Résumés parc
Terre-Neuve-et-Labrador
Tous les textes et photos sont la propriété de Parcs Canada ou le Répertoire canadien des lieux patrimoniaux
(Sauf indication contraire) et ont été extraites de l'une ou l'autre Parcs
Canada ou Lieux patrimoniaux du Canada. Les parcs avec un fond
gris sont gérés par Parcs Canada.
©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 2002 |
Lieu historique national du Canada de l'Ancienne-Banque-de-la-British North America
St. John's, Terre-Neuve-et-Labrador
Le lieu historique national du Canada de l'Ancienne-Banque-de-la-British
North America est situé au sein de la zone de conservation du patrimoine
de St. John's, Terre-Neuve. Cet impressionnant édifice de trois étages
et demi en brique avec un toit mansardé, une façade de pierre, et aux
caractéristiques du style italianisant, a abrité les principales banques
de Terre-Neuve de 1849 à 1985. Le Centre Anna Templeton du Collège de
l’Atlantique Nord l'occupe aujourd'hui et l'exploite à titre
d'établissement d'enseignement.
La valeur patrimoniale de l'ancienne banque de la British North America
a trait à ses liens de longue date avec le système bancaire de
Terre-Neuve. Le statut de l’édifice est réfléchi dans son style
italianisant, sa présence institutionnelle importante (tant à
l'intérieur qu'à l'extérieur), sa composition, sa situation et son
emplacement.
L'ancienne banque de la British North America a été construite en 1849
d'après les plans de David Stirling, un architecte d'Halifax. Construit
dans le style italianisant, style très répandu au Canada à l’époque,
notamment pour les édifices commerciaux et les banques, de 1849 à 1857,
l’édifice a abrité la première banque commerciale de Terre-Neuve (fondée
en 1835). Par la suite, des banques importantes ont continué à l'occuper
pendant plus d'un siècle, à savoir la nouvelle Commercial Bank of
Newfoundland (de 1857 à 1894), puis la Banque de Montréal (de 1895 à
1897), suivie de la Newfoundland Savings Bank (de 1897 à 1962), puis à
nouveau la Banque de Montréal (de 1962 à 1985). En 1885, on a ajouté un
toit mansardé au bâtiment, en ne touchant pratiquement pas à son
extérieur d'origine. Le Grand incendie de St. John's a détruit
l'intérieur de l'édifice, mais celui-ci a été reconstruit de 1892 à
1894.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada |
Lieu historique national du Canada de l'Ancienne-Gare-de-Carbonear (Newfoundland Railway)
Carbonear, Terre-Neuve-et-Labrador
Le lieu historique national du Canada de l’Ancienne-Gare-de-Carbonear
(Newfoundland Railway) est situé au pied de la rue Water ouest au centre
du principal secteur commercial du centre-ville de Carbonear, à
Terre-Neuve. Le site comprend un bâtiment à ossature de bois d’un seul
étage avec toit à croupes et de larges corniches en surplomb. L’ancienne
gare de Carbonear est l’archétype des gares du système ferroviaire de
Terre-Neuve.
La gare de Carbonear est un des rares exemples qui subsistent encore de
gares érigées par la Reid Newfoundland Company. La construction du
chemin de fer à Terre-Neuve a débuté en 1880 afin de développer
l’industrie minière et forestière. Le financement, la construction et
les opérations du chemin de fer allaient ainsi dominer les priorités
politique et économique pendant plus de 50 ans. Entre 1901 et 1923, la
Reid Newfoundland Company, une entreprise privée, opérait le système
ferroviaire de Terre-Neuve.
La gare de Carbonear a été conçue en 1917 pour le fret et les passagers,
en remplacement de la gare précédente, détruite par un incendie. En tant
que gare reconstruite, elle ne coïncide pas exactement avec les plans
habituels utilisés à profusion par la Reid Newfoundland Company.
Cependant, elle représente bien le type de gare de taille moyenne sans
quartiers d’habitation et offrant des services complets qui était
construit par l’entreprise. La conception de la gare, avec son large
toit à croupe, ses corniches en surplomb et son ossature de bois est
typique des petites gares construites par l’entreprise au début du XXe
siècle. La gare fut le terminus nord de l'embranchement de Brigus
Junction à Carbonear jusqu'à l'interruption du service des trains de
voyageurs, en 1984.
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©Public Works and Government Services Canada / Travaux publics et Services gouvernementaux Canada, 1997 |
Lieu historique national du Canada de l’Ancien-Siège-Social-du-Chemin-de-Fer-de-Terre-Neuve
St. John's, Terre-Neuve-et-Labrador
Le lieu historique national du Canada de
l’Ancien-Siège-Social-du-Chemin-de-Fer-de-Terre-Neuve est situé du côté
sud de la rue Water, à courte distance à l’ouest du bassin et de la cale
sèche du port de contre-ville de St. John’s, à Terre-Neuve. Il s'agit
d'un élégant et imposant bâtiment en pierre de deux étages et demi, dont
la conception unique intègre des éléments à la fois des styles Second
Empire et Château. Le bâtiment abrite maintenant le Railway Coastal
Museum.
La valeur patrimoniale de l’ancien siège social du chemin de fer de
Terre-Neuve réside principalement dans son association avec le réseau
ferroviaire de Terre-Neuve et son histoire. L’entrepreneur réputé de
Terre-Neuve, Robert G. Reid avait pris des dispositions en vue de la
construction d’un chemin de fer à Terre-Neuve en 1898, mais le bâtiment
n’a été construit qu’en 1901-1903. La construction eut lieu lors de la
phase la plus litigieuse politiquement dans le développement du réseau
ferroviaire de Terre-Neuve, les fortunes dominaient l’agenda politique
et économique de la colonie pendant trois décennies. Le chemin de fer a
été conçu comme catalyseur essentiel pour le développement de l’économie
de Terre-Neuve qui, en facilitant la croissance de l’exploitation
forestière et des mines, voulait diversifier l’économie et amoindrir sa
dépendant envers la pêcherie. La construction de l’Ancien siège social
du chemin de fer de Terre-Neuve est également un des projets menés par
Reid selon le contrat de 1898 qui ensemble ont contribué au changement
du caractère urbain de secteurs de St. John’s.
Conçu par W.H. Massey, ingénieur-chef en construction du Reid
Newfoundland Company, le bâtiment conserve sa valeur en raison de son
échelle monumentale, de sa conception raffinée dans les styles Second
Empire et Château, ainsi que de son emplacement qui reflète et
représente l’importance du chemin de fer. Les matériaux substantiels
utilisés pour construire le bâtiment de même que le savoir-faire
démontré dans l’exécution des travaux viennent appuyer l’ensemble. Le
bâtiment a été le siège social et la gare principale du chemin de fer de
Terre-Neuve de 1903 jusqu’à l’interruption des services ferroviaires en
1969. Au début des années 1950, le chemin de fer de Terre-Neuve a été
acheté par la Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada, qui a
apporté d’importantes rénovations au bâtiment pour le moderniser.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, J. McQuarrie, 2003 |
Lieu historique national du Canada de l'Arrondissement-Historique-de-Battle Harbour
Battle Harbour, Terre-Neuve-et-Labrador
Situé sur la côte est du Labrador, l'Arrondissement historique de Battle
Harbour est un exemple classique de communauté de pêcheurs isolée. Le
paysage est dominé par le complexe commercial et ses grands entrepôts de
bois. Le front de mer est animé par des quais et des aires de
transformation du poisson, tandis que des maisons, une église, un
cabinet de médecin et un poste de police attestent la vie communautaire.
L'Arrondissement historique de Battle Harbour a été désigné lieu
historique national parce que ses édifices, ouvrages et espaces ouverts
rappellent, par leur histoire, architecture et plan, les communautés de
pêcheurs isolées de Terre-Neuve et du Labrador des XIXe et XXe siècles,
et illustrent la riche histoire commerciale de ces communautés de pêche
traditionnelles.
Le marché qui a été créé dans les années 1770 par John Slade, de Poole
(Angleterre), domine la place et symbolise la prépondérance des
marchands dans l’ordre socio-économique. Les grands édifices
utilitaires, construits en bois aux XVIIIe et XIXe siècles, où l’on
vendait sel, farine et saumon, ainsi que les quais et les aires de
transformation du poisson rappellent le rôle majeur de Battle Harbour
comme port de pêche. L’église néo-gothique St. James the Apostle, la
maison du médecin de la mission de Grenfell, les postes de police et la
tour radio témoignent de la vie de la métropole de la côte sud du
Labrador jusque dans les années 1960. Des installations de pêche bien
conservées évoquent les coutumes des pêcheurs côtiers et des chasseurs
de phoques et d’oiseaux, tout comme les migrations saisonnières des «
livyers » de l'anse St. Lewis. Ce paysage culturel rappelle l'histoire,
les traditions et l’importance de Battle Harbour, autrefois capitale du
Labrador.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, R. Goodspeed, 1998 |
Lieu historique national du Canada de l'Arrondissement-Historique-de-Port Union
Trinity Bay North, Terre-Neuve-et-Labrador
L’arrondissement historique de Port Union est la partie originale d’une
petite ville du Sud de la péninsule de Bonavista (Terre-Neuve). Dominé
par des édifices commerciaux imposants du port, il se dresse sur un
versant rocailleux, avec des grappes dispersées de maisons et de
dépendances en bois. Une centrale hydroélectrique connexe est située à
un kilomètre et demi environ, à l’ouest, sur la rivière Catalina.
Port Union est la seule ville du Canada à avoir été fondée par un
syndicat. En 1916, le Fishermen’s Protective Union, présidé par William
Coaker, a commencé à construire des bâtiments le long d’une partie
dénudée de la côte. En 1926, le syndicat a construit les locaux de ses
entreprises de vente au détail, d’exportation, de construction navale et
d’édition. La ville comprenait aussi une grande salle de réunion, une
gare ferroviaire, une église et des maisons à deux logements pour les
travailleurs. Une centrale hydroélectrique, située à plus d’un kilomètre
de là, alimentait la communauté en électricité. L’agencement original de
la ville et de nombreux bâtiments intacts reflètent son succès
industriel et commercial à son apogée (1918-1925), c’est-à-dire à
l’époque où elle était un port international prospère.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, J.F. Bergeron, 2002 |
Lieu historique national du Canada de l'Arrondissement-historique-de-Rennie's Mill Road
St. John's, Terre-Neuve-et-Labrador
Le lieu historique national du Canada de
l'Arrondissement-historique-de-Rennie's Mill Road est une banlieue
résidentielle de la classe moyenne aisée située juste au-delà du
centre-ville de St. John's, à Terre-Neuve. La banlieue se compose d'un
ensemble harmonieux de grandes maisons de bois datant de la fin du XIXe
siècle au début du XXe siècle. Leurs propriétaires étaient pour la
plupart des personnalités de Terre-Neuve. Ces maisons, bâties sur des
lotissements abondamment boisés, comprennent d'excellents exemples
d'architecture domestique de style Second Empire et de style néo-Queen
Anne.
L'arrondissement historique de Rennie's Mill Road, construit après le
Grand incendie de 1846, était un havre de paix sécuritaire non loin du
centre-ville de St. John's. Sa valeur patrimoniale a trait à son
association avec des personnalités terre-neuviennes, et au fait qu'il
est un exemple concret de banlieue chic et prospère de la fin du XIXe
siècle et du début du XXe siècle.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, J. Harris, 1986 |
Lieu historique national du Canada de l'Arrondissement-Historique-de-la-Rue-Water
St. John's, Terre-Neuve-et-Labrador
L'arrondissement historique de la rue Water se compose d'une vingtaine
d'anciens édifices commerciaux voisins datant du milieu du XIXe siècle,
situés des deux côtés de la rue Water, entre Breck's Cove et Mahon's
Lane, près du port de St. John's.
L'arrondissement historique de la rue Water a été désigné lieu
historique national parce qu'il s'agit d'un groupe continu d’édifices
commerciaux qui sont, pour la plupart, représentatifs des établissements
de commerce construits à St. John's au milieu du XIXe siècle par des
gens des secteurs des pêcheries de Terre-Neuve et du commerce
atlantique.
À deux exceptions près, ces bâtiments ont été construits peu après le
Grand incendie de 1846. Ils illustrent l'architecture commerciale de St.
John's avant le XXe siècle. Leur localisation et leur emplacement
rehaussent leur valeur patrimoniale, car ils reflètent leur accès
historique au port.
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Lieu historique national du Canada de l'Arrondissement-Religieux-de-St. John's
St. John's, Terre-Neuve-et-Labrador
Le lieu historique national du Canada de l’Arrondissement Religieux de
St. John’s est une large parcelle de terre linéaire qui se trouve à St.
John’s, à Terre Neuve et qui surplombe la partie nord du port de St.
John’s. Situé dans le centre de la ville, l’arrondissement est en grande
partie composé de bâtiments et d’éléments paysagers du XIXe et du XXe
siècles associés aux églises catholique romaine, anglicane,
presbytérienne et unie (autrefois méthodiste). Tous les bâtiments, à
l’exception d’un seul, sont des constructions en maçonnerie.
L’arrondissement comporte trois secteurs distincts dans le centre de la
ville. Le premier, le plus au nord, compte huit bâtiments et un
cimetière. Le deuxième, à l’est, comprend de nombreux bâtiments presque
tous reliés entre eux, dont le principal est le lieu historique national
du Canada de la Basilique Catholique St. John the Baptist. Le troisième,
le plus au sud, est composé de sept bâtiments associés à trois
confessions protestantes y compris le lieu historique national du Canada
de la Cathédrale Anglicane St. John the Baptist. La reconnaissance
officielle les trois secteurs situés dans le centre ville de St. John’s.
L’arrondissement religieux de St. John’s a été désigné lieu historique
national du Canada en 2008 parce que : ce paysage culturel symbolise
l'étendue de la participation des confessions anglicane, catholique,
méthodiste/unie et presbytérienne à la création et à l'évolution des
institutions spirituelles et philanthropiques, des organismes caritatifs
et des maisons d'enseignement de St. John's et de Terre-Neuve aux XIXe
et XXe siècles ainsi qu'à la vie politique de la colonie; il témoigne de
l'évolution du système d'enseignement confessionnel caractéristique de
Terre-Neuve, qui s'est installé peu à peu entre 1832 et 1879 et qui est
demeuré en place jusqu'en 1998, mais aussi, tout particulièrement, de la
concurrence entre confessions qui est à l'origine de ce système; c'est
un lieu important du point de vue architectural en raison de ses
édifices et espaces religieux singulièrement proches les uns des autres
et de l'emplacement exceptionnel qu'ils occupent sur la colline escarpée
dominant le port de St. John's, où nombre d'entre eux servent de points
de repère tant à partir du port qu'au centre même de la ville. Le
secteur catholique, en particulier, incarne l'esprit du lieu et de
l'époque par son architecture et ses espaces ouverts.
La valeur de l’arrondissement religieux de St. John’s repose sur ses
associations historique à la religion et à l’éducation de Terre Neuve et
Labrador. Les quatre confessions dans l’arrondissement ont grandement
contribué à la société sur le plan spirituel, éducationnel, caritatif et
politique. L’Église catholique romaine, dirigée par l’évêque Michael A.
Fleming, puis par l’évêque John T. Mullock, a fondé des établissements
comme l’Orphan Asylum School, le couvent des Soeurs de la Présentation
et le St. Bonaventure’s College, qui se sont chargés de l’éducation de
la communauté catholique. Appuyée par la Benevolent Irish Society (BIS),
plusieurs ordres des moniales et l’ordre des Frères chrétiens irlandais,
un système scolaire catholique a été créé. D’autres confessions ont
aussi contribué à l’éducation avec des initiatives similaires. Par
exemple, le deuxième évêque anglican de Terre Neuve Edward Field, a
fondé le Bishop Feild Collegiate en 1844. Les presbytériens et les
méthodistes ont fondé des établissements similaires, dont le
Wesleyan-Methodist College en 1858 et la General Protestant Academy en
1876.
En 1836, Terre-Neuve adopte sa première loi sur l’éducation qui appuie
un système scolaire non confessionnel. Par contre, en 1843, les
frictions entre les protestants et les catholiques qui siègent aux
conseils scolaires entraînent l’adoption d’une deuxième loi sur
l’éducation qui prévoit la formation de conseils scolaires distincts
pour les protestants et les catholiques et l’octroi de subventions aux
autres écoles confessionnelles. L’évêque Feild, un défenseur du système,
a contribué en 1850 à la création d’un réseau d’écoles distinctes pour
les catholiques, les anglicans et les « protestants en général ». En
vigueur à partir de 1875, le système scolaire confessionnel prévoit une
répartition des subventions scolaires par confession et fait de
l’éducation la responsabilité de chaque église subventionnée par l’état.
Le système est inscrit dans les Conditions de l’union et est maintenu
jusqu’à son remplacement par un système scolaire laïque en 1998.
La valeur de l’arrondissement repose également sur son importance
architecturale. Situé sur une colline escarpée qui surplombe le port de
St. John’s, il est un point de repère visuel du port et du centre-ville.
Il comprend de nombreux bâtiments et espaces à vocation religieuse,
inhabituellement rapprochés les uns des autres, comme la cathédrale
anglicane St. John the Baptist, fondée par l’évêque Feild en 1846. Dans
l’ensemble, l’impact visuel est réalisé par l’utilisation de divers
matériaux, styles architecturaux et espaces ouverts.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada |
Lieu historique national du Canada de la Basilique catholique St. John the Baptist
St. John's, Terre-Neuve-et-Labrador
La basilique catholique St. John the Baptist est une cathédrale massive
en pierre construite au milieu du XIXe siècle dans le style néo-roman
lombard. Elle est au coeur d'un complexe de bâtiments religieux
comprenant la résidence et la bibliothèque de l'évêque, une école (le
collège St. Bonaventure), deux monastères et deux couvents. La basilique
est située bien en évidence sur une élévation surplombant la ville et le
port de St. John's, à Terre-Neuve.
La basilique catholique St. John the Baptist a été désignée lieu
historique national en 1983 à cause du rôle important qu'elle a joué
dans l'histoire religieuse, politique et sociale de la région, ainsi que
de son style architectural néo-roman lombard.
Cette église catholique romaine a joué un rôle très important dans
l'histoire religieuse, politique et sociale de Terre-Neuve. Le pape a
officiellement reconnu Terre-Neuve à titre d'évêché distinct en 1784.
Cependant, malgré une forte immigration de catholiques romains irlandais
à Terre-Neuve au XVIIIe et au début du XIXe siècles, leurs droits en
matière de culte, d'éducation, de propriété et de participation
politique ont été énormément restreints jusqu'à 1832, date à laquelle on
a accordé à Terre-Neuve un gouvernement représentatif qui a aboli les
restrictions imposées aux catholiques. Les évêques catholiques ont
commencé à jouer un rôle de plus en plus important au niveau des
relations sociales et du système d’éducation de Terre-Neuve. En outre,
ils ont maintenu des liens étroits avec les autorités civiles pendant
plusieurs différends religieux qui ont menacé de diviser les habitants
de Terre-Neuve.
La basilique catholique St. John the Baptist est un symbole du statut de
l'Église catholique romaine à Terre-Neuve. Construite de 1839 à 1850,
puis consacrée cathédrale de Terre-Neuve en 1855, elle a été élevée au
rang de basilique un siècle plus tard en reconnaissance de son
importance historique et religieuse. Elle fait partie d'un complexe
d'édifices religieux incluant une école et deux couvents, qui a été
construit grâce au soutien financier des catholiques de l'île.
Monseigneur Michael Fleming, évêque de 1830 à 1850 a dirigé la
construction de la basilique. Il a transformé l'image du catholicisme
romain à Terre-Neuve, tout en maintenant des liens étroits avec ses
collègues européens. Il a créé beaucoup de nouvelles paroisses, engagé
des prêtres en résidence permanente, et fait venir deux congrégations de
sœurs œuvrant en éducation. Sa principale préoccupation, la construction
d'une imposante cathédrale sur la colline surplombant le port de St.
John's a été sa réalisation la plus durable. Grâce à ses efforts, il a
pu réunir les terrains, les matériaux et le financement nécessaires pour
construire cette église, qui était à l'époque la plus grande en Amérique
du Nord.
La basilique constitue un des premiers exemples du style néo-roman
lombard en Amérique du Nord. Ce style, inspiré de l'architecture
italienne du XIIe siècle, est devenu populaire au milieu du XIXe siècle
pour les églises catholiques romaines, surtout en Amérique du Nord,
étant donné son association avec Rome. Selon les plans initiaux,
l'édifice devait être paré de pierres locales, mais les constructeurs
ont opté pour de la pierre irlandaise moins onéreuse. Cependant, cette
dernière n'a pas résisté aux conditions météorologiques de Terre-Neuve,
si bien qu'on l'a progressivement remplacée par de la pierre locale. Les
intentions de la conception initiale sont donc respectées, bien que les
matériaux ne soient pas d'origine.
La visibilité et l'impression de domination physique de la basilique
renforcent l'énorme importance de l'Église catholique à St. John's et
dans toute la province de Terre-Neuve.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1994 |
Lieu historique national du Canada des Bâtiments-Murray
St. John's, Terre-Neuve-et-Labrador
Le lieu historique national du Canada des Bâtiments-Murray est situé sur
le port, au centre-ville de St. John’s, Terre-Neuve. Le site comprend
trois anciens entrepôts contigus des grandeurs variées associés à
l’industrie des pêches de Terre-Neuve. Ces installations en pierres et
en briques ont été restaurées afin d’abriter des boutiques et un hôtel.
La valeur patrimoniale de ces bâtiments réside dans leur association
avec les activités commerciales reliées à l’industrie de la pêche et
dans leur illustration des techniques de construction du XIXe siècle. De
bâtisseurs inconnus, ils sont typiques du style des installations
portuaires de l'Atlantique du XIXe siècle, avec leurs façades régulières
surmontées de toits en pente et leurs solides charpentes de bois
entourées de murs en maçonnerie massive. Appartenant originalement à
Richard O’Dwyer, et plus tard à A. H. Murray, ces bâtiments ont été
occupés par plusieurs commerçants du milieu du XIXe siècle jusqu’au XXe
siècle.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, M. Stoop, 1998 |
Lieu historique national du Canada des Carrières-de-Pierre-à-Savon-Fleur-de-Lys
Fleur de Lys, Terre-Neuve-et-Labrador
Le lieu historique national du Canada des
Carrières-de-Pierre-à-Savon-Fleur de Lys se trouve dans la ville de
Fleur de Lys, dans le nord-ouest de la péninsule Baie Verte, au nord de
Terre-Neuve. Les affleurements de pierre à savon, d’où le site tire son
nom, sont répartis en deux zones : la première, qui est également la
plus vaste, s’étend le long d’une crête de substratum à l’est de la
ville; la seconde est formée d’une série de onze blocs imposants de
pierre à savon à l’ouest de la ville, à la limite du port. Le substratum
comprend des dépressions et des cicatrices qui résultent de l’extraction
du minéral pendant des siècles.
Les carrières de pierre à savon Fleur de Lys, situées à Terre-Neuve,
sont les seules à avoir préservé autant d’indices des premières méthodes
et techniques employées pour extraire la pierre à savon. La pierre à
savon, un minéral qu’il est facile d’extraire et de façonner,
représentait une importante matière première pour de nombreuses sociétés
autochtones de Terre-Neuve. Le peuple de la culture de Dorset, un peuple
de l’Arctique qui a occupé la majeure partie du territoire de la
province entre l’an 500 avant notre ère et l’an 500 de notre ère, a
longtemps exploité les affleurements de pierre à savon de la région pour
obtenir des blocs grossiers qui seraient ensuite façonnés en récipients
de taille et de forme variées, notamment des bols et des lampes à huile.
Des vestiges de récipients plus ou moins travaillés sont également
visibles dans les parois rocheuses et les amas de résidus ou de déblais
un peu partout dans le lieu.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada |
Lieu historique national du Canada de Castle Hill
Placentia, Terre-Neuve-et-Labrador
Fortifications françaises et britanniques des XVIIe et XVIIIe
siècles.
Le Lieu historique national du Canada de Castle Hill comprend les
vestiges des fortifications françaises et britanniques et leurs
dépendances, qui datent de la période allant de la fin du XVIIe siècle
au début du XIXe siècle. Ce lieu est situé au bout d'une péninsule, et
domine la ville de Placentia, à Terre-Neuve, sur la rive est de la baie
de Plaisance. Il comprend les vestiges des fortifications, trois
ouvrages militaires et un sentier historique.
La valeur patrimoniale du lieu historique national du Canada de Castle
Hill a trait à ses liens historiques attestés par les vestiges des
ouvrages défensifs français des XVIIe et XVIIIe siècles et par le
blockhaus britannique, ainsi qu'aux occupations française (de 1692 à
1713) et britannique (de 1713 à 1811). Parcs Canada a stabilisé le site
et l'a exploité de 1962 à 1968 à titre de parc historique national pour
commémorer le tricentenaire de Placentia. Des fouilles archéologiques
ont été faites sur le site à cette époque.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, J.F. Bergeron, 2002 |
Lieu historique national du Canada de la Cathédrale-Anglicane-St. John the Baptist
St. John's, Terre-Neuve-et-Labrador
Le lieu historique national du Canada de la Cathédrale-Anglicane-St.
John the Baptist est une magnifique cathédrale en pierre austère, de
style néo-gothique. Située à flanc de colline, au milieu d’édifices de
la fin du XIXe siècle dans un quartier commercial et résidentiel, elle
surplombe le port de St. John’s.
La construction de la Cathédrale anglicane St. John the Baptist, qui
allait devenir la plus ancienne paroisse anglicane du Canada, a commencé
en 1847. Elle a été construite sous la direction du très révérend Edward
Field, évêque de Terre-Neuve, et selon les plans de l’architecte anglais
très réputé, spécialiste des églises, George Gilbert Scott. La
cathédrale est un exemple fidèle des œuvres ecclésiologiques de George
Gilbert Scott, qui respectait les principes de la Cambridge Camden
Society, laquelle voulait renouer avec l’esprit et la forme de
l’architecture des églises gothiques du XIIIe siècle. Cette démarche
était très importante dans les colonies britanniques, où une approche
normative de la conception des églises visait à créer une identité
architecturale anglicane distincte, reconnaissable et conforme aux
croyances anglicanes.
La Cathédrale anglicane St. John the Baptist conçue par George Gilbert
Scott reflétait tout à fait les intentions et les attentes de la
Society. Il s’agissait d’une interprétation ecclésiologique correcte de
l’architecture gothique définie par le théoricien anglais en matière
d’architecture, A.W.N. Pugin. Elle se dressait sur un site remarquable,
à flanc de colline, près du port St. John’s, ce qui ajoutait encore à sa
monumentalité. Le plan cruciforme symbolique de ce lieu bâti en calcaire
d’Irlande et en grès local, avec son plafond haut et l’arrangement
intérieur, suivait la tradition ecclésiologique. En 1892, la cathédrale
encore en construction a été presque entièrement détruite par un des
plus grands incendies de St. John’s. Utilisant les murs extérieurs
toujours existants, George Gilbert Scott Jr., fils de l’architecte, a
reconstruit la cathédrale selon les plans originaux de son père, en
prêtant particulièrement attention aux conditions climatiques locales.
Elle demeure un bel exemple nord-américain du début du style
néo-gothique religieux. Son aménagement dans un quartier très bien
préservé du tournant du siècle, renforce les intentions originales de sa
conception.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canadav |
Lieu historique national du Canada Christ Church / Église-de-Quidi Vidi
St. John's, Terre-Neuve-et-Labrador
Le lieu historique national du Canada Christ Church / Église-de-Quidi
Vidi est une petite église de bois du XIXe siècle, de style
néo-gothique, à plan cruciforme modifié avec une tour latérale. Elle est
située sur une colline abrupte surplombant le port dans un lot clôturé
de l'ancien village de Quidi Vidi qui fait maintenant partie de la ville
de St. John's. Elle ne sert plus au culte et son intérieur a été
modifié.
La valeur patrimoniale de ce lieu réside dans sa conception, sa forme et
ses matériaux. L'église Christ Church de Quidi Vidi a ouvert ses portes
en 1842 à titre de succursale de l'église anglicane St. Thomas de St.
John's. James Purcell, architecte et constructeur, en a conçu les plans
initiaux d'après un modèle cruciforme aux ornements de style
néo-gothique. L'Église anglicane a prôné cette forme et ce vocabulaire
architecturaux du milieu du XIXe siècle au début du XXe siècle. Des
ajouts on été faits à l'église Christ Church de Quidi Vidi aux XIXe et
XXe siècles, notamment un clocher en 1890. Sa construction de bois, ses
dimensions, son plan et son évolution cadrent avec ceux des églises
bâties dans les communautés isolées de Terre-Neuve.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, N. Miquelon, 2010 |
Lieu historique national du Canada du Club-des-Officiers-Crow's Nest
St. John's, Terre-Neuve-et-Labrador
Le lieu historique national du Canada du Club-des-Officiers-Crow’s Nest
se trouve au troisième et au quatrième étages d’un bâtiment industriel
en brique construit à la fin du XIXe siècle sur la rue Water, près du
port de St. John’s, à Terre-Neuve-et-Labrador. Un escalier mène au
troisième étage du club, qui contient une cuisine et une salle à manger.
Le quatrième étage, rempli de meubles, de photos et d’objets liés à la
bataille de l’Atlantique, possède toujours le caractère d’un lieu de
rassemblement accueillant pour le personnel militaire en congé en temps
de guerre. L’intérieur, semblable à celui d’une taverne, comprend un
bar, des fauteuils placés autour d’un foyer ainsi que des tables et des
chaises étroitement rapprochées. Une vaste collection d’artéfacts
militaires sont accrochés aux poutres et au plafond et sont disposés sur
les murs, et un périscope de sous-marin allemand s’élève à travers le
plafond.
La valeur patrimoniale du club réside également dans son surnom, soit le
Crow’s Nest (nid de corbeau); dans sa fonction de lieu de rassemblement
pour des milliers de militaires de plus d’une douzaine de nations entre
1942 et 1945; et dans l’importance qu’a conservé le club comme lieu de
rencontre depuis mai 1946 pour les officiers de la marine, de l’armée de
terre et de l’armée de l’air de Terre-Neuve, pour les anciens
combattants en général et pour les civils. Le club donne un rare coup
d’œil sur la vie sociale des officiers de marine et des marins, qui ont
imprégné l’endroit d’une atmosphère de tradition navale. Le fait que le
club soit demeuré bien préservé atteste de son importance dans
l’histoire militaire et sociale du Canada.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada |
Lieu historique national du Canada de la Colonie-d'Avalon
Ferryland, Terre-Neuve-et-Labrador
Le lieu historique national du Canada de la Colonie-d’Avalon est un site
archéologique datant du XVIIe siècle et qui se trouve à 60 kilomètres au
sud de St. John’s (Terre-Neuve). Situé sur la côte est de la presqu'île
Avalon, le lieu s’étend sur une mince langue de terre à proximité du
petit port du village de Ferryland. Les fouilles et les recherches
archéologiques en cours dirigées par la fondation Colony of Avalon ont
mis au jour de nombreux vestiges de cette colonie anglaise datant du
XVIIe siècle ainsi qu'une grande quantité d'artéfacts. Le lieu
historique comprend désormais un centre d’interprétation et des jardins
patrimoniaux.
En 1620, sir George Calvert (Lord Baltimore) achète de sir William
Vaughan une parcelle de terrain sur la côte est de Terre-Neuve en vue
d'établir une colonie anglaise permanente dans le Nouveau Monde. Un an
plus tard, en 1621, Calvert y envoie 12 pionniers, sous les ordres du
capitaine Edward Wynne, pour établir la colonie d’Avalon. Au cours de
l'hiver 1622-1623, 32 autres colons les rejoignent, notamment des femmes
et des enfants. Calvert visite la colonie en 1627 et s’installe dans le
manoir avec sa famille en 1628. La situation de la colonie d’Avalon
l’incite à demander au roi Charles Ier de lui concéder des terres plus
au sud, c’est-à-dire en Virginie, pour alléger les souffrances des
colons. Après sa mort en 1632, sa demande est accordée à son fils Cecil.
La Colonie d'Avalon tombe sous le contrôle de sir David Kirke, qui
établit son quartier général à l'endroit où se trouve aujourd'hui
Ferryland, afin d'y installer le gouvernement de Terre-Neuve entre 1637
et 1650. En 1637, Kirke est à la tête d’un syndicat auquel on octroie
l’île de Terre-Neuve à titre de compensation pour avoir rendu aux
Français les colonies de Port-Royal et de Québec, que Kirke et ses
frères, mandatés par le roi Charles Ier, ont pris dans les années 1620.
Kirke renomme Ferryland « Pool Plantation » et s’approprie la maison du
représentant de Lord Baltimore, d’où il administre les affaires de la
colonie. Il dirige une entreprise de pêche prospère, en plus de
gouverner Terre-Neuve jusqu’en 1650. Malgré les attaques des Hollandais,
qui débarquent en 1673, et des Français qui, en 1696, incendient
complètement la colonie et expulsent ses habitants, on trouve encore de
nombreuses caractéristiques de la colonie d'origine, lesquelles ont été
mises au jour et identifiées grâce à d'importantes fouilles
archéologiques.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada |
Lieu historique national du Canada du Cottage-Hawthorne
Brigus, Terre-Neuve-et-Labrador
Cottage Pittoresque, résidence du capitaine Bob Bartlett de 1875 à
1946.
Le cottage Hawthorne a servi de résidence au capitaine Bob Bartlett, le
célèbre explorateur de l'Arctique, durant ses séjours à Brigus
(Terre-Neuve). Le cottage est un excellent exemple de l'architecture
pittoresque de Terre-Neuve et contient des objets et des souvenirs que
le capitaine Bob a rapportés de ses voyages.
Le lieu historique national du Canada du Cottage-Hawthorne est un
pittoresque bungalow en bois d'un étage et demi, entouré d'une véranda.
Cette maison, construite au milieu d'un terrain boisé de Brigus, à
Terre-Neuve, est remarquable à la fois par son style architectural, et
parce que Bob Bartlett, capitaine de plusieurs expéditions célèbres dans
l'Arctique au début du XXe siècle, y a demeuré. Le site a été cédé aux
Canadiens en 1987, et est maintenant entretenu par Parcs Canada à titre
de maison historique faisant office de musée.
La valeur patrimoniale de ce lieu a trait à ses liens avec le capitaine
Bob Bartlett, ainsi qu'à son architecture pittoresque. Construite en
1830 à Cochranedale, domaine du marchand John Leamon, la maison a été
halée, pendant l'hiver 1833-1834 jusqu’à un emplacement à Brigus situé à
10 km plus loin. De 1885 à 1946, ce fut la maison à Brigus de Robert
Abram (Bob) Bartlett (1875-1946), personnage historique important à
cause de son rôle dans plusieurs expéditions dans l'Arctique. Parcs
Canada a fait l’acquisition de la maison en 1987, l'a restaurée et l'a
ouverte au public en 1995.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1993 |
Lieu historique national du Canada du Cottage Mallard
St. John's, Terre-Neuve-et-Labrador
Le Cottage Mallard est une maison pittoresque à ossature de bois d'un
étage et demi, située sur un petit lotissement près de la route dans le
hameau de Quidi Vidi, en banlieue de St. John's, à Terre-Neuve.
Le Cottage Mallard a été désigné lieu historique national du Canada
parce que son toit en croupe et sa cheminée centrale en font un exemple
typique de maison vernaculaire construite par les immigrants du sud-est
de l'Irlande dans la première moitié du XIXe siècle.
La valeur patrimoniale de ce lieu a trait à aux matériaux, ainsi qu'à la
conception régionale et au travail de qualité issus des traditions de
construction vernaculaires des Irlandais de Terre-Neuve. Les Mallard,
une famille d'origine irlandaise, ont vécu dans cette maison pendant
plus de cent ans.
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Lieu historique national du Canada des Défenses-Côtières-de-la-Seconde-Guerre-Mondiale-de-St. John's
St. John's, Terre-Neuve-et-Labrador
Le lieu historique national des
Défenses-Côtières-de-la-Seconde-Guerre-Mondiale-de-St.-John's est un
complexe de défense situé de façon stratégique, à l'approche et à
l'entrée de l'arrière-port de St. John's, sur la côte est de
Terre-Neuve. Le lieu comprend les vestiges de trois batteries côtières
(fort Cape Spear, fort Chain Rock et fort Amherst) situées sur des
promontoires rocheux qui surplombent l’océan Atlantique. Durant la
Seconde Guerre mondiale, ces batteries de l'artillerie côtière offraient
une formidable ligne de tir qui, avec les mitrailleuses, a contribué à
protéger le port et les convois alliés. Il est possible de voir des
vestiges datant de cette période aux trois endroits, notamment des
emplacements de pièces en béton, des magasins, des emplacements de
projecteurs, des tranchées et des fondations de bâtiments.
Durant la Seconde Guerre mondiale, les attaques de sous-marins et de
navires ennemis dans l’Atlantique Nord représentent une menace
importante pour les routes de ravitaillement essentielles à la
Grande-Bretagne. Pour contrer les attaques ennemies à l'endroit des
navires alliés, les ports côtiers du Canada sont renforcés et un système
de convoi est adopté. Ce système intégré de défense de l'Atlantique
comprend le renforcement des défenses de l'extérieur du port de St.
John's. Tourné directement vers le large, le port de St. John’s est armé
de défenses anti-sous-marines et anti-torpilles. Les fortifications des
trois batteries (fort Amherst, fort Chain Rock et fort Cape Spear), où
l'Artillerie royale canadienne est en faction, permettent de tenir les
navires et sous-marins ennemis à distance de l'entrée du port. St.
John's offre donc un mouillage et des installations de réparation sûrs
aux convois d'approvisionnement qui s'apprêtent à traverser l'Atlantique
Nord. La ville fournit aussi une base bien défendue aux escadrons de la
Marine royale canadienne et de la Force aérienne qui protègent ces
convois. St John’s est une base navale extrêmement importante en temps
de guerre.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, N. Miquelon, 2006 |
Lieu historique national du Canada de l'Édifice-du-Câble
Bay Roberts, Terre-Neuve-et-Labrador
Le lieu historique national du Canada de l'Édifice-du-Câble est un
témoin du développement de l’industrie télégraphique à Terre-Neuve et au
Canada au XXe siècle. Située sur la rue Water, dans la communauté de Bay
Roberts, à Terre-Neuve-et-Labrador, la structure de style néoclassique
en béton et en acier, revêtue de briques rouge et beige, se compose d'un
volume rectangulaire simple, à deux étages, auquel un agrandissement
latéral a été ajouté, en conformité avec le style initial. Les espaces
intérieurs ouverts et spacieux étaient conçus pour héberger la station
de relais télégraphique. De nos jours, le rez-de-chaussée abrite l'hôtel
de ville, et l’étage, le musée Road to Yesterday ainsi que la galerie
d'art Christopher Pratt.
À la fin du XIXe siècle, Terre-Neuve devient une plaque tournante pour
le développement des réseaux de télécommunications puisqu’elle constitue
le chemin le plus court liant l’Amérique du Nord et l’Europe. En 1910,
le premier câble transatlantique de la Western Union Telegraph Company
est installé à Bay Roberts dans un bâtiment temporaire. En 1913, le
présent édifice est construit à titre de relais principal entre le
réseau nord américain et le réseau européen de la Western Union
Telegraph Company. Il représente une pièce majeure sur l’échiquier
international de la compagnie. Sa conception architecturale constitue
une trace importante de l’expansion et de la domination de la Western
Union à Terre Neuve. La conception de l’édifice du câble y introduit un
nouveau type de poste télégraphique par l’adoption du modèle corporatif
de la Western Union Telegraph Company. Son architecture témoigne d’un
aménagement intérieur fonctionnel et spécialisé par ses pièces conçues
pour des appareils et des fonctions administratives et opérationnelles
spécifiques.De sa conception technique aux câbles qui lui sont reliés,
l’édifice du câble demeure une figure de proue de la technologie
associée au télégraphe, illustrant le rôle majeur de la Western Union en
tant que leader d'une industrie novatrice.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 2007 |
Lieu historique national du Canada de l’Église-Catholique-St. Patrick’s
St. John's, Terre-Neuve-et-Labrador
Le lieu historique national du Canada de l’Église-Catholique-St.
Patrick’s est un grand bâtiment de pierre de style néo-gothique dont la
construction s’est terminée en 1881. Les plans, dessinés en 1853,
prévoyaient un seul clocher majestueux et une flèche ajoutée entre 1912
et 1914. L’édifice repose sur un petit lot clôturé situé à la limite
ouest du centre-ville de St. John’s, à Terre-Neuve. Érigée sur une
colline qui surplombe le port, l’église est entourée de résidences
datant du XIXe siècle. Sa grandeur et son clocher imposants font de
l’église un point d’intérêt de la région.
L’église St. Patrick’s a été érigée vers la fin de la période
néo-gothique selon les dessins de J.J. McCarthy, architecte irlandais et
associé d’A.W.N. Pugin. La construction commence près d’une décennie
après l’élaboration des plans et le résultat final témoigne d’une belle
collaboration entre l’architecte et le constructeur, T. O’Brien. En
raison de son style, l’église St. Patrick’s illustre le lien
incontestable entre l’Irlande et Terre-Neuve ainsi que l’influence
directe du style victorien dans la construction d’églises coloniales. Sa
simplicité dynamique et sa pierre polychrome sont caractéristiques de la
fin de la période néo-gothique et attestent du recours jusqu’au milieu
du XIXe siècle au style et aux principes de l’architecture médiévale
pour la conception de lieux de culte de nombreuses confessions
chrétiennes. La façade de pierre, endommagée, est remplacée en 1911, et
un clocher est ajouté l’année suivante. Une flèche est installée en
1914, puis remplacée en 1997.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada |
Lieu historique national du Canada de l'Établissement-Ryan
Bonavista, Terre-Neuve-et-Labrador
Ensemble de bâtiments liés à l'industrie de la pêche sur la côte
Est.
L'établissement Ryan, un établissement marchand restauré, commémore le
début des pêcheries de la côte est dans l'histoire canadienne, depuis le
début du XVI e siècle jusqu'à nos jours.
Le lieu historique national du Canada de l'Établissement-Ryan est un
paysage culturel associé aux pêcheries. Il comprend des structures
résidentielles et commerciales, typiques d'un complexe marchand de
Terre-Neuve au XIXe siècle, dans leur emplacement d'origine, adjacent à
l'intersection des chemins Ryan's Hill et Old Catalina, au bord de
l’eau, à Bonavista.
La valeur patrimoniale de l'établissement Ryan a trait à ses liens de
longue date avec les pêcheries de l'Atlantique et à leurs ressources
physiques connexes, y compris les bâtiments et leur emplacement au sein
de la communauté de Bonavista. La compagnie des Ryan fut établie à
Bonavista en 1857 sous le nom de James Ryan. Au fil des ans, elle a
élargi ses activités à King's Cove (en 1874 sous le nom de James Ryan
and Company), puis à Trinity (en 1906 sous le nom de Ryan Brothers) pour
desservir les pêcheries du Labrador. La compagnie a œuvré dans
l'industrie du poisson salé jusqu'en 1978. Aujourd’hui, l'établissement
Ryan est un site historique ouvert au public.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, I.K. MacNeil, 1984 |
Lieu historique national du Canada Fort-Amherst
St. John's, Terre-Neuve-et-Labrador
Situé sur un promontoire montagneux surplombant l’océan Atlantique, le
lieu historique national du Canada du Fort-Amherst, dont il ne subsiste
aucun vestige visible, a été établi sur la rive sud du passage menant au
port de St. John’s, à Terre-Neuve. L’emplacement du fort, aujourd’hui
marqué d’une plaque de la Commission des lieux et monuments historiques
du Canada, avait été choisi pour sa position stratégique afin d’assurer
la défense de St. John’s. Le fort Amherst est situé à l’intérieur du
lieu historique national du Canada de Signal Hill.
La valeur patrimoniale du fort Amherst réside dans son emplacement
stratégique et son utilisation au fil du temps en tant qu’ouvrage de
défense militaire. En 1769, une proposition est déposée pour construire
une batterie visant à protéger les navires qui se rendent au port, mais
qui ne peuvent y entrer en raison des forts vents. Cette batterie,
nommée le fort Amherst, est située à l’entrée sud du passage. Construit
entre 1772 et 1777 sous la supervision du capitaine Robert Pringle des
Royal Engineers d’Angleterre, cet ouvrage fait partie d’un système
étendu de défense visant à protéger les intérêts britanniques à
Terre-Neuve. Le fort Amherst est composé d’une tour surmontant une
petite batterie, éventuellement percée pour accueillir 20 canons. Même
si le fort d’origine est aujourd’hui en ruines, l’importance stratégique
du fort Amherst est demeurée longtemps après les guerres coloniales du
XVIIIe siècle, puisque d’autres ouvrages militaires y ont été érigés aux
XIXe et XXe siècles.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada |
Lieu historique national du Canada Fort-Townshend
St. John's, Terre-Neuve-et-Labrador
Le lieu historique national du Canada Fort-Townshend est un site
archéologique situé sur une colline surplombant l’entrée du port de St.
John’s, à Terre-Neuve. Il était autrefois le centre d’un réseau
d’ouvrages défensifs britanniques du XVIIIe siècle, composé de forts et
de batteries de plus petite taille répartis de façon stratégique dans
l’ensemble de la région. Depuis qu’il a été abandonné en 1871, le lieu a
pris un caractère urbain. En 2000, un complexe moderne appelé The Rooms,
où sont logées les archives provinciales, une galerie d’art et un musée,
a été construit sur l’emplacement du lieu. Le lieu ne comporte
actuellement aucun vestige visible.
Construit à l’origine afin de protéger l’une des principales colonies de
pêche de l’empire britannique d’une éventuelle attaque des Français, le
fort Townshend témoigne de la volonté de la Grande-Bretagne de créer une
zone de pêche habitée. Constuit en forme d'étoile, la fortification du
Fort Townshed occupe le centre d’un réseau d’ouvrages défensifs qui est
composé en 1776 de redoutes et de batteries s’échelonnant autour des
ports de St. John’s, de Quidi Vidi et de Torbay. En raison du
déclenchement de la guerre avec la France, le fort Townshend est élargi
et renforcé en 1796 dans le cadre des changements apportés à l’ensemble
du réseau de fortifications. La même année, la flotte française,
commandée par l’amiral Richery, s’aventure au large du chenal, The
Narrows, mais l’aspect impressionnant des ouvrages défensifs persuade
les Français de rebrousser chemin. La perspective d’une attaque
imminente des Américains à la suite de la guerre de 1812 entraîne
l’amélioration des structures défensives du fort.
La garnison quitte St. John’s en 1871, et le fort est alors laissé à
l’abandon. Certaines caves qui servaient d’entrepôt et un petit bâtiment
utilisé comme corps de garde subsistent encore. Peu de vestiges du fort
sont maintenant accessibles, mais on peut en voir certains in situ dans
le sous-sol de l’ensemble The Rooms, construit sur les lieux du
fort.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, M. Dawe, 2005 |
Lieu historique national du Canada Fort-William
St. John's, Terre-Neuve-et-Labrador
Le lieu historique national du Canada Fort-William, dont il ne subsiste
aucun vestige apparent, est marqué par une plaque de la Commission des
lieux et monuments historiques du Canada, fixée à un mur de soutènement
au coin de la place Cavendish et de la rue Duckworth, au centre-ville de
St. John’s, Terre-Neuve-et-Labrador. Depuis la démolition du fort en
1881, le terrain où se trouvait celui-ci a été fortement modifié par le
développement urbain.
Fort William est érigé en 1697 par un corps expéditionnaire britannique
à l’est de l’ouvrage qu’il doit remplacer, le fort King William,
construit par des ouvriers civils et détruit en 1696. L’arrivée d’une
garnison britannique au fort William marque le début officiel de la
présence d’une force militaire à St. John’s, qui n’était défendue
auparavant que par la marine et la milice locale.
Mal situé, le fort William ne protège malheureusement pas efficacement
le port et le village de St. John’s. Sa position le rend en outre
vulnérable aux attaques terrestres. Il est d’ailleurs conquis par les
troupes françaises à trois reprises au XVIIIe siècle. En 1705, ses
défenseurs parviennent à repousser une attaque des troupes de Daniel
d'Auger de Subercase, mais ils sont vaincus par celles de Joseph de
Mombeton de Saint-Ovide de Brouillan en janvier 1709. Bien que les
Britanniques reconstruisent le fort plus tard cette année-là, la
garnison ne l’occupe pas et il commence à se délabrer. Entre 1709 et
1743, la seule garnison britannique à Terre-Neuve est cantonnée à
Placentia, une position plus facile à défendre que St. John’s.
Toutefois, lorsqu’éclate la guerre de succession d’Autriche (1740-1748),
les Britanniques entreprennent des travaux de réhabilitation du fort
William, dont la reconstruction complète sera terminée en 1749. En juin
1762, les Français réussissent à conquérir le fort par une attaque
terrestre, mais les Britanniques le reprennent au mois d’août. En 1779,
le commandement britannique juge finalement le fort trop vulnérable aux
assauts et décide d’en construire un nouveau un peu plus à l’ouest, le
fort Townshend. Le fort William devient alors un ouvrage défensif
secondaire, intégré à un réseau plus vaste de forts et de batteries qui
défendent St. John’s et les ports de Quidi Vidi et de Torbay. En 1881,
il est démoli pour faire place à un hôtel du Chemin du fer Canadien
Pacifique et à une gare de triage.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1993 |
Lieu historique national du Canada de l'Hôtel-du-Gouverneur
St. John's, Terre-Neuve-et-Labrador
Le lieu historique national du Canada de l’Hôtel-du-Gouverneur est un
manoir vaste et imposant de style néo-palladien. Le bâtiment de deux
étages est composé d’un bloc central flanqué, à l’est et à l’ouest, de
deux ailes plus basses. Il est revêtu de grès rouge brut et agrémenté de
portlandstone importée d’Angleterre et utilisée pour les chaînes d’angle
et d’autres détails. Situé sur un vaste terrain boisé surplombant le
port de St. John’s, à Terre Neuve, le manoir est la résidence officielle
des gouverneurs et des lieutenants-gouverneurs de Terre-Neuve depuis
1829.
La valeur patrimoniale de l’Hôtel du gouverneur tient à son rôle
symbolique, à sa fonction de résidence officielle et à son style
néo-palladien exprimé dans sa conception, ses matériaux et ses détails.
L’emplacement et le cadre ajoutent également à la valeur. Le manoir est
construit entre 1827 et 1831 pour Sir Thomas Cochrane, le premier
gouverneur civil de la colonie de Terre Neuve, ce qui marque le passage
d’un gouvernement naval à un gouvernement civil. Cochrane commande les
plans directement à l’Angleterre et la structure est construite par des
artisans venus d’Écosse. En 1829, Cochrane aménage dans le manoir qui
devient la résidence officielle des gouverneurs de Terre-Neuve jusqu’à
l’adhésion de Terre-Neuve à la fédération canadienne en 1949. Le
bâtiment devient alors la résidence officielle du lieutenant-gouverneur
de la province, vocation qu’il conserve à ce jour. Le style
néo-palladien de l’édifice est toujours intact, de même que
l’aménagement intérieur d’origine.
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Lieu historique national du Canada Indian Point
Red Indian Lake, Terre-Neuve-et-Labrador
Site béothuk bien étudié.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, Heiko Wittenborn |
Lieu historique national du Canada kitjigattalik - les Carrières-de-Chert-de-Ramah
Parc national du Canada des Monts-Torngat, Terre-Neuve-et-Labrador
Kitjigattalik est la source d’une pierre translucide remarquable connue sous le
nom de chert de Ramah que l’on trouve uniquement dans le parc national des
Monts-Torngat, à l’extrémité nord du Labrador. Le chert de Ramah, dont les
carrières ont été activement exploitées il y a entre 5 000 et 600 ans par
plusieurs cultures anciennes des Premières Nations du nord-est du Canada, était
utilisé pour fabriquer des outils et d’autres objets de culture matérielle. De
tous les matériaux lithiques connus dans le nord-est du Canada, le chert de
Ramah est celui qui a fait l’objet du troc le plus intense. Cette pierre se
trouvait au centre d’un réseau d’échanges qui s’étendait sur de très longues
distances dans tout l’est du Canada et jusqu’en Nouvelle-Angleterre. On a trouvé
des objets en chert de Ramah dans des sites archéologiques situés tout le long
de la côte du Labrador, le long de la Côte-Nord du Québec, à l’intérieur des
terres du Labrador et du Québec, dans la baie d’Ungava, sur l’île de
Southampton, sur l’île de Baffin, sur l’île de Terre-Neuve, dans les Maritimes
et en Nouvelle-Angleterre. Un artéfact de chert de Ramah a même été mis au jour
loin au sud, dans le Maryland, tandis que celui qui a été découvert le plus à
l’ouest l’a été à Peterborough, en Ontario. Un artéfact a également été
découvert lors de fouilles archéologiques menées en 1935 dans l’établissement
scandinave de Sandnes, au Groenland. L’étude du chert de Ramah a mis au jour la
complexité des anciens systèmes économiques et commerciaux de même que le rôle
important des échanges dans la vitalité des cultures. Elle nous a permis de
comprendre la capacité de parcourir de longues distances et l’interconnexion des
peuples anciens, qui sont trop souvent considérés comme ayant vécu isolés les
uns des autres.
Découvert en tout premier lieu par des groupes venus s’établir dans le
Nordlabrador pendant l’Archaïque ancien, le chert de Ramah a été le matériau
lithique privilégié de nombreuses cultures successives, et ce, malgré
l’isolement des carrières et les difficultés liées aux déplacements le long de
la côte inhospitalière du nord du Nordlabrador. De toute évidence, la valeur
accordée au chert de Ramah l’emportait sur la distance à parcourir pour se
rendre aux carrières et en rapporter le matériau dans le Sud.
Il semble par ailleurs que le chert de Ramah ait un rapport avec l’identité
culturelle à certaines époques, notamment pendant l’Archaïque récent et le
Dorsétien récent dans le Nordlabrador et pendant la période préeuropéenne
récente chez les groupes amérindiens qui vivaient le long de la côte du
Labrador. Le chert de Ramah est particulièrement lié aux systèmes de croyances
et aux rites de sépulture anciens. En effet, des objets en chert de Ramah ont
été découverts dans des lieux de sépulture datant de l’Archaïque récent (vers 4
500 ans avant le présent), du Nordlabrador jusqu’en Nouvelle-Angleterre. Il est
très probable que les carrières elles-mêmes avaient aussi une valeur symbolique.
Cette valeur symbolique est mise en relief par l’existence de caches
inhabituelles d’objets en chert de Ramah soigneusement façonnés qui ont été mis
au jour à l’extrémité sud du Labrador et qui ne semblent avoir aucune utilité
pratique. Le symbolisme et l’identité culturelle sont tout aussi évidents durant
le Paléoesquimau du Dorsétien récent et la fin de la période ayant précédé le
premier contact entre Innus et Européens (période qui s’étend de 1 200 à 600 ans
avant le présent) alors que le chert de Ramah était le seul matériau lithique
utilisé pour fabriquer des outils, malgré la présence de nombreux autres types
de pierre de grande qualité.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada |
Lieu historique national du Canada de l'Anse-Amour
L'Anse Amour, Terre-Neuve-et-Labrador
Le lieu historique national du Canada de l’Anse Amour surplombe les eaux
du détroit de Belle Isle près de la petite communauté moderne de L’Anse
Amour, au sud du Labrador. Le tertre funéraire forme une partie d’un
ancien site archéologique à composantes multiples occupé par le peuple
maritime archaïque, il y a de cela entre 9000 et 2000 ans. Formé d’un
amoncellement peu élevé de grosses pierres, le tertre funéraire
circulaire d’un diamètre de 8 à 10 mètres était situé à l’arrière de la
principale zone d’habitation. On trouve à l’intérieur du tertre une
petite chambre funéraire de pierre sous laquelle on a découvert le
squelette bien conservé d’un enfant et plusieurs artefacts.
L’Anse Amour est le plus vieux tertre funéraire connu en Amérique du
Nord et il fait partie de l’un des établissements les plus importants et
les plus longtemps habités au Labrador. Le corps qui y fut découvert
était couvert d’ocre rouge, emmailloté dans un linceul d’écorces de
bouleau et disposé face contre terre, la tête pointant vers l’ouest,
dans une vaste fosse profonde de 1,5 mètres. Certains indices démontrent
également l’usage de feux cérémoniaux ainsi que la cuisson et la
consommation d’aliments. Les offrandes se composent d’outils et d’armes
faits de pierre et d’os. On y trouve aussi une défense de morse, une
pointe de harpon, des pierres peintes et un sifflet taillé dans un
os.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada |
Lieu historique national du Canada de L'Anse aux Meadows
St. Anthony, Terre-Neuve-et-Labrador
Seul établissement Viking pour lequel il existe des preuves
archéologiques en Amérique du Nord.
Les reconstitutions de trois huttes vikings sont le point d'intérêt de
ce lieu archéologique, la plus ancienne colonie européenne connue au
Nouveau Monde. Les vestiges archéologiques sur place ont été déclarés
site du patrimoine mondial par l’UNESCO en 1978. Des expositions
expliquent le mode de vie des Vikings et la découverte archéologique du
site et présentent des objets vikings. Les visiteurs peuvent aussi
explorer les sentiers menant aux baies et aux lacs des environs.
Le lieu historique national du Canada de l'Anse aux Meadows comprend les
vestiges archéologiques d'un ancien peuplement viking situé sur la rive
est de Epaves Bay, à un kilomètre au sud du village de l'Anse aux
Meadows, au bout de la péninsule Great Northern de Terre-Neuve. Parcs
Canada a reconstruit partiellement l'habitation pour la présenter au
public.
La valeur patrimoniale de ce site a trait aux signes archéologiques
d'une ancienne présence viking au Canada. L'emplacement, les alentours
et la disposition du site, ainsi que la nature des vestiges qu'il
contient, constituent une preuve essentielle, ainsi qu'une description
lisible de la vie viking sur le site. Vers l'an 1000, la base
d'exploration Leifsbuoir/Straumfjord, mieux connue sous le nom du camp
Vinland de Leif Ericsson, a été établie pour une courte période à l'Anse
aux Meadows. Elle est conservée et interprétée à titre de lieu
historique national du Canada.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, I.K. MacNeil, 1994 |
Lieu historique national du Canada de la Mission-de-Hebron
Hebron, Terre-Neuve-et-Labrador
Les éléments encore existants du lieu historique national du Canada de
la Mission-de-Hebron consistent en une longue série de bâtiments reliés,
dont une église, une maison de mission et finalement un magasin. La
conception a une touche allemande, caractérisée par le toit escarpé
ponctué de petites lucarnes. La coupole est typique de l’architecture
religieuse de l'Europe du Sud-Est, d’où provenaient les Moraves.
D’autres bâtiments, comme une forge, un atelier de charpentier et
d’autres structures de soutien sont disparus.
Les bâtiments de la mission de Hebron, sur la côte nord-est du Labrador,
ont été érigés par la Fraternité chrétienne, plus communément appelée
les Moraves. La mission fut l’une des nombreuses que les Moraves
érigèrent et il est possible que ces bâtiments aient été préfabriqués en
Allemagne et expédiés sur les lieux. La construction a débuté en 1829,
mais le site ne fut pas prêt à l’habitation avant 1837. Les Moraves y
pratiquaient le commerce, la médecine et l’administration de la justice.
La mission a fermé en 1959.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, David Henderson, 2007. |
Lieu historique national du Canada de la Mission-de-Hopedale
Hopedale, Terre-Neuve-et-Labrador
Symbole de l'interaction entre les Inuits du Labrador et les
missionnaires moraves; exemple de l'architecture de la mission morave au
Labrador.
Le lieu historique national du Canada de la Mission-de-Hopedale est un
ensemble de grands bâtiments en bois construits par l’église morave à
Hopedale, en Labrador. La silhouette dépouillée de ces grands édifices
en bois se dresse sur le rivage rocailleux d’un vaste paysage aride.
La valeur patrimoniale du lieu historique national de la
Mission-de-Hopedale tient aux liens entre les bâtiments groupés de cet
ensemble sur le plan spatial, architectural et fonctionnel et par
rapport au but commun, ainsi qu’à leur expression architecturale
représentée par l’architecture des missions moraves.
La mission morave de Hopedale a été construite en 1782. Le lieu
historique national du Canada de la Mission-de-Hopedale comprend sept
bâtiments : le premier édifice de la mission, la maison de la mission
(aile de l’atelier), la maison de la mission (aile principale),
l’église, un couloir extérieur entre l’église et la maison de la mission
(tous terminés entre 1850 et 1861), l’entrepôt de réserve (1892), et la
maison mortuaire (1861). L’entrepôt de mazout et de sel, qui faisait
partie de l’ensemble des bâtiments quand il a été désigné en 1970, a été
démoli en 1999.
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©Sean Graham, Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 2019 |
Lieu historique national du Canada le Monument commémoratif national de guerre de Terre-Neuve
St. John's, Terre-Neuve-et-Labrador
Dévoilé en 1924 pour commémorer les contributions du Dominion de Terre-Neuve à
la Première Guerre mondiale, cet imposant monument présente une rare combinaison
de sculptures de bronze allégoriques et réalistes, conçues par les artistes
britanniques Gilbert Bayes et Ferdinand Victor Blundstone. Sa conception élève
l’esprit de Terre-Neuve victorieux au-dessus des figures d’un marin de la
Réserve navale royale de Terre-Neuve, d’un soldat du Royal Newfoundland
Regiment, d’un bûcheron du Corps Forestier et d’un pêcheur en ciré et bottes
Wellington, établissant un lien tangible avec Terre-Neuve-et-Labrador et ceux
ayant servi outre-mer et sur le front intérieur. Situé à côté du port où les
soldats terre-neuviens partaient pour la Première Guerre mondiale et en
revenaient, ce monument constitue un point de repère physique et visuel dans le
centre-ville de St. John’s.
Le monument commémoratif comprend cinq sculptures en bronze sur une grande base
de granit dont la plus grande, une figure féminine représentant l’esprit de
Terre-Neuve et qui tient un flambeau dans sa main gauche au-dessus de sa tête,
repose au sommet du piédestal central. Le flambeau, qui symbolise la liberté,
est le point le plus élevé du monument commémoratif, donnant la priorité à la
liberté comme motivation centrale des contributions de Terre-Neuve en temps de
guerre. Dans sa main droite, elle tient une épée qui représente à la fois la
volonté de Terre-Neuve de servir pendant la Première Guerre mondiale et sa
loyauté envers l’Empire britannique. Elle tient l’épée sous sa taille, mais
celle-ci n’est pas complètement abaissée et est prête au combat. Elle est
destinée à montrer que, bien que la guerre soit terminée, Terre-Neuve était, et
est toujours, déterminée à se battre pour sa liberté.
Sur le devant du monument, sous les figures, sont disposées cinq plaques
commémorant les contributions de Terre-Neuve-et-Labrador à différents conflits.
Au centre se trouve la plaque originale de 1924 qui rend hommage aux personnes
tuées pendant la Première Guerre mondiale. Des plaques pour la Seconde Guerre
mondiale, la guerre de Corée, la guerre en Afghanistan et la guerre de 1812 ont
été ajoutées.
Le monument est situé entre les rues Water et Duckworth. En raison de la
topographie naturelle de la ville qui s’élève à partir du port, l’inclinaison du
site a été modifiée avant la construction afin de donner une apparence plus
massive et imposante au monument dans cet environnement. Cet effet s’étend
jusqu’au port de Saint John’s, ce qui confère au monument une apparence
majestueuse vue de l’eau. Le flambeau tenu par la figure de l’esprit de
Terre-Neuve devait à l’origine servir de phare aux navires qui entraient dans le
port de Saint John’s par le passage du chenal (The Narrows), mais il n’a jamais
été utilisé à cet effet.
Cet endroit revêt aussi une importance historique symbolique pour les
Terre-Neuviens étant donné que c’est sur ce site que sir Humphrey Gilbert a
revendiqué Terre-Neuve pour l’Angleterre en 1583. De plus, le monument
commémoratif se trouve à l’endroit même où s’élevait le bureau des douanes avant
le grand feu de 1892 qui a détruit la majeure partie du centre-ville de St.
John’s.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, Jim Molnar, 2005 |
Lieu historique national du Canada Okak
Okak, Terre-Neuve-et-Labrador
Le lieu historique national du Canada Okak regroupe plus de 60 sites
archéologiques datant de 5550 av. J.-C. à aujourd’hui, situés dans la
baie Okak, sur la côte nord du Labrador. Ces sites sont répartis dans
trois grands types de paysages, soit la zone continentale boisée, qui
entoure la baie Okak et s’étend au sud de la ligne forestière, les îles
intérieures partiellement boisées, avec leurs peuplements d’épinettes et
leurs parcelles de broussailles, ainsi que les îles extérieures vers
l’océan, caractérisées par la roche nue et la végétation toundra. Ces
sites sont en général près du rivage, sur des terrasses côtières
surélevées où se trouvent, en surface et sous terre, divers objets de la
culture matérielle. Sur les collines couvertes de toundra, à travers la
végétation, on peut apercevoir les fondations des bâtiments, les
promenades et le quai de la mission d’Okak, située sur l’île Okak.
Les vestiges archéologiques identifiés à Okak couvrent plus de 6 000 ans
d’histoire et témoignent de la présence des Indiens de la culture
archaïque maritime (5550 à 1550 av. J. C.), des Prédorsetiens (1850 à
250 av. J. C.), des Indiens de la période intermédiaire (1550 à 250 av.
J. C.), des Dorsétiens (550 av. J. C. à 1450 apr. J. C.) et des Inuits
du Labrador (de 1200 apr. J. C. à aujourd’hui). Sur de nombreux sites,
les vestiges datent de différentes époques et démontrent que les lieux
ont été occupés pendant plus d’une période culturelle. Dans un même
endroit, on peut notamment trouver des villages de maisons de tourbes et
des habitations dispersées. Les objets de la culture matérielle,
essentiellement des outils et des éclats de pierre, révèlent des
changements dans la forme des outils, dans les techniques de
fabrication, dans les matières premières utilisées au fil des diverses
périodes culturelles. Les plus anciens objets de fouille datent de la
période archaïque maritime et ont été identifiés sur l’île Cut Throat.
En 1776, les moraviens aménagent un site de mission dans le nord du
Labrador et construisent un port sur l’île Okak. Il s’agit de la
deuxième mission morave la plus fructueuse de la côte du Labrador après
celle de Nain, fondée en 1771, à 400 kilomètres au sud. La mission
d’Okak est préfabriquée à Nain avant d’être transportée plus au nord, en
même temps qu’un magasin et une boulangerie. Les Inuits bâtissent
également des maisons à ce même endroit et les relocalisent
graduellement près de la mission. Toutefois, la modification des
habitudes de chasse et l’épidémie de grippe espagnole des années 1918 et
1919 ont raison de la population d’Okak; la mission est abandonnée en
1919.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada |
Lieu historique national du Canada du Palais-de-Justice-de-Harbour Grace
Harbour Grace, Terre-Neuve-et-Labrador
Le palais de justice de Harbour Grace est un bâtiment institutionnel de
deux étages situé au 2, rue Harvey, dans la communauté de Harbour Grace,
à Terre-Neuve. Sa conception, qui se démarque par une grande fenêtre
centrale flanquée de deux portes d'entrée auxquelles on accède par un
escalier double, illustre l'esthétique et la forme d'inspiration
classique typiques de nombreux palais de justice coloniaux britanniques.
L'édifice abritait aussi une prison, et le modeste logement du geôlier
est encore attaché à une extrémité du palais de justice.
Le palais de justice de Harbour Grace a été construit en 1830 dans un
des plus anciens et plus prospères établissements de Terre-Neuve. Cet
édifice plus important remplaçait un palais de justice plus ancien, et
contenait aussi un tribunal, une prison et le logement du geôlier. C'est
Patrick Kough, également connu sous le nom de Keough, un résidant de
Terre-Neuve qui l'a conçu et construit. Depuis 1980, il a été restauré.
La valeur patrimoniale du lieu historique national du Canada du
Palais-de-Justice-de-Harbour Grace a trait à son ancienneté, à son
statut de longue date d'édifice public, ainsi qu'à sa construction et à
son architecture, qui sont imposantes et exceptionnelles.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1993 |
Lieu historique national du Canada du Palais de justice de St. John's
St. John's, Terre-Neuve-et-Labrador
Le Palais de justice de St. John's est un imposant édifice public en
granit et en grès, de style néo-roman, construit au début du XXe siècle
sur le flanc d’une colline abrupte dominant le port. Il est situé sur la
principale rue commerciale de la ville de St. John’s, à Terre-Neuve.
Le Palais de justice de St. John's a été désigné lieu historique
national en 1980 parce qu'il est représentatif de l’institution
judiciaire à Terre-Neuve, et est de par son architecture le plus
remarquable de la province.
Il a été construit de 1901 à 1904, en remplacement d'un palais de
justice et d'un marché plus anciens, et conçu par l'architecte William
H. Greene pour abriter la Cour suprême, le tribunal de police, les
cabinets des juges, une bibliothèque juridique et le bureau du
Secrétaire de la Colonie. Le Parlement y a siégé pendant un certain
temps. Son emplacement, sa taille imposante et son style recherché
donnent une impression de solidité et de puissance, appropriées à sa
vocation qui demeure inchangée. Il se démarque également par ses
éléments extérieurs et ses fines boiseries intérieures.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada |
Lieu historique national du Canada du Paysage-des-Murs-de-Grates Cove
Grates Cove, Terre-Neuve-et-Labrador
Le lieu historique national du Canada du Paysage-des-Murs-de-Grates Cove
est un paysage visuellement distinct d’environ 150 acres (60,7
hectares), situé sur un plateau balayé par le vent du côte nord de la
presqu'île Avalon, à Terre-Neuve. À travers ce paysage sans arbre, des
murs de pierre dentelés sinuent la terre, délimitant de petits jardins
fertiles et créant ainsi un paysage qui représent les liens entre le
terre et les résidents de Grates Cove.
Dans un contexte où les gens comptaient principalement sur la pêche pour
vivre, les habitants de Grates Cove ont développé un rapport fluide avec
la terre, cultivant des jardinets pour améliorer leur menu. Des roches
ont été retirées des enclaves de terre arable et empilées autour de
celle-ci pour les protéger contre le vent et les animaux fourrageurs.
Les jardins les plus rapprochés des maisons étaient généralement
réservés à la culture de légumes-racines et les plus éloignés, aux
pâturages. Le système de propriété partagée et de transfert informel des
terres doit ses origines à l’Irlande, d’où venait la plupart des colons
d’origine.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada |
Lieu historique national du Canada du Phare-du-cap-Pine
Cape Pine, Terre-Neuve-et-Labrador
Le lieu historique national du Canada du Phare-du-cap-Pine se dresse sur
le promontoire le plus méridional de Terre-Neuve, entre la baie des
Trépassés et la baie Sainte Mary. La tour en fonte consiste en un
cylindre régulier effilé, percé de petites fenêtres carrées jusqu’à
hauteur d’une large galerie fermée par un garde-fou où se trouve la
lanterne. Le phare, qui s’élève au milieu de bâtiments annexes, voisine
avec une tour de communications. Grâce à son emplacement stratégique, il
est très visible pour le trafic maritime.
La valeur patrimoniale de ce site tient à la présence physique du phare,
témoin des premiers temps de la préfabrication, du transport et de la
construction sur un site accidenté. Le phare du cap-Pine, construit en
1851 pour guider les bâtiments de transport transatlantique, illustre
aussi les premières améliorations apportées aux aides à la navigation
sur la côte est du Canada. Il est le premier d’une série de bâtiments
préfabriqués en fer et érigés à Terre-Neuve durant la dernière moitié du
XIXe siècle. Ce phare, dessiné par Alexander Gordon, est un exemple de
conception et de génie maritime d’avant-garde au Canada, soigneusement
exécuté.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1990 |
Lieu historique national du Canada du Phare-du-cap-Race
Cape Race, Terre-Neuve-et-Labrador
Lieu historique national du Canada du Phare-du-Cap-Race est situé sur un
promontoire isolé de la péninsule Avalon à Terre-Neuve. La tour
cylindrique en pierre et en béton armé lisse est coiffée d’une lanterne
en métal circulaire entourée d’une passerelle et d’un garde-corps en
béton. Le phare est érigé au milieu de bâtiments de soutien plus petits.
Son emplacement stratégique en fait un point de repère très visible pour
la circulation maritime.
La valeur patrimoniale de ce lieu réside dans la présence physique d’un
phare, témoin de l’importance de la route maritime du détroit de Cabot,
et dans la conception et la construction massive de cette tour qui
abritait un feu puissant. Le phare du cap Race illustre également
l’amélioration des aides à la navigation sur la côte Est du Canada.
Conçu par la compagnie Steel Concrete Co., il constitue l’un des
premiers exemples de conception et de génie maritimes au Canada. Érigé
en 1907 par le gouvernement canadien, ce phare qui marque l’entrée de la
route maritime la plus fréquentée du Canada a remplacé le phare
construit en 1856 par l’Empire britannique, sur le même site.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada |
Lieu historique national du Canada du Phare-de-Cap-Spear
Cape Spear, Terre-Neuve-et-Labrador
Le plus ancien phare à avoir subsisté jusqu'à nos jours à Terre-Neuve (1836).
Le plus ancien phare de Terre-Neuve et Labrador encore debout est situé
sur la pointe de terre la plus à l'est de l'amerique du nord. Des
travaux de restauration lui ont redonné l'aspect qu'il avait en 1839; il
illustre la façon dont pouvait se dérouler la vie d'un gardien de phare
et de sa famille au milieu du XIXe siècle. On trouvera aussi au Centre
d'accueil des expositions sur l'histoire des phares et sur le métier de
gardien de phare. Le paysage qui entoure le phare est des plus
spectaculaires et on peut y observer des baleines, des oiseaux de mer et
des icebergs.
Perché sur un promontoire et surveillant les abords du port de St.
John’s, le phare du Cap Spear constitue un emblème de la province de
Terre-Neuve. Le phare dont la structure a été restaurée par Parcs Canada
par rapport à ce qu’il était au début du XIXe siècle, se compose d’un
cube élégant de style néoclassique, avec une tour en dôme qui se dresse
au centre du phare. Situé sur le même site qu’un phare présentement en
exploitation, il est maintenant un lieu historique ouvert au public.
La valeur patrimoniale du phare du Cap Spear tient aux formes physiques
et aux matériaux originaux du phare des années 1830, à la situation
stratégique et à l’isolement du lieu. Construit en 1835 par une colonie
de Terre-Neuve pour signaler l’approche du port de St. John’s, le phare
du Cap Spear a été continuellement en opération de 1836 à 1955.
L’édifice a évolué au cours des années, mais quand il a été désigné lieu
historique par Parcs Canada en 1975, il a été restauré pour retrouver
son apparence des années 1835-1840.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada |
Lieu historique national du Canada de Port au Choix
Port au Choix, Terre-Neuve-et-Labrador
Lieux de sépulture et d'occupation pré-contacts.
Situé du côté ouest de la péninsule Great Northern, à Terre-Neuve, Port
au Choix est habité depuis des milliers d’années. Les riches eaux au
large de cette côte ont alimenté de nombreux groupes humains outre ceux
qui y vivent encore de nos jours. Jusqu’ici, des vestiges de quatres
cultures anciennes ont été mis au jour à Port au Choix : la culture
indienne de l’Archaïque maritime et les cultures paléoesquimaux du
Dorset et de Groswater, et la culture indienne récente. Les archéologues
ont passé des années à chercher un site comme celui-ci, qui jette un
nouvel éclairage sur les peuples autochtones de cette partie du
monde.
Le lieu historique national du Canada de Port au Choix comprend deux
sites archéologiques pré-européens exceptionnellement riches, situés à
Port au Choix, à Terre-Neuve, à l’endroit où la péninsule de Port au
Choix et la presqu’île Pointe Riche s’avancent dans le détroit de Belle
Isle pour ne former qu’un isthme étroit. Construit d'environ 4 400 à 1
300 ans avant notre ère, les deux lieux sont situés sur de longs
terre-pleins plats qui longent le bord de l’eau. La désignation concerne
le cimetière de l’Archaïque maritime, terre-plein d’inhumation
surplombant Back Arm et le site d’habitation Paléoesquimau Phillip’s
Garden; une zone herbeuse plate, située sur le rivage extérieur de la
presqu’île Pointe Riche où les formes du terrain et la végétation
révèlent les vestiges de deux installations anciennes dispersés sur
quelque deux hectares.
La valeur patrimoniale du lieu historique national du Canada de Port au
Choix tient au lieu lui-même par la rareté, la richesse et la qualité
exceptionnelles des preuves archéologiques que ces deux endroits
désignés contiennent. Des recherches archéologiques considérables ont
été effectuées sur ces sites sous les auspices de Parcs Canada et de la
province de Terre-Neuve-et-Labrador.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 2005 |
Lieu historique national du Canada du Presbytère-St. Thomas / Maison-de-l'Intendance-et-Jardin
St. John's, Terre-Neuve-et-Labrador
Le lieu historique du Canada du Presbytère-St. Thomas / Maison de
l’Intendance et Jardin est une vaste et imposante résidence de deux
étages et demi dotée d’un toit à quatre versants de forte inclinaison et
d’un porche fermé en saillie. Ce bâtiment en bois d’inspiration
classique, construit par le Corps of Royal Engineers, entre 1818 et
1820, pour la garnison militaire britannique établie à St. John’s (Terre
Neuve), présente à la rue sa façade latérale, à partir d’un vaste lot
qu’il partage avec l’église St. Thomas.
La valeur patrimoniale de ce lieu a trait à ses liens historiques avec
le militaire britannique à Terre-Neuve, tels qu'illustrés par son site,
son emplacement, sa conception, sa forme et ses matériaux. Le presbytère
St. Thomas est étroitement associé à l'histoire militaire et
administrative de la ville au début du XIXe siècle. À l'origine, la
maison a été bâtie pour servir de résidence à l'intendant général
adjoint de la garnison britannique de Terre-Neuve, ainsi que de bureaux
pour gérer les comptes et les dossiers de la garnison. Cet austère
ouvrage vernaculaire réalisé dans le style classique britannique, et sa
conception par le Corps of Royal Engineers, sont caractéristiques de son
époque. Le Presbytère St. Thomas / maison de l'intendance et jardin fait
partie d'un ensemble de bâtiments à vocations militaires,
administratives et religieuses, bâtis avant 1849. Cet ensemble comprend
aussi le lieu historique national du Canada de l'Hôtel-du-Gouverneur
(1832), le Colonial Building (1834) et l'église de garnison de St.
Thomas (1836). Après le retrait de la garnison en 1871, la maison de
l'intendance est devenue le presbytère de l'église St. Thomas, moyennant
des modifications mineures. Elle a renoué ses liens avec le domaine
militaire de 1918 à 1921, alors qu'elle a servi de maison de
convalescence après la Première Guerre mondiale.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada |
Lieu historique national du Canada de Red Bay
Red Bay, Terre-Neuve-et-Labrador
Port baleinier basque du XVIe siècle.
Les baleines noires et les baleines boréales, jadis abondantes au large
du Labrador, ont attiré au XVIe siècle les pêcheurs du Pays basque (le
Nord de l’Espagne et le Sud de la France). C’est ainsi qu’une industrie
prospère reposant sur la production de l’huile de baleine pour
l’exportation vers l’Europe s’est développée sur la côte du Labrador de
1550 à la fin du XVIe siècle. Le dynamique port de Red Bay,
particulièrement bien abrité, était au coeur de cette entreprise
historique.
Le lieu historique national du Canada de Red Bay comprend l’un des ports
les plus protégés de la côte du détroit étroit de Belle Isle entre le
Labrador et la pointe septentrionale de Terre-Neuve. Le lieu s’étend des
falaises rougeâtres autour du port jusqu’aux îles et au littoral. Il
s’étend du fond du bassin du port aux collines et aux points
d’observation qui l’entourent. Le port contient des vestiges de
baleiniers basques du XVIe siècle et les plages et les littoraux gardent
des traces des postes où prospérait autrefois une industrie baleinière
sur le littoral.
La valeur patrimoniale du lieu tient aux traces des activités
baleinières basques que recèle le paysage, aux vestiges subsistants
encore de l’activité baleinière au XVIe siècle. Le lieu historique
national du Canada de Red Bay était un des plus grands ports baleiniers
utilisés entre 1550 et 1620 par les expéditions baleinières organisées
par des marchands basques depuis la France et l’Espagne. À la recherche
d’huile de baleine, ils ont d’abord envoyé des pêcheurs européens dans
le détroit de Belle Isle, puis ils ont organisé des expéditions
saisonnières régulières à partir de ports situés sur le long de leurs
côtes vers les côtes méridionales du Labrador et le littoral
septentrional du Québec. Red Bay est d’une valeur particulière parce que
les vestiges y sont nombreux, diversifiés et exceptionnellement bien
préservés.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada |
Lieu historique national du Canada de Signal Hill
St. John's, Terre-Neuve-et-Labrador
Rappel du rôle joué par Signal Hill dans la défense de St. John's;
comprend aussi la tour Cabot.
Le lieu historique national du Canada de Signal Hill est situé à
l'extrémité nord-est du port de St. John's. Il est composé de deux
paysages culturels: Signal Hill et la rive sud du goulet. Signal Hill
est la colline escarpée qui encadre l'entrée du port de St. John's, du
côté nord, vers la baie Saint-Jean, qu'on repère facilement grâce au
profil crénelé de la tour Cabot, et qui descend doucement en relief
vallonné vers St. John's à l'ouest et vers le cours d'eau Quidi Vidi au
nord. De l'autre côté du goulet, plusieurs sites fortifiés et de
communications se trouvent sur un ruban de terre situé au pied des
collines escarpées de Southside Hills, notamment Noone Room, South
Castle, Frederick's Battery et le lieu historique national de
Fort-Amherst. Aujourd’hui, le site patrimonial de Noone Room et sa zone
de mouillage, appelée Ring Noone, sont enterrés sous un bassin
d'amarrage industriel bâti dans les années 1980.
Signal Hill a été désignée lieu historique national du Canada en raison
de ses liens historiques importants avec la défense et les
communications du Canada. Sa valeur patrimoniale a trait aux liens
historiques des ressources des deux côtés du goulet, tels qu'illustrés
par les deux paysages culturels, notamment par leur emplacement, leur
orientation, leurs ressources naturelles et bâties, et surtout les
vestiges de matériel de défense et de communication.
Signal Hill a été un site militaire depuis le XVIIe siècle, mais surtout
pendant les quatre périodes suivantes : 1660-1697, 1697-1870, Première
Guerre mondiale, et Deuxième Guerre mondiale. Il regorge aujourd’hui de
toute une gamme de ressources civiles et militaires, dont des ouvrages
situés sur la rive sud du goulet qui donne accès au port, y compris les
vestiges du fort Amherst, une fortification britannique, achevée en 1777
par le capitaine Robert Pringle des Royal Engineers, qui servait à
garder l'entrée du goulet. Le fort Amherst a également été désigné lieu
historique national du Canada en 1951. En outre, le 15 septembre 1762,
la colline a aussi été le théâtre de la bataille de Signal Hill - au
cours de laquelle le lieutenant-colonel William Amherst à la tête d’un
corps expéditionnaire a reconquis St. John's qui était aux mains des
Français, un événement historique qui est en soi d'importance
nationale.
Les premiers signaux reçus sur Signal Hill marquaient la transition
fondamentalement moderne des signaux visuels aux signaux électroniques.
Sur le site, on trouve la tour Cabot, construite de 1898 à 1900 pour
servir de station de signalisation en remplacement du système instauré
en 1704. Toutefois, jusqu'en 1958, on voyait encore, depuis la
plate-forme de service de la tour Cabot, les drapeaux de signalisation
hissés au haut de la colline. Le 12 décembre 1901, dans un ancien
casernement militaire situé sur Signal Hill, Guglielmo Marconi a reçu le
premier signal transatlantique sans fil. De 1933 à 1949, une station
radiotélégraphique située au deuxième étage de la tour Cabot à été
exploitée par la Canadian Marconi Co., puis par le ministère des
Transports du Canada, de 1949 à 1960.
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Lieu historique national du Canada du Site-Béothuk-de-Boyd's Cove
Boyd's Cove, Terre-Neuve-et-Labrador
Le site Béothuk de Boyd’s Cove est positionné sur la moraine glaciaire,
environ sept mètres au-dessus du niveau de la mer, le long de l’anse
Boyd, dans la baie Notre-Dame. Il s’étend sur l’ensemble d’une
clairière. Une étude archéologique du site a identifié deux sites
d’intérêt, baptisés Site A et Site B. Le site A, partie nord du lieu,
mesure environ 1 250 mètres carrés et contient des traces d’occupation «
indienne récente » ainsi que d’une présence paléo-esquimaude plus
ancienne. Le site a produit des artéfacts datant d’avant l’occupation
par les Beothuks et témoigne de l’occupation continue des lieux depuis
environ 3 000 ans av. J.-C. Le site B, partie sud du lieu, mesure
environ 1 760 mètres carrés et contient plusieurs traces de fosses
d’habitations Beothuk qui sont visibles sous forme d’anneaux de terre
entourant des dépressions peu profondes. Parmi les autres
caractéristiques, on retrouve des rebuts, des âtres, des moules de
poteaux et des endroits probablement utilisés pour dormir. Les artefacts
antérieurs aux Beothuks trouvés dans les couches inférieures du site B,
ainsi que d’une matériel « indien récent » découvert sur le site A et
ailleurs à Terre-Neuve, fournissent les preuves longtemps attendues du
lien ancestral entre les Beothuks et les peuples « indiens récents ».
Les Beothuks furent le premier peuple autochtone d’Amérique du Nord à
entrer en contact avec les Européens, mais ont cessé d’exister en tant
que peuple distinct au début du 19e siècle. Au moment du contact avec
les Européens, les Beothuks occupaient au moins les côtes sud et
nord-est de Terre-Neuve. Le site de l’anse Boyd a d’abord été découvert
en 1981 par Dr Ralph Pastore. Ses fouilles ont apporté une contribution
significative aux questions sommairement comprises à partir de sources
ethno-historiques, mais peu appuyées sur des preuves archéologiques,
comme la conception des habitations Beothuk et la variation saisonnière
de ces habitations, leur alimentation, l’intégration d’objets d’origine
européenne ancienne dans la culture Beothuk, les relations entre les
Beothuks et les Européens, le symbolisme Beothuk et leurs habitudes de
cueillette de subsistance. Un des résultats importants de ces recherches
fut l’identification des éléments archéologiques qui ont démontré avec
conviction le lien ancestral soupçonné entre les premiers groupes «
indiens récents » et les Beothuks. Non seulement le site a-t-il permis
de mieux comprendre la période historique ancienne et la disparition des
Beothuks, il a aussi établi les origines de ces peuples et affirmé la
séquence culturelle ayant précédé les contacts avec les Européens à
Terre-Neuve.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, Rhona Goodspeed, 2001 |
Lieu historique national du Canada de Tilting
Tilting, Terre-Neuve-et-Labrador
Le lieu historique national du Canada de Tilting est un paysage de
village isolé, créé par une communauté côtière vivant de la pêche, sur
la côte est de l’île de Fogo, dans la baie Notre Dame située sur la côte
nord-est de Terre-Neuve. Le lieu comprend de petites habitations et
bâtisses vernaculaires construites en bois, tout comme des structures
plus modernes dispersées dans le paysage rocailleux de l’île et
entourées par des jardins, des sentiers, le rivage et le port. Le lieu
constitue un paysage culturel continu qui englobe les lieux naturels,
les bâtiments et les cadres de vie qui illustrent la vie traditionnelle
d’un village isolé.
Village isolé dont l’origine remonte vers 1730, Tilting est une petite
communauté dont les habitants ont pendant longtemps vécu de l’élevage,
de l’agriculture et de la pêche. Le lieu désigné comprend le paysage, le
rivage, le port, les étangs, la petite île, un sentier d’été et des
portions de deux autres sentiers, des portions des chemins de mise à
l’eau, trois cimetières, les jardins, les clôtures, les bâtiments,
notamment une église, une salle paroissiale, l’ancienne école, le bureau
de poste, deux magasins, les habitations et diverses bâtisses, notamment
les hangars de pêche, les étables, les granges, une laiterie, les fenils
et les caves à légumes.
La valeur patrimoniale de Tilting réside dans le fait que le paysage
culturel illustre le mode de vie d’une communauté isolée. La valeur
tient à la nature, la diversité et l’importance des ressources
individuelles dans leur paysage culturel, à leurs interrelations
complexes, et à l’évidence avec laquelle leur composition, leurs formes
et leurs cadres reflètent les racines irlandaises et l’évolution
continue de la communauté.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1984 |
Lieu historique national du Canada Winterholme
St. John's, Terre-Neuve-et-Labrador
Le lieu historique national Winterholme est une grande résidence de
style néo-Queen Anne située sur un lot urbain paysager, au 79, chemin
Rennie’s Mill, dans l’Arrondissement historique de Rennie’s Mill Road, à
St. John’s.
Winterholme a été désigné lieu historique en 1991 parce qu’elle est un
excellent exemple de l’utilisation simple du style néo-Queen Anne dans
l’architecture domestique au Canada.
Sa valeur patrimoniale a trait aux caractéristiques physiques attestant
l’utilisation simple du néo-Queen Anne, un style pittoresque et
éclectique typique des grandes maisons construites à la fin du XIXe
siècle au Canada atlantique.
Le LHN Winterholme a été construit par la Horwood Lumber Company en
1905-1907 pour servir de résidence à Sir Marmaduke Winter
(1857-1936).
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada |
Parc national du Canada du Gros-Morne
Siège social: Rocky Harbour, Terre-Neuve-et-Labrador
Site du patrimoine mondial de l'UNESCO dans la beauté sauvage de
Terre-Neuve.
Le Parc national du Canada Gros-Morne qui a été désigné en 1987 comme un
Site du patrimoine mondial de l’UNESCO, est un espace d’immense beauté
avec une variété de riches paysages, de faune et d’activités
récréatives. Les visiteurs peuvent se promener dans les montagnes
sauvages et inhabitées, et faire du camping près de la mer. Les
excursions en bateau amènent les visiteurs près de hautes falaises d’un
grand fjord d'eau douce sculpté par les glaciers. Les chutes, les bras
de mer, les islets, les plages et les villages de pêcheurs pittoresques
complètent le milieu naturel et culturel phénoménal de Gros
Morne.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada |
Parc national du Canada Monts-Torngat
Siège social: Nain, Newfoundland and Labrador and Kangiqsualujjuaq, Québec
L’aire de nature sauvage spectaculaire du parc national des
Monts-Torngat protège quelque 9 700 km2 de la région naturelle des
montagnes du Labrador du Nord.
Le nom de cette région, Torngait, dans la langue Inuktitut signifie «
lieu habité par les esprits. » Depuis des milliers d’années, c’est le
territoire des Inuits et de leurs prédécesseurs. L’aire de nature
sauvage spectaculaire du parc national des Monts-Torngat protège quelque
9 700 km2 de la région naturelle des montagnes du Labrador du Nord. Le
parc s’étend du fjord Saglek, au sud, y compris l’ensemble de ses îles
et îlots, jusqu’à l’extrémité nord du Labrador, d’une part, et de la
frontière provinciale avec le Québec, à l’ouest, jusqu’aux eaux de la
mer du Labrador à l’est, d’autre part. Les montagnes le long de la
frontière avec le Québec sont les plus hautes du Canada continental à
l’est des Rocheuses et sont émaillées de petits glaciers, vestiges d’une
autre époque. Les ours blancs chassent les phoques le long de la côte,
et les hardes de caribous des monts Torngat et de la rivière George se
croisent au cours de leur migration en direction et en provenance de
leurs aires de mise bas. Les Inuits continuent d’y pratiquer la chasse
et la pêche et de s’y déplacer tout au long de l’année.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada |
Parc national du Canada Terra-Nova
Siège social: Glovertown, Terre-Neuve-et-Labrador
Vestiges des anciennes Appalaches dans la partie est de
Terre-Neuve.
Le parc national du Canada Terra-Nova est un endroit où les longs doigts
de l'Atlantique Nord viennent effleurer la forêt boréale insulaire qui
tapisse l'Est de Terre-Neuve. Des promontoires rocheux offrent une
protection contre l'impressionnante puissance de l'océan. Le paysage se
compose de hautes falaises et de baies protégées sur la côte, et de
collines ondoyantes couvertes de forêts, de tourbières et d'étangs à
l'intérieur des terres. L'histoire des anciennes cultures est encore
présente, tout comme le passé plus récent, dans les vestiges des
anciennes scieries.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada |
Réserve de parc national du Canada Akami-uapishku - KakKasuak - Monts Mealy
Siège social: Terre-Neuve-et-Labrador
Les monts Mealy — les montagnes escarpées qui donnent leur nom à la
région — sont le point d’intérêt de la réserve de parc. Leurs sommets de
roches nues, arrondis par les glaciers, surplombent le lac Melville, et
atteignent jusqu’à 1 100 mètres d’altitude.
À l’est de la toundra de montagne des monts Mealy se fait une transition
dramatique vers un paysage forestier exubérant qui descend doucement
vers la côte jusqu’à ce qu’il rencontre les eaux frigides de la mer du
Labrador. Il s’agit d’un paysage de bassins versants intacts et de
rivières sauvages, vierges, avec des rapides et des chutes d’eau qui,
visuellement, sont à couper le souffle.
On trouve du saumon de l’Atlantique et de la truite dans les magnifiques
rivières White Bear, North et English, et des possibilités
exceptionnelles de randonnées pour les visiteurs de ces vallées. Là où
la réserve de parc fait face à la mer du Labrador se trouve le «
Wunderstrand » : une plage longue de 50 kilomètres, de sable continue.
Cette plage spectaculaire est mentionnée par les Vikings dans leurs
sagas à propos de leurs voyages exploratoires le long de la côte
Atlantique.
La réserve de parc jouera un rôle important dans la conservation de la
faune. Elle protégera une partie importante du territoire où vit la
harde de caribous des montagnes Mealy menacés, y compris des habitats
clés le long de la côte et sur les îles situées au large. Des paysages
étendus de forêt boréale, lesquels abritent des caribous, des loups, des
ours noirs, des martres et des renards, se trouvent tout juste au nord
de la baie Sandwich, ainsi que le long de la rive sud du lac Melville.
Vers le Sud, de grandes terres humides offrent un habitat important aux
oiseaux migratoires tels que des canards et des bernaches.
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