Parks Canada History
Résumés parc

Résumés parc
Terre-Neuve-et-Labrador

Alberta | Colombie-Britannique | Île-du-Prince-Édouard | Manitoba | Nouveau-Brunswick | Nouvelle-Écosse | Nunavut | Ontario | Québec | Saskatchewan
Terre-Neuve-et-Labrador | Territoires du Nord-Ouest | Territoire du Yukon

Tous les textes et photos sont la propriété de Parcs Canada ou le Répertoire canadien des lieux patrimoniaux (Sauf indication contraire) et ont été extraites de l'une ou l'autre Parcs Canada ou Lieux patrimoniaux du Canada. Les parcs avec un fond gris sont gérés par Parcs Canada.



©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 2002
Lieu historique national du Canada de l'Ancienne-Banque-de-la-British North America
St. John's, Terre-Neuve-et-Labrador

Le lieu historique national du Canada de l'Ancienne-Banque-de-la-British North America est situé au sein de la zone de conservation du patrimoine de St. John's, Terre-Neuve. Cet impressionnant édifice de trois étages et demi en brique avec un toit mansardé, une façade de pierre, et aux caractéristiques du style italianisant, a abrité les principales banques de Terre-Neuve de 1849 à 1985. Le Centre Anna Templeton du Collège de l’Atlantique Nord l'occupe aujourd'hui et l'exploite à titre d'établissement d'enseignement.

La valeur patrimoniale de l'ancienne banque de la British North America a trait à ses liens de longue date avec le système bancaire de Terre-Neuve. Le statut de l’édifice est réfléchi dans son style italianisant, sa présence institutionnelle importante (tant à l'intérieur qu'à l'extérieur), sa composition, sa situation et son emplacement.

L'ancienne banque de la British North America a été construite en 1849 d'après les plans de David Stirling, un architecte d'Halifax. Construit dans le style italianisant, style très répandu au Canada à l’époque, notamment pour les édifices commerciaux et les banques, de 1849 à 1857, l’édifice a abrité la première banque commerciale de Terre-Neuve (fondée en 1835). Par la suite, des banques importantes ont continué à l'occuper pendant plus d'un siècle, à savoir la nouvelle Commercial Bank of Newfoundland (de 1857 à 1894), puis la Banque de Montréal (de 1895 à 1897), suivie de la Newfoundland Savings Bank (de 1897 à 1962), puis à nouveau la Banque de Montréal (de 1962 à 1985). En 1885, on a ajouté un toit mansardé au bâtiment, en ne touchant pratiquement pas à son extérieur d'origine. Le Grand incendie de St. John's a détruit l'intérieur de l'édifice, mais celui-ci a été reconstruit de 1892 à 1894.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada
Lieu historique national du Canada de l'Ancienne-Gare-de-Carbonear (Newfoundland Railway)
Carbonear, Terre-Neuve-et-Labrador

Le lieu historique national du Canada de l’Ancienne-Gare-de-Carbonear (Newfoundland Railway) est situé au pied de la rue Water ouest au centre du principal secteur commercial du centre-ville de Carbonear, à Terre-Neuve. Le site comprend un bâtiment à ossature de bois d’un seul étage avec toit à croupes et de larges corniches en surplomb. L’ancienne gare de Carbonear est l’archétype des gares du système ferroviaire de Terre-Neuve.

La gare de Carbonear est un des rares exemples qui subsistent encore de gares érigées par la Reid Newfoundland Company. La construction du chemin de fer à Terre-Neuve a débuté en 1880 afin de développer l’industrie minière et forestière. Le financement, la construction et les opérations du chemin de fer allaient ainsi dominer les priorités politique et économique pendant plus de 50 ans. Entre 1901 et 1923, la Reid Newfoundland Company, une entreprise privée, opérait le système ferroviaire de Terre-Neuve.

La gare de Carbonear a été conçue en 1917 pour le fret et les passagers, en remplacement de la gare précédente, détruite par un incendie. En tant que gare reconstruite, elle ne coïncide pas exactement avec les plans habituels utilisés à profusion par la Reid Newfoundland Company. Cependant, elle représente bien le type de gare de taille moyenne sans quartiers d’habitation et offrant des services complets qui était construit par l’entreprise. La conception de la gare, avec son large toit à croupe, ses corniches en surplomb et son ossature de bois est typique des petites gares construites par l’entreprise au début du XXe siècle. La gare fut le terminus nord de l'embranchement de Brigus Junction à Carbonear jusqu'à l'interruption du service des trains de voyageurs, en 1984.

©Public Works and Government Services Canada / Travaux publics et Services gouvernementaux Canada, 1997
Lieu historique national du Canada de l’Ancien-Siège-Social-du-Chemin-de-Fer-de-Terre-Neuve
St. John's, Terre-Neuve-et-Labrador

Le lieu historique national du Canada de l’Ancien-Siège-Social-du-Chemin-de-Fer-de-Terre-Neuve est situé du côté sud de la rue Water, à courte distance à l’ouest du bassin et de la cale sèche du port de contre-ville de St. John’s, à Terre-Neuve. Il s'agit d'un élégant et imposant bâtiment en pierre de deux étages et demi, dont la conception unique intègre des éléments à la fois des styles Second Empire et Château. Le bâtiment abrite maintenant le Railway Coastal Museum.

La valeur patrimoniale de l’ancien siège social du chemin de fer de Terre-Neuve réside principalement dans son association avec le réseau ferroviaire de Terre-Neuve et son histoire. L’entrepreneur réputé de Terre-Neuve, Robert G. Reid avait pris des dispositions en vue de la construction d’un chemin de fer à Terre-Neuve en 1898, mais le bâtiment n’a été construit qu’en 1901-1903. La construction eut lieu lors de la phase la plus litigieuse politiquement dans le développement du réseau ferroviaire de Terre-Neuve, les fortunes dominaient l’agenda politique et économique de la colonie pendant trois décennies. Le chemin de fer a été conçu comme catalyseur essentiel pour le développement de l’économie de Terre-Neuve qui, en facilitant la croissance de l’exploitation forestière et des mines, voulait diversifier l’économie et amoindrir sa dépendant envers la pêcherie. La construction de l’Ancien siège social du chemin de fer de Terre-Neuve est également un des projets menés par Reid selon le contrat de 1898 qui ensemble ont contribué au changement du caractère urbain de secteurs de St. John’s.

Conçu par W.H. Massey, ingénieur-chef en construction du Reid Newfoundland Company, le bâtiment conserve sa valeur en raison de son échelle monumentale, de sa conception raffinée dans les styles Second Empire et Château, ainsi que de son emplacement qui reflète et représente l’importance du chemin de fer. Les matériaux substantiels utilisés pour construire le bâtiment de même que le savoir-faire démontré dans l’exécution des travaux viennent appuyer l’ensemble. Le bâtiment a été le siège social et la gare principale du chemin de fer de Terre-Neuve de 1903 jusqu’à l’interruption des services ferroviaires en 1969. Au début des années 1950, le chemin de fer de Terre-Neuve a été acheté par la Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada, qui a apporté d’importantes rénovations au bâtiment pour le moderniser.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, J. McQuarrie, 2003
Lieu historique national du Canada de l'Arrondissement-Historique-de-Battle Harbour
Battle Harbour, Terre-Neuve-et-Labrador

Situé sur la côte est du Labrador, l'Arrondissement historique de Battle Harbour est un exemple classique de communauté de pêcheurs isolée. Le paysage est dominé par le complexe commercial et ses grands entrepôts de bois. Le front de mer est animé par des quais et des aires de transformation du poisson, tandis que des maisons, une église, un cabinet de médecin et un poste de police attestent la vie communautaire.

L'Arrondissement historique de Battle Harbour a été désigné lieu historique national parce que ses édifices, ouvrages et espaces ouverts rappellent, par leur histoire, architecture et plan, les communautés de pêcheurs isolées de Terre-Neuve et du Labrador des XIXe et XXe siècles, et illustrent la riche histoire commerciale de ces communautés de pêche traditionnelles.

Le marché qui a été créé dans les années 1770 par John Slade, de Poole (Angleterre), domine la place et symbolise la prépondérance des marchands dans l’ordre socio-économique. Les grands édifices utilitaires, construits en bois aux XVIIIe et XIXe siècles, où l’on vendait sel, farine et saumon, ainsi que les quais et les aires de transformation du poisson rappellent le rôle majeur de Battle Harbour comme port de pêche. L’église néo-gothique St. James the Apostle, la maison du médecin de la mission de Grenfell, les postes de police et la tour radio témoignent de la vie de la métropole de la côte sud du Labrador jusque dans les années 1960. Des installations de pêche bien conservées évoquent les coutumes des pêcheurs côtiers et des chasseurs de phoques et d’oiseaux, tout comme les migrations saisonnières des « livyers » de l'anse St. Lewis. Ce paysage culturel rappelle l'histoire, les traditions et l’importance de Battle Harbour, autrefois capitale du Labrador.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, R. Goodspeed, 1998
Lieu historique national du Canada de l'Arrondissement-Historique-de-Port Union
Trinity Bay North, Terre-Neuve-et-Labrador

L’arrondissement historique de Port Union est la partie originale d’une petite ville du Sud de la péninsule de Bonavista (Terre-Neuve). Dominé par des édifices commerciaux imposants du port, il se dresse sur un versant rocailleux, avec des grappes dispersées de maisons et de dépendances en bois. Une centrale hydroélectrique connexe est située à un kilomètre et demi environ, à l’ouest, sur la rivière Catalina.

Port Union est la seule ville du Canada à avoir été fondée par un syndicat. En 1916, le Fishermen’s Protective Union, présidé par William Coaker, a commencé à construire des bâtiments le long d’une partie dénudée de la côte. En 1926, le syndicat a construit les locaux de ses entreprises de vente au détail, d’exportation, de construction navale et d’édition. La ville comprenait aussi une grande salle de réunion, une gare ferroviaire, une église et des maisons à deux logements pour les travailleurs. Une centrale hydroélectrique, située à plus d’un kilomètre de là, alimentait la communauté en électricité. L’agencement original de la ville et de nombreux bâtiments intacts reflètent son succès industriel et commercial à son apogée (1918-1925), c’est-à-dire à l’époque où elle était un port international prospère.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, J.F. Bergeron, 2002
Lieu historique national du Canada de l'Arrondissement-historique-de-Rennie's Mill Road
St. John's, Terre-Neuve-et-Labrador

Le lieu historique national du Canada de l'Arrondissement-historique-de-Rennie's Mill Road est une banlieue résidentielle de la classe moyenne aisée située juste au-delà du centre-ville de St. John's, à Terre-Neuve. La banlieue se compose d'un ensemble harmonieux de grandes maisons de bois datant de la fin du XIXe siècle au début du XXe siècle. Leurs propriétaires étaient pour la plupart des personnalités de Terre-Neuve. Ces maisons, bâties sur des lotissements abondamment boisés, comprennent d'excellents exemples d'architecture domestique de style Second Empire et de style néo-Queen Anne.

L'arrondissement historique de Rennie's Mill Road, construit après le Grand incendie de 1846, était un havre de paix sécuritaire non loin du centre-ville de St. John's. Sa valeur patrimoniale a trait à son association avec des personnalités terre-neuviennes, et au fait qu'il est un exemple concret de banlieue chic et prospère de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, J. Harris, 1986
Lieu historique national du Canada de l'Arrondissement-Historique-de-la-Rue-Water
St. John's, Terre-Neuve-et-Labrador

L'arrondissement historique de la rue Water se compose d'une vingtaine d'anciens édifices commerciaux voisins datant du milieu du XIXe siècle, situés des deux côtés de la rue Water, entre Breck's Cove et Mahon's Lane, près du port de St. John's.

L'arrondissement historique de la rue Water a été désigné lieu historique national parce qu'il s'agit d'un groupe continu d’édifices commerciaux qui sont, pour la plupart, représentatifs des établissements de commerce construits à St. John's au milieu du XIXe siècle par des gens des secteurs des pêcheries de Terre-Neuve et du commerce atlantique.

À deux exceptions près, ces bâtiments ont été construits peu après le Grand incendie de 1846. Ils illustrent l'architecture commerciale de St. John's avant le XXe siècle. Leur localisation et leur emplacement rehaussent leur valeur patrimoniale, car ils reflètent leur accès historique au port.
Lieu historique national du Canada de l'Arrondissement-Religieux-de-St. John's
St. John's, Terre-Neuve-et-Labrador

Le lieu historique national du Canada de l’Arrondissement Religieux de St. John’s est une large parcelle de terre linéaire qui se trouve à St. John’s, à Terre Neuve et qui surplombe la partie nord du port de St. John’s. Situé dans le centre de la ville, l’arrondissement est en grande partie composé de bâtiments et d’éléments paysagers du XIXe et du XXe siècles associés aux églises catholique romaine, anglicane, presbytérienne et unie (autrefois méthodiste). Tous les bâtiments, à l’exception d’un seul, sont des constructions en maçonnerie. L’arrondissement comporte trois secteurs distincts dans le centre de la ville. Le premier, le plus au nord, compte huit bâtiments et un cimetière. Le deuxième, à l’est, comprend de nombreux bâtiments presque tous reliés entre eux, dont le principal est le lieu historique national du Canada de la Basilique Catholique St. John the Baptist. Le troisième, le plus au sud, est composé de sept bâtiments associés à trois confessions protestantes y compris le lieu historique national du Canada de la Cathédrale Anglicane St. John the Baptist. La reconnaissance officielle les trois secteurs situés dans le centre ville de St. John’s.

L’arrondissement religieux de St. John’s a été désigné lieu historique national du Canada en 2008 parce que : ce paysage culturel symbolise l'étendue de la participation des confessions anglicane, catholique, méthodiste/unie et presbytérienne à la création et à l'évolution des institutions spirituelles et philanthropiques, des organismes caritatifs et des maisons d'enseignement de St. John's et de Terre-Neuve aux XIXe et XXe siècles ainsi qu'à la vie politique de la colonie; il témoigne de l'évolution du système d'enseignement confessionnel caractéristique de Terre-Neuve, qui s'est installé peu à peu entre 1832 et 1879 et qui est demeuré en place jusqu'en 1998, mais aussi, tout particulièrement, de la concurrence entre confessions qui est à l'origine de ce système; c'est un lieu important du point de vue architectural en raison de ses édifices et espaces religieux singulièrement proches les uns des autres et de l'emplacement exceptionnel qu'ils occupent sur la colline escarpée dominant le port de St. John's, où nombre d'entre eux servent de points de repère tant à partir du port qu'au centre même de la ville. Le secteur catholique, en particulier, incarne l'esprit du lieu et de l'époque par son architecture et ses espaces ouverts.

La valeur de l’arrondissement religieux de St. John’s repose sur ses associations historique à la religion et à l’éducation de Terre Neuve et Labrador. Les quatre confessions dans l’arrondissement ont grandement contribué à la société sur le plan spirituel, éducationnel, caritatif et politique. L’Église catholique romaine, dirigée par l’évêque Michael A. Fleming, puis par l’évêque John T. Mullock, a fondé des établissements comme l’Orphan Asylum School, le couvent des Soeurs de la Présentation et le St. Bonaventure’s College, qui se sont chargés de l’éducation de la communauté catholique. Appuyée par la Benevolent Irish Society (BIS), plusieurs ordres des moniales et l’ordre des Frères chrétiens irlandais, un système scolaire catholique a été créé. D’autres confessions ont aussi contribué à l’éducation avec des initiatives similaires. Par exemple, le deuxième évêque anglican de Terre Neuve Edward Field, a fondé le Bishop Feild Collegiate en 1844. Les presbytériens et les méthodistes ont fondé des établissements similaires, dont le Wesleyan-Methodist College en 1858 et la General Protestant Academy en 1876.

En 1836, Terre-Neuve adopte sa première loi sur l’éducation qui appuie un système scolaire non confessionnel. Par contre, en 1843, les frictions entre les protestants et les catholiques qui siègent aux conseils scolaires entraînent l’adoption d’une deuxième loi sur l’éducation qui prévoit la formation de conseils scolaires distincts pour les protestants et les catholiques et l’octroi de subventions aux autres écoles confessionnelles. L’évêque Feild, un défenseur du système, a contribué en 1850 à la création d’un réseau d’écoles distinctes pour les catholiques, les anglicans et les « protestants en général ». En vigueur à partir de 1875, le système scolaire confessionnel prévoit une répartition des subventions scolaires par confession et fait de l’éducation la responsabilité de chaque église subventionnée par l’état. Le système est inscrit dans les Conditions de l’union et est maintenu jusqu’à son remplacement par un système scolaire laïque en 1998.

La valeur de l’arrondissement repose également sur son importance architecturale. Situé sur une colline escarpée qui surplombe le port de St. John’s, il est un point de repère visuel du port et du centre-ville. Il comprend de nombreux bâtiments et espaces à vocation religieuse, inhabituellement rapprochés les uns des autres, comme la cathédrale anglicane St. John the Baptist, fondée par l’évêque Feild en 1846. Dans l’ensemble, l’impact visuel est réalisé par l’utilisation de divers matériaux, styles architecturaux et espaces ouverts.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada
Lieu historique national du Canada de la Basilique catholique St. John the Baptist
St. John's, Terre-Neuve-et-Labrador

La basilique catholique St. John the Baptist est une cathédrale massive en pierre construite au milieu du XIXe siècle dans le style néo-roman lombard. Elle est au coeur d'un complexe de bâtiments religieux comprenant la résidence et la bibliothèque de l'évêque, une école (le collège St. Bonaventure), deux monastères et deux couvents. La basilique est située bien en évidence sur une élévation surplombant la ville et le port de St. John's, à Terre-Neuve.

La basilique catholique St. John the Baptist a été désignée lieu historique national en 1983 à cause du rôle important qu'elle a joué dans l'histoire religieuse, politique et sociale de la région, ainsi que de son style architectural néo-roman lombard.

Cette église catholique romaine a joué un rôle très important dans l'histoire religieuse, politique et sociale de Terre-Neuve. Le pape a officiellement reconnu Terre-Neuve à titre d'évêché distinct en 1784. Cependant, malgré une forte immigration de catholiques romains irlandais à Terre-Neuve au XVIIIe et au début du XIXe siècles, leurs droits en matière de culte, d'éducation, de propriété et de participation politique ont été énormément restreints jusqu'à 1832, date à laquelle on a accordé à Terre-Neuve un gouvernement représentatif qui a aboli les restrictions imposées aux catholiques. Les évêques catholiques ont commencé à jouer un rôle de plus en plus important au niveau des relations sociales et du système d’éducation de Terre-Neuve. En outre, ils ont maintenu des liens étroits avec les autorités civiles pendant plusieurs différends religieux qui ont menacé de diviser les habitants de Terre-Neuve.

La basilique catholique St. John the Baptist est un symbole du statut de l'Église catholique romaine à Terre-Neuve. Construite de 1839 à 1850, puis consacrée cathédrale de Terre-Neuve en 1855, elle a été élevée au rang de basilique un siècle plus tard en reconnaissance de son importance historique et religieuse. Elle fait partie d'un complexe d'édifices religieux incluant une école et deux couvents, qui a été construit grâce au soutien financier des catholiques de l'île.

Monseigneur Michael Fleming, évêque de 1830 à 1850 a dirigé la construction de la basilique. Il a transformé l'image du catholicisme romain à Terre-Neuve, tout en maintenant des liens étroits avec ses collègues européens. Il a créé beaucoup de nouvelles paroisses, engagé des prêtres en résidence permanente, et fait venir deux congrégations de sœurs œuvrant en éducation. Sa principale préoccupation, la construction d'une imposante cathédrale sur la colline surplombant le port de St. John's a été sa réalisation la plus durable. Grâce à ses efforts, il a pu réunir les terrains, les matériaux et le financement nécessaires pour construire cette église, qui était à l'époque la plus grande en Amérique du Nord.

La basilique constitue un des premiers exemples du style néo-roman lombard en Amérique du Nord. Ce style, inspiré de l'architecture italienne du XIIe siècle, est devenu populaire au milieu du XIXe siècle pour les églises catholiques romaines, surtout en Amérique du Nord, étant donné son association avec Rome. Selon les plans initiaux, l'édifice devait être paré de pierres locales, mais les constructeurs ont opté pour de la pierre irlandaise moins onéreuse. Cependant, cette dernière n'a pas résisté aux conditions météorologiques de Terre-Neuve, si bien qu'on l'a progressivement remplacée par de la pierre locale. Les intentions de la conception initiale sont donc respectées, bien que les matériaux ne soient pas d'origine.

La visibilité et l'impression de domination physique de la basilique renforcent l'énorme importance de l'Église catholique à St. John's et dans toute la province de Terre-Neuve.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1994
Lieu historique national du Canada des Bâtiments-Murray
St. John's, Terre-Neuve-et-Labrador

Le lieu historique national du Canada des Bâtiments-Murray est situé sur le port, au centre-ville de St. John’s, Terre-Neuve. Le site comprend trois anciens entrepôts contigus des grandeurs variées associés à l’industrie des pêches de Terre-Neuve. Ces installations en pierres et en briques ont été restaurées afin d’abriter des boutiques et un hôtel.

La valeur patrimoniale de ces bâtiments réside dans leur association avec les activités commerciales reliées à l’industrie de la pêche et dans leur illustration des techniques de construction du XIXe siècle. De bâtisseurs inconnus, ils sont typiques du style des installations portuaires de l'Atlantique du XIXe siècle, avec leurs façades régulières surmontées de toits en pente et leurs solides charpentes de bois entourées de murs en maçonnerie massive. Appartenant originalement à Richard O’Dwyer, et plus tard à A. H. Murray, ces bâtiments ont été occupés par plusieurs commerçants du milieu du XIXe siècle jusqu’au XXe siècle.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, M. Stoop, 1998
Lieu historique national du Canada des Carrières-de-Pierre-à-Savon-Fleur-de-Lys
Fleur de Lys, Terre-Neuve-et-Labrador

Le lieu historique national du Canada des Carrières-de-Pierre-à-Savon-Fleur de Lys se trouve dans la ville de Fleur de Lys, dans le nord-ouest de la péninsule Baie Verte, au nord de Terre-Neuve. Les affleurements de pierre à savon, d’où le site tire son nom, sont répartis en deux zones : la première, qui est également la plus vaste, s’étend le long d’une crête de substratum à l’est de la ville; la seconde est formée d’une série de onze blocs imposants de pierre à savon à l’ouest de la ville, à la limite du port. Le substratum comprend des dépressions et des cicatrices qui résultent de l’extraction du minéral pendant des siècles.

Les carrières de pierre à savon Fleur de Lys, situées à Terre-Neuve, sont les seules à avoir préservé autant d’indices des premières méthodes et techniques employées pour extraire la pierre à savon. La pierre à savon, un minéral qu’il est facile d’extraire et de façonner, représentait une importante matière première pour de nombreuses sociétés autochtones de Terre-Neuve. Le peuple de la culture de Dorset, un peuple de l’Arctique qui a occupé la majeure partie du territoire de la province entre l’an 500 avant notre ère et l’an 500 de notre ère, a longtemps exploité les affleurements de pierre à savon de la région pour obtenir des blocs grossiers qui seraient ensuite façonnés en récipients de taille et de forme variées, notamment des bols et des lampes à huile. Des vestiges de récipients plus ou moins travaillés sont également visibles dans les parois rocheuses et les amas de résidus ou de déblais un peu partout dans le lieu.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada
Lieu historique national du Canada de Castle Hill
Placentia, Terre-Neuve-et-Labrador

Fortifications françaises et britanniques des XVIIe et XVIIIe siècles.

Le Lieu historique national du Canada de Castle Hill comprend les vestiges des fortifications françaises et britanniques et leurs dépendances, qui datent de la période allant de la fin du XVIIe siècle au début du XIXe siècle. Ce lieu est situé au bout d'une péninsule, et domine la ville de Placentia, à Terre-Neuve, sur la rive est de la baie de Plaisance. Il comprend les vestiges des fortifications, trois ouvrages militaires et un sentier historique.

La valeur patrimoniale du lieu historique national du Canada de Castle Hill a trait à ses liens historiques attestés par les vestiges des ouvrages défensifs français des XVIIe et XVIIIe siècles et par le blockhaus britannique, ainsi qu'aux occupations française (de 1692 à 1713) et britannique (de 1713 à 1811). Parcs Canada a stabilisé le site et l'a exploité de 1962 à 1968 à titre de parc historique national pour commémorer le tricentenaire de Placentia. Des fouilles archéologiques ont été faites sur le site à cette époque.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, J.F. Bergeron, 2002
Lieu historique national du Canada de la Cathédrale-Anglicane-St. John the Baptist
St. John's, Terre-Neuve-et-Labrador

Le lieu historique national du Canada de la Cathédrale-Anglicane-St. John the Baptist est une magnifique cathédrale en pierre austère, de style néo-gothique. Située à flanc de colline, au milieu d’édifices de la fin du XIXe siècle dans un quartier commercial et résidentiel, elle surplombe le port de St. John’s.

La construction de la Cathédrale anglicane St. John the Baptist, qui allait devenir la plus ancienne paroisse anglicane du Canada, a commencé en 1847. Elle a été construite sous la direction du très révérend Edward Field, évêque de Terre-Neuve, et selon les plans de l’architecte anglais très réputé, spécialiste des églises, George Gilbert Scott. La cathédrale est un exemple fidèle des œuvres ecclésiologiques de George Gilbert Scott, qui respectait les principes de la Cambridge Camden Society, laquelle voulait renouer avec l’esprit et la forme de l’architecture des églises gothiques du XIIIe siècle. Cette démarche était très importante dans les colonies britanniques, où une approche normative de la conception des églises visait à créer une identité architecturale anglicane distincte, reconnaissable et conforme aux croyances anglicanes.

La Cathédrale anglicane St. John the Baptist conçue par George Gilbert Scott reflétait tout à fait les intentions et les attentes de la Society. Il s’agissait d’une interprétation ecclésiologique correcte de l’architecture gothique définie par le théoricien anglais en matière d’architecture, A.W.N. Pugin. Elle se dressait sur un site remarquable, à flanc de colline, près du port St. John’s, ce qui ajoutait encore à sa monumentalité. Le plan cruciforme symbolique de ce lieu bâti en calcaire d’Irlande et en grès local, avec son plafond haut et l’arrangement intérieur, suivait la tradition ecclésiologique. En 1892, la cathédrale encore en construction a été presque entièrement détruite par un des plus grands incendies de St. John’s. Utilisant les murs extérieurs toujours existants, George Gilbert Scott Jr., fils de l’architecte, a reconstruit la cathédrale selon les plans originaux de son père, en prêtant particulièrement attention aux conditions climatiques locales. Elle demeure un bel exemple nord-américain du début du style néo-gothique religieux. Son aménagement dans un quartier très bien préservé du tournant du siècle, renforce les intentions originales de sa conception.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canadav
Lieu historique national du Canada Christ Church / Église-de-Quidi Vidi
St. John's, Terre-Neuve-et-Labrador

Le lieu historique national du Canada Christ Church / Église-de-Quidi Vidi est une petite église de bois du XIXe siècle, de style néo-gothique, à plan cruciforme modifié avec une tour latérale. Elle est située sur une colline abrupte surplombant le port dans un lot clôturé de l'ancien village de Quidi Vidi qui fait maintenant partie de la ville de St. John's. Elle ne sert plus au culte et son intérieur a été modifié.

La valeur patrimoniale de ce lieu réside dans sa conception, sa forme et ses matériaux. L'église Christ Church de Quidi Vidi a ouvert ses portes en 1842 à titre de succursale de l'église anglicane St. Thomas de St. John's. James Purcell, architecte et constructeur, en a conçu les plans initiaux d'après un modèle cruciforme aux ornements de style néo-gothique. L'Église anglicane a prôné cette forme et ce vocabulaire architecturaux du milieu du XIXe siècle au début du XXe siècle. Des ajouts on été faits à l'église Christ Church de Quidi Vidi aux XIXe et XXe siècles, notamment un clocher en 1890. Sa construction de bois, ses dimensions, son plan et son évolution cadrent avec ceux des églises bâties dans les communautés isolées de Terre-Neuve.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, N. Miquelon, 2010
Lieu historique national du Canada du Club-des-Officiers-Crow's Nest
St. John's, Terre-Neuve-et-Labrador

Le lieu historique national du Canada du Club-des-Officiers-Crow’s Nest se trouve au troisième et au quatrième étages d’un bâtiment industriel en brique construit à la fin du XIXe siècle sur la rue Water, près du port de St. John’s, à Terre-Neuve-et-Labrador. Un escalier mène au troisième étage du club, qui contient une cuisine et une salle à manger. Le quatrième étage, rempli de meubles, de photos et d’objets liés à la bataille de l’Atlantique, possède toujours le caractère d’un lieu de rassemblement accueillant pour le personnel militaire en congé en temps de guerre. L’intérieur, semblable à celui d’une taverne, comprend un bar, des fauteuils placés autour d’un foyer ainsi que des tables et des chaises étroitement rapprochées. Une vaste collection d’artéfacts militaires sont accrochés aux poutres et au plafond et sont disposés sur les murs, et un périscope de sous-marin allemand s’élève à travers le plafond.

La valeur patrimoniale du club réside également dans son surnom, soit le Crow’s Nest (nid de corbeau); dans sa fonction de lieu de rassemblement pour des milliers de militaires de plus d’une douzaine de nations entre 1942 et 1945; et dans l’importance qu’a conservé le club comme lieu de rencontre depuis mai 1946 pour les officiers de la marine, de l’armée de terre et de l’armée de l’air de Terre-Neuve, pour les anciens combattants en général et pour les civils. Le club donne un rare coup d’œil sur la vie sociale des officiers de marine et des marins, qui ont imprégné l’endroit d’une atmosphère de tradition navale. Le fait que le club soit demeuré bien préservé atteste de son importance dans l’histoire militaire et sociale du Canada.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada
Lieu historique national du Canada de la Colonie-d'Avalon
Ferryland, Terre-Neuve-et-Labrador

Le lieu historique national du Canada de la Colonie-d’Avalon est un site archéologique datant du XVIIe siècle et qui se trouve à 60 kilomètres au sud de St. John’s (Terre-Neuve). Situé sur la côte est de la presqu'île Avalon, le lieu s’étend sur une mince langue de terre à proximité du petit port du village de Ferryland. Les fouilles et les recherches archéologiques en cours dirigées par la fondation Colony of Avalon ont mis au jour de nombreux vestiges de cette colonie anglaise datant du XVIIe siècle ainsi qu'une grande quantité d'artéfacts. Le lieu historique comprend désormais un centre d’interprétation et des jardins patrimoniaux.

En 1620, sir George Calvert (Lord Baltimore) achète de sir William Vaughan une parcelle de terrain sur la côte est de Terre-Neuve en vue d'établir une colonie anglaise permanente dans le Nouveau Monde. Un an plus tard, en 1621, Calvert y envoie 12 pionniers, sous les ordres du capitaine Edward Wynne, pour établir la colonie d’Avalon. Au cours de l'hiver 1622-1623, 32 autres colons les rejoignent, notamment des femmes et des enfants. Calvert visite la colonie en 1627 et s’installe dans le manoir avec sa famille en 1628. La situation de la colonie d’Avalon l’incite à demander au roi Charles Ier de lui concéder des terres plus au sud, c’est-à-dire en Virginie, pour alléger les souffrances des colons. Après sa mort en 1632, sa demande est accordée à son fils Cecil.

La Colonie d'Avalon tombe sous le contrôle de sir David Kirke, qui établit son quartier général à l'endroit où se trouve aujourd'hui Ferryland, afin d'y installer le gouvernement de Terre-Neuve entre 1637 et 1650. En 1637, Kirke est à la tête d’un syndicat auquel on octroie l’île de Terre-Neuve à titre de compensation pour avoir rendu aux Français les colonies de Port-Royal et de Québec, que Kirke et ses frères, mandatés par le roi Charles Ier, ont pris dans les années 1620. Kirke renomme Ferryland « Pool Plantation » et s’approprie la maison du représentant de Lord Baltimore, d’où il administre les affaires de la colonie. Il dirige une entreprise de pêche prospère, en plus de gouverner Terre-Neuve jusqu’en 1650. Malgré les attaques des Hollandais, qui débarquent en 1673, et des Français qui, en 1696, incendient complètement la colonie et expulsent ses habitants, on trouve encore de nombreuses caractéristiques de la colonie d'origine, lesquelles ont été mises au jour et identifiées grâce à d'importantes fouilles archéologiques.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada
Lieu historique national du Canada du Cottage-Hawthorne
Brigus, Terre-Neuve-et-Labrador

Cottage Pittoresque, résidence du capitaine Bob Bartlett de 1875 à 1946.

Le cottage Hawthorne a servi de résidence au capitaine Bob Bartlett, le célèbre explorateur de l'Arctique, durant ses séjours à Brigus (Terre-Neuve). Le cottage est un excellent exemple de l'architecture pittoresque de Terre-Neuve et contient des objets et des souvenirs que le capitaine Bob a rapportés de ses voyages.

Le lieu historique national du Canada du Cottage-Hawthorne est un pittoresque bungalow en bois d'un étage et demi, entouré d'une véranda. Cette maison, construite au milieu d'un terrain boisé de Brigus, à Terre-Neuve, est remarquable à la fois par son style architectural, et parce que Bob Bartlett, capitaine de plusieurs expéditions célèbres dans l'Arctique au début du XXe siècle, y a demeuré. Le site a été cédé aux Canadiens en 1987, et est maintenant entretenu par Parcs Canada à titre de maison historique faisant office de musée.

La valeur patrimoniale de ce lieu a trait à ses liens avec le capitaine Bob Bartlett, ainsi qu'à son architecture pittoresque. Construite en 1830 à Cochranedale, domaine du marchand John Leamon, la maison a été halée, pendant l'hiver 1833-1834 jusqu’à un emplacement à Brigus situé à 10 km plus loin. De 1885 à 1946, ce fut la maison à Brigus de Robert Abram (Bob) Bartlett (1875-1946), personnage historique important à cause de son rôle dans plusieurs expéditions dans l'Arctique. Parcs Canada a fait l’acquisition de la maison en 1987, l'a restaurée et l'a ouverte au public en 1995.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1993
Lieu historique national du Canada du Cottage Mallard
St. John's, Terre-Neuve-et-Labrador

Le Cottage Mallard est une maison pittoresque à ossature de bois d'un étage et demi, située sur un petit lotissement près de la route dans le hameau de Quidi Vidi, en banlieue de St. John's, à Terre-Neuve.

Le Cottage Mallard a été désigné lieu historique national du Canada parce que son toit en croupe et sa cheminée centrale en font un exemple typique de maison vernaculaire construite par les immigrants du sud-est de l'Irlande dans la première moitié du XIXe siècle.

La valeur patrimoniale de ce lieu a trait à aux matériaux, ainsi qu'à la conception régionale et au travail de qualité issus des traditions de construction vernaculaires des Irlandais de Terre-Neuve. Les Mallard, une famille d'origine irlandaise, ont vécu dans cette maison pendant plus de cent ans.

Lieu historique national du Canada des Défenses-Côtières-de-la-Seconde-Guerre-Mondiale-de-St. John's
St. John's, Terre-Neuve-et-Labrador

Le lieu historique national des Défenses-Côtières-de-la-Seconde-Guerre-Mondiale-de-St.-John's est un complexe de défense situé de façon stratégique, à l'approche et à l'entrée de l'arrière-port de St. John's, sur la côte est de Terre-Neuve. Le lieu comprend les vestiges de trois batteries côtières (fort Cape Spear, fort Chain Rock et fort Amherst) situées sur des promontoires rocheux qui surplombent l’océan Atlantique. Durant la Seconde Guerre mondiale, ces batteries de l'artillerie côtière offraient une formidable ligne de tir qui, avec les mitrailleuses, a contribué à protéger le port et les convois alliés. Il est possible de voir des vestiges datant de cette période aux trois endroits, notamment des emplacements de pièces en béton, des magasins, des emplacements de projecteurs, des tranchées et des fondations de bâtiments.

Durant la Seconde Guerre mondiale, les attaques de sous-marins et de navires ennemis dans l’Atlantique Nord représentent une menace importante pour les routes de ravitaillement essentielles à la Grande-Bretagne. Pour contrer les attaques ennemies à l'endroit des navires alliés, les ports côtiers du Canada sont renforcés et un système de convoi est adopté. Ce système intégré de défense de l'Atlantique comprend le renforcement des défenses de l'extérieur du port de St. John's. Tourné directement vers le large, le port de St. John’s est armé de défenses anti-sous-marines et anti-torpilles. Les fortifications des trois batteries (fort Amherst, fort Chain Rock et fort Cape Spear), où l'Artillerie royale canadienne est en faction, permettent de tenir les navires et sous-marins ennemis à distance de l'entrée du port. St. John's offre donc un mouillage et des installations de réparation sûrs aux convois d'approvisionnement qui s'apprêtent à traverser l'Atlantique Nord. La ville fournit aussi une base bien défendue aux escadrons de la Marine royale canadienne et de la Force aérienne qui protègent ces convois. St John’s est une base navale extrêmement importante en temps de guerre.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, N. Miquelon, 2006
Lieu historique national du Canada de l'Édifice-du-Câble
Bay Roberts, Terre-Neuve-et-Labrador

Le lieu historique national du Canada de l'Édifice-du-Câble est un témoin du développement de l’industrie télégraphique à Terre-Neuve et au Canada au XXe siècle. Située sur la rue Water, dans la communauté de Bay Roberts, à Terre-Neuve-et-Labrador, la structure de style néoclassique en béton et en acier, revêtue de briques rouge et beige, se compose d'un volume rectangulaire simple, à deux étages, auquel un agrandissement latéral a été ajouté, en conformité avec le style initial. Les espaces intérieurs ouverts et spacieux étaient conçus pour héberger la station de relais télégraphique. De nos jours, le rez-de-chaussée abrite l'hôtel de ville, et l’étage, le musée Road to Yesterday ainsi que la galerie d'art Christopher Pratt.

À la fin du XIXe siècle, Terre-Neuve devient une plaque tournante pour le développement des réseaux de télécommunications puisqu’elle constitue le chemin le plus court liant l’Amérique du Nord et l’Europe. En 1910, le premier câble transatlantique de la Western Union Telegraph Company est installé à Bay Roberts dans un bâtiment temporaire. En 1913, le présent édifice est construit à titre de relais principal entre le réseau nord américain et le réseau européen de la Western Union Telegraph Company. Il représente une pièce majeure sur l’échiquier international de la compagnie. Sa conception architecturale constitue une trace importante de l’expansion et de la domination de la Western Union à Terre Neuve. La conception de l’édifice du câble y introduit un nouveau type de poste télégraphique par l’adoption du modèle corporatif de la Western Union Telegraph Company. Son architecture témoigne d’un aménagement intérieur fonctionnel et spécialisé par ses pièces conçues pour des appareils et des fonctions administratives et opérationnelles spécifiques.De sa conception technique aux câbles qui lui sont reliés, l’édifice du câble demeure une figure de proue de la technologie associée au télégraphe, illustrant le rôle majeur de la Western Union en tant que leader d'une industrie novatrice.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 2007
Lieu historique national du Canada de l’Église-Catholique-St. Patrick’s
St. John's, Terre-Neuve-et-Labrador

Le lieu historique national du Canada de l’Église-Catholique-St. Patrick’s est un grand bâtiment de pierre de style néo-gothique dont la construction s’est terminée en 1881. Les plans, dessinés en 1853, prévoyaient un seul clocher majestueux et une flèche ajoutée entre 1912 et 1914. L’édifice repose sur un petit lot clôturé situé à la limite ouest du centre-ville de St. John’s, à Terre-Neuve. Érigée sur une colline qui surplombe le port, l’église est entourée de résidences datant du XIXe siècle. Sa grandeur et son clocher imposants font de l’église un point d’intérêt de la région.

L’église St. Patrick’s a été érigée vers la fin de la période néo-gothique selon les dessins de J.J. McCarthy, architecte irlandais et associé d’A.W.N. Pugin. La construction commence près d’une décennie après l’élaboration des plans et le résultat final témoigne d’une belle collaboration entre l’architecte et le constructeur, T. O’Brien. En raison de son style, l’église St. Patrick’s illustre le lien incontestable entre l’Irlande et Terre-Neuve ainsi que l’influence directe du style victorien dans la construction d’églises coloniales. Sa simplicité dynamique et sa pierre polychrome sont caractéristiques de la fin de la période néo-gothique et attestent du recours jusqu’au milieu du XIXe siècle au style et aux principes de l’architecture médiévale pour la conception de lieux de culte de nombreuses confessions chrétiennes. La façade de pierre, endommagée, est remplacée en 1911, et un clocher est ajouté l’année suivante. Une flèche est installée en 1914, puis remplacée en 1997.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada
Lieu historique national du Canada de l'Établissement-Ryan
Bonavista, Terre-Neuve-et-Labrador

Ensemble de bâtiments liés à l'industrie de la pêche sur la côte Est.

L'établissement Ryan, un établissement marchand restauré, commémore le début des pêcheries de la côte est dans l'histoire canadienne, depuis le début du XVI e siècle jusqu'à nos jours.

Le lieu historique national du Canada de l'Établissement-Ryan est un paysage culturel associé aux pêcheries. Il comprend des structures résidentielles et commerciales, typiques d'un complexe marchand de Terre-Neuve au XIXe siècle, dans leur emplacement d'origine, adjacent à l'intersection des chemins Ryan's Hill et Old Catalina, au bord de l’eau, à Bonavista.

La valeur patrimoniale de l'établissement Ryan a trait à ses liens de longue date avec les pêcheries de l'Atlantique et à leurs ressources physiques connexes, y compris les bâtiments et leur emplacement au sein de la communauté de Bonavista. La compagnie des Ryan fut établie à Bonavista en 1857 sous le nom de James Ryan. Au fil des ans, elle a élargi ses activités à King's Cove (en 1874 sous le nom de James Ryan and Company), puis à Trinity (en 1906 sous le nom de Ryan Brothers) pour desservir les pêcheries du Labrador. La compagnie a œuvré dans l'industrie du poisson salé jusqu'en 1978. Aujourd’hui, l'établissement Ryan est un site historique ouvert au public.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, I.K. MacNeil, 1984
Lieu historique national du Canada Fort-Amherst
St. John's, Terre-Neuve-et-Labrador

Situé sur un promontoire montagneux surplombant l’océan Atlantique, le lieu historique national du Canada du Fort-Amherst, dont il ne subsiste aucun vestige visible, a été établi sur la rive sud du passage menant au port de St. John’s, à Terre-Neuve. L’emplacement du fort, aujourd’hui marqué d’une plaque de la Commission des lieux et monuments historiques du Canada, avait été choisi pour sa position stratégique afin d’assurer la défense de St. John’s. Le fort Amherst est situé à l’intérieur du lieu historique national du Canada de Signal Hill.

La valeur patrimoniale du fort Amherst réside dans son emplacement stratégique et son utilisation au fil du temps en tant qu’ouvrage de défense militaire. En 1769, une proposition est déposée pour construire une batterie visant à protéger les navires qui se rendent au port, mais qui ne peuvent y entrer en raison des forts vents. Cette batterie, nommée le fort Amherst, est située à l’entrée sud du passage. Construit entre 1772 et 1777 sous la supervision du capitaine Robert Pringle des Royal Engineers d’Angleterre, cet ouvrage fait partie d’un système étendu de défense visant à protéger les intérêts britanniques à Terre-Neuve. Le fort Amherst est composé d’une tour surmontant une petite batterie, éventuellement percée pour accueillir 20 canons. Même si le fort d’origine est aujourd’hui en ruines, l’importance stratégique du fort Amherst est demeurée longtemps après les guerres coloniales du XVIIIe siècle, puisque d’autres ouvrages militaires y ont été érigés aux XIXe et XXe siècles.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada
Lieu historique national du Canada Fort-Townshend
St. John's, Terre-Neuve-et-Labrador

Le lieu historique national du Canada Fort-Townshend est un site archéologique situé sur une colline surplombant l’entrée du port de St. John’s, à Terre-Neuve. Il était autrefois le centre d’un réseau d’ouvrages défensifs britanniques du XVIIIe siècle, composé de forts et de batteries de plus petite taille répartis de façon stratégique dans l’ensemble de la région. Depuis qu’il a été abandonné en 1871, le lieu a pris un caractère urbain. En 2000, un complexe moderne appelé The Rooms, où sont logées les archives provinciales, une galerie d’art et un musée, a été construit sur l’emplacement du lieu. Le lieu ne comporte actuellement aucun vestige visible.

Construit à l’origine afin de protéger l’une des principales colonies de pêche de l’empire britannique d’une éventuelle attaque des Français, le fort Townshend témoigne de la volonté de la Grande-Bretagne de créer une zone de pêche habitée. Constuit en forme d'étoile, la fortification du Fort Townshed occupe le centre d’un réseau d’ouvrages défensifs qui est composé en 1776 de redoutes et de batteries s’échelonnant autour des ports de St. John’s, de Quidi Vidi et de Torbay. En raison du déclenchement de la guerre avec la France, le fort Townshend est élargi et renforcé en 1796 dans le cadre des changements apportés à l’ensemble du réseau de fortifications. La même année, la flotte française, commandée par l’amiral Richery, s’aventure au large du chenal, The Narrows, mais l’aspect impressionnant des ouvrages défensifs persuade les Français de rebrousser chemin. La perspective d’une attaque imminente des Américains à la suite de la guerre de 1812 entraîne l’amélioration des structures défensives du fort.

La garnison quitte St. John’s en 1871, et le fort est alors laissé à l’abandon. Certaines caves qui servaient d’entrepôt et un petit bâtiment utilisé comme corps de garde subsistent encore. Peu de vestiges du fort sont maintenant accessibles, mais on peut en voir certains in situ dans le sous-sol de l’ensemble The Rooms, construit sur les lieux du fort.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, M. Dawe, 2005
Lieu historique national du Canada Fort-William
St. John's, Terre-Neuve-et-Labrador

Le lieu historique national du Canada Fort-William, dont il ne subsiste aucun vestige apparent, est marqué par une plaque de la Commission des lieux et monuments historiques du Canada, fixée à un mur de soutènement au coin de la place Cavendish et de la rue Duckworth, au centre-ville de St. John’s, Terre-Neuve-et-Labrador. Depuis la démolition du fort en 1881, le terrain où se trouvait celui-ci a été fortement modifié par le développement urbain.

Fort William est érigé en 1697 par un corps expéditionnaire britannique à l’est de l’ouvrage qu’il doit remplacer, le fort King William, construit par des ouvriers civils et détruit en 1696. L’arrivée d’une garnison britannique au fort William marque le début officiel de la présence d’une force militaire à St. John’s, qui n’était défendue auparavant que par la marine et la milice locale.

Mal situé, le fort William ne protège malheureusement pas efficacement le port et le village de St. John’s. Sa position le rend en outre vulnérable aux attaques terrestres. Il est d’ailleurs conquis par les troupes françaises à trois reprises au XVIIIe siècle. En 1705, ses défenseurs parviennent à repousser une attaque des troupes de Daniel d'Auger de Subercase, mais ils sont vaincus par celles de Joseph de Mombeton de Saint-Ovide de Brouillan en janvier 1709. Bien que les Britanniques reconstruisent le fort plus tard cette année-là, la garnison ne l’occupe pas et il commence à se délabrer. Entre 1709 et 1743, la seule garnison britannique à Terre-Neuve est cantonnée à Placentia, une position plus facile à défendre que St. John’s. Toutefois, lorsqu’éclate la guerre de succession d’Autriche (1740-1748), les Britanniques entreprennent des travaux de réhabilitation du fort William, dont la reconstruction complète sera terminée en 1749. En juin 1762, les Français réussissent à conquérir le fort par une attaque terrestre, mais les Britanniques le reprennent au mois d’août. En 1779, le commandement britannique juge finalement le fort trop vulnérable aux assauts et décide d’en construire un nouveau un peu plus à l’ouest, le fort Townshend. Le fort William devient alors un ouvrage défensif secondaire, intégré à un réseau plus vaste de forts et de batteries qui défendent St. John’s et les ports de Quidi Vidi et de Torbay. En 1881, il est démoli pour faire place à un hôtel du Chemin du fer Canadien Pacifique et à une gare de triage.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1993
Lieu historique national du Canada de l'Hôtel-du-Gouverneur
St. John's, Terre-Neuve-et-Labrador

Le lieu historique national du Canada de l’Hôtel-du-Gouverneur est un manoir vaste et imposant de style néo-palladien. Le bâtiment de deux étages est composé d’un bloc central flanqué, à l’est et à l’ouest, de deux ailes plus basses. Il est revêtu de grès rouge brut et agrémenté de portlandstone importée d’Angleterre et utilisée pour les chaînes d’angle et d’autres détails. Situé sur un vaste terrain boisé surplombant le port de St. John’s, à Terre Neuve, le manoir est la résidence officielle des gouverneurs et des lieutenants-gouverneurs de Terre-Neuve depuis 1829.

La valeur patrimoniale de l’Hôtel du gouverneur tient à son rôle symbolique, à sa fonction de résidence officielle et à son style néo-palladien exprimé dans sa conception, ses matériaux et ses détails. L’emplacement et le cadre ajoutent également à la valeur. Le manoir est construit entre 1827 et 1831 pour Sir Thomas Cochrane, le premier gouverneur civil de la colonie de Terre Neuve, ce qui marque le passage d’un gouvernement naval à un gouvernement civil. Cochrane commande les plans directement à l’Angleterre et la structure est construite par des artisans venus d’Écosse. En 1829, Cochrane aménage dans le manoir qui devient la résidence officielle des gouverneurs de Terre-Neuve jusqu’à l’adhésion de Terre-Neuve à la fédération canadienne en 1949. Le bâtiment devient alors la résidence officielle du lieutenant-gouverneur de la province, vocation qu’il conserve à ce jour. Le style néo-palladien de l’édifice est toujours intact, de même que l’aménagement intérieur d’origine.

Lieu historique national du Canada Indian Point
Red Indian Lake, Terre-Neuve-et-Labrador

Site béothuk bien étudié.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, Heiko Wittenborn
Lieu historique national du Canada kitjigattalik - les Carrières-de-Chert-de-Ramah
Parc national du Canada des Monts-Torngat, Terre-Neuve-et-Labrador

Kitjigattalik est la source d’une pierre translucide remarquable connue sous le nom de chert de Ramah que l’on trouve uniquement dans le parc national des Monts-Torngat, à l’extrémité nord du Labrador. Le chert de Ramah, dont les carrières ont été activement exploitées il y a entre 5 000 et 600 ans par plusieurs cultures anciennes des Premières Nations du nord-est du Canada, était utilisé pour fabriquer des outils et d’autres objets de culture matérielle. De tous les matériaux lithiques connus dans le nord-est du Canada, le chert de Ramah est celui qui a fait l’objet du troc le plus intense. Cette pierre se trouvait au centre d’un réseau d’échanges qui s’étendait sur de très longues distances dans tout l’est du Canada et jusqu’en Nouvelle-Angleterre. On a trouvé des objets en chert de Ramah dans des sites archéologiques situés tout le long de la côte du Labrador, le long de la Côte-Nord du Québec, à l’intérieur des terres du Labrador et du Québec, dans la baie d’Ungava, sur l’île de Southampton, sur l’île de Baffin, sur l’île de Terre-Neuve, dans les Maritimes et en Nouvelle-Angleterre. Un artéfact de chert de Ramah a même été mis au jour loin au sud, dans le Maryland, tandis que celui qui a été découvert le plus à l’ouest l’a été à Peterborough, en Ontario. Un artéfact a également été découvert lors de fouilles archéologiques menées en 1935 dans l’établissement scandinave de Sandnes, au Groenland. L’étude du chert de Ramah a mis au jour la complexité des anciens systèmes économiques et commerciaux de même que le rôle important des échanges dans la vitalité des cultures. Elle nous a permis de comprendre la capacité de parcourir de longues distances et l’interconnexion des peuples anciens, qui sont trop souvent considérés comme ayant vécu isolés les uns des autres.

Découvert en tout premier lieu par des groupes venus s’établir dans le Nordlabrador pendant l’Archaïque ancien, le chert de Ramah a été le matériau lithique privilégié de nombreuses cultures successives, et ce, malgré l’isolement des carrières et les difficultés liées aux déplacements le long de la côte inhospitalière du nord du Nordlabrador. De toute évidence, la valeur accordée au chert de Ramah l’emportait sur la distance à parcourir pour se rendre aux carrières et en rapporter le matériau dans le Sud.

Il semble par ailleurs que le chert de Ramah ait un rapport avec l’identité culturelle à certaines époques, notamment pendant l’Archaïque récent et le Dorsétien récent dans le Nordlabrador et pendant la période préeuropéenne récente chez les groupes amérindiens qui vivaient le long de la côte du Labrador. Le chert de Ramah est particulièrement lié aux systèmes de croyances et aux rites de sépulture anciens. En effet, des objets en chert de Ramah ont été découverts dans des lieux de sépulture datant de l’Archaïque récent (vers 4 500 ans avant le présent), du Nordlabrador jusqu’en Nouvelle-Angleterre. Il est très probable que les carrières elles-mêmes avaient aussi une valeur symbolique. Cette valeur symbolique est mise en relief par l’existence de caches inhabituelles d’objets en chert de Ramah soigneusement façonnés qui ont été mis au jour à l’extrémité sud du Labrador et qui ne semblent avoir aucune utilité pratique. Le symbolisme et l’identité culturelle sont tout aussi évidents durant le Paléoesquimau du Dorsétien récent et la fin de la période ayant précédé le premier contact entre Innus et Européens (période qui s’étend de 1 200 à 600 ans avant le présent) alors que le chert de Ramah était le seul matériau lithique utilisé pour fabriquer des outils, malgré la présence de nombreux autres types de pierre de grande qualité.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada
Lieu historique national du Canada de l'Anse-Amour
L'Anse Amour, Terre-Neuve-et-Labrador

Le lieu historique national du Canada de l’Anse Amour surplombe les eaux du détroit de Belle Isle près de la petite communauté moderne de L’Anse Amour, au sud du Labrador. Le tertre funéraire forme une partie d’un ancien site archéologique à composantes multiples occupé par le peuple maritime archaïque, il y a de cela entre 9000 et 2000 ans. Formé d’un amoncellement peu élevé de grosses pierres, le tertre funéraire circulaire d’un diamètre de 8 à 10 mètres était situé à l’arrière de la principale zone d’habitation. On trouve à l’intérieur du tertre une petite chambre funéraire de pierre sous laquelle on a découvert le squelette bien conservé d’un enfant et plusieurs artefacts.

L’Anse Amour est le plus vieux tertre funéraire connu en Amérique du Nord et il fait partie de l’un des établissements les plus importants et les plus longtemps habités au Labrador. Le corps qui y fut découvert était couvert d’ocre rouge, emmailloté dans un linceul d’écorces de bouleau et disposé face contre terre, la tête pointant vers l’ouest, dans une vaste fosse profonde de 1,5 mètres. Certains indices démontrent également l’usage de feux cérémoniaux ainsi que la cuisson et la consommation d’aliments. Les offrandes se composent d’outils et d’armes faits de pierre et d’os. On y trouve aussi une défense de morse, une pointe de harpon, des pierres peintes et un sifflet taillé dans un os.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada
Lieu historique national du Canada de L'Anse aux Meadows
St. Anthony, Terre-Neuve-et-Labrador

Seul établissement Viking pour lequel il existe des preuves archéologiques en Amérique du Nord.

Les reconstitutions de trois huttes vikings sont le point d'intérêt de ce lieu archéologique, la plus ancienne colonie européenne connue au Nouveau Monde. Les vestiges archéologiques sur place ont été déclarés site du patrimoine mondial par l’UNESCO en 1978. Des expositions expliquent le mode de vie des Vikings et la découverte archéologique du site et présentent des objets vikings. Les visiteurs peuvent aussi explorer les sentiers menant aux baies et aux lacs des environs.

Le lieu historique national du Canada de l'Anse aux Meadows comprend les vestiges archéologiques d'un ancien peuplement viking situé sur la rive est de Epaves Bay, à un kilomètre au sud du village de l'Anse aux Meadows, au bout de la péninsule Great Northern de Terre-Neuve. Parcs Canada a reconstruit partiellement l'habitation pour la présenter au public.

La valeur patrimoniale de ce site a trait aux signes archéologiques d'une ancienne présence viking au Canada. L'emplacement, les alentours et la disposition du site, ainsi que la nature des vestiges qu'il contient, constituent une preuve essentielle, ainsi qu'une description lisible de la vie viking sur le site. Vers l'an 1000, la base d'exploration Leifsbuoir/Straumfjord, mieux connue sous le nom du camp Vinland de Leif Ericsson, a été établie pour une courte période à l'Anse aux Meadows. Elle est conservée et interprétée à titre de lieu historique national du Canada.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, I.K. MacNeil, 1994
Lieu historique national du Canada de la Mission-de-Hebron
Hebron, Terre-Neuve-et-Labrador

Les éléments encore existants du lieu historique national du Canada de la Mission-de-Hebron consistent en une longue série de bâtiments reliés, dont une église, une maison de mission et finalement un magasin. La conception a une touche allemande, caractérisée par le toit escarpé ponctué de petites lucarnes. La coupole est typique de l’architecture religieuse de l'Europe du Sud-Est, d’où provenaient les Moraves. D’autres bâtiments, comme une forge, un atelier de charpentier et d’autres structures de soutien sont disparus.

Les bâtiments de la mission de Hebron, sur la côte nord-est du Labrador, ont été érigés par la Fraternité chrétienne, plus communément appelée les Moraves. La mission fut l’une des nombreuses que les Moraves érigèrent et il est possible que ces bâtiments aient été préfabriqués en Allemagne et expédiés sur les lieux. La construction a débuté en 1829, mais le site ne fut pas prêt à l’habitation avant 1837. Les Moraves y pratiquaient le commerce, la médecine et l’administration de la justice. La mission a fermé en 1959.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, David Henderson, 2007.
Lieu historique national du Canada de la Mission-de-Hopedale
Hopedale, Terre-Neuve-et-Labrador

Symbole de l'interaction entre les Inuits du Labrador et les missionnaires moraves; exemple de l'architecture de la mission morave au Labrador.

Le lieu historique national du Canada de la Mission-de-Hopedale est un ensemble de grands bâtiments en bois construits par l’église morave à Hopedale, en Labrador. La silhouette dépouillée de ces grands édifices en bois se dresse sur le rivage rocailleux d’un vaste paysage aride.

La valeur patrimoniale du lieu historique national de la Mission-de-Hopedale tient aux liens entre les bâtiments groupés de cet ensemble sur le plan spatial, architectural et fonctionnel et par rapport au but commun, ainsi qu’à leur expression architecturale représentée par l’architecture des missions moraves.

La mission morave de Hopedale a été construite en 1782. Le lieu historique national du Canada de la Mission-de-Hopedale comprend sept bâtiments : le premier édifice de la mission, la maison de la mission (aile de l’atelier), la maison de la mission (aile principale), l’église, un couloir extérieur entre l’église et la maison de la mission (tous terminés entre 1850 et 1861), l’entrepôt de réserve (1892), et la maison mortuaire (1861). L’entrepôt de mazout et de sel, qui faisait partie de l’ensemble des bâtiments quand il a été désigné en 1970, a été démoli en 1999.

©Sean Graham, Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 2019
Lieu historique national du Canada le Monument commémoratif national de guerre de Terre-Neuve
St. John's, Terre-Neuve-et-Labrador

Dévoilé en 1924 pour commémorer les contributions du Dominion de Terre-Neuve à la Première Guerre mondiale, cet imposant monument présente une rare combinaison de sculptures de bronze allégoriques et réalistes, conçues par les artistes britanniques Gilbert Bayes et Ferdinand Victor Blundstone. Sa conception élève l’esprit de Terre-Neuve victorieux au-dessus des figures d’un marin de la Réserve navale royale de Terre-Neuve, d’un soldat du Royal Newfoundland Regiment, d’un bûcheron du Corps Forestier et d’un pêcheur en ciré et bottes Wellington, établissant un lien tangible avec Terre-Neuve-et-Labrador et ceux ayant servi outre-mer et sur le front intérieur. Situé à côté du port où les soldats terre-neuviens partaient pour la Première Guerre mondiale et en revenaient, ce monument constitue un point de repère physique et visuel dans le centre-ville de St. John’s.

Le monument commémoratif comprend cinq sculptures en bronze sur une grande base de granit dont la plus grande, une figure féminine représentant l’esprit de Terre-Neuve et qui tient un flambeau dans sa main gauche au-dessus de sa tête, repose au sommet du piédestal central. Le flambeau, qui symbolise la liberté, est le point le plus élevé du monument commémoratif, donnant la priorité à la liberté comme motivation centrale des contributions de Terre-Neuve en temps de guerre. Dans sa main droite, elle tient une épée qui représente à la fois la volonté de Terre-Neuve de servir pendant la Première Guerre mondiale et sa loyauté envers l’Empire britannique. Elle tient l’épée sous sa taille, mais celle-ci n’est pas complètement abaissée et est prête au combat. Elle est destinée à montrer que, bien que la guerre soit terminée, Terre-Neuve était, et est toujours, déterminée à se battre pour sa liberté.

Sur le devant du monument, sous les figures, sont disposées cinq plaques commémorant les contributions de Terre-Neuve-et-Labrador à différents conflits. Au centre se trouve la plaque originale de 1924 qui rend hommage aux personnes tuées pendant la Première Guerre mondiale. Des plaques pour la Seconde Guerre mondiale, la guerre de Corée, la guerre en Afghanistan et la guerre de 1812 ont été ajoutées.

Le monument est situé entre les rues Water et Duckworth. En raison de la topographie naturelle de la ville qui s’élève à partir du port, l’inclinaison du site a été modifiée avant la construction afin de donner une apparence plus massive et imposante au monument dans cet environnement. Cet effet s’étend jusqu’au port de Saint John’s, ce qui confère au monument une apparence majestueuse vue de l’eau. Le flambeau tenu par la figure de l’esprit de Terre-Neuve devait à l’origine servir de phare aux navires qui entraient dans le port de Saint John’s par le passage du chenal (The Narrows), mais il n’a jamais été utilisé à cet effet.

Cet endroit revêt aussi une importance historique symbolique pour les Terre-Neuviens étant donné que c’est sur ce site que sir Humphrey Gilbert a revendiqué Terre-Neuve pour l’Angleterre en 1583. De plus, le monument commémoratif se trouve à l’endroit même où s’élevait le bureau des douanes avant le grand feu de 1892 qui a détruit la majeure partie du centre-ville de St. John’s.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, Jim Molnar, 2005
Lieu historique national du Canada Okak
Okak, Terre-Neuve-et-Labrador

Le lieu historique national du Canada Okak regroupe plus de 60 sites archéologiques datant de 5550 av. J.-C. à aujourd’hui, situés dans la baie Okak, sur la côte nord du Labrador. Ces sites sont répartis dans trois grands types de paysages, soit la zone continentale boisée, qui entoure la baie Okak et s’étend au sud de la ligne forestière, les îles intérieures partiellement boisées, avec leurs peuplements d’épinettes et leurs parcelles de broussailles, ainsi que les îles extérieures vers l’océan, caractérisées par la roche nue et la végétation toundra. Ces sites sont en général près du rivage, sur des terrasses côtières surélevées où se trouvent, en surface et sous terre, divers objets de la culture matérielle. Sur les collines couvertes de toundra, à travers la végétation, on peut apercevoir les fondations des bâtiments, les promenades et le quai de la mission d’Okak, située sur l’île Okak.

Les vestiges archéologiques identifiés à Okak couvrent plus de 6 000 ans d’histoire et témoignent de la présence des Indiens de la culture archaïque maritime (5550 à 1550 av. J. C.), des Prédorsetiens (1850 à 250 av. J. C.), des Indiens de la période intermédiaire (1550 à 250 av. J. C.), des Dorsétiens (550 av. J. C. à 1450 apr. J. C.) et des Inuits du Labrador (de 1200 apr. J. C. à aujourd’hui). Sur de nombreux sites, les vestiges datent de différentes époques et démontrent que les lieux ont été occupés pendant plus d’une période culturelle. Dans un même endroit, on peut notamment trouver des villages de maisons de tourbes et des habitations dispersées. Les objets de la culture matérielle, essentiellement des outils et des éclats de pierre, révèlent des changements dans la forme des outils, dans les techniques de fabrication, dans les matières premières utilisées au fil des diverses périodes culturelles. Les plus anciens objets de fouille datent de la période archaïque maritime et ont été identifiés sur l’île Cut Throat.

En 1776, les moraviens aménagent un site de mission dans le nord du Labrador et construisent un port sur l’île Okak. Il s’agit de la deuxième mission morave la plus fructueuse de la côte du Labrador après celle de Nain, fondée en 1771, à 400 kilomètres au sud. La mission d’Okak est préfabriquée à Nain avant d’être transportée plus au nord, en même temps qu’un magasin et une boulangerie. Les Inuits bâtissent également des maisons à ce même endroit et les relocalisent graduellement près de la mission. Toutefois, la modification des habitudes de chasse et l’épidémie de grippe espagnole des années 1918 et 1919 ont raison de la population d’Okak; la mission est abandonnée en 1919.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada
Lieu historique national du Canada du Palais-de-Justice-de-Harbour Grace
Harbour Grace, Terre-Neuve-et-Labrador

Le palais de justice de Harbour Grace est un bâtiment institutionnel de deux étages situé au 2, rue Harvey, dans la communauté de Harbour Grace, à Terre-Neuve. Sa conception, qui se démarque par une grande fenêtre centrale flanquée de deux portes d'entrée auxquelles on accède par un escalier double, illustre l'esthétique et la forme d'inspiration classique typiques de nombreux palais de justice coloniaux britanniques. L'édifice abritait aussi une prison, et le modeste logement du geôlier est encore attaché à une extrémité du palais de justice.

Le palais de justice de Harbour Grace a été construit en 1830 dans un des plus anciens et plus prospères établissements de Terre-Neuve. Cet édifice plus important remplaçait un palais de justice plus ancien, et contenait aussi un tribunal, une prison et le logement du geôlier. C'est Patrick Kough, également connu sous le nom de Keough, un résidant de Terre-Neuve qui l'a conçu et construit. Depuis 1980, il a été restauré.

La valeur patrimoniale du lieu historique national du Canada du Palais-de-Justice-de-Harbour Grace a trait à son ancienneté, à son statut de longue date d'édifice public, ainsi qu'à sa construction et à son architecture, qui sont imposantes et exceptionnelles.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1993
Lieu historique national du Canada du Palais de justice de St. John's
St. John's, Terre-Neuve-et-Labrador

Le Palais de justice de St. John's est un imposant édifice public en granit et en grès, de style néo-roman, construit au début du XXe siècle sur le flanc d’une colline abrupte dominant le port. Il est situé sur la principale rue commerciale de la ville de St. John’s, à Terre-Neuve.

Le Palais de justice de St. John's a été désigné lieu historique national en 1980 parce qu'il est représentatif de l’institution judiciaire à Terre-Neuve, et est de par son architecture le plus remarquable de la province.

Il a été construit de 1901 à 1904, en remplacement d'un palais de justice et d'un marché plus anciens, et conçu par l'architecte William H. Greene pour abriter la Cour suprême, le tribunal de police, les cabinets des juges, une bibliothèque juridique et le bureau du Secrétaire de la Colonie. Le Parlement y a siégé pendant un certain temps. Son emplacement, sa taille imposante et son style recherché donnent une impression de solidité et de puissance, appropriées à sa vocation qui demeure inchangée. Il se démarque également par ses éléments extérieurs et ses fines boiseries intérieures.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada
Lieu historique national du Canada du Paysage-des-Murs-de-Grates Cove
Grates Cove, Terre-Neuve-et-Labrador

Le lieu historique national du Canada du Paysage-des-Murs-de-Grates Cove est un paysage visuellement distinct d’environ 150 acres (60,7 hectares), situé sur un plateau balayé par le vent du côte nord de la presqu'île Avalon, à Terre-Neuve. À travers ce paysage sans arbre, des murs de pierre dentelés sinuent la terre, délimitant de petits jardins fertiles et créant ainsi un paysage qui représent les liens entre le terre et les résidents de Grates Cove.

Dans un contexte où les gens comptaient principalement sur la pêche pour vivre, les habitants de Grates Cove ont développé un rapport fluide avec la terre, cultivant des jardinets pour améliorer leur menu. Des roches ont été retirées des enclaves de terre arable et empilées autour de celle-ci pour les protéger contre le vent et les animaux fourrageurs. Les jardins les plus rapprochés des maisons étaient généralement réservés à la culture de légumes-racines et les plus éloignés, aux pâturages. Le système de propriété partagée et de transfert informel des terres doit ses origines à l’Irlande, d’où venait la plupart des colons d’origine.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada
Lieu historique national du Canada du Phare-du-cap-Pine
Cape Pine, Terre-Neuve-et-Labrador

Le lieu historique national du Canada du Phare-du-cap-Pine se dresse sur le promontoire le plus méridional de Terre-Neuve, entre la baie des Trépassés et la baie Sainte Mary. La tour en fonte consiste en un cylindre régulier effilé, percé de petites fenêtres carrées jusqu’à hauteur d’une large galerie fermée par un garde-fou où se trouve la lanterne. Le phare, qui s’élève au milieu de bâtiments annexes, voisine avec une tour de communications. Grâce à son emplacement stratégique, il est très visible pour le trafic maritime.

La valeur patrimoniale de ce site tient à la présence physique du phare, témoin des premiers temps de la préfabrication, du transport et de la construction sur un site accidenté. Le phare du cap-Pine, construit en 1851 pour guider les bâtiments de transport transatlantique, illustre aussi les premières améliorations apportées aux aides à la navigation sur la côte est du Canada. Il est le premier d’une série de bâtiments préfabriqués en fer et érigés à Terre-Neuve durant la dernière moitié du XIXe siècle. Ce phare, dessiné par Alexander Gordon, est un exemple de conception et de génie maritime d’avant-garde au Canada, soigneusement exécuté.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1990
Lieu historique national du Canada du Phare-du-cap-Race
Cape Race, Terre-Neuve-et-Labrador

Lieu historique national du Canada du Phare-du-Cap-Race est situé sur un promontoire isolé de la péninsule Avalon à Terre-Neuve. La tour cylindrique en pierre et en béton armé lisse est coiffée d’une lanterne en métal circulaire entourée d’une passerelle et d’un garde-corps en béton. Le phare est érigé au milieu de bâtiments de soutien plus petits. Son emplacement stratégique en fait un point de repère très visible pour la circulation maritime.

La valeur patrimoniale de ce lieu réside dans la présence physique d’un phare, témoin de l’importance de la route maritime du détroit de Cabot, et dans la conception et la construction massive de cette tour qui abritait un feu puissant. Le phare du cap Race illustre également l’amélioration des aides à la navigation sur la côte Est du Canada. Conçu par la compagnie Steel Concrete Co., il constitue l’un des premiers exemples de conception et de génie maritimes au Canada. Érigé en 1907 par le gouvernement canadien, ce phare qui marque l’entrée de la route maritime la plus fréquentée du Canada a remplacé le phare construit en 1856 par l’Empire britannique, sur le même site.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada
Lieu historique national du Canada du Phare-de-Cap-Spear
Cape Spear, Terre-Neuve-et-Labrador

Le plus ancien phare à avoir subsisté jusqu'à nos jours à Terre-Neuve (1836).
Le plus ancien phare de Terre-Neuve et Labrador encore debout est situé sur la pointe de terre la plus à l'est de l'amerique du nord. Des travaux de restauration lui ont redonné l'aspect qu'il avait en 1839; il illustre la façon dont pouvait se dérouler la vie d'un gardien de phare et de sa famille au milieu du XIXe siècle. On trouvera aussi au Centre d'accueil des expositions sur l'histoire des phares et sur le métier de gardien de phare. Le paysage qui entoure le phare est des plus spectaculaires et on peut y observer des baleines, des oiseaux de mer et des icebergs.

Perché sur un promontoire et surveillant les abords du port de St. John’s, le phare du Cap Spear constitue un emblème de la province de Terre-Neuve. Le phare dont la structure a été restaurée par Parcs Canada par rapport à ce qu’il était au début du XIXe siècle, se compose d’un cube élégant de style néoclassique, avec une tour en dôme qui se dresse au centre du phare. Situé sur le même site qu’un phare présentement en exploitation, il est maintenant un lieu historique ouvert au public.

La valeur patrimoniale du phare du Cap Spear tient aux formes physiques et aux matériaux originaux du phare des années 1830, à la situation stratégique et à l’isolement du lieu. Construit en 1835 par une colonie de Terre-Neuve pour signaler l’approche du port de St. John’s, le phare du Cap Spear a été continuellement en opération de 1836 à 1955. L’édifice a évolué au cours des années, mais quand il a été désigné lieu historique par Parcs Canada en 1975, il a été restauré pour retrouver son apparence des années 1835-1840.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada
Lieu historique national du Canada de Port au Choix
Port au Choix, Terre-Neuve-et-Labrador

Lieux de sépulture et d'occupation pré-contacts.

Situé du côté ouest de la péninsule Great Northern, à Terre-Neuve, Port au Choix est habité depuis des milliers d’années. Les riches eaux au large de cette côte ont alimenté de nombreux groupes humains outre ceux qui y vivent encore de nos jours. Jusqu’ici, des vestiges de quatres cultures anciennes ont été mis au jour à Port au Choix : la culture indienne de l’Archaïque maritime et les cultures paléoesquimaux du Dorset et de Groswater, et la culture indienne récente. Les archéologues ont passé des années à chercher un site comme celui-ci, qui jette un nouvel éclairage sur les peuples autochtones de cette partie du monde.

Le lieu historique national du Canada de Port au Choix comprend deux sites archéologiques pré-européens exceptionnellement riches, situés à Port au Choix, à Terre-Neuve, à l’endroit où la péninsule de Port au Choix et la presqu’île Pointe Riche s’avancent dans le détroit de Belle Isle pour ne former qu’un isthme étroit. Construit d'environ 4 400 à 1 300 ans avant notre ère, les deux lieux sont situés sur de longs terre-pleins plats qui longent le bord de l’eau. La désignation concerne le cimetière de l’Archaïque maritime, terre-plein d’inhumation surplombant Back Arm et le site d’habitation Paléoesquimau Phillip’s Garden; une zone herbeuse plate, située sur le rivage extérieur de la presqu’île Pointe Riche où les formes du terrain et la végétation révèlent les vestiges de deux installations anciennes dispersés sur quelque deux hectares.

La valeur patrimoniale du lieu historique national du Canada de Port au Choix tient au lieu lui-même par la rareté, la richesse et la qualité exceptionnelles des preuves archéologiques que ces deux endroits désignés contiennent. Des recherches archéologiques considérables ont été effectuées sur ces sites sous les auspices de Parcs Canada et de la province de Terre-Neuve-et-Labrador.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 2005
Lieu historique national du Canada du Presbytère-St. Thomas / Maison-de-l'Intendance-et-Jardin
St. John's, Terre-Neuve-et-Labrador

Le lieu historique du Canada du Presbytère-St. Thomas / Maison de l’Intendance et Jardin est une vaste et imposante résidence de deux étages et demi dotée d’un toit à quatre versants de forte inclinaison et d’un porche fermé en saillie. Ce bâtiment en bois d’inspiration classique, construit par le Corps of Royal Engineers, entre 1818 et 1820, pour la garnison militaire britannique établie à St. John’s (Terre Neuve), présente à la rue sa façade latérale, à partir d’un vaste lot qu’il partage avec l’église St. Thomas.

La valeur patrimoniale de ce lieu a trait à ses liens historiques avec le militaire britannique à Terre-Neuve, tels qu'illustrés par son site, son emplacement, sa conception, sa forme et ses matériaux. Le presbytère St. Thomas est étroitement associé à l'histoire militaire et administrative de la ville au début du XIXe siècle. À l'origine, la maison a été bâtie pour servir de résidence à l'intendant général adjoint de la garnison britannique de Terre-Neuve, ainsi que de bureaux pour gérer les comptes et les dossiers de la garnison. Cet austère ouvrage vernaculaire réalisé dans le style classique britannique, et sa conception par le Corps of Royal Engineers, sont caractéristiques de son époque. Le Presbytère St. Thomas / maison de l'intendance et jardin fait partie d'un ensemble de bâtiments à vocations militaires, administratives et religieuses, bâtis avant 1849. Cet ensemble comprend aussi le lieu historique national du Canada de l'Hôtel-du-Gouverneur (1832), le Colonial Building (1834) et l'église de garnison de St. Thomas (1836). Après le retrait de la garnison en 1871, la maison de l'intendance est devenue le presbytère de l'église St. Thomas, moyennant des modifications mineures. Elle a renoué ses liens avec le domaine militaire de 1918 à 1921, alors qu'elle a servi de maison de convalescence après la Première Guerre mondiale.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada
Lieu historique national du Canada de Red Bay
Red Bay, Terre-Neuve-et-Labrador

Port baleinier basque du XVIe siècle.

Les baleines noires et les baleines boréales, jadis abondantes au large du Labrador, ont attiré au XVIe siècle les pêcheurs du Pays basque (le Nord de l’Espagne et le Sud de la France). C’est ainsi qu’une industrie prospère reposant sur la production de l’huile de baleine pour l’exportation vers l’Europe s’est développée sur la côte du Labrador de 1550 à la fin du XVIe siècle. Le dynamique port de Red Bay, particulièrement bien abrité, était au coeur de cette entreprise historique.

Le lieu historique national du Canada de Red Bay comprend l’un des ports les plus protégés de la côte du détroit étroit de Belle Isle entre le Labrador et la pointe septentrionale de Terre-Neuve. Le lieu s’étend des falaises rougeâtres autour du port jusqu’aux îles et au littoral. Il s’étend du fond du bassin du port aux collines et aux points d’observation qui l’entourent. Le port contient des vestiges de baleiniers basques du XVIe siècle et les plages et les littoraux gardent des traces des postes où prospérait autrefois une industrie baleinière sur le littoral.

La valeur patrimoniale du lieu tient aux traces des activités baleinières basques que recèle le paysage, aux vestiges subsistants encore de l’activité baleinière au XVIe siècle. Le lieu historique national du Canada de Red Bay était un des plus grands ports baleiniers utilisés entre 1550 et 1620 par les expéditions baleinières organisées par des marchands basques depuis la France et l’Espagne. À la recherche d’huile de baleine, ils ont d’abord envoyé des pêcheurs européens dans le détroit de Belle Isle, puis ils ont organisé des expéditions saisonnières régulières à partir de ports situés sur le long de leurs côtes vers les côtes méridionales du Labrador et le littoral septentrional du Québec. Red Bay est d’une valeur particulière parce que les vestiges y sont nombreux, diversifiés et exceptionnellement bien préservés.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada
Lieu historique national du Canada de Signal Hill
St. John's, Terre-Neuve-et-Labrador

Rappel du rôle joué par Signal Hill dans la défense de St. John's; comprend aussi la tour Cabot.

Le lieu historique national du Canada de Signal Hill est situé à l'extrémité nord-est du port de St. John's. Il est composé de deux paysages culturels: Signal Hill et la rive sud du goulet. Signal Hill est la colline escarpée qui encadre l'entrée du port de St. John's, du côté nord, vers la baie Saint-Jean, qu'on repère facilement grâce au profil crénelé de la tour Cabot, et qui descend doucement en relief vallonné vers St. John's à l'ouest et vers le cours d'eau Quidi Vidi au nord. De l'autre côté du goulet, plusieurs sites fortifiés et de communications se trouvent sur un ruban de terre situé au pied des collines escarpées de Southside Hills, notamment Noone Room, South Castle, Frederick's Battery et le lieu historique national de Fort-Amherst. Aujourd’hui, le site patrimonial de Noone Room et sa zone de mouillage, appelée Ring Noone, sont enterrés sous un bassin d'amarrage industriel bâti dans les années 1980.

Signal Hill a été désignée lieu historique national du Canada en raison de ses liens historiques importants avec la défense et les communications du Canada. Sa valeur patrimoniale a trait aux liens historiques des ressources des deux côtés du goulet, tels qu'illustrés par les deux paysages culturels, notamment par leur emplacement, leur orientation, leurs ressources naturelles et bâties, et surtout les vestiges de matériel de défense et de communication.

Signal Hill a été un site militaire depuis le XVIIe siècle, mais surtout pendant les quatre périodes suivantes : 1660-1697, 1697-1870, Première Guerre mondiale, et Deuxième Guerre mondiale. Il regorge aujourd’hui de toute une gamme de ressources civiles et militaires, dont des ouvrages situés sur la rive sud du goulet qui donne accès au port, y compris les vestiges du fort Amherst, une fortification britannique, achevée en 1777 par le capitaine Robert Pringle des Royal Engineers, qui servait à garder l'entrée du goulet. Le fort Amherst a également été désigné lieu historique national du Canada en 1951. En outre, le 15 septembre 1762, la colline a aussi été le théâtre de la bataille de Signal Hill - au cours de laquelle le lieutenant-colonel William Amherst à la tête d’un corps expéditionnaire a reconquis St. John's qui était aux mains des Français, un événement historique qui est en soi d'importance nationale.

Les premiers signaux reçus sur Signal Hill marquaient la transition fondamentalement moderne des signaux visuels aux signaux électroniques. Sur le site, on trouve la tour Cabot, construite de 1898 à 1900 pour servir de station de signalisation en remplacement du système instauré en 1704. Toutefois, jusqu'en 1958, on voyait encore, depuis la plate-forme de service de la tour Cabot, les drapeaux de signalisation hissés au haut de la colline. Le 12 décembre 1901, dans un ancien casernement militaire situé sur Signal Hill, Guglielmo Marconi a reçu le premier signal transatlantique sans fil. De 1933 à 1949, une station radiotélégraphique située au deuxième étage de la tour Cabot à été exploitée par la Canadian Marconi Co., puis par le ministère des Transports du Canada, de 1949 à 1960.

Lieu historique national du Canada du Site-Béothuk-de-Boyd's Cove
Boyd's Cove, Terre-Neuve-et-Labrador

Le site Béothuk de Boyd’s Cove est positionné sur la moraine glaciaire, environ sept mètres au-dessus du niveau de la mer, le long de l’anse Boyd, dans la baie Notre-Dame. Il s’étend sur l’ensemble d’une clairière. Une étude archéologique du site a identifié deux sites d’intérêt, baptisés Site A et Site B. Le site A, partie nord du lieu, mesure environ 1 250 mètres carrés et contient des traces d’occupation « indienne récente » ainsi que d’une présence paléo-esquimaude plus ancienne. Le site a produit des artéfacts datant d’avant l’occupation par les Beothuks et témoigne de l’occupation continue des lieux depuis environ 3 000 ans av. J.-C. Le site B, partie sud du lieu, mesure environ 1 760 mètres carrés et contient plusieurs traces de fosses d’habitations Beothuk qui sont visibles sous forme d’anneaux de terre entourant des dépressions peu profondes. Parmi les autres caractéristiques, on retrouve des rebuts, des âtres, des moules de poteaux et des endroits probablement utilisés pour dormir. Les artefacts antérieurs aux Beothuks trouvés dans les couches inférieures du site B, ainsi que d’une matériel « indien récent » découvert sur le site A et ailleurs à Terre-Neuve, fournissent les preuves longtemps attendues du lien ancestral entre les Beothuks et les peuples « indiens récents ».

Les Beothuks furent le premier peuple autochtone d’Amérique du Nord à entrer en contact avec les Européens, mais ont cessé d’exister en tant que peuple distinct au début du 19e siècle. Au moment du contact avec les Européens, les Beothuks occupaient au moins les côtes sud et nord-est de Terre-Neuve. Le site de l’anse Boyd a d’abord été découvert en 1981 par Dr Ralph Pastore. Ses fouilles ont apporté une contribution significative aux questions sommairement comprises à partir de sources ethno-historiques, mais peu appuyées sur des preuves archéologiques, comme la conception des habitations Beothuk et la variation saisonnière de ces habitations, leur alimentation, l’intégration d’objets d’origine européenne ancienne dans la culture Beothuk, les relations entre les Beothuks et les Européens, le symbolisme Beothuk et leurs habitudes de cueillette de subsistance. Un des résultats importants de ces recherches fut l’identification des éléments archéologiques qui ont démontré avec conviction le lien ancestral soupçonné entre les premiers groupes « indiens récents » et les Beothuks. Non seulement le site a-t-il permis de mieux comprendre la période historique ancienne et la disparition des Beothuks, il a aussi établi les origines de ces peuples et affirmé la séquence culturelle ayant précédé les contacts avec les Européens à Terre-Neuve.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, Rhona Goodspeed, 2001
Lieu historique national du Canada de Tilting
Tilting, Terre-Neuve-et-Labrador

Le lieu historique national du Canada de Tilting est un paysage de village isolé, créé par une communauté côtière vivant de la pêche, sur la côte est de l’île de Fogo, dans la baie Notre Dame située sur la côte nord-est de Terre-Neuve. Le lieu comprend de petites habitations et bâtisses vernaculaires construites en bois, tout comme des structures plus modernes dispersées dans le paysage rocailleux de l’île et entourées par des jardins, des sentiers, le rivage et le port. Le lieu constitue un paysage culturel continu qui englobe les lieux naturels, les bâtiments et les cadres de vie qui illustrent la vie traditionnelle d’un village isolé.

Village isolé dont l’origine remonte vers 1730, Tilting est une petite communauté dont les habitants ont pendant longtemps vécu de l’élevage, de l’agriculture et de la pêche. Le lieu désigné comprend le paysage, le rivage, le port, les étangs, la petite île, un sentier d’été et des portions de deux autres sentiers, des portions des chemins de mise à l’eau, trois cimetières, les jardins, les clôtures, les bâtiments, notamment une église, une salle paroissiale, l’ancienne école, le bureau de poste, deux magasins, les habitations et diverses bâtisses, notamment les hangars de pêche, les étables, les granges, une laiterie, les fenils et les caves à légumes.

La valeur patrimoniale de Tilting réside dans le fait que le paysage culturel illustre le mode de vie d’une communauté isolée. La valeur tient à la nature, la diversité et l’importance des ressources individuelles dans leur paysage culturel, à leurs interrelations complexes, et à l’évidence avec laquelle leur composition, leurs formes et leurs cadres reflètent les racines irlandaises et l’évolution continue de la communauté.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1984
Lieu historique national du Canada Winterholme
St. John's, Terre-Neuve-et-Labrador

Le lieu historique national Winterholme est une grande résidence de style néo-Queen Anne située sur un lot urbain paysager, au 79, chemin Rennie’s Mill, dans l’Arrondissement historique de Rennie’s Mill Road, à St. John’s.

Winterholme a été désigné lieu historique en 1991 parce qu’elle est un excellent exemple de l’utilisation simple du style néo-Queen Anne dans l’architecture domestique au Canada.

Sa valeur patrimoniale a trait aux caractéristiques physiques attestant l’utilisation simple du néo-Queen Anne, un style pittoresque et éclectique typique des grandes maisons construites à la fin du XIXe siècle au Canada atlantique.

Le LHN Winterholme a été construit par la Horwood Lumber Company en 1905-1907 pour servir de résidence à Sir Marmaduke Winter (1857-1936).

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada
Parc national du Canada du Gros-Morne
Siège social: Rocky Harbour, Terre-Neuve-et-Labrador

Site du patrimoine mondial de l'UNESCO dans la beauté sauvage de Terre-Neuve.

Le Parc national du Canada Gros-Morne qui a été désigné en 1987 comme un Site du patrimoine mondial de l’UNESCO, est un espace d’immense beauté avec une variété de riches paysages, de faune et d’activités récréatives. Les visiteurs peuvent se promener dans les montagnes sauvages et inhabitées, et faire du camping près de la mer. Les excursions en bateau amènent les visiteurs près de hautes falaises d’un grand fjord d'eau douce sculpté par les glaciers. Les chutes, les bras de mer, les islets, les plages et les villages de pêcheurs pittoresques complètent le milieu naturel et culturel phénoménal de Gros Morne.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada
Parc national du Canada Monts-Torngat
Siège social: Nain, Newfoundland and Labrador and Kangiqsualujjuaq, Québec

L’aire de nature sauvage spectaculaire du parc national des Monts-Torngat protège quelque 9 700 km2 de la région naturelle des montagnes du Labrador du Nord.

Le nom de cette région, Torngait, dans la langue Inuktitut signifie « lieu habité par les esprits. » Depuis des milliers d’années, c’est le territoire des Inuits et de leurs prédécesseurs. L’aire de nature sauvage spectaculaire du parc national des Monts-Torngat protège quelque 9 700 km2 de la région naturelle des montagnes du Labrador du Nord. Le parc s’étend du fjord Saglek, au sud, y compris l’ensemble de ses îles et îlots, jusqu’à l’extrémité nord du Labrador, d’une part, et de la frontière provinciale avec le Québec, à l’ouest, jusqu’aux eaux de la mer du Labrador à l’est, d’autre part. Les montagnes le long de la frontière avec le Québec sont les plus hautes du Canada continental à l’est des Rocheuses et sont émaillées de petits glaciers, vestiges d’une autre époque. Les ours blancs chassent les phoques le long de la côte, et les hardes de caribous des monts Torngat et de la rivière George se croisent au cours de leur migration en direction et en provenance de leurs aires de mise bas. Les Inuits continuent d’y pratiquer la chasse et la pêche et de s’y déplacer tout au long de l’année.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada
Parc national du Canada Terra-Nova
Siège social: Glovertown, Terre-Neuve-et-Labrador

Vestiges des anciennes Appalaches dans la partie est de Terre-Neuve.

Le parc national du Canada Terra-Nova est un endroit où les longs doigts de l'Atlantique Nord viennent effleurer la forêt boréale insulaire qui tapisse l'Est de Terre-Neuve. Des promontoires rocheux offrent une protection contre l'impressionnante puissance de l'océan. Le paysage se compose de hautes falaises et de baies protégées sur la côte, et de collines ondoyantes couvertes de forêts, de tourbières et d'étangs à l'intérieur des terres. L'histoire des anciennes cultures est encore présente, tout comme le passé plus récent, dans les vestiges des anciennes scieries.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada
Réserve de parc national du Canada Akami-uapishku - KakKasuak - Monts Mealy
Siège social: Terre-Neuve-et-Labrador

Les monts Mealy — les montagnes escarpées qui donnent leur nom à la région — sont le point d’intérêt de la réserve de parc. Leurs sommets de roches nues, arrondis par les glaciers, surplombent le lac Melville, et atteignent jusqu’à 1 100 mètres d’altitude.

À l’est de la toundra de montagne des monts Mealy se fait une transition dramatique vers un paysage forestier exubérant qui descend doucement vers la côte jusqu’à ce qu’il rencontre les eaux frigides de la mer du Labrador. Il s’agit d’un paysage de bassins versants intacts et de rivières sauvages, vierges, avec des rapides et des chutes d’eau qui, visuellement, sont à couper le souffle.

On trouve du saumon de l’Atlantique et de la truite dans les magnifiques rivières White Bear, North et English, et des possibilités exceptionnelles de randonnées pour les visiteurs de ces vallées. Là où la réserve de parc fait face à la mer du Labrador se trouve le « Wunderstrand » : une plage longue de 50 kilomètres, de sable continue. Cette plage spectaculaire est mentionnée par les Vikings dans leurs sagas à propos de leurs voyages exploratoires le long de la côte Atlantique.

La réserve de parc jouera un rôle important dans la conservation de la faune. Elle protégera une partie importante du territoire où vit la harde de caribous des montagnes Mealy menacés, y compris des habitats clés le long de la côte et sur les îles situées au large. Des paysages étendus de forêt boréale, lesquels abritent des caribous, des loups, des ours noirs, des martres et des renards, se trouvent tout juste au nord de la baie Sandwich, ainsi que le long de la rive sud du lac Melville. Vers le Sud, de grandes terres humides offrent un habitat important aux oiseaux migratoires tels que des canards et des bernaches.

nl-f.htm
Last Updated: 25-Sep-2019