, et seul celui-ci subsiste dans l'Ouest du Canada.

Même si ces 66 bâtiments appartenaient tous à un genre spécifique, leur conception individuelle et l'emploi de matériaux locaux assuraient l'adaptation de chacun à son site. Leur plan standard comprenait un hall ouvert au rez-de-chaussée, scindé en une salle et une zone de traitement du courrier. Au deuxième étage, on trouvait les bureaux des ministères des Douanes et du Revenu de l'intérieur. Le concierge habitait au troisième étage, tandis qu'au sous-sol se trouvaient la chaudière, une cave à charbon et une zone d'entreposage.

L'extérieur de l'édifice public de Portage la Prairie illustrait la vision de Fuller, tout comme les autres édifices publics de tout le pays. Le bâtiment est en pierre calcaire brute avec un cordon de pierre de taille, sur une fondation en moellons de pierre des champs. La charpente en bois des étages supérieurs est soutenue par des colonnes intérieures en fonte. Comme les autres œuvres de Fuller, l'édifice présente un mélange éclectique d'influences stylistiques. Les baies symétriques et les entrées avant latérales, le toit mansardé et les ornements classiques indiquent l'influence du style second Empire français, alors que la ligne de toiture diversifiée, l'attention aux couleurs et aux textures de la pierre et les volumes saillants et en retrait trahissent l'influence du style néo-gothique de l’époque victorienne à son apogée. De leur côté, la volumétrie diversifiée et les garnitures des ouvertures ornées de larges voussoirs expriment l'influence américaine du style néo-roman à la Richardson. Ces trois styles sont typiques des édifices publics de l'époque.

Malgré son adaptation à l'évolution constante des procédures gouvernementales, l'édifice public de Portage la Prairie a subi très peu de modifications extérieures, mis à part le remplacement des fenêtres et la construction d'un rajout de plain-pied à l'arrière pendant les rénovations effectuées de 1920 à 1922. Les matériaux, les formes et les ornements de cet ajout s'harmonisaient avec l'édifice qu'on agrandissait pour répondre au besoin accru d'espace pour les bureaux de la douane. En 1960, l'édifice a été réaménagé et il est devenu l'hôtel de ville de Portage la Prairie. Les bureaux municipaux et du maire occupent maintenant le rez-de-chaussée, tandis que le deuxième étage a servi de tribunal, de bibliothèque et de centre d'art. Deux cellules de prison qui subsistent rappellent l'époque où un détachement de la GRC occupait le sous-sol. En 2005, on a restauré les deux entrées d'origine, l'escalier de la façade ouest et les boiseries des étages supérieurs afin de préserver pour le futur la vie de l'hôtel de ville.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1994
Lieu historique national du Canada de l'Église-Anglicane-Holy-Trinity
Winnipeg, Manitoba

Depuis sa construction en 1883-1884, le lieu historique national du Canada de l'Église-Anglicane-Holy Trinity, qui est entouré des grands édifices de verre et d'acier du centre ville de Winnipeg, a été témoin de l'évolution de l'arrondissement qui est passé d'une prairie dégagée à un centre commercial urbain. Cette pittoresque église en pierre calcaire brute, qui évoque les églises paroissiales anglaises, est un bel exemple du style néo-gothique de l'apogée victorien, attesté par l'interaction dynamique des formes et des détails des faîteaux, contreforts, pignons et lignes de toiture. L'édifice a conservé une quantité étonnante de ses éléments d'origine. L'entrée principale de la rue Donald ayant été condamnée, on accède maintenant à l'église en passant par la salle paroissiale. Située dans un enclos paroissial paysager compact, l'église Holy Trinity continue à être une paroisse très active du diocèse anglican de Rupertsland.

Quand la paroisse Holy Trinity, constituée en 1867, n’eut plus assez de sa deuxième église, la congrégation a organisé un concours d'architecture, dont Charles H. Wheeler, architecte né en Angleterre et membre actif de la congrégation, a remporté le prix de 300 dollars. Les plans de Wheeler répondaient à merveille aux ambitions de cette petite ville, mais, manquant de fonds, la paroisse finalement a dû renoncer à construire le grand clocher et la flèche prévue dans le coin sud-est. L'église Holy Trinity, terminée en 1884, a un plan cruciforme au contour irrégulier, et un toit à pignon à pente raide avec de hautes lucarnes. La pierre calcaire jaune-miel brute des murs est également employée avec bonheur dans les larmiers de nombreuses fenêtres en ogive, et ceux, terminés par des reliefs de visages humains qui coiffent les entrées. La ligne de toiture descend en s'appuyant sur des contreforts jumeaux surmontés chacun d'une tourelle extravagante. Diverses croix de pierre placées au sommet des nombreux pignons et lucarnes attestent l'évolution et la diversité culturelle de ce symbole chrétien.

À l'intérieur, on trouve un plafond à blochets ouvragé et de magnifiques vitraux. Le remplage gothique ouvragé des fenêtres du chœur et de l'entrée, avec ses ogives, est réduite à une forme plus simple dans les fenêtres bordant la nef. Au-dessus, les fenêtres hautes présentent un remplage trilobé qui symbolise judicieusement la Sainte Trinité. Le plafond à blochets, fini en bois moiré noir, prolonge à une échelle plus grande le remplage des fenêtres par des entrelacements ouvragés d'arches reposant sur des piliers peints coiffés de toute une gamme d'ornements à têtes humaines et d'animaux, de volutes et de feuilles. Un régime d'entretien et de soins, appliqué depuis longtemps, a permis de conserver intacte la plus grande partie de l’aménagement et de l’ameublement d'origine de l'intérieur de l'église, si bien que celui-ci a conservé un niveau d'intégrité remarquable.

En 1966, on a remplacé la salle paroissiale de 1912, qui masquait le vitrail à l'arrière du chœur, par une structure plus basse qui cadre davantage avec la conception de l'église tout en ménageant encore assez d'espace pour les nombreuses activités de la paroisse.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1992
Lieu historique national du Canada de l'Église-Anglicane-St. Andrew's
St. Andrews, Manitoba

Le lieu historique national du Canada de l'Église-Anglicane-St. Andrew's est une petite église en pierre de style néogothique, située dans la communauté de St. Andrew's au Manitoba, à environ dix kilomètres au nord de Winnipeg. L'église est située dans un enclos paroissial sur la rive ouest de la rivière Rouge, au coin nord-ouest de l'intersection des chemins River et St. Andrew's. Elle est entourée d'un mur de pierre en moellons, datant au moins de 1858.

Cette église, construite à la place d'un bâtiment en bois plus ancien, a été consacrée en décembre 1849 par la Société des missions de l'Église anglicane, dans le cadre de sa mission dans la colonie de la rivière Rouge.

Le style néogothique dans le contexte pionnier s’exprime ici dans l’emploi d’éléments des plus fondamentaux : une forme rectangulaire simple, un toit à pignon et une tour. L'église en pierre a été conçue par son révérend, William Cockran, de la Société des missions de l'Église anglicane. Le maçon hébridais Duncan McRae (1813-1898) a supervisé la construction de l’édifice, tandis que le charpentier John Tait a réalisé l’aménagement intérieur. Les paroissiens locaux ont offert des dons, en plus de fournir la main d'œuvre et les pierres calcaires provenant de carrières locales. Les trois cloches de fer de la tour et la flèche de l'église appelaient les paroissiens à la prière. Lorsque les fonctions de mission de St. Andrew's ont pris fin en 1886, l'église est devenue ce qu'elle est encore aujourd'hui, le lieu de culte d'une paroisse active, et un point d'intérêt de la province.

Suite à l'évolution de la liturgie au XIXe siècle, on a modifié l'emplacement de l'autel. Une défaillance dans deux murs extérieurs en pierre a entraîné d'importantes réparations en 1931 et 1932. On a également dû entretenir régulièrement le bois des fenêtres et de la flèche. En 1983 et dans les années 1990, on a effectué d'importantes réparations aux murs, aux fondations, aux poutres du toit et au clocher de l'église.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada
Lieu historique national du Canada de l'Église-Catholique-Ukrainienne-Church of the Immaculate Conception
Cook's Creek, Manitoba

Le lieu historique national du Canada de l'Église-Catholique-Ukrainienne-Church of the Immaculate Conception se situe à un carrefour dans la localité rurale de Cook's Creek, au Manitoba. Ses dimensions imposantes et son profil aux nombreux dômes composent une silhouette unique dans un paysage plat qui se démarque dans la prairie environnante. Il s’agit d’une église ukrainienne simple, inspirée de l’architecture de Kiev, qui se distingue par sa volumétrie byzantine complexe, ses matériaux de construction de l’ère de la Grande Crise et ses détails de style populaire.

La valeur patrimoniale du lieu historique national du Canada de l'Église-Catholique-Ukrainienne-Church of the Immaculate Conception réside dans son illustration de l'œuvre architecturale du révérend Philip Ruh, typique de l'architecture religieuse ukraino-canadienne des Prairies. La communauté de Cook’s Creek a été, de 1930 à 1962, la paroisse du révérend Philip Ruh (1883-1962) qui a conçu 33 autres églises ukrainiennes au Canada, dont plusieurs au Manitoba.

L’église, qui est l’une des conceptions les plus audacieuses de M. Ruh, est dotée de neuf dômes ou structures en forme de dôme, d’un agencement de volumes de hauteurs différentes ainsi que de grandes chapelles et nefs latérales qui rappellent le style des églises à dômes multiples de Kiev, qui ont inspiré le constructeur. Les murs extérieurs prennent l’apparence du calcaire de Tyndall grâce à leur riche couleur dorée, mise en valeur par des rangées d’étoiles rouges et vertes peintes sur la corniche inférieure et autour des arches des portes. À l’intérieur, les sections aux couleurs vives créent un véritable tableau par leur juxtaposition d’orange brûlé, de pervenche, d’ocre et de vert foncé, tandis que des bandes de marbrures de couleurs voyantes font ressortir divers éléments architecturaux, comme les nervures des voûtes et les arêtes des pilastres, ce qui confère à l’église une signature locale charmante.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1996
Lieu historique national du Canada de l'Église-Catholique-Ukrainienne-de-la-Résurrection
Dauphin, Manitoba

Le lieu historique national du Canada de l'Église-Catholique-Ukrainienne-de-la-Résurrection est une grande église en béton à plusieurs dômes qui se situe dans la ville de Dauphin, au Manitoba. Son extérieur exubérant et son intérieur très décoré expriment de manière frappante la fierté et les valeurs culturelles de la communauté ukraino-canadienne qui l'a construite au milieu du XXe siècle.

La valeur patrimoniale du lieu historique national du Canada de l'Église-Catholique-Ukrainienne-de-la-Résurrection a trait au fait que ses formes, sa conception et sa décoration, qui découlent du respect des traditions iconographiques catholiques byzantines par la congrégation, illustrent l'identité ukraino-canadienne. Les Ukrainiens de l'établissement par îlots de Dauphin, arrivés dans la région en 1896, ont construit cette église de 1936 à 1939. Ses plans ont été conçus par le révérend Philip Ruh, pasteur de la congrégation ukrainienne voisine de Cook's Creek. Pour économiser des frais de construction, Ruh a essayé le béton pour produire des textures et des effets décoratifs intéressants tout en étant suffisamment robustes et durables pour résister au climat canadien. Theodore Baran, un artiste religieux ukrainien immigré au Canada, a décoré l'intérieur de l'église en 1957-58.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada
Lieu historique national du Canada de l'Église-Ukrainienne-St. Michael
Stuartburn, Manitoba

Le lieu historique national du Canada de l'Église-Ukrainienne-St. Michael, situé à Gardenton, Manitoba, est une église blanche en bois entourée de terres agricoles construite par le premier groupe de colons à immigrer au Canada en provenance de Bucovine (située maintenant en Ukraine de l’ouest). Sa masse, son dôme en bulbe reflètent le patrimoine architectural ukrainien d'influence byzantine. Un clocher isolé en bois, dont la forme évoque un empilement de cubes, a été ajouté à proximité en 1906.

Quarante-trois bénévoles de l'arrondissement ont construit l’église St. Michael sous la supervision de Wasyl Kekof, un charpentier qualifié de Bucovine. Ils ont adapté leurs techniques ancestrales aux outils simples et matériaux dont ils disposaient. Ils ont commencé par couper les billots au cours de l'hiver de 1897-1898. Ils venaient tout juste d'arriver quelques mois auparavant, formant la première vague d'immigration provenant de Bucovine et de Galicie, maintenant en Ukraine de l'ouest. Lors de la consécration de l'église en octobre 1899, l'arrondissement abritait 250 familles ukrainiennes qui suivaient les rites orthodoxes ou catholiques grecs.

Pour préserver le patrimoine de l'église grecque orthodoxe, qui suit le «rite de l'Est» lié à l'empire byzantin, ce groupe de colons a dû se remémorer l'architecture des églises de leurs petits villages, élaborée aux XIe siècle et XIIe siècles. Le plan de l'église concrétise ce lien avec les traditions. Il contient en effet une série d'espaces, appelés «cadres» qui mènent, à travers les trois zones principales, aux iconostases. Dans le cadre central, le plus grand dôme est richement peint d'étoiles dorées sur un fond bleu foncé pour inspirer des pensées célestes. Les murs et les iconostases du dernier cadre sont richement décorés par des icônes encadrées et du mobilier religieux, tous d'excellente facture. L'intérieur est encore aujourd'hui pratiquement tel qu'il était en 1915.

Même si l'église est construite en billots sur des fondations peu profondes en pierre des champs, avec un colmatage de mousse et des coins en queue d'aronde, les paroissiens ont recouvert les billots d'un parement de bois en 1901. Un clocher isolé en bois en deux parties, contenant trois cloches en fonte, a été construit en 1906 dans l'enclos paroissial, également dans le style de Bucovine. En 1915, alors que l'église avait besoin d'un nouveau toit, les paroissiens ont demandé à Menholy Chalaturnyk, un jeune homme de l’endroit arrivé de Bucovine en 1905, de le construire. Un artisan voisin lui avait enseigné l'art de la charpenterie traditionnelle ukrainienne. Chalaturny a donc conçu et construit les trois coupoles en 1915, la plus grande coiffant le cadre central, tandis que les deux autres plus petites recouvrent les cadres est et ouest. St. Michael a pris son apparence actuelle lorsqu'on a reconfiguré son toit de chaume en croupe d'origine pour lui donner son apparence actuelle.

Alors qu'une deuxième église ouvre ses portes en 1934, l'ancienne église ukrainienne orthodoxe St. Michael sera uniquement utilisée pour la célébration annuelle au mois d'août. Elle rappelle le riche patrimoine culturel et l'excellence de la main-d'œuvre que les premiers Ukrainiens ont apportés avec eux au Canada.

©Heritage Recording and Technical Data Services, Heritage Conservation Program, RPS, "Designated Building Heritage Recording Report: Preliminary Record of 5 Grain Elevators, Inglis, Manitoba", September/October 1996


©Heritage Recording and Technical Data Services, HCP, RPS, "Preliminary Record of 5 Grain Elevators, Inglis, Manitoba", September/October 1996, photo 07526/23
Lieu historique national du Canada des Élévateurs-à-Grains-d'Inglis
Shellmouth-Boulton, Manitoba

Dans la petite ville d'Inglis, au Manitoba, une rangée de grands élévateurs en bois est disposée le long de la voie ferrée. Il s'agit du lieu historique national du Canada des Élévateurs-à-Grains-d'Inglis, une des rares icônes de l'«âge d'or du grain» qui subsistent dans les villes des Prairies. Ces élévateurs, qui ne servent plus, sont préservés à titre de lieu historique.

La valeur patrimoniale du lieu historique national du Canada des Élévateurs-à-Grains-d'Inglis a trait au fait qu'il représente visuellement, symboliquement et réellement un phénomène typique du paysage des villes des Prairies au début et au milieu du XXe siècle.

Ces cinq élévateurs à grains ont été construits le long de l'emprise d'une voie du Canadien Pacifique desservant la ville nouvelle d'Inglis, terminée en 1922. Quatre d'entre eux ont été bâtis pendant l'âge d'or du grain, et le cinquième pendant la Deuxième Guerre mondiale. Ils ont été construits par des compagnies qui connaissaient bien ce type de localité : N.M. Paterson & Son (1922), la Northern Elevator Company (1922), Matheson-Lindsay (1922-23), Reliance (1941), et l'Union des producteurs de grains Limitée (1925). Ces élévateurs ont plusieurs fois changé de propriétaires au fil des ans, parmi eux figuraient d'autres compagnies bien connues comme la Compagnie nationale des grains et le Syndicat du blé du Manitoba. Depuis leur fermeture en 1995, ces élévateurs ont été restaurés à des fins touristiques.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 2006
Lieu historique national du Canada Fort-Dauphin
Winnipegosis, Manitoba

Durant l'automne de 1741, à la demande des Cris et Assiniboines, Pierre de la Vérendrye construisit dans ce voisinage le fort Dauphin.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada
Lieu historique national du Canada Fort-Dufferin
Emerson, Manitoba

Situé dans une zone rurale au nord de la ville d’Emerson, au Manitoba, sur la rive ouest de la rivière Rouge, le lieu historique national du Canada du Fort-Dufferin est composé des ruines du complexe central construit pour la Commission des frontières nord-américaines (CFNA) à partir de 1872. Il a ensuite été utilisé par la Police à cheval du Nord-Ouest (P.C.N.-O) en préparation pour la Marche vers l’Ouest et il a aussi servi de poste de police au cours de l’hiver 1875.

Dès 1872, le fort Dufferin a servi de base d’opérations sur le terrain à la Commission des frontières nord-américaines qui a travaillé au cours des deux années suivantes à définir et à baliser le 49e parallèle. Par la suite, la Police à cheval du Nord-Ouest a utilisé le fort Dufferin à deux reprises, la première fois en 1874 comme poste de maréchal de la Marche vers l’Ouest, puis à l’hiver 1874-1875 comme quartier général de la Division « D ». Entre 1875 et 1879, le fort Dufferin a servi de port d’entrée au Manitoba et de portail vers l’ouest canadien. Le rôle du fort Dufferin en tant que poste d’immigration n’a duré que le temps où les bateaux de la rivière Rouge étaient le principal mode de transport des immigrants vers le Manitoba. La propriété a ensuite servi d’aire de quarantaine pour le bétail, avant d’être cédée à des propriétaires privés, puis par la suite acquise par la province du Manitoba.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, Blair Philpott, 2008
Lieu historique national du Canada Fort-La-Reine
Portage la Prairie, Manitoba

Le lieu historique national du Canada Fort-La-Reine est situé sur la rive nord de la rivière Assiniboine, dans le secteur est de Portage La Prairie, au Manitoba. Il n’existe aucun vestige connu lié au Fort-La-Reine, mais un cairn de pierre et une plaque ont été érigés par la Commission des lieux et monuments historiques du Canada (CLMHC) pour commémorer le lieu.

La valeur patrimoniale de Fort-La-Reine réside dans ses associations historiques avec les débuts de l’exploration de l’Ouest durant le Régime français. Les premiers Européens à visiter l’emplacement du fort étaient probablement les explorateurs français Radisson et Groseillers, qui explorèrent la région entre 1658 et 1690 dans le but de récolter des fourrures. En octobre 1738, Pierre Gaultier de Varennes, sieur de La Vérendrye, établit Fort-La-Reine aux abords de la rivière Assiniboine. Le fort servit alors de base en vue d’une exploration plus approfondie des prairies canadiennes et constitua également l’un des principaux postes français de traite des fourrures jusqu’à la fin de l’influence française, en 1759. Certains signes donnent à penser que Fort-La-Reine fut abandonné, brûlé et rebâti plusieurs fois, bien que les dates de ces événements demeurent inconnues, tout comme les emplacements exacts qu’aurait occupés le fort.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 2014


©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada
Lieu historique national du Canada du Fort-Prince-de-Galles
Churchill, Manitoba

Fort en pierres du XVIIIe siècle établi dans la baie d'Hudson et utilisé pour le commerce des fourrures.

Outre les imposantes fortifications du fort Prince-de-Galles près de Churchill, Manitoba, ce lieu historique national du Canada comprend les installations du cap Merry et de l'anse Sloop. Vous pouvez y faire l'expérience de la diversité de l'histoire de la Compagnie de la Baie d'Hudson et de la traite des fourrures au début du XVIIIe siècle. Le centre d'accueil de Parcs Canada, situé à Churchill au Manitoba, offre une excellente introduction aux divers sites par ses expositions et ses présentations spéciales.

Le lieu historique national du Canada du Fort-Prince-de-Galles est une forteresse en ruines du début du XVIIIe siècle que la Compagnie de la Baie d'Hudson a construite pour y faire la traite des fourrures. Les murs de pierre subsistants se détachent de la toundra environnante sur la rive de la baie d'Hudson, à l'embouchure de la rivière Churchill, dans le nord du Manitoba.

La valeur patrimoniale du fort Prince-de-Galles a trait à ses liens historiques, aux vestiges du fort et au paysage culturel du site. C'est la Compagnie de la Baie d'Hudson qui l'a construit entre 1731 et 1771, à une époque où sa principale route d'expédition et d'approvisionnement partait de la baie d'Hudson et traversait les eaux arctiques. Les Anglais ont voulu construire une forteresse imprenable, si bien qu'aujourd'hui subsistent encore ses murs imposants de 12 m d'épaisseur et ses quarante canons montés sur affûts, ainsi que la batterie, le canon et la poudrière assurant la sécurité du cap Merry. En 1782, l'explorateur Samuel Hearne, alors commandant du fort, a cédé le fort aux Français, ce qui a mis fin à son occupation par la Compagnie de la Baie d'Hudson et donc à l'utilité du fort. Entre 1935 et 1965, Parcs Canada a effectué quelques minimes réparations aux murs de la forteresse.

©Library and Archives Canada / Bibliothèque et Archives Canada, C-001932, 1821


©Library and Archives Canada / Bibliothèque et Archives Canada, PA-011337, c. 1872.
Lieu historique national du Canada Forts Rouge, Garry et Gibraltar
Winnipeg, Manitoba

Fort Rouge - La Vérendrye (1738); Fort Gibraltar - Compagnie du Nord-Ouest (1810); Fort Garry - Compagnie de la Baie d'Hudson (1822)

Le lieu historique national du Canada Forts Rouge, Garry et Gibraltar est situé sur trois emplacements différents, au confluent des rivières Rouge et Assiniboine, au centre-ville de Winnipeg, au Manitoba. L’unique vestige encore visible au-dessus du sol à cet endroit est l’entrée nord du fort Garry II, à Upper Fort Garry Park, dont les murs ont été partiellement reconstruits. Les emplacements des deux forts Gibraltar et du premier fort Garry ont été localisés près de l’endroit où se trouve aujourd’hui la gare Union, alors qu’on croyait que le fort Rouge était situé à South Point, tout juste au sud, de l’autre côté de la rivière Assiniboine. La reconnaissance officielle fait référence au tracé au sol du fort Garry II, aux vestiges archéologiques connus des forts Gibraltar I et II et du fort Garry I, ainsi qu’à l’emplacement probable du fort Rouge.

Situés à la rencontre des rivières Assiniboine et Rouge, les forts Rouge, Garry et Gibraltar illustrent l’évolution de la traite des fourrures dans l’Ouest, dès le début de l’expansion vers l’ouest et jusqu’à la domination de la Compagnie du Nord-Ouest, puis de la Compagnie de la Baie d'Hudson.

Érigé en 1738, le fort Rouge fait partie du plan d’expansion de la traite des fourrures vers l’ouest prévu par Pierre Gaultier de Varennes et de la Vérendrye au nom de la France. À cette époque, le fort sert de poste de traite pour les échanges avec les Autochtones de la région. Il reste ouvert seulement pendant une saison, et dès 1807, la Compagnie du Nord Ouest commence la construction du fort Gibraltar sur un site à proximité. Ce dernier devient le principal fort de la compagnie dans les terres intérieures et sert au commerce du pemmican, permettant d’approvisionner les autres localités de l’Ouest jusqu’à sa destruction, en 1816, au cours d’un conflit avec la Compagnie de la Baie d’Hudson. Lorsque les deux compagnies s’associent en 1821, le fort est reconstruit sous le nom de fort Garry. Érigé sur le site même du fort Gibraltar, ou près de celui-ci, le fort Garry devient le fort le plus important à Winnipeg, même si sa position instable près des berges de la rivière nécessite son déplacement vers des terres plus élevées en 1836. Le fort Garry II est partiellement démoli en 1882, mais son entrée nord est aujourd’hui le seul vestige visible au-dessus du sol qui subsiste de la construction successive de forts au confluent des rivières Rouge et Assiniboine.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1993
Lieu historique national du Canada de la Gare du Canadian Northern à Miami
Miami, Manitoba

La Gare de Miami est une petite gare ferroviaire d'un étage et demi en bois, jouxtant la voie ferrée dans la communauté agricole de Miami au Manitoba.

La Gare de Miami a été désignée lieu historique national en 1976 pour commémorer le développement du réseau ferroviaire du Canadian Northern, et parce qu’elle est un des rares exemples préservés de gare du Canadian Northern Railway (CNR) qui, fondé en 1899 par William Mackenzie et Donald Mann suite à la fusion de deux petites voies d’embranchement du Manitoba, est vite devenu un grand réseau ferroviaire transcontinental.

La gare actuelle, construite vers 1905, est représentative des nombreux dépôts de conception simple construits par le CNR dans les Prairies. Elle illustre la brève période de prospérité qu’a connue Miami lors de l’essor de l’industrie du chemin de fer au début du XXe siècle. Aujourd’hui, la gare sert de musée ferroviaire pendant la saison estivale.

©Former Canadian Pacific Railway Station, Sean Marshall, 2003
Lieu historique national du Canada de la Gare-du-Canadien-Pacifique-à-Winnipeg
Winnipeg, Manitoba

Le lieu historique national du Canada de la Gare-du-Canadien-Pacifique-à-Winnipeg est l'ancienne gare ferroviaire du Canadien Pacifique située au 181, avenue Higgins, à Winnipeg. Ce magnifique édifice de quatre étages de style Beaux-Arts présente un contraste d'ornements en brique et en pierre calcaire de Tyndall.

La valeur patrimoniale du lieu historique national du Canada de la Gare-du-Canadien-Pacifique-à-Winnipeg a trait à son impact à titre de grande gare ferroviaire urbaine du XXe siècle. Elle est illustrée par le style Beaux-Arts de la gare, ses dimensions monumentales, son intérieur fonctionnel et expansif, ainsi que par l'excellente qualité de ses matériaux et de sa réalisation. Elle s'exprime également dans la disposition et l'emplacement de l'édifice.

Cette gare était la quatrième que le Canadien Pacifique a construite à Winnipeg. Elle a été bâtie de 1904 à 1906 dans le cadre d'un monumental complexe comprenant un hôtel de luxe, la gare elle-même et une aile administrative en forme de U. Conçue par les architectes montréalais W.S. et E. Maxwell, il s'agissait du premier édifice de style Beaux-Arts construit au Canada. Ses installations ont été agrandies en 1915 par l'ajout de six lignes principales supplémentaires, la surélévation du talus, et l'addition d'une salle d'attente de deuxième classe plus grande et d'installations de manutention des bagages. Le bâtiment a continué à servir de gare jusqu'en 1978. Le Canadien Pacifique utilise encore son aile administrative, bien que l'hôtel Royal Alexandra, associé au complexe, ait été démoli en 1971.

©Green Winnipeg, Trevor, September 2010
Lieu historique national du Canada de la Gare-Union / Gare-du-Canadien-National-à-Winnipeg
Winnipeg, Manitoba

La Gare Union / gare du Canadien National à Winnipeg est un terminus ferroviaire en pierre, de quatre étages et de style Beaux-Arts construit dans la première décennie du XXe siècle. Elle est située au cœur du centre ville de Winnipeg, à l’angle de la rue Main et de l’avenue Broadway. Aujourd'hui, l'édifice abrite une gare ferroviaire qui assure encore le transport de passagers, ainsi que des locaux à bureaux et commerciaux.

La Gare Union / gare du Canadien National de Winnipeg a été désignée lieu historique national du Canada en 1976 parce qu’elle compte parmi les grandes gares de style Beaux-Arts construites dans l'Ouest du Canada, par les compagnies de chemin de fer Grand Trunk Pacific Railway (GTPR) et Canadian Northern Railway (CNoR).

La valeur patrimoniale de ce lieu a trait à la taille, à la disposition, aux matériaux et à la conception de la gare. Sa construction, un projet mené conjointement par le CNoR, le National Transcontinental Railway (NTR), le GTPR et le gouvernement du Dominion, atteste la confiance de l'industrie ferroviaire et du gouvernement fédéral en la croissance de l'Ouest canadien.

La Gare Union, construite de 1908 à 1911 selon les plans de Warren and Wetmore, une firme d’architectes sise à New York, est un des fleurons des gares de style Beaux-Arts au Canada. Son emplacement illustre aussi les principes de l’aménagement urbain de style Beaux-Arts, ainsi qu'une sensibilisation à l'environnement physique s’inspirant du mouvement « City Beautiful ».





©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada
Lieu historique national du Canada des Gratte-Ciel-de-Winnipeg
Winnipeg, Manitoba

Le lieu historique national du Canada des Gratte-Ciel-de-Winnipeg est un groupe de trois immeubles commerciaux en hauteur situés au sein du lieu historique national du Canada du Quartier-de-la-Bourse, qui est le noyau commercial historique de la ville. Bien que présentant des ornements de divers styles, ils sont dans l'ensemble conformes au style de l'École de Chicago, qui prévalait à l'époque pour les nouveaux gratte-ciel apparaissant dans les centres de plus en plus densément construits des villes.

La valeur patrimoniale de ce lieu a trait à l'impact de ce groupe d’édifices monolithiques de grande hauteur, dont la disposition découlait des nouvelles tendances technologiques et esthétiques provenant de la métropole de Chicago, en Illinois. Au début du XXe siècle, lors de l'émergence de ces immeubles de dix à treize étages, ils établissaient une nouvelle norme de densité pour les centres-villes.

©Stephen Hayter, Commonwealth Air Training Plan Museum, Inc., 1999
Lieu historique national du Canada du Hangar-Numéro-Un-du-PEACB
Brandon, Manitoba

Le hangar numéro un du PEACB est un hangar d’entretien et d’entreposage des avions de la Deuxième Guerre mondiale situé sur le terrain d’aviation de l’aéroport municipal de Brandon. Ce cube monumental vert au toit plat, comprend une immense porte coulissante au centre de sa façade, et des fenêtres de taille industrielle à vitres multiples au-dessus des ailes basses du hangar de chaque côté.

La valeur patrimoniale du hangar numéro un du PEACB tient à son association au BCATP en tant que type de construction conçue pour un usage déterminé et à l’intégrité continue de sa conception, de sa fonction, de ses matériaux, de sa technologie, de son site et de son cadre comme représentation de double hangar d’avions terrestres. Le hangar numéro un du PEACB est un double hangar d’avions terrestres conçu par la Direction du Génie Construction de l’Aviation royale du Canada pendant la Deuxième Guerre mondiale. Il a été construit en 1940-1941 et a été le premier des 701 hangars construits selon des normes (de dimensions, de configuration et de matériaux qui changent peu), conformément au PEACB, pour soutenir la formation d’équipages du Canada et du Commonwealth. Il a été rénové depuis 1987 et ses toits, son armature et ses fenêtres du côté est ont été réparés. Il abrite à présent le musée PEACB de l’aéroport de Brandon.

©Concord Aerial Photo
Lieu historique national du Canada du Homestead-de-Wasyl Negrych
Gilbert Plains, Manitoba

On pense que le Lieu historique national du Canada du Homestead de Wasyl Negrych est un des exemples les plus complets et les mieux préservés d'ancienne propriété familiale ukrainienne au Canada. Il est situé près de la ville de Dauphin, au Manitoba. Ce site, niché dans une vallée abritée, se compose de dix bâtiments en billots de bois, entourés de champs et de vergers disposés des deux côtés d'une ancienne route de colonisation. Ses dix édifices présentent des caractéristiques rares, comme un toit à longs bardeaux du style des Carpates et un «peech» complètement préservé, qui est le massif four en bois et en argile qui formait autrefois le cœur de toutes les maisons ukrainiennes.

Le Homestead de Wasyl Negrych a été désigné lieu historique national en 1966 car : il remonte aux débuts de l'établissement par îlots des Ukrainiens de Dauphin, si bien qu'on pense qu'il s'agit de l'exemple le plus ancien et le mieux préservé de ferme pionnière ukrainienne au Canada; et la maison, son élément central, est le plus ancien logement ukrainien connu du pays à être encore sur son emplacement d'origine.

La valeur patrimoniale du Homestead de Wasyl Negrych a trait à l'intégrité de son paysage culturel exprimant l'expérience qu'ont vécue les colons ukrainiens immigrants. Cette valeur s'exprime dans le paysage et la disposition fonctionnelle du site, son emplacement, ainsi que la nature et la composition des anciennes structures qu'il contient. La famille de Wasyl et Anna Negrych a construit cette propriété de 1897 à 1910, peu après son arrivée au Canada, lorsqu'on lui a attribué sa terre dans l'établissement par îlots de Dauphin. La propriété contient dix bâtiments rustiques en billots, dont huit datent de la période initiale de construction, y compris la maison, une baraque et des fours à cuire les aliments. Ces ouvrages, en matériaux locaux, sont représentatifs des traditions ukrainiennes de la famille Negrych. Cette ferme, et son paysage bien préservé, constituent maintenant un site patrimonial où on interprète l'expérience de colonisation des immigrants ukrainiens.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, HRS 1026, 1985
Lieu historique national du Canada de l'Hôtel-Fort Garry
Winnipeg, Manitoba

L'hôtel Fort Garry est un hôtel en pierre de style Château datant du début du XXe siècle. Il est situé au centre-ville de Winnipeg, à une rue à l'ouest de la gare ferroviaire Union..

L'hôtel Fort Garry a été désigné lieu historique national en 1980 parce qu'il a été construit dans le style Château, un style d'architecture reconnu d'importance nationale.

L'hôtel Fort Garry fait partie de la série d'hôtels de style Château qui ont été construits par les compagnies de chemin de fer canadiennes au début du XXe siècle pour encourager les touristes à emprunter leurs routes transcontinentales. Recherchés par les voyageurs à cause de leur décor élaboré et de leur élégance confortable, ces hôtels sont vite devenus un symbole national de la qualité hôtelière.

Le style Château, qui a inspiré la conception des hôtels des compagnies de chemin de fer, en est venu à constituer un type d'architecture proprement canadien. Construit par Fuller Construction pour le Grand Trunk Pacific Railway (GTPR), l'hôtel Fort Garry allie la ligne de toit de style Château à la forme monolithique d'un édifice du XXe siècle. Les architectes Ross et MacFarlane reprennent certains motifs des autres hôtels des compagnies de chemin de fer, dont les murs en pierre à chaux de l'Indiana, qui sont la signature du GTPR. Le cadre spectaculaire, caractéristique des hôtels des compagnies de chemin de fer de style Château, a été créé en construisant une structure de treize étages qui domine le paysage plat des prairies et en plaçant les salles de réception principales au 7e étage pour offrir une vue magnifique sur la ville.

©St. Boniface City Hall, Lil Zebra, 2005
Lieu historique national du Canada de l'Hôtel-de-Ville-de-Saint-Boniface
Winnipeg, Manitoba

Situé à une intersection importante de St. Boniface, la mission francophone devenue un quartier de Winnipeg métropolitain, l'Hôtel de ville de St. Boniface est un édifice de trois étages en brique rouge, de style classique, avec une tour centrale recouverte d'un dôme. Il a été construit au début du XXe siècle.

Construit par la compagnie William Grace de Winnipeg en 1905, ce nouvel hôtel de ville a été soigneusement conçu pour le distinguer de ceux des municipalités avoisinantes, pour attirer des gens et des investissements dans la localité. Ses dimensions imposantes et son style néo-classique formel étaient faits pour symboliser le caractère dominant, stable et optimiste de cette petite localité. Cédant à la pression du public après la construction, l'architecte a remplacé la tour originale par la tour actuelle, construite en 1911. Lors de la restauration de 1988, on a ajouté une annexe arrière, et installé des horloges dans la tour. Après la fusion de St. Boniface avec Winnipeg en 1972, on a transformé l'hôtel de ville pour qu'il accueille l'administration municipale centralisée.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada


©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada
Lieu historique national du Canada de La Fourche
Winnipeg, Manitoba

Lieu de rencontre historique au confluent des rivières Rouge et Assiniboine .

La Fourche revêt une importance historique nationale en raison de son emplacement stratégique au confluent des rivières Rouge et Assiniboine, jadis maillons d'un vaste réseau continental de voies fluviales. L'importance du lieu découle du fait qu'il a toujours servi, au fil du temps, pour le transport, le commerce et la colonisation. Lieu d'escale traditionnel des autochtones, La Fourche s'est avérée ensuite un lieu de choix pour la construction du fort Rouge, du fort Gibraltar et les deux forts Garry.

Àl'opposé de la plupart des autres lieux historiques nationaux, on ne commémore pas à La Fourche une période spécifique de l'histoire. Son importance tient plutôt à son rôle de témoin des nombreux événements qui ont faconné l'Ouest canadien tel que nous le connaissons aujourd'hui. Les premiers occupants ont campé ici, au confluent de deux grandes rivières, et leur présence en a attiré d'autres au fil des siècles. Aujourd'hui, La Fourche est le « lieu de rencontre » de Winnipeg. C'est en effet là que les festivals, les manisfestations spéciales et le paysage paisible attirent des milliers de personnes, au coeur historique de la ville.

Le lieu historique national du Canada de La Fourche est une zone accessible au public au cœur de la ville de Winnipeg, au Manitoba. La Fourche se compose de secteurs connus sous les noms de Pointe sud et Pointe nord, situés sur les rives opposées de la rivière Assiniboine, sur la rive ouest de la rivière Rouge. Sur le plan historique, ce confluent a été un lieu de transport important pour de nombreuses générations. Aujourd'hui, La Fourche est un lieu de rassemblement à diverses vocations, qui comprend des espaces verts, des zones de loisirs, des opérations commerciales et un stationnement, suite au réaménagement des anciennes gares de triage du Canadien National.

La Fourche a été désignée lieu historique national du Canada en 1974 parce qu'elle est située stratégiquement au confluent des rivières Rouge et Assiniboine, si bien qu'elle a été témoin de nombreux événements clés de l'histoire de l'Ouest canadien. La valeur patrimoniale de La Fourche est liée au millénaire d'activité humaine dont son paysage culturel a été le témoin. Elle a également trait à sa situation géographique, aux signes de l'activité passée et de sa commémoration, ainsi qu'à son impact stratégique sur l'environnement avoisinant.

Des peuples se sont servis de La Fourche comme lieu de rassemblement, camp de pêche, lieu de commerce et colonie, pendant au moins six mille ans. Sur le plan historique, les rivières Rouge et Assiniboine ont été toutes les deux d'importants couloirs de transport dans l'Ouest canadien. Au fil du temps, les rivières ont formé des méandres et leurs cours ont changé. Le site commémoré sous le nom de «La Fourche» a eu de nombreuses fonctions pendant deux périodes historiques : il y a 7600 à 3000 ans (soit de 5600 à 1000 avant J.C.), et d'il y a 1500 ans à aujourd'hui (soit de 500 à 2000 après J.C.). À titre de zone traditionnelle de transition entre les prairies et les terrains boisés, elle servait de lieu de rassemblement et de commerce à un large éventail de groupes culturels des Premières nations, et notamment aux peuples Algonquiens du centre et du sud du Manitoba, du nord-ouest de l'Ontario et du Minnesota, et peut-être de parties du Dakota du Nord.

Au XVIIIe siècle, elle servait de camp saisonnier provisoire aux peuples Assiniboine, Ojibwa (Saulteaux), Cri et Dakota (Sioux). En outre, le premier établissement européen dans l'Ouest du Canada (le Fort Rouge de La Vérendrye, de 1736 aux années 1740) était également situé à proximité. Aux XIXe et XXe siècles, La Fourche servait de point de relais pour la colonisation et l'expansion vers l'Ouest. Elle était le site du Fort Gibraltar I (1810-1816) et du Fort Gibraltar II (1817-1821) pour la traite des fourrures, du Fort Garry I (1817-1852), d'une réserve de la Compagnie de la Baie d'Hudson (1836-1907) et de gares de triage d'un important chemin de fer (1888-1988). Des fouilles archéologiques spécifiques effectuées à La Fourche en 1984, 1987 et 1988 ont permis de récupérer 190 800 objets (mobiles et in situ) représentant notamment les périodes préeuropéennes, du commerce de la fourrure et du chemin de fer.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 2014


©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1993
Lieu historique national du Canada de Lower Fort Garry
Selkirk, Manitoba

Important centre du commerce des fourrures au XIXe siècle, Compagnie de la Baie d'Hudson.

Le lieu historique national du Canada de Lower Fort Garry est un ancien poste de traite des fourrures. Situé près de Winnipeg, au Manitoba, à 30 km en aval du confluent des rivières Assiniboine et Rouge, il a été le plus important poste de l'Ouest du Canada. Ce site de 85 acres contient un fort de la Compagnie de la Baie d'Hudson d'une superficie de quatre acres comprenant plusieurs bâtiments dans une enceinte murée, plusieurs édifices restaurés ou reconstruits à proximité de l’enceinte, et une partie des sites de campement occupés par les deux mille Ojibway et Swampy Cree qui ont participé à la signature du traité n°1.

La Compagnie de la Baie d'Hudson a construit le Lower Fort Garry en 1830, et l'a exploité à titre de poste de traite jusqu'en 1911. La construction du fort (de 1830 aux années 1850) a eu lieu principalement sous la direction du gouverneur George Simpson. En 1870, après l'acquisition des terres de la Compagnie de la Baie d'Hudson dans l'Ouest par le gouvernement du Canada, divers représentants du gouvernement, occupant différentes fonctions, ainsi que des représentants du commerce de la fourrure ont occupé les installations du fort. Le fort a donc été le témoin et le symbole d'événements qui ont marqué l’histoire de l’Ouest du Canada à ses débuts. De 1913 à 1962, le Motor Country Club a loué le fort. Puis, en 1951, la Compagnie de la Baie d'Hudson a fait don du complexe et des terres avoisinantes à Parcs Canada, qui de 1965 à 1982 a rénové bon nombre des structures y attenant, afin d’adapter leur style à celui qui prévalait au cours de la période 1850-1860 et d’y donner accès au public.

Le lieu historique national du Canada de Lower Fort Garry a une valeur patrimoniale parce qu'il a été le siège des négociations et de la signature du traité n°1, et témoin de plus d'un siècle d'activités administratives et d'approvisionnement de la Compagnie de la Baie d'Hudson. L’articulation, la conception, les matériaux, la technologie de construction, et la disposition fonctionnelle et spatiale des bâtiments du fort attestent leur importance particulière.

©Corporation Maison Gabrielle-Roy, 2007
Lieu historique national du Canada de la Maison-Gabrielle-Roy
Winnipeg, Manitoba

Le lieu historique national du Canada de la Maison-Gabrielle-Roy est situé sur un terrain étroit au sein d’un paisible quartier résidentiel de Saint-Boniface, au Manitoba. Il s’agit d’une belle grande demeure en bois en forme de « L », de type vernaculaire qui compte deux étages et demi. Cette maison, restaurée pour reprendre son apparence des années 1918, a été le lieu de naissance de Gabrielle Roy, écrivaine canadienne, qui l’a habité jusqu’en 1937.

La valeur historique de cette maison repose sur son association avec Gabrielle Roy, l'une des grandes auteurs canadiennes du XXe siècle et désignée personne d’importance nationale. Cette maison a été le lieu de naissance, mais aussi le lieu associé à l’enfance, à la jeunesse et aux années de formation de Gabrielle Roy. La maison fut également un lieu d’inspiration pour cette auteure qui toute sa vie y est demeurée profondément attachée, notamment au grenier si étroitement associé à une époque de sa vie et aux débuts de son intérêt pour l’écriture. Tel qu’en témoignent les références et les allusions présentes dans plusieurs de ses récits, notamment Rue Deschambault et La Détresse et l’Enchantement, non seulement la maison elle-même est une source d’inspiration, mais les événements qui y sont associés et les environs le sont aussi. Ils lui ont offert un microcosme qui l’a inspiré, qu’elle a idéalisé, et d’où elle a puisé des thèmes à valeur universelle. Son attachement à cette maison s’exprime dans plusieurs de ses écrits, mais aussi dans sa vie personnelle par sa recherche de lieux similaires pour y vivre. Restaurée entre 2001 et 2003, cette maison contribue à perpétuer la mémoire et l’oeuvre de cette auteure canadienne.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, Danielle Hamelin, 2008
Lieu historique national du Canada de la Maison-Ralph-Connor
Winnipeg, Manitoba

Le lieu historique national du Canada de la Maison-Ralph-Connor est situé au centre-ville de Winnipeg, au Manitoba, dans le quartier résidentiel d’Armstrong’s Point. Il comprend une spacieuse maison de trois étages en brique et en pierre, construite entre 1913 et 1914 pour le révérend Charles Gordon, pasteur presbytérien bien connu qui, sous le pseudonyme de Ralph Connor, a aussi écrit des romans à succès. Gordon a vécu dans cette maison jusqu’à sa mort, en 1937. Par la suite, la résidence est devenue la propriété du University Women’s Club de Winnipeg. Le lieu comprend la maison principale, la remise, ainsi que le l'espace paysager aux alentours.

La valeur patrimoniale de la maison Ralph Connor est directement liée à la personnalité très publique de son propriétaire, le révérend Charles Gordon, qui a écrit, sous le pseudonyme de Ralph Connor, de nombreux romans à succès. Construite entre 1913 et 1914, la maison du 54 West Gate est étroitement associée à la vie et à l’héritage du célèbre pasteur et auteur, alors à l’apogée de sa carrière. Gordon a choisi Armstrong's Point, quartier central exclusif réservé à l’élite sociale et financière de Winnipeg, pour y construire sa résidence familiale. Avec sa façade asymétrique, sa ligne de toiture irrégulière, ses fenêtres en saillie et ses murs extérieurs en brique rouge foncé ornés de pierre de Tyndall, la spacieuse maison de trois étages constitue un bel exemple des résidences dans le quartier.

Bien que la maison du 54 West Gate ne fasse pas l’objet des récits de Gordon, celui-ci y écrit 13 de ses 22 romans. Comme il est l’un des écrivains les plus réputés du Canada, il joue un rôle proéminent au sein de la Canadian Authors Association, fondée en 1921. À l’échelle nationale, Gordon fait partie du premier conseil de l’association et exerce les fonctions de président pendant deux mandats, au milieu des années 1930. Il est aussi un membre actif de la section de Winnipeg qui, pendant des années, tiendra ses réunions au 54 West Gate.

La maison, qui abrite aussi le presbytère pendant 25 ans, représente le visage public du révérend Gordon, éminent ecclésiastique presbytérien et militant social. L’aménagement du bâtiment témoigne d’ailleurs de ce double rôle. L’entrée principale, qui sert à recevoir les paroissiens, mène à un bureau et au cabinet de travail de Gordon. La porte cochère et la terrasse de la façade sud servent d’entrée pour la famille et conduisent aux pièces privées de la maison. La maison est conçue pour accommoder les activités paroissiales et sociales de Gordon. C’est d’ailleurs dans son cabinet de travail qu’il compose ses sermons et qu’il s’occupe des affaires de la paroisse. L’entrée avant de la maison mène à un vestibule où les paroissiens sont accueillis, et le corridor au bureau du secrétaire puis au bureau de Gordon, meublé d’une grande table de travail, de chaises confortables et d’étagères contenant des dictionnaires et des ouvrages de référence. Cette partie du rez-de-chaussée a été conçue pour préserver l’intimité de la famille.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada
Lieu historique national du Canada de la Maison-Riel
Winnipeg, Manitoba

Maison familiale du chef métis Louis Riel.

Comme son nom l'indique, ce lieu historique national du Canada est étroitement lié à l'histoire de Louis Riel, chef des Métis et un des fondateurs du Manitoba. Situé sur le lot 51 le long de la rivière Rouge, le lieu historique national de la Maison-Riel a longtemps été habité par la famille Riel; des descendants de la famille y sont restés jusqu'en 1969. Ici, dans le salon de la maison de sa mère, la dépouille de Louis Riel a été exposée pendant deux jours en décembre 1885. La maison à colombage pierroté, style de l'époque, a été restaurée à son apparence au printemps 1886.

La maison Riel est une petite maison d'un étage et demi en billes équarries, située sur un lot riverain, sur la rive est de la rivière Rouge. Elle est située au 330 River Road, dans un arrondissement résidentiel de St. Vital. Le développement urbain environnant a modifié son caractère rural d'origine. La propriété est associée à la famille de Louis Riel.

La valeur patrimoniale du lieu historique national du Canada de la Maison-Riel a trait à son association avec Louis Riel et à son illustration du type d'établissement de lot riverain métis. Le lot riverain est particulièrement important parce qu'il est le symbole de l'empreinte de la culture métis sur ces terres. Bâtie en 1880-1881 sur l'emplacement d'une maison plus ancienne achetée en 1864 par la mère de Louis Riel, la maison Riel a été occupée par la famille depuis cette époque jusqu'en 1968. Louis Riel a fait une brève visite à la maison en 1883, et son corps y a reposé après son exécution en 1885. Depuis qu'elle a été déclarée lieu historique national en 1968, la maison Riel a été acquise par Parcs Canada qui l'a restaurée et meublée de façon à ce qu'elle représente la situation qui régnait au printemps de 1886, alors que la famille observait son deuil officiel après l'exécution de Louis Riel.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1996
Lieu historique national du Canada des Monticules-Linéaires
Melita, Manitoba

Tumulus autochtones qui datent de 1000 à 1200 ans après J.-C.

Situé près de la rivière Souris dans le sud du Manitoba, le lieu d’inhumation des Monticules Linéaires est une construction sophistiquée composée de trois monticules de forme allongée se déployant sur une vaste étendue terrestre. Le premier monticule, long d’environ 258 mètres et s’étendant du nord au sud, est bordé à chaque extrémité de monticules de forme arrondie. Le second est également de forme allongée ou linéaire, il s’étend d’est en ouest sur 194 mètres et possède également deux buttes rondes aux extrémités. Le troisième est de forme conique et offre un diamètre de 22 mètres, et se trouve juste à l’ouest de l’extrémité sud du monticule linéaire orienté nord-sud.

Ces tertres funéraires, remontant à une période de 900 à 1400 après J.-C., sont des constructions complexes faites de terre, d’os et d’autres matériaux. L’excellent état de conservation de ces tertres funéraires a livré une solide récolte d’informations au sujet de la vie dans les Prairies, révélant par la nature des biens découverts que les gens de cette époque faisaient partie d’un réseau d’échange commercial continental. Les tertres ont maintenant été attribués au complexe d’inhumation de Sourisford à Devil’s Lake, un ensemble de lieux d’inhumation comportant des buttes linéaires autant que coniques et s’étendant du sud de la Saskatchewan et du Manitoba jusqu’au Montana et aux Dakotas du sud et du nord, où des artefacts semblables ont été retrouvés dans des monticules funéraires. Cet ensemble remonte à une période allant de 900 à 1400 A.D., soit, durant le sylvicole supérieur.

©Library and Archives Canada / Bibliothèque et Archives Canada, C-000652
Lieu historique national du Canada Norway House
Norway House, Manitoba

Le lieu historique national du Canada Norway House constitue des vestiges d’un ancien fort de la Compagnie de la Baie d’Hudson au Manitoba. Les trois bâtiments en bois, l’entrepôt à arcade, la prison et la poudrière, sont érigés dans un paysage désolé, sur les rives du fleuve Nelson, à l’extrémité nord du lac Winnipeg.

La valeur patrimoniale de Norway House tient principalement à ses associations historiques avec le dépôt central intérieur de la Compagnie de la Baie d’Hudson pour la traite des fourrures. Il est aussi le lieu de signature en 1875 du Traité no. 5 entre la Première nation des Saulteux (Ojibway) et la Première nation crie des Moskégons, ainsi que la Couronne. Il est aussi le lieu de création de l’écriture syllabique crie par le révérend James Evans. Norway House a été établi à cet endroit en 1825-1826. Les vestiges de ces associations qui survivent sont notamment l’entrepôt à arcade (1839-1841), la prison (1855-1856), et la poudrière (1837-1838).

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 2001
Lieu historique national du Canada du Palais-de-Justice-de-Neepawa / Palais-de-Justice-du-Comté-de-Beautiful Plains
Neepawa, Manitoba

Le lieu historique national du Canada du Palais-de-Justice-de-Neepawa / Palais-de-Justice-du-Comté-de-Beautiful Plains est un imposant édifice en brique jaune clair de deux étages et demi, situé à un jet de pierre du cœur commercial de la ville de Neepawa, dans un vaste site. Cette structure, construite en 1884 alors que le quartier environnant commençait à peine à se bâtir, a servi de bureaux municipaux et de comté, de tribunal de circuit, de poste de police et de théâtre, assurant ainsi à Neepawa le rôle de ville la plus importante du district. L'édifice abrite maintenant les bureaux de la municipalité de Rosedale.

Après avoir obtenu en 1882 que le chemin de fer qui desserve le village, Neepawa a été désigné le siège du comté de Beautiful Plains, qui comprenait quatre municipalités. Même si on a mis fin au système de comtés après 1890 parce qu'il n'était pas assez souple, le nouvel édifice provincial a continué a en porter le nom, et ce bien, malgré que la ville soit trouvé entre deux municipalités rurales, récemment crées, Langford et Rosedale. En 1884, le gouvernement du Manitoba a accepté de partager les coûts de construction de ce nouveau bâtiment municipal à condition qu'on y ménage un tribunal des juges de circuit, la ville devenant ainsi à la fois le centre civique et judiciaire du district. Les édiles municipaux n'ont pas perdu de temps et ont immédiatement engagé un architecte puis commencé la construction. Terminé en 1884, le nouveau palais de justice, servant aussi de bureaux municipaux, est demeuré la seule structure en brique de la ville au cours des cinq années qui ont suivi, servant à la fois les fonctions de tribunal de comté, de prison, d’hôtel de ville et de théâtre.

La conception a été confiée à l’un des architectes les plus renommés de la jeune province, C. Osborn Wickenden, formé en Grande-Bretagne, qui a bâti plusieurs édifices publics importants au Manitoba, et plus tard en Colombie-Britannique. Une entreprise de construction de Portage la Prairie a exécuté avec habileté le travail décoratif en brique du palais de justice. En outre, les briques, d'excellente qualité, ont également été fabriquées à Portage la Prairie, ce qui atteste les talents sophistiqués des artisans des Prairies. En 1982, dans le cadre des fêtes du centième anniversaire de la ville, un fort mouvement de soutien pour la préservation du palais de justice de Neepawa / palais de justice du comté de Beautiful Plains et bureaux municipaux, a démontré l'importance que ce point d'intérêt avait conservé au sein du district.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1995
Lieu historique national du Canada du Palais-de-Justice-de-Winnipeg
Winnipeg, Manitoba

Le lieu historique national du Canada du Palais-de-Justice-de-Winnipeg est situé en face du parlement provincial au sein de l'enceinte parlementaire provinciale au centre ville de Winnipeg (Manitoba). Ce palais de justice est un édifice de trois étages, de style Beaux-Arts, en pierre calcaire grise sculptée. Sa taille monumentale et son emplacement central reflètent son rôle important et constituent un symbole du système judiciaire du Manitoba.

La valeur patrimoniale de ce lieu réside dans sa conception d'inspiration classique et dans son illustration physique de sa vocation judiciaire. Ce palais de justice a été bâti pendant une longue période de grand optimisme pour la province. L'architecte provincial Victor W. Horwood a conçu ce palais de justice en complément du nouvel édifice du parlement, un bâtiment monumental de style néo-classique qu'on construisait de l'autre côté de la rue. La construction de ce bâtiment à ossature d'acier a commencé en 1912 et a duré quatre ans. Son ouverture était prévue en même temps que celle du nouveau parlement.

La conception de style Beaux-Arts d’inspiration classique de l'édifice lui confère une magnificence formelle reflétant la dignité des tribunaux. Une coupole cornière ouvragée, coiffée d'un dôme de cuivre surélevé, relie les pavillons à fronton du côté sud aux façades côté est. De plus, cette coupole attire l'attention sur la «grande entrée» à colonnes de la rue Kennedy. Une corniche dentelée et un parapet profond, tous les deux en pierre calcaire gris crème, longent les façades. Les principaux espaces intérieurs sont ornés de planchers en marbre gris et d'un parement mural en marbre gris de Missisquoi veiné de subtils tons de vert, de 2.7 mètres (9 pieds) de haut. Les plafonds, segmentés par des panneaux coffrés carrés, présentent un contraste de feuilles d'or et de vert pâle. Les salles d'audience des deux côtés sont parées de panneaux de chêne.

La conception fonctionnelle du bâtiment est également reliée à son rôle important. Chaque aile est traversée de corridors à double charge, et une cour intérieure en forme de U éclaire l'intérieur de lumière naturelle. Ce palais de justice, avec ses 70 mètres de long sur 60 mètres de large et ses trois étages complets, offre assez d'espace pour les nombreux bureaux, salles d'audience et cabinets de juges, ainsi qu'une grande bibliothèque. Les salles d'audience des cours inférieures sont éclairées par de grandes fenêtres, tandis qu'on accédait aux cours supérieures par des passages intérieurs permettant d'amener directement les prisonniers depuis les zones de détention situées en dessous, et procurant aux juges des entrées privées.

©Manitoba Archives, 1960
Lieu historique national du Canada du Pensionnat-de-Miss Davis / Twin Oaks
Miami, Manitoba

Lieu historique national du Canada du Pensionnat-de-Miss Davis / Twin Oaks est situé sur un des lots riverains originaux longeant le chemin River, à environ 10 kilomètres au nord de la ville de Winnipeg. Construite entre 1851 et 1866, cette ancienne école est un grand bâtiment en pierre calcaire de deux étages, située sur un grand lotissement boisé colonisé dans le cadre du plus ancien établissement en aval de la rivière Rouge. L’endroit a conservé son caractère essentiellement rural, malgré les quelques développements résidentiels avoisinants.

Le Pensionnat de Miss Davis / Twin Oaks a été construit par Duncan MacRae, un maçon écossais qui a supervisé la plus grande partie de la construction en pierre de la rivière Rouge. Même si les maisons de plusieurs familles locales ont été construites dans ce style élaboré par la Compagnie de la Baie d'Hudson pour des forts et des postes partout en Amérique du Nord, seul un petit nombre d'entre elles ont survécu dans le couloir de la rivière Rouge.

L'ouverture de l'école s'est réalisée en réponse aux pétitions de familles locales et d'agents de la Compagnie de la Baie d'Husdon de partout au Canada demandant une éducation pour leurs filles. La Société des missions de l'Église anglicane a persuadé mademoiselle Matilda Davis, fille d'un employé de la Compagnie de la Baie d'Hudson et éduquée en Angleterre, d'ouvrir cette école conjointement à la mission de l'église anglicane de St. Andrews. Même si certaines des élèves étaient externes, la plupart étaient pensionnaires dans cette grande maison, où elles suivaient des cours de français, de musique, de dessin, de danse, de couture et de comportement convenant aux jeunes filles britanniques. Deux cabanes en rondins de la propriété servaient aussi de salles de classe, et on pense qu'une d'entre elles a survécu, et que, très modifiée, elle sert maintenant de garage avec un bureau à l'étage.

L'école, connu sous le nom d'Oakfield, un établissement se chargeant de l'éducation des jeunes filles, a fermé ses portes peu après le décès de Miss Davis en 1873. L'école est devenue une résidence privée, peu modifiée jusqu'à ce que ses nouveaux propriétaires se voient dans l'obligation de la restaurer en 1935. On a rebaptisé la maison Twin Oaks, réparé ses murs de pierre, ajouté un sous-sol, changé le vitrage des fenêtres du rez-de-chaussée et l'imposte de la porte d'entrée, et modifié son intérieur. Twin Oaks a subi une deuxième rénovation importante à la fin des années 1990, et elle est encore une résidence privée. L'intégrité de sa conception extérieure en pierre calcaire est largement préservée, tout comme la masse, la forme et la conception originales de son ancienne fonction en tant qu'école.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada 2004
Lieu historique national du Canada du Pont-Barrage-à-Rideaux-Caméré-St. Andrews
Lockport, Manitoba

Le pont-barrage à rideaux Caméré St. Andrews est un pont-barrage de 270 mètres qui enjambe la rivière Rouge à Lockport, au Manitoba. Le pont soutient un barrage mobile composé d'une série de rideaux Caméré qui maintiennent la rivière à un niveau navigable en été, et qui sont repliés et enlevés à l'automne pour permettre aux eaux de la crue du printemps de passer sans encombre sous le pont. Une écluse de navigation, construite sur la rive ouest jouxtant le pont-barrage, permet aux bateaux de traverser le barrage. Le pont-barrage est encore en service aujourd'hui sur la route 44.

Le pont-barrage à rideaux Caméré St. Andrews a été désigné lieu historique national du Canada parce que cet ouvrage d'ingénierie est probablement le seul exemple préservé de barrage mobile de ce genre au monde.

La valeur patrimoniale de ce lieu a trait à la conception et aux matériaux de la structure elle-même. Ce pont-barrage, construit de 1907 à 1910 par le ministère fédéral des Travaux publics, est le plus grand de ce genre à avoir jamais été construit. En 1912-1913, on y a ajouté des travées d'approche, ainsi qu'une route en travers du pont-barrage St. Andrews. De 1947 à 1949, on a modifié ses approches et augmenté sa capacité de chargement. En 1967, les châssis initiaux des grues de rideaux ont été remplacés par de nouveaux. À cette époque, le transport ferroviaire et routier avait remplacé en grande partie le transport maritime, ce qui avait réduit de beaucoup l'exploitation commerciale de la rivière et du réseau de canaux.

Lieu historique national du Canada des Postes-de-Traite-Souris-et-Assiniboine
Wawanesa, Manitoba

Au confluant des rivières Souris et Assiniboine, il exista un important poste d'approvisionnement du commerce des fourrures. De 1793 à 1824, les compagnie XY, de la Baie d'Hudson et du Nord-Ouest établirent des postes de traite de pelleteries, de mais et de pemmican parmi les Indiens des plains entre le lac Manitoba et la rivière Missouri. La piste Yellow Quill, qui traversait la région servait au commerce entre les tribus et la traite des fourrures. Les noms de maints trafiquants et explorateurs célèbres comme John Macdonnell, Cuthbert Grant, Peter Fidler, David Thompson, Alexander Henry et Daniel Harmon, restent associés à l'histoire de ces postes.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada
Lieu historique national du Canada du Premier-homestead-de-l'Ouest-Canadien
Portage la Prairie, Manitoba

Le lieu historique national du Canada du Premier-Homestead-de-l’Ouest-Canadien est situé sur une parcelle de terrain plat au nord de Portage La Prairie près d’Oakland, au Manitoba. Le lieu comprend le premier homestead de l’Ouest du Canada, établi en vertu du nouveau système d’arpentage des terres adopté par le gouvernement fédéral en 1871. Il ne subsiste aucun vestige apparent du homestead d’origine, qui a d’abord appartenu à John Sutherland Sanderson. En 1976, la Commission des lieux et monuments historiques du Canada a érigé une plaque sur un cairn de pierre de Tyndall grise afin de commémorer le lieu. La reconnaissance officielle vise la parcelle de terrain située dans le quadrant nord-est de la section 35, canton 12, rang 7, près de Portage La Prairie, au Manitoba.

La valeur patrimoniale du premier homestead de l’Ouest canadien repose sur ses liens historiques avec la réglementation sur les homesteads de l’Ouest du Canada mise en place par le gouvernement fédéral. En 1871, à la suite de l’adoption du nouveau système d’arpentage, le gouvernement du Canada instaura sa politique sur les homesteads en vertu de l’Acte des terres fédérales de 1872. Cette politique favorisa l’établissement d’immigrants du monde entier sur les terres de l’Ouest canadien. John Sutherland Sanderson, un Écossais de la région du Lothians, fut la première personne officiellement inscrite comme propriétaire à l’un de ces lots; sa demande, qui porta le numéro « 1 », fut déposée le 2 juillet 1872.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada


©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, J. Butterill, 1995
Lieu historique national du Canada du Presbytère-St. Andrew's
St. Andrews, Manitoba

Exemple de l'architecture pratiquée à la rivière Rouge au milieu du XIXe siècle (1852-1854).

Le presbytère St. Andrew's est un excellent exemple de l'architecture pièce sur pièce à tenon en coulisse propre à la région de la rivière Rouge au milieu du XIXe siècle. Les expositions en plein air interprètent l'architecture de la région de la rivière Rouge ainsi que les rôles de la Church Missionary Society et de l'Église anglicane dans la colonisation de la région de la rivière Rouge et de l'Ouest du Canada.

Le lieu historique national du Canada du Presbytère-St. Andrew's est une grande maison de campagne en pierre de deux étages, construite à l'origine pour le pasteur anglican de la paroisse. Construit initialement de 1851 à 1854, il a été reconstruit par Parcs Canada dans les années 1980. Le presbytère est situé bien en vue en haut d'une colline, à proximité du lieu historique national du Canada de l'Église-Anglicane-St. Andrew's, et on y jouit d'une superbe vue sur la rivière Rouge. Parcs Canada a restauré les terrains du presbytère dans le style paysager de l'époque entre 1860 et 1870.

Le presbytère illustre le style d'architecture de la baie d'Hudson, qui adaptait les méthodes de construction écossaises aux régions canadiennes. La conception hardie du presbytère, ses lignes simples et nettes, et sa construction en pierre à chaux sont typiques de ce style. La véranda en bois est une variante canadienne française qu'on trouve dans la région de la rivière Rouge. Le presbytère a été construit à l'origine par la Church Missionary Society dans le cadre d'un complexe de bâtiments de la mission anglicane, construits de 1830 à 1855. Sa taille imposante et sa conception sobre donnent l'image respectable qui convient à une mission anglicane. Le bâtiment a été démantelé au début des années 1980, puis reconstruit selon les caractéristiques et le style du bâtiment d'origine.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, K. Dahlin, 2003
Lieu historique national du Canada du Quartier-de-la-Bourse
Winnipeg, Manitoba

Le lieu historique national du Canada du Quartier-de-la-Bourse est situé au centre-ville der Winnipeg, au Manitoba. Le lieu comprend un centre d=affaires et d=entreposage à construction dense qui date du tournant du siècle et comprend environ 150 immeubles englobant 20 pâtés de maisons. Il fut construit en grande partie de 1880 à 1913 et reflète des méthodes de construction et des styles architecturaux modernes. Le caractère intact de son plan quadrillé à construction dense, avec ses nombreuses structures de maçonnerie compactes à hauteur limitée, l=aménagement intensif des terrains urbains et l=utilisation des styles architecturaux assez élaborés du tournant du siècle, donnent à ce quartier une identité distincte au sein de la ville. La reconnaissance officielle vise les bâtiments et le paysage contributifs situés dans les limites du quartier.

La valeur patrimoniale du quartier, qui a été reconnue pour les raisons décrites ci-dessus, réside dans le fait que le quartier illustre un centre d’affaires et d’entreposage du tournant du siècle qui est densément construit et reflète les méthodes de construction et les styles architecturaux de l’époque.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 2005
Lieu historique national du Canada de la Résidence-d'Infirmières-de-l'Hôpital-de-St. Boniface
Winnipeg, Manitoba

Le lieu historique national du Canada de la Résidence-d’infirmières-de-l’hôpital-de-Saint Boniface est situé dans le quartier Saint-Boniface à Winnipeg. Completé en 1928, l’édifice sert d’établissement d’enseignement et de résidence pour les infirmières professionnelles en formation jusqu’à la fermeture de l’école en 1997. Ce bâtiment en brique de cinq étages se distingue par sa conception utilitaire, comme on peut l’observer dans sa volumétrie rectangulaire symétrique, la disposition régulière de ses fenêtres et son toit plat.

La Résidence d’infirmières de l’hôpital de Saint-Boniface représente la reconnaissance et l’évolution des sciences infirmières en tant que profession. L’école des sciences infirmières est fondée par les Sœurs Grises à Winnipeg en 1897. La résidence d’infirmières est construite entre 1927 et 1928 pour les besoins de l’école et comprend des chambres, des espaces récréatifs et des salles de classe. Dans les laboratoires, bibliothèques et salles de classe modernes de l’école, les jeunes étudiantes en sciences infirmières reçoivent une formation scientifique et moderne qui est essentielle à leurs carrières professionnelles. À l’époque, les infirmières sont souvent logées dans les hôpitaux, parfois dans des conditions insalubres. Elles sont ainsi exposées à des maladies infectieuses, et leur horaire de travail est souvent chargé. Les résidences construites spécifiquement pour les infirmières, comme celle de l’hôpital de Saint-Boniface, témoignent de la reconnaissance croissante qu’on manifeste envers la profession et de l’autonomie qu’on accorde aux femmes dans le domaine public. Séparée de l’hôpital et de ses besoins, la résidence donne aux étudiantes l’occasion de se perfectionner en tant que professionnelles et de créer une communauté interne de femmes qui ont un travail et des intérêts sociaux en commun. L’école des sciences infirmières de l’hôpital de Saint Boniface, l’une des résidences d’infirmières les mieux préservées au Canada, a fermé ses portes en 1997. Le bâtiment sert actuellement de résidence à l’hôpital général Saint-Boniface, qui est associée à l’Université du Manitoba.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, Andrew Waldron, 2007
Lieu historique national du Canada du Royal Manitoba Theatre Centre
Winnipeg, Manitoba

Le lieu historique national du Canada du Royal Manitoba Theatre Centre est situé au centre-ville de Winnipeg, au Manitoba, dans le lieu historique national du Canada du Quartier-de-la-Bourse. Il s’agit d’un édifice de style brutaliste, caractérisé par une structure en béton armée apparent et une volumétrie imposante. Sa construction, en 1969 et 1970, dans le cadre d’un projet de renouveau urbain visant à créer un complexe d’édifices publics modernes au centre-ville de Winnipeg, découle de la nécessité de trouver un domicile pour la troupe du Royal Manitoba Theatre Centre, fondée en 1958.

Le Royal Manitoba Theatre Centre, inauguré en novembre 1970, est le dernier d’une longue liste de théâtres construits à Winnipeg. Le Royal Manitoba Theatre Centre, qui s’inscrit dans le courant de renouveau des installations artistiques de la ville qui prévalait dans les années 1960, accueille la première troupe de théâtre régionale professionnelle du Canada. À une époque où d’imposants théâtres et salles de concert modernes sont érigés partout au pays, le Royal Manitoba Theatre Centre est conçu de façon à créer une ambiance intimiste favorisant une relation étroite entre le public et les acteurs. De plus, la troupe du Manitoba Theatre Centre est la première troupe de théâtre régionale importante du pays à proposer un programme éducatif et des spectacles itinérants dans les régions rurales du Manitoba. Le Conseil des Arts, nouvellement fondé, finance la troupe et la cite en exemple à tous ceux qui veulent savoir comment former une troupe de théâtre régionale viable.

L’édifice du Royal Manitoba Theatre Centre est aussi un excellent exemple d’architecture brutaliste utilisée à petite échelle au Canada. Les formes sculpturales en béton armé apparent, le coffrage dépouillé et la volumétrie solide de l’édifice sont caractéristiques de ce style. Les façades nord et est présentent de majestueuses fenêtres en angle à double hauteur, conçues de façon à laisser pénétrer la lumière du jour dans le foyer. De plus, le côté nord de l’édifice est agrémenté de quatre saillies semi-circulaires situées au niveau du rez-de-chaussée. Le sentiment général de simplicité et d’asymétrie qui se dégage de l’édifice est typique du brutalisme.

L’espace intérieur du Royal Manitoba Theatre Centre est tout aussi important. À une époque où la conception moderne de l’architecture brutaliste est bien accueillie par le public, le Royal Manitoba Theatre Centre introduit un nouveau concept d’architecture brutaliste intimiste. Plutôt que de concevoir une salle de spectacle conventionnelle, les architectes et le directeur du théâtre collaborent pour créer un espace où il n’y a pas de barrière entre les acteurs et le public. La disposition asymétrique des fauteuils, la scène mobile composée de l’avant scène et de l’« avant scène prolongée », ainsi que le foyer du théâtre illustrent bien ce concept. Par une fenêtre, les spectateurs peuvent voir la préparation des décors et l’arrière scène; ils ont ainsi un aperçu de la vie en coulisse, ce qui les rapproche davantage des acteurs.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 2007
Lieu historique national du Canada du Temple-du-Travail-Ukrainien
Winnipeg, Manitoba

Le lieu historique national du Canada du Temple-du-Travail-Ukrainien est situé dans le secteur nord de Winnipeg, au Manitoba, dans un quartier essentiellement résidentiel composé de logements modestes. L’extérieur de cet édifice sophistiqué du début du XXe siècle ressemble à un temple avec ses détails néoclassiques sobres, notamment sa corniche imposante, son bandeau en calcaire, ses plinthes, ses pilastres et ses énormes clés de voûte. Son plan rectangulaire et son toit plat sont interrompus par les cintres de l’auditorium principal qui s’élèvent de la partie arrière de l’édifice.

Le Temple du travail ukrainien est construit par des ouvriers bénévoles en 1918 pour le compte de l’Ukrainian Labour Temple Association, nouvellement fondée, en tant que complément social, culturel et éducatif du mouvement socialiste ukrainien au Canada. Officiellement, l’association n’a de liens avec aucun parti politique, mais elle entretient des relations non officielles avec le Parti Communiste du Canada. Son temple héberge les presses de plusieurs journaux, brochures et périodiques ukrainiens, et de nombreux ouvrages d’auteurs ukrainiens bien connus y sont imprimés. De plus, presque immédiatement après sa construction, le temple est plongé dans la grève générale de Winnipeg, servant de lieu de rassemblement nocturne aux dirigeants de la grève, qui y décrivent le déroulement de la grève aux membres de la communauté ukrainienne. Mis à part les convictions politiques, le Temple du travail offre aux Ukrainiens un milieu social familier où ils peuvent rencontrer des amis et obtenir un soutien affectif dans leur langue maternelle.

©Manitoba Archives, 1959
Lieu historique national du Canada Théâtre Metropolitan
Winnipeg, Manitoba

Le Théâtre Metropolitan à Winnipeg est un cinéma construit au début du XXe siècle au cœur du centre-ville de Winnipeg.

Le Théâtre Metropolitan a été désigné lieu historique national en 1991 parce que : c’est un bel exemple du travail de l’éminent architecte de théâtre américain C. Howard Crane; il représente l’impact culturel du cinéma dans les années 1920; il atteste la concurrence entre les chaînes de théâtres Allen et Famous Players pour la suprématie dans l’industrie de la distribution des films au Canada.

Le Metropolitan est l’un des trois édifices conçus par Crane subsistant au Canada, et qui symbolise le début de sa carrière internationale. Sa façade extérieure est typique des théâtres Allen conçus par Crane. Son intérieur, remodelé dans les années 1930, est l'oeuvre du décorateur Emmanuel Briffa.

Au début du XXe siècle, la chaîne de cinémas Allen est la plus prospère au Canada et l’une des plus grandes au monde. Parmi les quatre cinémas construits par les frères Allen, Jay et Jules, et leur père Bernard subsistant au Canada, le Metropolitan, autrefois connu sous le nom de Allen Theatre, est la première grande salle de cinéma au pays. Il témoigne de l’impact de la chaîne de cinémas Allen sur notre société et de sa contribution à notre industrie cinématographique. La famille Allen, grâce à la promotion des films et des sorties au cinéma, et à la construction d’autres grandes salles de cinéma partout au pays, a contribué à faire du cinéma un divertissement fiable, accessible et abordable, ainsi qu’à la promotion du contenu canadien.

Situé à Winnipeg, sur la même rue qu’un cinéma Famous Players aujourd’hui démoli, de dimensions et d’opulence comparables, sa construction marquait le début de la concurrence pour la suprématie entre les chaînes de cinémas Allen et Famous Players. Ainsi, au début des années 1920, cette concurrence s’est intensifiée, grâce à la réalisation de grandes campagnes publicitaires, à l’augmentation de la fréquentation cinématographique, et à la construction d’autres cinémas Allen et Famous Players ailleurs au pays. Ce n’est qu’en 1923, suite à l’effondrement de l’empire Allen, que cette concurrence touchera à sa fin. On assistera donc à l’acquisition d’un bon nombre de théâtres Allen par Famous Players, notamment du Metropolitan.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada 1995.
Lieu historique national du Canada du Théâtre-Pantages-Playhouse
Winnipeg, Manitoba

Le lieu historique national du Canada du Théâtre-Pantages-Playhouse est un ancien théâtre de vaudeville construit au début du XXe siècle au centre ville de Winnipeg, Manitoba. Sa façade de style baroque édouardien, avec ses ornements d'inspiration classique et la marquise s'étendant sur toute sa longueur, attestent le prestige que cet édifice public avait à l'origine.

La valeur patrimoniale du lieu historique national du Canada du Théâtre-Pantages-Playhouse réside dans son integrité, et particulièrement dans ses éléments caractéristiques des théâtres de vaudeville de la période 1913-1930. Le théâtre Pantages Playhouse de Winnipeg, conçu par les architectes George W. Northwood et B. Marcus Priteca, a été construit en 1913-1914 pour la compagnie Pantages, une importante chaîne américaine de vaudeville, qui y a présenté des pièces de théâtre, des comédies musicales et des vaudevilles. Les théâtres de ce type figurent parmi les plus grandioses jamais construits au Canada. La ville de Winnipeg a acheté le Pantages Playhouse en 1923 et elle l'a exploité sans interruption depuis.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, J. Mattie, 1991.
Lieu historique national du Canada du Théâtre-Walker
Winnipeg, Manitoba

Le théâtre Walker est un cube de maçonnerie de trois étages dans lequel se trouve un théâtre datant du début du 20e siècle qui préserve de nombreuses caractéristiques originales intactes. Le théâtre principal donne sur la rue par une avancée de deux étages à la façade ornée distinctive. Situé au carrefour de nombreuses rues animées, c'est un site très en évidence.

La valeur patrimoniale de ce site réside dans son caractère d'auditorium riche, sûr, facilement accessible et efficace du point de vue acoustique et visuel pour sa clientèle, son excellent environnement de scène de travail, dans les éléments du plan inspiré par l'Auditorium de Chicago, et dans ses associations historiques avec les rassemblements politiques, notamment ceux des mouvements ouvriers et des mouvements en faveur du droit de vote des femmes.

C.P. (Corliss Powers) Walker (1853-1942) a construit le théâtre Walker en 1906-1907, et l'a dirigé comme un théâtre actif jusqu'en 1933. Walker a retenu les services de l'architecte de Montréal Howard C. Stone et lui a demandé de dessiner un théâtre à l'épreuve du feu, selon les principes de l'Auditorium de Chicago (Adler et Sullivan architectes, 1889) qui était situé en plein coeur d'un complexe commercial multifonctionnel très animé. À Winnipeg, le théâtre Walker est demeuré le seul élément complété d'un complexe prévu d'hôtels, de bureaux et de commerces au détail. À une certaine époque, les environs immédiats étaient connus pour leur concentration de bâtiments de théâtre. Les deux cinémas en concurrence du Metropolitan Theatre et du Capitol Theatre, aujourd'hui démolis, étaient situés tout près, respectivement au numéro 281, et au numéro 13 de la rue Donald.

Le théâtre Walker a été également le lieu de rassemblements d'importance nationale, comme les réunions du mouvement en faveur du droit de vote des femmes, notamment le Parlement des femmes de 1914, et des mouvements ouvriers.

Une bonne partie des surfaces d'origine du théâtre ont été masquées lorsqu'Odeon l'a transformé en cinéma (1945-1991). Acheté par le Walker Theatre Performing Arts Group en 1991, le bâtiment a été restauré comme lieu de représentations en direct. En 2002, il a reçu le nouveau nom de Burton Cummings Theatre for the Performing Arts.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada
Lieu historique national du Canada Vestiges-du-Ravin-des-Morses
Churchill, Manitoba

Le lieu historique national du Canada des Vestiges-du-Ravin-des-Morses se situe sur une péninsule qui constitue le côté ouest de la rivière Churchill, directement à l’opposé de la ville de Churchill, au Manitoba. Il occupe le segment le plus au nord d’une crête rocheuse et est recouvert d’une couche de gravelle, de pierres et de sable. Le lieu comprend deux composantes archéologiques : le site du ravin des Morses, qui court sur 1,8 kilomètre le long d’une crête rocheuse, en plein coeur de la péninsule, à 30 mètres au dessus du niveau de la mer, et le site de l’anse Dorset, qui se trouve du côté ouest de la péninsule, près de la baie Button, qui mesure 400 mètres par 300 et qui s’élève de 18 à 22 mètres au-dessus du niveau de la mer.

Le site du ravin des Morses est découvert en 1966 par Joe Bighead, un Ojibway de la région. Dans la même année, au cours de l’été, un incendie détruit le tapis de toundra qui recouvre l’endroit, révélant des artéfacts et le tracé rocheux de structures visibles à la surface. Un an plus tard, d’autres travaux d’excavation permettent la découverte de vingt-quatre habitations prédorsétiennes, ainsi qu’un important assemblage d’outils, des artéfacts domestiques et d’autres objets au sol. Les divers gros outils trouvés dans le ravin des Morses sont pratiquement uniques, puisque le site de Twin Lakes, au sud-est de Churchill, est le seul autre endroit où des outils similaires ont été découverts. On croit que le site aurait été occupé à une période s’étendant entre 500 ans et 130 ans avant notre ère. Il s’agit de l’un des plus importants sites prédorsétien et dorsétien en ce qui concerne le nombre d’artéfacts.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada
Lieu historique national du Canada Village-de-Neubergthal
Rhineland, Manitoba

Le lieu historique national du Canada Village-de-Neubergthal, fondé en 1876 sur les plaines du sud du Manitoba par un groupe de familles mennonites apparentées, est aujourd’hui entouré de terres agricoles. Il occupe six parcelles de terrain où les résidences, les fermes, ainsi que les terres arables et les pâturages détenus en communauté s’étirent en d’étroites bandes de terres. Ces fermes qui composent le village sont positionnées de façon traditionnelle, derrière des clôtures aménagées le long d’une rue unique bordée d’arbres, lui conférant ainsi un caractère particulier.

Le village de Neubergthal est l’illustration vivante du village mennonite des Prairies canadiennes. Sa valeur patrimoniale réside dans sa forme de colonisation particulière, qu’il a connue en raison des traditions mennonites de sa communauté, et dans ses éléments architecturaux qui expriment la foi en une structure sociale égalitaire, communautaire et autonome. Un groupe de familles apparentées, les enfants de Johann et Margaretha Klippenstein, fonde le village en 1876. Ils s’établissent sur ces terres et, avec d’autres familles, ils en commencent l’exploitation entre 1876 et les années 1880. Le village est un bon modèle d’établissement, parce qu’il nécessite une interaction et une collaboration entre les résidents. Les villageois s’entraident en effet pour les récoltes, le battage et la construction ainsi que pour « faire boucherie ». L’église, l’institution centrale de la vie du village, régit la façon dont les résidents vivent et se gouvernent, et détermine leurs valeurs et leur comportement.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 2014


©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1992
Lieu historique national du Canada York Factory
York Factory, Manitoba

Principal dépôt de traite des fourrures de la Compagnie de la Baie d'Hudson de 1684 à 1870.

Le lieu historique national du Canada York Factory est un poste de traite des fourrures établi au XVIIe siècle par la Compagnie de la Baie d'Hudson (CBH), à proximité de l'embouchure de la rivière Hayes, sur la baie d'Hudson, à 250 km au sud-est de Churchill, au Manitoba. Entouré de marais et d'une forêt boréale, ce site isolé de 250 hectares contient les ruines d'un complexe de la CBH qui abrite maintenant un des grands entrepôts de la compagnie.

La valeur patrimoniale de la York Factory a trait à la lisibilité de son élément paysager et de ses ressources subsistantes attestant son rôle en tant qu’important poste de traite des fourrures de la CBH. Ce poste, établi en 1684 et brièvement géré par les Français de 1697 à 1714, était devenu en 1730 le plus important poste de traite des fourrures de la baie d'Hudson. À la fin du XVIIIe siècle, il était le principal centre d'entreposage, de fabrication et de distribution de la Compagnie vers ses nombreux autres postes de traite du nord-ouest. Au fil des ans, trois York Factories se sont succédées dans la région. York Factory I (de 1684 à 1715) et York Factory II (de 1715 à 1788) étaient situées sur la rive nord de la rivière Hayes, mais elles ont disparu suite à l'érosion des rives. Quant à York Factory III (de 1788 à 1957), établie par Joseph Colen en 1788 en amont sur un terrain plus élevé que les deux précédentes, elle est le complexe qui subsiste aujourd’hui. Bien qu’imposant au XIXe siècle, avec ses cinquante et quelque bâtiments, aujourd’hui il n'en reste que deux bâtiments, ainsi que deux ruines et un cimetière. En 1957, le poste de traite des fourrures York Factory ferma ses portes et devint par la suite un lieu historique national géré par Parcs Canada.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada
Parc national du Canada du Mont-Riding
Siège social: Wasagaming, Manitoba

Aire protégée formant un « îlot » sur l'escarpement du Manitoba.

Parc national du Canada du Mont-Riding un endroit offrant 3 000 km2 de possibilités, où la forêt boréale, la forêt-parc à trembles et les prairies de fétuque accueillent des visiteurs de tous âges aux capacités variées. Notre communauté accueillante et nos étendues de nature sauvage vous aideront à tisser des liens avec ce que le Manitoba et le Canada ont de plus beau en vous offrant toute une gamme de moyens pour explorer, vous détendre, rire et vous amuser.

Le pittoresque lotissement urbain de Wasagaming, plein d’animation en été, offre depuis des générations des souvenirs impérissables aux familles. Le lieu historique national du Centred’Inscription- de-l’Entrée-Est rappelle les premiers temps de l’existence du réseau de parcs nationaux du Canada.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada
Parc national du Canada Wapusk
Siège social: Churchill, Manitoba

Une des plus vastes aires de mise bas des ours polaires du monde.

Wapusk signifie "ours blanc" en langue crie. Le nom donné au parc lui convient tout à fait étant donné qu'il protège l'une des plus vastes aires connues de mise bas des ours polaires du monde. Il représente la région naturelle des basses-terres d'Hudson et de James, qui borde la baie d'Hudson. Le parc se trouve à la limite de la forêt boréale et de la toundra arctique. La géologie, la biodiversité et l'histoire culturelle de la région confèrent au parc national du Canada Wapusk son caractère sauvage distinctif.

mb-f.htm
Last Updated: 21-Nov-2023