Résumés parc
Alberta
Tous les textes et photos sont la propriété de Parcs Canada ou le Répertoire canadien des lieux patrimoniaux
(Sauf indication contraire) et ont été extraites de l'une ou l'autre Parcs
Canada ou Lieux patrimoniaux du Canada. Les parcs avec un fond
gris sont gérés par Parcs Canada.
©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 2002 |
Lieu historique national du Canada Áísínai'pi (Parc provincial Writing-on-Stone)
Milk River, Alberta
Lieu historique national du Canada Áísínai'pi, aussi connu sous le nom
de Parc provincial Writing-on-Stone, se situe sur la rivière Milk dans
le sud de l’Alberta, à 150 km à l’est des montagnes Rocheuses. Localisé
dans une région de prairie mixte vallonnée située près des limites nord
des grandes plaines, la rivière Milk et ses affluents ont fait de
profondes incisions dans les prairies environnantes, créant de
dramatiques falaises verticales dans le grès, en surplomb de la rivière.
Les falaises, cavernes et cheminées de fées, des monuments rocheux
formés par l’érosion, servent de canevas à de nombreuses productions
artistiques qui consistent en des gravures (pétroglyphes) et des
peintures (pictogrammes) qui relatent la quête de visions et des
événements significatifs des peuples Niitsítapi ou Pieds-Noirs depuis
environ 4000 av. J.-C. jusqu'au début du XXe siècle. Le site offre une
vue spectaculaire sur la vallée de la Poyíítahtai et le paysage
environnant.
Áísínai'pi (« c’est dessiné ou écrit ») représente un des lieux les plus
importants de la géographie culturelle et sacrée des Niitsítapi (peuple
Pieds-Noirs). Les traditions orales décrivent l’histoire ancienne et les
pouvoirs des esprits que l’on retrouve à Aísínai’pi – une histoire et un
caractère sacré représentés par plusieurs images d’art rupestre gravées
ou peintes sur les falaises de grès bordant la rivière Milk. L’art
rupestre exprime la rencontre du monde spirituel et du monde matériel.
La plupart des images datent d’avant les premiers contacts avec les
Européens et sont représentatives, évoquant des silhouettes humaines et
animales ainsi que des objets, souvent sous forme schématique et
hautement conventionnelle. Les images, qu’elles soient statiques et
cérémoniales ou encore actives et biographiques, sont celles de
guerriers portant des boucliers, de cerfs, de bisons, d’antilopes,
d’oiseaux et d’animaux mythiques comme l’oiseau de tonnerre. Les images
et motifs peuvent être simples et isolés ou disposés sur une surface en
« scènes » animées et complexes illustrant des cérémonies et des
batailles. Les illustrations plus récentes montrent des chevaux et
d’autres objets que l’on peut dater et d’origine européenne. Ce symbole
visible et évocateur de l’histoire des Autochtones est considéré comme
un paysage sacré intimement relié à la présence de Kátoyissiksi, une
caractéristique importante de la géographie sacrée des Niitsítapi. Les
dramatiques falaises et formations rocheuses de grès qui forment le site
sont connues par les Niitsítapi pour héberger de nombreuses créatures
puissantes et ont depuis longtemps offert une abondance de lieux
importants pour la recherche de visions. Bien que l’art rupestre
constitue un important héritage spirituel et culturel, il demeure
inséparable de l'ensemble du paysage culturel d’Áísínai'pi.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada |
Lieu historique national du Canada de l'Aqueduc-de-Brooks
Brooks, Alberta
Le lieu historique national du Canada de l’Aqueduc-de-Brooks est situé
dans une vallée peu profonde, à cinq kilomètres au sud-est de Brooks, en
Alberta. L’Aqueduc de Brooks est une impressionnante structure de béton
armé qui s’étend sur 3,1 kilomètres, et qui est dotée d’un grand canal
installé sur des piliers de 20 mètres de hauteur. Sur le lieu se trouve
également un siphon renversé, maintenant rempli de béton maigre jusqu’au
niveau du sol, qui permettait le passage de l’eau sous la ligne
principale du Chemin de fer Canadien Pacifique (CFCP). Construit entre
1912 et 1914 par le CFCP et utilisé à l’origine pour amener de l’eau
d’irrigation vers des terres semi-arides, l’aqueduc de béton armé ne
sert plus aujourd’hui.
L’Aqueduc de Brooks a été construit par le Chemin de fer Canadien
Pacifique (CFCP) entre 1912 et 1914 dans le cadre d’un grand projet
d’irrigation visant à rendre les terres de la région du sud-est de
l’Alberta propices à l’agriculture. L’aqueduc a transporté de l’eau
puisée dans le lac Newell et la rivière Bow à travers une vallée peu
profonde s’étendant du nord au sud afin de faciliter l’irrigation de 55
000 hectares de terre se trouvant à l’est de Brooks. La structure
représente une importante réalisation sur le plan de la conception
technique et est dotée d’un canal caténaire monté sur 1 030 piliers
ainsi que d’un siphon renversé permettant le passage de l’eau sous la
ligne principale du CFCP. Au moment de sa construction, en 1914,
l’aqueduc de Brooks est la plus grande structure de ce type au monde,
grâce à ses 3,1 kilomètres. Toutefois, la pression que les cycles de gel
et de dégel exercent sur le béton ont entraîné une détérioration de
l’aqueduc, qui a subit des réparations à chaque année. En 1979, soixante
cinq ans après son inauguration, l’aqueduc est remplacé par un canal
plus efficace et de plus grande capacité.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, Lynda Villeneuve, 2000 |
Lieu historique national du Canada de l'Arrondissement-de-Victoria
Smoky Lake, Alberta
Le lieu historique national du Canada de Victoria District est un grand
paysage rural culturel de l’Alberta, au nord-est d’Edmonton. Il se
caractérise par des terres agricoles organisées sur des lots riverains
longs et étroits, qui reviennent de la rivière Saskatchewan Nord, sur
environ 12 km de long, et sur des sections de 800 mètres carrés. Ces
zones, y compris le Lobstick Settlement vers l’ouest, le Victoria
Settlement (renommé « Pakan ») vers l’est, et un vieil établissement
ukrainien au nord de Victoria Settlement, sont composées de fermes qui
parsèment le paysage, le long du vieux Victoria Trail, ainsi que
d’édifices historiques regroupés sur l’ancien site de la mission
McDougall et sur le vieux lieu d’établissement d’une communauté
ukrainienne.
Victoria District a été désigné lieu historique national parce que son
paysage culturel, par des attributs intacts très visibles, est une
illustration exceptionnelle, dans une zone concentrée, des principaux
thèmes du peuplement des Prairies, y compris le développement du
commerce des fourrures, l’établissement du système de lots riverains des
Métis, l’arrivée des missions, le développement de l’agriculture dans
les Prairies et l’installation d’immigrants d’Europe de l’Est au début
du XXe siècle.
La valeur patrimoniale tient à la topographie et aux formes
d’installation, y compris les procédés d’utilisation des terres et
l’architecture, qui témoignent de l’histoire du peuplement de cette
région. C’est l’emplacement stratégique du secteur à un point d’arrêt
sur les routes migratoires des Premières nations crie et stoney qui a
d’abord amené des colons non autochtones à construire, en 1863, une
mission méthodiste sous la direction de George McDougall. En 1865, les
Métis ont commencé à créer des exploitations agricoles sur les lots
riverains, avec des colons ukrainiens, britanniques, canadiens et
américains qui pratiquaient une agriculture plus intensive dans des
exploitations organisées selon le système d’arpentage de townships
depuis le début du XXe siècle.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1965 |
Lieu historique national du Canada de l'Auberge-de-Ski-Skoki
Parc national du Canada Banff, Alberta
Chalet de ski des années 1930, spécimen de l'architecture vernaculaire
rustique, 1930-1931.
L'Auberge de ski Skoki est une auberge de ski construite dans
l'arrière-pays dans les années 1930. Elle est située sur la rive de la
crique Little Pipestone, dans la vallée Skoki, au nord du lac Louise,
dans les montagnes du parc national Banff. Cette installation se compose
de six bâtiments et de l'élément paysager qui l'entoure, reliés par un
réseau de sentiers et d'allées piétonnières. Le patrimoine bâti comprend
: le pavillon principal (1930-1936), la cabane Honeymoon (1932), la
cabane Wolverine (1932), la cabane Creek (1936), la baraque (1936) et
les anciens bains publics (1936).
L'Auberge de ski Skoki a été désignée lieu historique national en 1992
parce qu'elle est construite selon la tradition de construction
rustique, et qu'elle est associée au développement du tourisme et des
loisirs de plein air dans le parc national.
Cette auberge de ski est un exemple exceptionnel, bien préservé, de
l'ancienne identité visuelle des parcs montagneux. Elle illustre les
balbutiements du ski et du tourisme connexe dans le parc national Banff.
Un groupe de skieurs pionniers locaux a construit cette auberge pour
qu'elle serve de destination aux touristes qui skient dans
l'arrière-pays. C'est la première installation de ce genre à avoir été
exploitée commercialement au Canada. Les six bâtiments qui forment le
site sont d'excellents exemples de la tradition de construction en
billes associée au parc national Banff. L'emploi de matériaux locaux
cadre avec la tradition de construction rustique en vigueur dans les
parcs nationaux.
Le club de ski des Rocheuses canadiennes a construit et exploité ce
site, sous la direction de Cliff White, un pionner du ski. Les artistes
et philanthropes locaux Peter et Catharine Whyte l'ont gérée au cours
des premières années, et son gérant Jim Boyce l'a agrandie en
1935-1936.
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©Lougheed House |
Lieu historique national du Canada Beaulieu
Calgary, Alberta
Le lieu historique national du Canada de Beaulieu est une grande demeure
de la fin du XIXe siècle située sur de vastes terrains qui couvrent
l'extrémité est d'un pâté de maisons du centre-ville de Calgary.
Beaulieu a été désigné lieu historique national du Canada parce qu'il
semble que cette demeure soit l'unique modèle encore existant des
manoirs éclectiques construits par la haute bourgeoisie des Prairies
canadiennes.
Beaulieu est un bel exemple de demeure bâtie dans le style victorien
éclectique afin de concilier le mode de vie et les aspirations d'une
famille de la haute bourgeoisie des Prairies, à savoir celle de
l'honorable James Alexander Lougheed et de son épouse Isabella Clark
Hardisty. Entourée de vastes espaces paysagers, cette maison illustre le
goût de l'époque pour l'éclectisme et la robustesse. L'emploi des
matériaux les plus nobles et la qualité de l'exécution du travail
faisaient de Beaulieu une demeure familiale des plus confortables et un
lieu de rassemblement prestigieux pour le Tout-Calgary. Rare exemple
survivant de ce type de maison bourgeoise de l'Ouest, Beaulieu est un
repère dans le paysage de Calgary.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada |
Lieu historique national du Canada Bibliothèque et parc Central Memorial
Calgary, Alberta
La bibliothèque et le parc Central Memorial, situés tout juste au sud du
centre-ville de Calgary, ont été ouverts au public en 1912 et témoignent des
efforts officiels déployés pour créer une nouvelle ville attrayante et
cultivée dans l’Ouest. La bibliothèque est un bel édifice d’inspiration
classique, muni d’un portique massif et d’un escalier grandiose. C’est l’une
des plus vastes et imposantes bibliothèques Carnegie parmi les 125 qui ont
été construites au Canada. Conçus comme un tout, la bibliothèque et le parc
qui l’entoure constituent un centre social, culturel, éducatif et
commémoratif pour les Calgariens depuis plus d’un siècle. Aménagés pendant le
premier grand essor économique et démographique de Calgary au tournant du XXe
siècle, ils illustrent la confiance et l’optimisme qui caractérisaient la
jeune ville.
Le projet de la bibliothèque a été mis sur pied par un groupe local de femmes
au sens civique dirigé par Annie Davidson, aujourd’hui reconnue comme l’une
des pionnières culturelles de la ville. Ce groupe avait milité pendant des
années pour la création d’une bibliothèque publique gratuite à Calgary,
affirmant que cet établissement aiderait cette ville de l’Ouest en croissance
à acquérir de la maturité. La bibliothèque a été financée en partenariat avec
l’homme d’affaires et philanthrope américain Andrew Carnegie. Fermement
convaincu de l’importance des bibliothèques publiques gratuites pour les
communautés, Carnegie a fait don de plus de 56 millions de dollars vers la
fin du XIXe siècle et au début du XXe afin de financer la construction de
bibliothèques partout dans le monde. De cette somme, 2,5 millions de dollars
ont servi à financer 125 bibliothèques au Canada, dont trois en Alberta.
Comme de nombreuses autres bibliothèques Carnegie, la bibliothèque Memorial
de Calgary a été conçue dans un style d’inspiration classique : une entrée
grandiose flanquée de colonnes, de riches éléments décoratifs à l’extérieur
et un intérieur aménagé avec élégance. Dès son ouverture, la bibliothèque a
été très fréquentée par les Calgariens de toutes les sphères de la société.
Servant de siège à divers clubs et à des associations éducatives, elle est
devenue une plaque tournante de la culture et de l’enseignement, hébergeant
même la première exposition d’œuvres artistiques de la ville. Elle a été la
principale bibliothèque de Calgary de 1912 à 1963, année où elle est devenue
une bibliothèque succursale et le siège des archives et du centre de
recherche du musée Glenbow. Aujourd’hui, elle demeure une bibliothèque
succursale en plus d’héberger la galerie d’art Muttart.
Le parc qui entoure la bibliothèque est un aménagé de façon classique et
rigoureusement symétrique. Il comporte des platebandes très élaborées, des
sentiers, des pelouses, des spécimens de végétaux, deux fontaines d’eau
décoratives ainsi que de nombreux monuments, notamment des monuments de
guerre. Au fil du temps, le parc est devenu un lieu de souvenir grâce à sa
vaste collection de monuments commémoratifs et à ses cérémonies du jour du
Souvenir qui attirent de nombreux participants.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada |
Lieu historique national du Canada Blackfoot Crossing
Cluny, Alberta
Le lieu historique national du Canada Blackfoot Crossing se trouve à
Blackfoot Crossing, près de Cluny, en Alberta. Il englobe la plaine
herbeuse inondable située au sud de Bow River, aussi connue sous le nom
de Treaty Flats, sur la réserve de la Première nation Siksika ainsi que
l’emplacement d’origine du gué de Bow River (Blackfoot Crossing), de la
plaine inondable et des terrasses fluviales situées au nord du gué. À
l’intérieur des limites du lieu, on trouve de nombreuses ressources
archéologiques et des lieux d’intérêt historique, comme la tombe du chef
Crowfoot, les lieux historiques nationaux du Canada
Village-à-Huttes-de-Terre et Traité no 7, et l’emplacement des
campements des cinq Premières nations (Tsuu T’ina, Kainai, Siksika,
Nakoda et Peikuni) qui ont signé le Traité no 7.
Blackfoot Crossing, un gué de Bow River, est au cœur de l’activité
humaine depuis de nombreuses générations et constitue un point de
rencontre pour bien des peuples et des cultures autochtones. Pour cette
raison, le lieu est d’une importance essentielle aux traditions de la
Première nation Siksika. Situé au centre culturel et géographique du
territoire traditionnel des Pieds-Noirs, c’est l’un des seuls endroits
où Bow River peut être traversé à gué de façon sécuritaire. Par
conséquent, c’est là que les représentants des cinq Premières nations de
la Confédération des Pieds-Noirs (Tsuu T’ina, Kainai, Siksika, Nakoda et
Peikuni) rencontrèrent les commissaires aux traités du Canada, en
septembre 1877, pour signer le Traité no 7. Encore aujourd’hui, le lieu
revêt une importance particulière aux yeux des membres de la communauté
Siksika, car les ressources naturelles et culturelles de Blackfoot
Crossing témoignent de leur longue histoire.
La grande variété des ressources archéologiques de Blackfoot Crossing
reflète la longue histoire du lieu et son importance dans les traditions
siksikas. L’impressionnante diversité des ressources archéologiques, qui
témoignent particulièrement de la longue histoire de Blackfoot Crossing,
rehaussent la valeur sociale et culturelle du lieu aux yeux des membres
de la Première nation Siksika. Les vestiges comprennent des roues
médicinales, des figures tracées avec des blocs, des cairns, des
précipices à bisons et à antilopes, des endroits consacrés à la
célébration de la danse du soleil et des champs de tabac. Les
aménagements en terre du village à huttes de terre, construit autour de
1740 par un peuple autochtone non identifié, sont situés à proximité,
témoignent de l’interaction entre les différentes cultures autochtones à
Blackfoot Crossing. De nos jours, la tombe du chef Crowfoot, son dernier
campement et le monument au chef cri Poundmaker revêtent une importance
particulière pour la Première nation Siksika. De plus, les premières
missions des Oblats, le poste de traite du whisky et le bureau de
l’Agence indienne font foi des contacts récents entre les cultures
blanches et autochtones.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, Harry A. Tatro |
Lieu historique national du Canada du Cairn-du-British Block
Suffield, Alberta
Le lieu historique national du Canada du Cairn-du-British Block est
situé sur la Base des Forces canadiennes Suffield, 65 kilomètres au nord
de la ville de Medecine Hat, en Alberta. Le site se trouve sur un
monticule en pleine prairie et consiste en un imposant cairn de grosses
pierres encerclées par un anneau de pierre de champs, datant d’environ
1400 apr. J.-C. Au sein de cet anneau se trouvent de nombreuses autres
formations de roches, y compris des marques (des compositions de roches
en forme de caractères alphabétiques latins) et une effigie humaine.
Situé à l’extérieur de l’anneau se trouve un groupe de cercles de tipis,
disposés en forme d’arc irrégulier, ainsi que de nombreux cairns plus
petits, des monticules et des cercles de tipis individuels.
Le cairn du British Block est un des plus beaux spécimens d'un type de
lieu fort impressionnant : un immense cairn de pierres. Le site inclut
de nombreux monuments lithiques, tel un alignement de pierres dessinant
au sol une forme humaine, des cairns de petite taille, des cercles de
tipi disposés par groupes, et notamment, un large cairn en pierres de 9
mètres de diamètre et 2 mètres de hauteur. Situé sur une butte
surélevée, ce lieu est un point de repère visible à plus de 15
kilomètres. Un grand lac saisonnier se forme au pied de la butte, qui
surplombe un ancien système de déversement glaciaire au sud et à l’est.
Les fouilles effectuées sur le site ont produit une quantité importante
d’artéfacts, comme des spécimens distinctifs de pipe de pierre et des
formes uniques de poterie. Les fouilles ont également suggéré qu’une
sépulture pourrait se trouver au centre de l’amas de pierre. Selon les
découvertes archéologiques, la construction des formations de pierre
commence vers 1400, avec des additions faites, par la suite, à divers
points. La signification culturelle potentielle des pierres et des
éléments physiques au sein du site est important pour le patrimoine
culturel des Niitsitapi des plaines de l'Ouest canadien.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, K. Dahlin, 2002
©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada
©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada |
Lieu historique national du Canada Cave and Basin
Parc national du Canada Banff, Alberta
Sources thermales, berceau du réseau des parcs nationaux.
Le lieu historique national Cave and Basin est le berceau du réseau des
parcs nationaux du Canada. Venez explorer la caverne et découvrez par
vous-même l'odeur de l'eau sulfureuse et la beauté naturelle de
l'endroit! Retournez dans le temps jusqu'aux années 1800, à l'époque où
l'existence des sources thermales a été portée à l'attention du grand
public.
Le lieu historique national du Canada Cave and Basin est une source
thermale située dans le parc national Banff. Le lieu a été mis en valeur
pour l’utilisation publique avec une piscine et des bains publics tout
près et est maintenant exploité comme lieu historique ouvert au public.
Cave and Basin a été désigné lieu historique national du Canada parce
qu'il s'agit du berceau du réseau de parcs nationaux du Canada.
La valeur patrimoniale du lieu historique national du Canada Cave and
Basin a trait à l'intégrité et à la visibilité du paysage culturel qui
s'est développé autour des sources thermales. La source d'eau minérale
provient de Sulphur Mountain où l'eau de surface pénètre la roche,
absorbe les minéraux et est chauffée par l'énergie géothermale pour
émerger dans une grotte et dans le bassin avoisinant avant de joindre le
réseau hydrographique de la rivière Bow plus bas. Connu depuis longtemps
par la population autochtone locale, l'emplacement a été découvert par
les non-autochtones en 1859 et réservé au public avec les 16 kilomètres
carrés qui l'entourent en 1885. En 1887, le développement de cette
réserve a donné lieu à la création du premier parc national du Canada,
le parc des montagnes Rocheuses du Canada.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada |
Lieu historique national du Canada du Centre-d'Accueil-du-Parc-Jasper
Parc national du Canada Jasper, Alberta
Pittoresque édifice en pierres des champs appartenant au genre rustique
(1913-1914).
Le lieu historique national du Canada du Centre-d'Accueil-du Parc-Jasper
est une résidence pittoresque en pierre des champs située dans un parc
boisé de la ville de Jasper. Elle sert maintenant de centre
d'information. Son profil pittoresque, avec un toit en pente raide et
divers pignons et porches, et ses matériaux naturels comme la pierre des
champs brute, les rondins et le bois, traduisent une esthétique rustique
qui est devenue le symbole de l’architecture naissante dans les parcs
nationaux du Canada.
La valeur patrimoniale du centre d'accueil du parc Jasper a trait à son
expression de la tradition de conception rustique qui est devenue le
symbole des parcs nationaux du Canada. Ce centre, conçu par l'architecte
d'Edmonton A.M. Calderon, a été construit de 1913 à 1914 à titre de
point d'intérêt. Le premier directeur du parc, S. Maynard Rogers, le
considérait comme un exemple du thème architectural unifié qu'il
envisageait pour la construction de la nouvelle ville de Jasper. Sa
vocation originale était une combinaison de résidence et d'espace
administratif, mais il sert maintenant de centre d'information pour le
parc.
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Lieu historique national du Canada des Cercles-de-Tipi-de-Suffield
Cypress County, Alberta
Le lieu historique national du Canada des Cercles-de-Tipi-de-Suffield
est situé dans des collines vallonnées surplombant la rivière
Saskatchewan Sud, en Alberta. Il comprend 14 ensembles de vestiges
archéologiques composés de cercles de tipis, d’un cercle d’influence et
de divers autres arrangements de roches, qui attestent l’occupation de
l’endroit par des peuples des Premières nations des Plaines. Les cercles
de tipis se trouvent sur les terrasses les plus élevées situées au
dessus de la rivière et juste en dessous de la prairie adjacente à
l’ouest, alors que les autres pétroformes sont répartis sur une vaste
étendue de terre ouverte, en bordure de la rivière.
Les nombreux sites archéologiques aux cercles de tipis de Suffield se
trouvent à l’intérieur des limites de la Base des Forces canadiennes
(BFC) Suffield et couvrent plus de 450 kilomètres carrés. Le site
comprend de bons exemples d’arrangements de roches créés par les
Premières nations des Plaines y compris des cercles de tipis, un cercle
d’influence, des petits cairns et des alignements de pierres. Ces
formations, que l’on a datées de 1430, ont un lien avec les demeures et
les cérémonies des Premières nations des Plaines. Autrefois, on trouvait
de nombreux cercles de tipis et arrangements de roches dans les
Prairies, mais le développement urbain et industriel ainsi que
l’agriculture intensive les ont fait disparaître de la plupart des
régions.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada |
Lieu historique national du Canada le chalet du lac Maligne
Parc national du Canada Jasper, Alberta
Entouré d’arbres, le chalet à lac Maligne se trouve au bout du chemin du
lac Maligne, près de la berge du lac. Il s’agit d’un bâtiment
rectangulaire d’un étage, en rondins superposés, coiffé d’un toit en
croupe à larmiers proéminents soutenus par des poutres. Le chalet est
complété par une véranda basse et fermée.
Le chalet est un édifice fédéral du patrimoine reconnu en raison de son
importance historique, de l’intérêt qu’il présente sur le plan
architectural et de la place privilégiée qu’il occupe au sein de son
milieu.
Le chalet est étroitement associé aux débuts de l’histoire de Jasper et
au développement du tourisme dans le parc. Exemple d’un bâtiment conçu
pour héberger les touristes, il est également associé à Fred Brewster,
un homme d’affaires qui a été à l’origine de la construction du chalet.
Le chalet est un bon exemple d’un bâtiment rustique qui reflète
l'esthétique privilégiée dans les parcs nationaux de l'Ouest entre le
début et le milieu du XXe siècle. Il s’agit d’un bâtiement solide sur le
plan fonctionnel et construit en fonction de son cadre pittoresque.
Le chalet entretient un rapport inchangé avec le cadre naturel et
rehausse le cachet du parc national Jasper. Bien en vue de par son
emplacement en hauteur, il n’empêche qu’il s’intègre avec les autres
bâtiments des lieux, qui reprennent tous la même esthétique rustique. Le
chalet est bien connu des gardes et des randonneurs qui fréquentent le
parc.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada |
Lieu historique national du Canada du Champ-Pétrolifère-Leduc-Woodbend
Leduc, Alberta
Le lieu historique national du Canada du
Champ-Pétrolifère-Leduc-Woodbend, situé au nord-ouest de Leduc et
approximativement à 25 kilomètres au sud d’Edmonton dans un
environnement rural, est un champ pétrolifère dolomite du Devonian
composé de deux champs de pétrole majeurs situés à des profondeurs
différentes, les champs D-2 et D-3, et deux champs mineurs, Gilbert
Blair et North Woodbend A. Le site est identifié par une plaque de la
Commission des lieux et monuments historiques du Canada à l’emplacement
de l’ancien puit Leduc No. 1, près du Canadian Petroleum Discovery
Centre.
Le développement du champ pétrolifère Leduc-Woodbend en 1947 fut un
tournant majeur de l’histoire de l’industrie pétrolière de l’Alberta.
Suite au forage du puits Leduc n° 1, le centre géographique de
l’industrie s’éloigna de Turner Valley en direction de la région des
plaines centrales au nord-ouest où de vastes réserves furent
découvertes. La production de pétrole, alors sur le déclin, connut une
forte croissance et la région d’Edmonton devint un centre de raffinage,
de pétrochimie et de distribution. Le boom du débit a permit à l’Alberta
de devenir un important producteur du pétrole pour la première fois et a
permit au Canada de tendre vers l’autosuffisance en pétrole.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 2004 |
Lieu historique national du Canada du Cinéma-Palace
Calgary, Alberta
Le lieu historique national du Canada du Cinéma-Palace, salle de cinéma
du début du XXe siècle, est situé au centre du quartier d’affaires de
Calgary, en Alberta. L’un des quatre cinémas de type « palace » encore
debout dans l’ouest canadien, il est renommé pour ses grandes dimensions
et sa façade extérieure élégante comportant des détails néoclassiques.
Situé dans l’arrondissement historique Stephen Avenue Mall, il témoigne
de la culture diversifiée de Calgary.
Le Cinéma Palace, qui est un des trois exemples canadiens des oeuvres de
l’architecte Howard C. Crane qui subsiste encore, illustre bien la
première étape de son travail international. Il est typique des cinémas
canadiens conçus par Crane pour la chaîne de cinémas Allen. Les détails
classiques de la façade extérieure élégante et du décor intérieur
luxueux sont caractéristiques des cinémas de type palace conçus par
Howard Crane, bien que chaque cinéma présente des variations uniques,
comme les fenêtres rectangulaires à fronton du Cinéma Palace et son
espace salon ajouté à l’intérieur.
Le Cinéma Palace est un des quatre cinémas construits au Canada par les
frères Allen, Jay et Jule, et leur père, Bernard, et qui subsiste
encore. Au début du XXe siècle, la famille Allen exploitait la plus
grande chaîne de cinémas au Canada, une des plus grandes du monde. Le
cinéma Palace, un des derniers construits par la famille Allen au
Canada, montre l’incidence de la chaîne de cinémas Allen sur la vie
canadienne et sa contribution à l’industrie cinématographique
canadienne. En encourageant le cinéma et la cinéphilie, et en
construisant des grands cinémas somptueux à travers le pays, la famille
Allen a contribué à faire du cinéma une forme de divertissement
honorable, accessible et abordable.
Le Cinéma Palace remplissait un rôle important dans la vie culturelle de
Calgary en projetant dans un cadre élégant toute une variété de films et
en y proposant divers spectacles sur scène. La famille Allen était un
important promoteur de contenu canadien et offrait aux artistes un
endroit où exprimer leur talent, fournissant notamment à l’orchestre
philharmonique de Calgary son premier domicile fixe. Comme c’était le
cas à l’époque dans d’autres cinémas de type « palace », les premiers
programmes présentés étaient diversifiés et comprenaient des récitals
d’orgue, des sélections d’orchestre et même des spectacles de variétés.
Le Cinéma Palace est historiquement associé avec le début de la radio en
Alberta, et c’est depuis le Cinéma Palace que William « Bible Bill »
Aberhart animait devant un auditoire en direct des émissions de radio
sur des thèmes religieux. À partir de 1925, William Aberhart a utilisé
ces émissions pour propager ses idées religieuses et politiques, ce qui
a conduit à la fondation du Parti du Crédit social du Canada et à son
élection au poste de Premier ministre de l’Alberta (1935-1943).
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, Jack Porter, 1998 |
Lieu historique national du Canada du Col-Athabasca
Parc national du Canada Jasper, Alberta
Importante voie de communication pour le commerce des fourrures.
Le lieu historique national du Canada du Col-Athabaska est un trajet qui
traverse les montagnes Rocheuses, les hautes terres qui forment l’arête
continentale dans l’ouest du Canada. Ce col forme un corridor d’accès
permettant de franchir ces montagnes dans une région au paysage
dramatique composé de rivières, de sentiers, de forêts, de glaciers, de
lacs et de formations rocheuses. Composition géographique d’éléments
dont le caractère varie au fil des saisons, le col devient de plus en
plus exigeant alors qu’il monte vers les prés entourant un petit lac
glaciaire situé au sommet. Les rivières du côté ouest se déversent dans
le Pacifique et celles du côté est, dans la baie d’Hudson. Ces montagnes
forment la frontière entre la Colombie-Britannique et l’Alberta et le
lieu est partagé entre les deux provinces. Le côté albertain du col est
entièrement situé dans le parc national de Jasper, administré par Parcs
Canada. Le côté du site en Colombie-Britannique est une terre de la
couronne provinciale sous la juridiction du ministère des forêts de la
Colombie-Britannique. Les eaux de la rivière Whirlpool, dans le parc
national de Jasper, en Alberta, traversent le col pour éventuellement se
jeter dans le fleuve Columbia.
Entre 1811 et le milieu des années 1850, le col Athabaska a joué un rôle
important de route de transport dans le commerce des fourrures dans
l’ouest de l’Amérique du Nord. Son importance découle de son emplacement
stratégique sur l’arête continentale au moment où les commerçants,
Britanniques comme Américains, cherchaient à étendre leur activité
commerciale à l’ouest des Rocheuses. David Thompson, réputé arpenteur et
explorateur, a décidé de chercher un nouveau passage afin de contourner
les barricades installées par les indiens Piégans. En janvier 1811,
David Thompson, à l’aide de connaissances traditionnelles autochtones et
guidé par Thomas l’Iroquois, a traversé les Rocheuses par ce col et a
mené son expédition le long de la rivière Wood jusqu’à un point du
fleuve Columbia plus tard baptisé Boat Encampment. En traversant le col
en 1824, le gouverneur de la Compagnie de la Baie d’Hudson, George
Simpson, a baptisé le petit lac situé au sommet « Bol à punch du Comité
», en référence au comité londonien de la Compagnie. La route du col
Athabaska a assuré la continuité du service des postes de traite des
fourrures déjà établis par Thompson dans la haute et la moyenne vallée
du fleuve Columbia.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada |
Lieu historique national du Canada du Col-Howse
Parc national du Canada Banff, Alberta
Franchi pour la première fois en 1807 par David Thompson.
Le lieu historique national du Canada du Col-Howse est une ancienne voie
de communication datant du 19e siècle qui traverse les montagnes
Rocheuses, dans l’Ouest canadien. Le col s’étend dans un paysage
montagneux imposant qui comprend une rivière, un sentier, des arbres,
des glaciers et des lacs. Le col débute au confluent de la rivière Howse
et de la rivière Saskatchewan, dans le Parc national du Canada Banff, et
va jusqu’au confluent de la rivière Blaeberry et du fleuve Columbia, en
Colombie-Britannique. Le col, dont l’extrémité rencontre un
développement autoroutier moderne, s’étend des deux côtés de la
frontière interprovinciale entre l’Alberta et la Colombie-Britannique et
se trouve donc dans ces deux provinces. Le côté albertain du col est
situé à l’intérieur du Parc national du Canada Banff et est administré
par Parcs Canada. Le côté situé en Colombie-Britannique est une terre de
la Couronne administrée par le ministère des Forêts de la
Colombie-Britannique.
La valeur patrimoniale de ce site tient à son importance comme une des
premières voies de communication utilisée au début du 19e siècle pour la
traite des fourrures entre le fleuve Columbia et la vallée de la rivière
Saskatchewan. Ce col est aussi reconnu pour son rôle comme voie de
déplacement pour le commerce et la chasse chez les autochtones. En 1807,
David Thompson, négociant et cartographe expérimenté, a traversé ce col
lors d'une expédition avec la Compagnie du Nord-Ouest. Le col a été
nommé en hommage à Joseph Howse, employé de la Compagnie de la baie
d’Hudson qui fut le premier à le traverser jusqu’au fleuve Columbia en
expédition de reconnaissance. Après 1810, et après que les Pikani
l’aient mis en garde de ne plus utiliser ce col, Thompson a cherché un
nouveau passage, tandis que John McDonald de Garth, travaillant pour le
compte de Nor’westers, l’a franchi en 1811. L’utilisation de ce col
pendant la traite des fourrures fut en réalité de courte durée, se
limitant à la première décennie du 19e siècle.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, Jack Porter, 2005 |
Lieu historique national du Canada du Col-Yellowhead
Parc national du Canada Jasper, Alberta
Voie de communication qui traverse les Rocheuses.
Le lieu historique national du Canada du Col-Yellowhead constitue un
corridor de circulation historique au cœur des Rocheuses, de l’Alberta à
la Colombie-Britannique. Le col est situé à l’extrémité est du Parc
national du Canada Jasper et à l’extrémité ouest du Parc provincial du
Mont Robson. Il s’agit de l’un des cols affichant la plus faible
élévation à travers la Grande Faille des Rocheuses du Nord.
Ce col a été utilisé des siècles durant par les Premières Nations puis,
de 1825 aux années 1850, par la Compagnie de la Baie d’Hudson,
principalement pour transporter des cuirs à partir du district
Saskatchewan jusqu’à ses postes en Nouvelle-Calédonie. Après 1906, il a
été utilisé comme route pour les chemins de fer de la Grand Trunk
Pacific Company et de la Compagnie du chemin de fer Canadien du Nord et
en 1942 des Canadiens d’origine japonaise, internés durant la Deuxième
Guerre mondiale, y ont effectué des travaux de chaussée. Le col tient
son nom de Pierre Bostonais, appelé « Tête Jaune », un citoyen d'honneur
Iroquois actif dans la région au 19e siècle. La valeur patrimoniale du
lieu repose sur des associations historiques, reflétée par le paysage et
les richesses historiques qui y sont liés.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, L. Felske, 1998 |
Lieu historique national du Canada de Coleman
Crowsnest Pass, Alberta
Le lieu historique national du Canada de Coleman est une petite localité
située dans le col Crowsnest qui est la voie principale menant au sud
des Rocheuses canadiennes. Le caractère et l'emplacement distincts de
cette ville historique sont déterminés par le plateau, délimité au sud
par la rivière Crowsnest et au nord par la ligne irrégulière formée par
l'affleurement rocheux en pente abrupte et les rochers. La voie ferrée
du chemin de fer Canadien Pacifique (CP) divise le lotissement urbain en
deux, délimitant ainsi la mine des zones municipales situées au nord.
Les vestiges de la mine historique se composent de quelques édifices de
service, dont certains remontent aux premières décennies d'exploitation
de la mine, d'une rangée de fours à coke et d’une grande usine de
traitement du métal, à ossature d’acier, qui date de 1971. La principale
artère de la ville est parallèle aux voies ferrées. Elle est bordée
d'édifices à un ou deux étages, formant un ensemble cohérent sur le plan
visuel car ils sont tous construits juste à la limite de propriété. De
plus, ils présentent tous une gamme différente de formes de toits et de
matériaux, y compris la brique, le bois, le stucco et le béton. On y
trouve également, sur la rue située au nord des rues commerciales, un
assortiment d'édifices institutionnels et résidentiels, notamment
l’école secondaire confessionnelle, la banque, la caserne de pompiers,
et les bureaux d'origine de la International Coal and Coke Company. West
Coleman, qui est coupé du reste de la ville par un affleurement rocheux,
est une zone distincte du lotissement urbain, caractérisée par un
regroupement dense de bungalows très modestes habités par les mineurs, à
ossature de bois, construits sur d'étroites parcelles, légèrement en
retrait de la rue.
La ville de Coleman a été fondée en 1903 par l’International Coal and
Coke Company qui a construit le site minier adjacent. Même si
l'exploitation souterraine a cessé vers 1960, les installations de
surface ont continué jusqu'en 1983 à traiter le charbon extrait des
mines à ciel ouvert adjacentes.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1914 |
Lieu historique national du Canada de l'Église-Catholique-St. Patrick
Medicine Hat, Alberta
Le lieu historique national du Canada de l'Église-Catholique-St. Patrick
est située sur un grand lotissement à côté du pont qui enjambe la
rivière Saskatchewan sud et mène au centre ville de Medicine Hat.
Construite entre 1912 et 1914, l’église se distingue par ses hautes
tours jumelles, ses pinacles, et son entrée principale en retrait en arc
à tiers point, le tout réalisé en béton lisse et clair. De plan
cruciforme, l’église est reliée au presbytère de la paroisse actuelle de
St. Patrick.
L'église catholique St. Patrick, terminée en 1914, a été conçue par
l'architecte américain Manley N. Cutter, et bâtie en béton armé. Avec
son emploi de matériaux modernes et l'allure relativement austère et
lisse de l'édifice, St. Patrick’s montre le mariage d’une conception
esthétique du XXe siècle avec les détails du style néogothique français.
L'église offre un bel exemple du style néogothique, adapté par les modes
et les matériaux de construction modernes, qui présente les tours
jumelles aux clochers polygonaux, une entrée principale en retrait en
arc à tiers point, les vitraux, les fenêtres en arc à tiers point ainsi
que les rosaces. D'autres ajouts, comme le plafond à blochets installé
entre 1931 et 1932, les rosaces des transepts est et ouest ajoutés en
1953, et le parement de cuivre du toit, exécuté en 1977 pour empêcher
les fuites du toit de béton d'origine, cadrent avec la conception
originelle du bâtiment.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1989 |
Lieu historique national du Canada Fort-Assiniboine
Woodlands County, Alberta
Le lieu historique national du Canada du Fort Assiniboine est situé sur
les rives de la rivière Athabasca, dans la communauté de Fort
Assiniboine, en Alberta. En 1823, la Compagnie de la Baie d’Hudson,
fusionnée depuis peu, construit le fort dans le cadre de l’établissement
d’une route commerciale sécuritaire dans le sud reliant les réseaux
hydrographiques des rivières Saskatchewan et Athabasca. Il n’existe
aucun vestige connu du fort au dessus du sol.
Le Fort Assiniboine est construit après la fusion de la Compagnie de la
Baie d’Hudson et de la Compagnie du Nord Ouest, en 1823. Il est
fortifié, en 1825, après la construction d’une route dans le sud, entre
les forts Edmonton et Assiniboine, créant un itinéraire plus rapide et
plus sécuritaires entre les réseaux hydrographiques des rivières
Saskatchewan et Athabasca. Le fort est demeuré un poste important
pendant un quart de siècle, soit jusqu’à ce que la Compagnie de la Baie
d’Hudson ait de nouveau modifié ses routes de navigation et en ait exclu
le fort. La rareté des fourrures, la centralisation de l’administration
de la compagnie et la sécurité de la frontière canado-américaine ont
mené à l’abandon du fort Assiniboine en 1842. Il est fermé en 1877 et la
structure abandonnée des bâtiments est brûlée peu de temps après.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 2011 |
Lieu historique national du Canada Fort-Augustus et Fort-Edmonton
Fort Saskatchewan, Alberta
Le lieu historique national du Canada du
Fort-Augustus-et-du-Fort-Edmonton est situé sur la rive nord de la
rivière Saskatchewan, à 30 kilomètres au nord-est d’Edmonton, en
Alberta. Le lieu comprend deux forts datant de la fin du XVIIIe siècle :
le fort Augustus, construit par la Compagnie du Nord-Ouest de 1794 à
1795, et le fort Edmonton, construit par la Compagnie de la Baie
d’Hudson en 1795. Les forts étaient presque collés l’un sur l’autre dans
un champ près de la rivière, à l’endroit marqué d’une plaque et d’un
cairn de la Commission des lieux et monuments historiques du Canada. Il
n’existe aucun vestige connu en surface de l’un ou l’autre des forts.
En 1794 ou en 1795, la Compagnie du Nord-Ouest fait construire le fort
Augustus, à environ 1,5 kilomètre en amont de la confluence des rivières
Sturgeon et Saskatchewan. Le fort Edmonton, qu’on appelait à l’origine
Edmonton House, est construit par la Compagnie de la Baie d’Hudson en
1795 et se situe presque immédiatement à côté du poste de la Compagnie
du Nord-Ouest. À la fin du XVIIIe siècle, les deux compagnies sont
attirées dans cette région par l’abondance de fourrures le long de la
rivière. L’histoire des deux forts est inextricablement liée, car les
deux compagnies rivales commercent pour la Grande-Bretagne en passant
par les grands cours d’eau, des rives de l’océan Atlantique et de la
baie d’Hudson jusqu’aux océans Pacifique et Arctique. Six ans après leur
construction le long de la rivière Saskatchewan Nord, les forts sont
abandonnés en 1801, puis déplacés à environ 30 kilomètres en amont, à un
endroit qui fait maintenant partie de la ville d’Edmonton. Après avoir
été déplacé plusieurs fois, le fort Edmonton, à son emplacement actuel,
prend le nom de lieu historique national du Canada du Fort-Edmonton-III,
sur les terrains de l’Assemblée législative de l’Alberta.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 2004 |
Lieu historique national du Canada Fort-Calgary
Calgary, Alberta
Le lieu historique national du Canada du Fort-Calgary est un fort en
bois carré situé sur la rive ouest de la rivière Elbow, près de
l’endroit où celle-ci se jette dans la rivière Bow. La structure
actuelle est une reconstruction du fort érigée sur le site d’origine,
situé dans un parc de 12 hectares (40 acres) enclavé dans la ville de
Calgary, en Alberta. Établi en 1875 par la Police à cheval du Nord-Ouest
(PCNO), le fort porte alors le nom de Brisebois et comprend les
quartiers des hommes, les quartiers du gardien, une écurie et des
magasins, le tout protégé par une palissade de billes disposées à la
verticale. L’ensemble occupe une parcelle de terrain plate qui s’incline
légèrement jusqu’à la rivière et avec de grands arbres.
Le fort Calgary, que le commissaire adjoint James F. Macleod a baptisé
ainsi en souvenir de la maison de ses ancêtres, située en Écosse, sert
d’abord de base aux patrouilles qui se rendent dans les communautés
autochtones et les ranchs et aux services de police, durant la
construction de la voie ferrée du C.P. En 1882, le fort est reconstruit
par quelque soixante-dix hommes de la troupe « F » de la PCNO et devient
le quartier général du district. Le poste sera au cœur de
l’établissement d’un bout à l’autre. Le fort Calgary fait partie d’un
réseau de forts construits dans l’ensemble du Canada et qui joueront un
rôle déterminant dans l’application de la loi fédérale sur un territoire
de plus en plus vaste dans la deuxième moitié du XIXe siècle.
Le fort Calgary servait de base aux membres de la PCNO, qui étaient
chargés de l’application de la loi fédérale dans le district et de
l’éradication du trafic de whisky le long de la rivière Bow. À son
arrivée en avril 1875, le contingent de la PCNO arrête son choix sur un
terrain stratégique qui surplombe les rivières. La construction du fort
commence à la fin de l’été et est achevée en environ six semaines. Les
murs extérieurs du fort sont faits de billes de pin de douze pieds
apportées par la drave et plantées trois pieds dans le sol.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada |
Lieu historique national du Canada du Fort-Chipewyan
Wood Buffalo, Alberta
Le lieu historique national du Canada du Fort-Chipewyan est un site
archéologique situé à Old Fort Point, au sud-est de la ville actuelle de
Fort Chipewyan, en Alberta. Fondé en 1788 en tant que centre de la
traite nordique, le fort se dresse au sommet d’une haute colline
rocheuse qui surplombe le lac Athabasca. On y trouve des vestiges
archéologiques, notamment les ruines de deux grosses cheminées, une
grande fosse de cave et quatre plus petites fosses.
La valeur patrimoniale du Fort Chipewyan tient à son rappel des postes
de traite nordiques florissants qui ont porté son nom. En 1788, Roderick
Mackenzie de la Compagnie du Nord-Ouest installa le fort Chipewyan à Old
Fort Point, sur la rive sud du lac Athabasca. Les abondantes ressources
en fourrures de la région en firent le lieu idéal pour établir un poste
de traite des fourrures. Toutefois, au début du XIXe siècle, la tendance
que prit la rupture des glaces sur le lac, la proximité de la traite et
le délabrement du fort incitèrent John Finlay, de la Compagnie du
Nord-Ouest, à réimplanter le fort Chipewyan à deux reprises, à environ
32 kilomètres (20 milles) au nord-ouest de la rive nord du lac
Athabasca. Le poste de traite devint rapidement le plus prospère en
Amérique du Nord. Pendant plus d’un siècle, Fort Chipewyan continua de
jouer un rôle majeur dans le domaine de la traite des fourrures.
La valeur patrimoniale du premier fort Chipewyan réside également dans
son association avec sir Alexander Mackenzie, et ses expéditions. Il
s’agit du point de départ pour le cousin de Roderick Mackenzie, sir
Alexandre Mackenzie, qui mena une expédition, en 1789, en aval du fleuve
Mackenzie vers l’Artique. Son voyage vers le Pacifique en 1792-1793
débuta également au fort Chipewyan.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada |
Lieu historique national du Canada Fort-Dunvegan
Dunvegan, Alberta
Le lieu historique national du Canada du Fort-Dunvegan est situé dans la
vallée de la rivière de la Paix, à 27 kilomètres au sud de Fairview,
dans le village de Dunvegan, en Alberta. Situé sur la rive nord de la
rivière de la Paix, le lieu est constitué des vestiges du fort construit
à cet emplacement en 1805 par Archibald Norman McLeod et du centre
d’interprétation actuel. Fort Dunvegan était un important poste de
traite entre 1805 et 1918. Une plaque de la Commission des lieux et
monuments historiques du Canada a été installée en 1951 près de
l’emplacement du fort d’origine.
En 1804, la Compagnie du Nord-Ouest et la Compagnie XY fusionnent et le
fort de la Compagnie du Nord-Ouest situé le plus en amont sur la rivière
de la Paix, Fort-Fork, est abandonné. Le nouveau fort sera construit en
amont de l’ancien. En 1805, Archibald NormanMcLeod fait construire le
nouveau fort de la Compagnie du Nord-Ouest, Fort-Dunvegan, sur la rive
nord de la rivière de la Paix. Fort-Dunvegan est un poste important qui
comprend des blockhaus et un magasin, en plus des maisons du maître et
du personnel du fort. Frederick Goedlike et le révérend John Gough Brick
y font des expériences agricoles. En 1821, la Compagnie du Nord-Ouest et
la Compagnie de la Baie d’Hudson fusionnent et Fort-Dunvegan devient un
poste de la Compagnie de la Baie d'Hudson. Les conflits entre les
peuples autochtones dans la région de la vallée de la rivière de la Paix
en 1823 entraînent l’abandon du fort en 1825 par le traiteur en chef
Hugh Faries. Trois ans plus tard, Fort-Dunvegan est rouvert par le
traiteur en chef Colin Campbell et continue d’être un important poste
d’approvisionnement jusqu’à sa fermeture, en 1918.
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©Topley Studio/Bibliothèque et Archives Canada/PA-009240 |
Lieu historique national du Canada Fort-Edmonton III
Edmonton, Alberta
Le fort Edmonton a été le quartier général du commerce des fourrures de
la Compagnie de la Baie d'Hudson pour un vaste territoire qui englobait
ce qui constitue aujourd'hui le sud et le centre de l'Alberta et le
sud-est de la Saskatchewan. Le fort Edmonton a été implanté à cinq
endroits. Le fort final de 1831 a été situé à l'endroit où se trouve
maintenant l'Assemblée législative provinciale de l'Alberta. Bien que
démantelé en 1915, un fort a été reconstruit au parc de Fort Edmonton et
fait revivre cette période. Joignez-vous aux interprètes en costume
d'époque et découvrez la vie comme on la vivait dans un fort de la
Compagnie de la Baie d'Hudson en 1846, de même qu'un campement
autochtone. Le parc illustre également l'histoire d'Edmonton en 1885, en
1905 et en 1920, aussi interprétée par des paysages urbains d'époque et
d'intéressants programmes pour tous les âges.
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©Canada Department of Mines and Technical Surveys / Library and Archives Canada, PA-020413, 1929 |
Lieu historique national du Canada Fort-Fork
Peace River, Alberta
Le lieu historique national du Canada Fort-Fork est un site
archéologique situé sur la rive est de la rivière de la Paix, au
sud-ouest de la ville de Peace River, en Alberta. Il se trouve dans une
région boisée, à environ dix kilomètres avant l’embouchure de Smoky
River. Il n’y a aucun vestige visible du fort, associé avec la première
expédition transcontinentale d’Alexander Mackenzie.
La valeur patrimoniale du fort Fork réside dans ses associations
historiques avec l’exploration du Canada, en particulier les expéditions
d’Alexander Mackenzie. Construit en 1792, le fort Fork fût le poste de
la Compagnie du Nord-Ouest situé le plus en amont de la rivière de la
Paix. En mai 1793, Alexander Mackenzie passa l’hiver au fort avant
d’entreprendre son périple transcontinental historique vers le
Pacifique. Au fil des années, le fort Fork servit de poste provisoire où
il conserva, parmi l’ensemble des postes de la Compagnie du Nord-Ouest,
une réputation de poste en bon état avec un jardin et de vastes
habitations. Suite à la fusion de la Compagnie XY et de la Compagnie du
Nord-Ouest en 1804-1805, le fort Fork fût remplacé par le lieu
historique national du Canada Fort-Dunvegan, construit plus en amont
encore de la rivière.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada |
Lieu historique national du Canada Fort-Macleod
Fort Macleod, Alberta
Le lieu historique national du Canada du Fort-Macleod se trouve dans le
village du même nom, soit à environ 150 kilomètres au sud-est de
Calgary, en Alberta, plus précisément à l’extrémité ouest de l’île
Macleod, surplombant la rivière Oldman. Le lieu est aujourd’hui
partiellement recouvert de broussailles, et de l’herbe et du foin
poussent en son centre.
En 1874, James F. Macleod, alors commissaire adjoint de la Police à
cheval du Nord-Ouest, arrive à l’île Macleod avec un détachement de 150
hommes et y construit le premier fort Macleod, qui sera déplacé vers
1883 sur un terrain plus élevé. Le premier fort Macleod fut le premier
poste de la Police à cheval du Nord-Ouest (P.C.N.-O.) au sud de
l’Alberta, et servit de quartier général de la P.C.N.-O. de 1874 à 1878.
Il a joué un rôle déterminant dans l’établissement et le maintien de
l’ordre et dans l’éradication du trafic de whisky par la P.C.N.-O.,
réalisation qui permit de gagner la confiance de la Confédération des
Pieds-Noirs et qui contribua, par conséquent, à la colonisation
pacifique du sud de l’Alberta.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 2011 |
Lieu historique national du Canada Fort Vermilion
Fort Vermilion, Alberta
Le lieu historique national du Canada du Fort-Vermilion est situé sur le
bord de la rivière de la Paix, dans la communauté de Fort Vermilion, en
Alberta. Le fort a été déplacé à l’endroit qu’il occupe actuellement
entre 1828 et 1831, où il a continué d’être en activité jusqu’au milieu
du XXe siècle. Le seul vestige subsistant de l’endroit est la maison Old
Bay House, construite entre 1906 et 1908. Il s’agit de la seule maison
d’un commissionnaire de la Compagnie de la Baie d’Hudson, en Alberta,
qui soit toujours à son emplacement d’origine.
La valeur patrimoniale du fort Vermilion réside dans le fait qu’il
évoque le nom de deux postes de traite de la région de l’Athabasca,
appelés Fort Vermilion I et II. Jusqu’à sa fusion avec la Compagnie de
la Baie d’Hudson en 1821, la Compagnie du Nord-Ouest dominait le
commerce des fourrures dans cette région, via une série de postes
regroupés sous le nom de Fort Vermilion. Les Castors et les autres
groupes autochtones membres des Dénés, ainsi que les Cris,
l’approvisionnait en fourrures, en provisions et en cuir, lesquels
servaient à la traite et aux activités de la Compagnie du Nord Ouest à
l’ouest des Rocheuses, dans des postes de la Nouvelle-Calédonie.
En 1788, Charles Boyer construit un premier poste, près de la rivière de
la Paix, dont il ne reste aujourd’hui aucun vestige connu, afin de
commercer avec les Castors. Entre 1828 et 1831, le fort Vermilion est
déplacé de 90 kilomètres, à son emplacement actuel, sur la rive sud de
la rivière de la Paix, où il constituait le noyau du village de Fort
Vermilion. La Compagnie de la Baie d’Hudson et la Compagnie du
Nord-Ouest, désormais fusionnées, ont continué d’y mener leurs activités
jusqu’au XXe siècle, favorisant ainsi la transformation graduelle de ce
poste de traite des fourrures en communauté permanente.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, Trudy Cowan, 1989 |
Lieu historique national du Canada Fort-Whoop-Up
Lethbridge, Alberta
Le lieu historique national du Canada du Fort-Whoop-Up est situé sur la
terrasse herbeuse d’une vallée fluviale, près de la confluence des
rivières St. Mary et Oldman, juste au sud de Lethbridge, en Alberta.
Bien qu’aucune trace du fort ne subsiste en surface, un puits de pierre
est encore visible et de profondes dépressions dans le sol marquent
l’emplacement des caves du fort.
À la suite de l’adoption par les États-Unis en 1832 d’une loi qui
interdit la vente de whisky aux Amérindiens, deux commerçants du
Montana, Albert B. Hamilton et John J. Healy, se rendent au Canada pour
construire le fort Hamilton en 1869. Ce fort consacré au commerce du
whisky devient une entreprise qui fait concurrence à la Compagnie de la
Baie d’Hudson dans la région. Bien que la Compagnie de la Baie d’Hudson
offre en grande partie les mêmes produits qu’Hamilton et Healy,
notamment des armes à feu, des denrées alimentaires et des textiles,
elle vend du rhum plutôt que du whisky. La vente de whisky et d’armes à
feu provenant du fort Hamilton sème le désordre parmi les Premières
Nations de la région, et le fort est rebaptisé fort Whoop-Up en raison
de sa réputation d’être l’un des forts les plus dangereux et anarchiques
du Nord-Ouest. Le désir de rétablir l’ordre public dans la région est
l’un des facteurs qui entraînent la création de la Police à cheval du
Nord-Ouest en 1873.
En 1870, le fort d’origine est détruit par un incendie. Un deuxième
fort, plus important et situé plus au nord, est construit en
remplacement du premier. Ce fort plus grand comprend des habitations,
une cuisine, une salle consacrée au commerce, une forge ainsi qu’un bar
notoire où ont lieu plusieurs incidents dangereux. Malgré cette
violence, le fort Whoop-Up constitue un lien essentiel dans le transport
des fourrures et des peaux et continue d’être le siège des échanges
commerciaux entre le Canada et le Montana jusqu’en 1874, année où les
commerçants américains abandonnent le fort. À la suite du départ des
Américains, la Police à cheval du Nord-Ouest utilise périodiquement le
fort de 1876 à 1897 comme avant-poste de son détachement de Lethbridge.
Alors qu’il tombe en ruine, le fort est gravement endommagé par un
incendie en 1888 et est par la suite démantelé par les colons locaux,
qui en récupèrent le métal et le bois.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, Christine Boucher |
Lieu historique national du Canada la Government House
Edmonton, Alberta
La Government House est située sur un léger promontoire surplombant la
rivière Saskatchewan au sein du quartier Glenora, un quartier
résidentiel localisé à l’ouest du centre-ville d’Edmonton et développé
au cours des premières décennies du XXe siècle. Ce bâtiment a été
construit en 1912-1913 sur un grand terrain de 28 acres acquis en 1910
par la province de l’Alberta afin de servir de résidence officielle aux
lieutenants-gouverneur de la province. Le cadre environnant de la
propriété a considérablement changé depuis la construction, en 1967, du
Provincial Museum of Alberta, situé immédiatement au nord du bâtiment.
On y retrouve actuellement des espaces de stationnement, au sud et à
l’ouest, de même qu’un vaste terrain gazonné et aménagé comprenant entre
autres des jardins formels, une fontaine et une sculpture. Mentionnons
également la présence de la Carriage House, bâtiment construit en 1912
en bordure de la rivière, afin de servir de résidence au chauffeur de la
Government House.
Cet imposant bâtiment de trois étages a été conçu selon les plans de
l’architecte Richard P. Blakey, architecte en chef des Travaux publics
de la province de l’Alberta de 1912 à 1923, sous la direction de
l’architecte Allan Merrick Jeffers, architecte en chef de l’Alberta
Legislature Building (1907-1913). D’allure massive, ce bâtiment est fait
en grès de Calgary : les pierres, de dimensions variables, sont
disposées en assise alors que les bordures et les pierres d’angle sont
de pierre de taille. Par ailleurs, il possède une structure en acier et
en béton. De plan irrégulier, il est surmonté de toitures à deux
versants et de toitures en pavillon. La façade principale, qui donne
vers l’est, présente une grande symétrie. Elle est dotée de deux grands
pignons en saillie encadrant une porte cochère composée de piliers et de
colonnes classiques et surmontée d’un balcon avec balustrades. Cette
façade est ponctuée de fenêtres rectangulaires regroupées. On remarque
aussi la présence d’oculus au niveau des pignons. L’ornementation, peu
élaborée, se limite à la présence de créneaux et d’écussons sculptés en
pierre. La façade sud possède, au même titre que la façade principale,
une certaine monumentalité. Elle est composée d’un seul grand pignon en
saillie auquel se jouxte une rotonde en hémicycle percée de fenêtres
rectangulaires regroupées et terminée par un créneau. Une large galerie
couverte, dont les colonnes classiques jumelées soutiennent un balcon
doté de balustrades, s’étend le long du reste de cette façade.
Les deux autres façades sont pour leurs parts beaucoup plus sobres et
présentent le même traitement architectural au niveau notamment des
matériaux et du type de fenêtres. On retrouve au rez-de-chaussée les
principaux espaces publics destinés aux réceptions. Le vestibule ouvre
sur un hall central et spacieux autour duquel se déploient les diverses
pièces : l’ancienne bibliothèque, la salle de musique du côté gauche,
puis les vestiaires et les actuels bureaux administratifs et cuisinette
du côté droit. La spacieuse salle à manger, dont l’espace correspondait
à l’origine à deux salles (« dining room » et « drawing room »), se
déploie tout au fond. Cet étage a été restauré et comporte encore
certains de ses éléments d’origine tels des portes, des armoires, des
bordures et des lambris. On retrouve au premier étage une aire d’accueil
de plan rectangulaire. L’extrémité est de cet espace ouvre sur un
balcon, alors qu’un petit espace d’exposition relatant l’histoire du
lieu a été aménagé dans la section opposée au moyen de vitrines
présentant quelques photos et artefacts. Cinq petites salles de
conférences se situent autour de cet espace central. Le deuxième et
dernier étage loge pour sa part l’Alberta Room, une spacieuse salle de
conférences. Finalement, c’est au sous-sol que l’on retrouve les
cuisines, les salles de bain et divers espaces de rangement.
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© Jesse Pilkington, 2006 |
Lieu historique national du Canada Head-Smashed-in Buffalo Jump
Municipal District of Willow Creek No. 26, Alberta
En 1981, l'Unesco a porté le précipice à Bisons Head-Smashed-in sur la
liste du patrimoine mondial à titre de site d'une valeur culturelle
exceptionnelle pour l'humanité. À l'époque préhistorique, les indiens
des plaines tenaient ici de grandes chasses au cours desquelles tous les
membres d'une tribu aidaient à rabattre un troupeau de bisons vers le
bord de la falaise. Les chasseurs achevaient ensuite les bêtes qui
n'étaient pas mortes sur le coup. Ce principe a été employé
successivement pendant 5.700 ans. Par au-moins quatre civilisations
amérindiennes : l'annoncellement d'os et d'artifacts a au moin 10 mètres
de pronfond. Ceux qui parlent la langue Pied-Noir appellent ce site ALe
Précipite À Bisons.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, Dana Johnson, 1986 |
Lieu historique national du Canada Heritage Hall-du-Southern Alberta Institute of Technology
Calgary, Alberta
Le lieu historique national du Canada Heritage Hall-du-Southern Alberta
Institute of Technology est un grand établissement collégial de trois
étages du début du XXe siècle érigé sur un bord de falaise, surplombant
la vallée de la rivière Bow et offrant une vue panoramique sur le
centre-ville de Calgary. Appartenant au style gothique collégial, le
bâtiment en brique rouge pourvu de garnitures de grès est révélateur de
la croissance des établissements scolaires canadiens du début du XXe
siècle. Le lieu fait maintenant partie d'un grand campus.
Heritage Hall du Southern Alberta Institute of Technology est associé au
besoin croissant d'une main-d'oeuvre qualifiée qui est devenue un défi
immédiat pour les éducateurs et législateurs canadiens au début du XXe
siècle. L'Alberta a fait face à ce besoin au niveau post-secondaire avec
l'établissement du Provincial Institute of Technology and Art en 1916.
Un des trois bâtiments de l’Institute, Heritage Hall a été construit
entre 1921 et 1922 afin de répondre aux besoins de l'Institute et de la
Calgary Normal School. Pourvu de moyens de formation spécialisés établis
dans une impressionnante structure gothique collégiale, l'Institute a
ouvert la voie à l'enseignement technique supérieur dans cette région du
pays.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada |
Lieu historique national du Canada de l'Hôtel-Banff Springs
Banff, Alberta
L'Hôtel Banff Springs est un grand hôtel de style Château, construit
entre 1911 et 1928. Il est situé au pied du pittoresque mont Sulphur
dans la ville de Banff, dans le parc national Banff.
L'Hôtel Banff Springs a été désigné lieu historique national en 1988
parce qu'il s'agit d'un exemple canadien important de grand hôtel de
villégiature dans un milieu naturel.
L'Hôtel Banff Springs est un des hôtels de villégiature les plus grands
et les plus connus qu'ont établi les sociétés ferroviaires canadiennes à
la fin du XIXe siècle et au début du XXe pour encourager les touristes à
emprunter leurs routes transcontinentales. L'hôtel s'est taillé une
réputation internationale d'excellence en tant qu'endroit de
villégiature et il est devenu un symbole de tourisme dans les Rocheuses
canadiennes. Son cadre naturel spectaculaire, sa conception de style
Château et son décor intérieur somptueux plaisent à une clientèle riche
désirant vivre une expérience du milieu sauvage dans un cadre luxuriant.
Construit par la Compagnie de chemin de fer Canadien Pacifique (CP
Rail), l'Hôtel Banff Springs comprend une tour de onze étages conçue par
Walter S. Painter, ajoutée entre 1911 et 1914 à un bâtiment en bois plus
ancien, le bloc principal de l'hôtel conçu par J.W. Orrock et bâti en
1927 1928 pour remplacer le bâtiment en bois détruit par un incendie, et
différents ajouts érigés à partir 1969. Sur le plan architectural,
l'Hôtel Banff Springs diffère des autres hôtels de société ferroviaire
dans son recours plus modéré au vocabulaire de style Château faisant
davantage appel aux éléments de finition et aux formes de style Arts and
Crafts, tels que la maçonnerie de pierres des champs et les pignons
arrondis.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, J.F. Bergeron. 1999 |
Lieu historique national du Canada de l'Hôtel-Prince of Wales
Waterton Park, Alberta
L'hôtel Prince of Wales est un grand hôtel, conçu dans le style d'un
chalet suisse. Il est érigé dans un site pittoresque sur un promontoire
dominant le lac Waterton et la localité du parc national du Canada des
Lacs-Waterton.
L'hôtel Prince of Wales a été désigné lieu historique national en 1992
parce qu'il est construit selon la tradition de conception rustique et
qu'il est associé au développement du tourisme dans les parcs nationaux.
L'hôtel Prince of Wales, a été construit par la Great Northern Railway
(GNR) dans le parc national du Canada des Lacs-Waterton, comme seul
élément canadien d'un réseau américain de lieux de villégiatures dans
les parcs. Il respecte le thème de chalet suisse adopté par la GNR pour
ses lieux de villégiature. Ce thème de conception prolongeait
l'esthétique rustique audacieuse en vigueur dans les parcs nationaux
canadiens au début du XXe siècle.
Cet hôtel, construit en 1926 et 1927, est représentatif de l'âge d'or du
développement des lieux de villégiatures associés au chemin de fer au
Canada. À l'époque, on considérait essentiel de construire un grand
hôtel dans le parc national pour qu'il devienne une destination
touristique prisée. L'hôtel est donc la principale installation de
villégiature du parc. Sa conception frappante et son site spectaculaire
en font un point d'intérêt et un symbole du parc national du Canada des
Lacs-Waterton.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 2004 |
Lieu historique national du Canada de l'Hôtel-de-Ville-de-Calgary
Calgary, Alberta
L'hôtel de ville de Calgary, qui date de 1911, est un élégant édifice de
quatre étages doté d'une tour de l'horloge centrale. Situé à
l'intersection du sentier Macleod et de la Septième avenue, au
centre-ville de Calgary, il sert actuellement de bureau au maire et à
l'échevin. Sur le plan architectural, il est l'élément central du
complexe de l'hôtel de ville qui se compose de deux ajouts ultérieurs, à
savoir l'annexe de quatre étages en briques construite en 1962 à
l'arrière de l'édifice d'origine, et la structure massive de verre en
biseau parée de miroirs érigée en 1985 qu'on appelle l'Édifice municipal
de Calgary. Son emplacement à l'extrémité est du quartier central des
affaires, de l'autre côté de la place Olympique, près du terminus du
mail piétonnier de l'avenue Steven, constitue le cœur civique de la
ville.
L'hôtel de ville de Calgary revêt une importance historique car il
concrétisait le fort vent d'optimisme soufflant lors du boom économique
d'avant la Première guerre mondiale. Cet hôtel de ville, qui a ouvert
ses portes en 1911, a été conçu pour répondre au besoin grandissant
d'espaces à bureaux administratifs municipaux. Les services de police et
activités connexes étaient situées au rez-de-chaussée, tandis que les
services municipaux et le conseil municipal occupaient le reste de
l'édifice. Sa conception et sa finition attestaient hardiment les
progrès déjà réalisés par la ville, ainsi que sa foi en sa postérité
future potentielle.
L'architecte William M. Dodd a conçu l'hôtel de ville de Calgary dans le
style néoroman. Ses murs de grès provenant de carrières locales, son
toit de tuiles à pente raide, ses lucarnes à pignon de pierre, sa tour
de l'horloge centrale et son entrée principale en plein cintre, tous
caractéristiques de ce style, composent ensemble un édifice imposant qui
constitue un symbole architectural des grandes aspirations de cette
jeune municipalité.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada |
Lieu historique national du Canada de l'Industrie-de-l'Argile-à-Medicine Hat
Medicine Hat, Alberta
Le Lieu historique national du Canada de
l'Industrie-de-l'Argile-à-Medicine Hat est un vaste paysage industriel
situé dans un secteur de Medicine Hat, en Alberta, appelé «The North
Flats». Certaines de ses caractéristiques illustrent la combinaison de
facteurs ayant transformé Medicine Hat en un des plus grands centres
producteurs de produits d'argile à l'ouest de l'Ontario. Des conditions
idéales étaient réunies pour qu'un large éventail d'industries de
l'argile fleurissent le long de la ligne secondaire de 1,2 kilomètres du
Chemin de fer Canadien Pacifique servant d'axe au district industriel de
l'argile, à savoir : des gisements locaux d'argile, le chemin de fer, et
un approvisionnement en gaz naturel à disposition pour faire fonctionner
les fours. Le site a une forme linéaire composée de trois noyaux
d'activités industrielles de l'argile. En allant de l'ouest vers l'est,
ces noyaux se composent de l'ancien site de l'usine de l'Alberta Clay
Products et du site adjacent de la poterie Hycroft, puis des sites des
compagnies Medalta et National Porcelain, et enfin, à l'extrémité est,
du terrain de la compagnie I-XL. Ces trois noyaux sont entrecoupés de
deux zones constituées de champs et d'une plaine d'inondable.
La valeur patrimoniale de l'industrie de l'argile à Medicine Hat réside
dans le fait que son paysage culturel évolutif constitue une preuve
tangible de la combinaison unique de facteurs qui a soutenu l'industrie
de l'argile à cet endroit. En effet, Medicine Hat a été le centre de
l'industrie de l'argile dans l'Ouest canadien au cours de la première
moitié du XXe siècle. Depuis l'établissement dans les années 1880 de
l'usine de briques McCord, on a fabriqué des briques sans interruption
sur ce site. Dès 1907, les premières usines de briques ont été
remplacées par des entreprises plus grandes, attirées aux «Flats» de
Medicine Hat par des incitatifs municipaux, le faible coût du gaz
naturel, l'accès direct à la ligne du Canadien Pacifique via des lignes
secondaires, et les tarifs réduits du transport des marchandises.
L'Alberta Clay Products Company, la Medicine Hat Brick and Tile Company,
et la Medicine Hat Pottery Company Ltd. (rebaptisée Medalta Stoneware
Ltd., puis Medalta Potteries Ltd.) figuraient parmi les premières
entreprises importantes du secteur. Établies avant 1914, elles ont formé
l'ossature de l'industrie de l'argile à Medicine Hat, et elles ont joué
un rôle important lors du boom économique qui a façonné l'Ouest
canadien. Deux autres entreprises les ont rejoint par la suite : la
Medicine Hat Potteries Ltd. (rebaptisée Hycroft China Ltd.) et la
National Porcelain. Ensemble, ces usines et celle plus moderne de la
I-XL, par l'évolution de leurs opérations, illustrent la dynamique et la
complexité de l'industrie de l'argile au Canada.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada |
Lieu historique national du Canada Jasper House
Parc national du Canada Jasper, Alberta
Vestiges archéologiques d'un poste de commerce des fourrures établi en
1829; la Compagnie de la Baie d'Hudson.
Le lieu historique national du Canada Jasper House consiste en une
clairière de 110 mètres le long de la rivière Athabasca sur une
profondeur de 150 mètres de ses rives et contenant les vestiges d'au
moins trois bâtiments d'un ancien poste de traite de fourrures, un
cimetière connexe, deux sentiers historiques et autres vestiges
archéologiques. Il est situé sur la rive ouest du cours supérieur de la
rivière Athabasca, à 1.4 kilomètres au nord du lac Jasper, sur un cône
alluvial canalisé qui a, en partie, servi de barrage.
La valeur patrimoniale de Jasper House a trait à son passé historique,
en association avec les voies de commerce de fourrures franchissant les
Rocheuses, comme l'illustrent son emplacement, son cadre et les vestiges
de la communauté adjacente. Il s'agit du deuxième (1830-1857)
emplacement de Jasper House, un poste établi par la Compagnie de la Baie
d'Hudson sur le versant est du Pacifique au début du XIXe siècle. Il a
été établi comme poste de rassemblement des brigades se rendant aux
postes de traite du district Columbia de la Compagnie par le col
Athabasca et, pendant une brève période, il a servi de relais et de
point de ravitaillement entre l'est et l'ouest. C'était une destination
majeure des voyageurs utilisant les cols Athabasca et Yellowhead et la
voie des Premières nations à travers le col Smoky River.
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©Greg Melle, 2009 |
Lieu historique national du Canada du Lac-La Grenouille
Frog Lake, Alberta
Endroit où des Cris ont posé un acte de rébellion en 1885; Rébellion du
Nord-Ouest.
En Alberta, tout près de la frontière de la Saskatchewan, le théâtre de
cet événement tragique est chargé des souvenirs de vies vécues et
perdues : des vestiges archéologiques, un cimetière et des dépressions
marquant l’ancien emplacement de l’église, du moulin, de la laiterie,
des écuries… Les sillons creusés par les charrettes sont encore
visibles. Frog Lake deviendra synonyme de cri de ralliement pour la
milice canadienne dépêchée dans l’Ouest afin d’apaiser les hostilités
montantes. Frustrés par le gouvernement canadien, surtout par sa
politique de rations alimentaires, Kah-Paypamhchukwao, également appelé
Wandering Spirit, et d’autres guerriers prennent le contrôle de la bande
crie de Mishtahimaskwa (également appelée Big Bear) et se rendent à Frog
Lake pour discuter avec l’agent des Indiens. La tension atteint son
comble dans la petite colonie; neuf personnes perdent la vie, et les
autres sont prises en otage. Ces décès poussent le gouvernement canadien
à assurer l’ordre public avec plus de vigueur dans l’Ouest.
Le lieu historique national du Canada du Lac-La Grenouille est un site
historique et archéologique situé dans la communauté de Frog Lake, dans
le nord-est de l'Alberta, près de la frontière de la Saskatchewan. Le
lieu est associé à un conflit qui a éclaté entre les Cris des plaines et
des responsables canadiens durant la Rébellion du Nord-Ouest, en 1885.
Aucune structure ne subsiste sur le site, mais les vestiges de
l'établissement sont évidents : petites collines et vallées, lacs et
boisés entourant le lieu marqué d'un cairn et d'une plaque de la
Commission des lieux et monuments historiques du Canada (CLMHC). La
reconnaissance officielle vise une aire qui comprend l'ancienne Farm
Agency no 15, un établissement non autochtone situé sur la rive sud du
lac, deux anciens camps de Premières Nations situés plus au sud, un
petit cimetière et un moulin à grain, qui servait aussi de scierie,
situé quatre kilomètres à l'ouest et contenant des vestiges
archéologiques datant de 1885.
La valeur patrimoniale du lieu historique national du Canada du Lac-La
Grenouille repose sur son rôle en tant que témoin du conflit, illustré
par les aspects du lieu associés à l’événement et à la période qui l’a
précédé, c'est-à-dire l'emplacement du lieu, encore intact, et la
disposition des matériaux. Le conflit, anciennement connu sous le nom de
Massacre du Lac-La Grenouille, a eu lieu sur le site de la Farm Agency
No 15, établie en 1879 pour répondre aux besoins des Cris des bois qui
vivent dans les réserves voisines d’Unipouheos et de Puskiakiwenin, près
du Lac-La Grenouille. L'établissement de cette organisation attire
également une petite communauté non autochtone. En 1885, trois ans après
avoir signé le Traité no 6, une bande des Cris des plaines, avec à sa
tête Big Bear (Mistahimaskwa), s’installe à côté de la Farm Agency. Très
préoccupé par l'avenir de son peuple, Big Bear – un chef qui prône les
valeurs traditionnelles – espère encore négocier pour obtenir de
meilleures conditions et éviter de déménager dans une réserve.
L'approche du gouvernement visant à limiter les rations afin
d'encourager le peuple à s'établir, en plus de l’hiver rigoureux qui
sévit, font la vie dure aux Cris de Big Bear. Lorsque la nouvelle des
victoires des Métis à Duck Lake atteint le campement, le chef de guerre
de Big Bear, Wandering Spirit, réagit à l'approvisionnement insuffisant
en vivres et aux conditions de travail difficiles imposées par la Farm
Agency en soulevant les Cris des plaines pour attaquer l’organisation.
Malgré les efforts de Big Bear pour retenir les guerriers, neuf colons
sont tués au cours du conflit. Le site du conflit est resté inhabité
depuis le 2 avril 1885, en particulier parce que la Première Nation de
Frog Lake affirme que le site du campement de Big Bear est sacré et
qu'il ne doit pas être perturbé. Le lieu historique national du Lac-La
Grenouille témoigne du passage des Premières Nations de la région d’un
mode vie axé sur la chasse au mode de vie sédentaire d’une réserve, axé
sur l’agriculture.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 2004 |
Lieu historique national du Canada du Manège-Militaire-Mewata / Manège-Militaire-de-Calgary
Calgary, Alberta
Le lieu historique national du Canada du Manège-Militaire-Mewata /
Manège-Militaire-de-Calgary est un vaste manège militaire du style
néo-Tudor, situé à Calgary (Alberta). La taille de l’édifice, ses
équipements très complets et son emplacement privilégié témoignent de la
fierté que suscitait la force militaire canadienne naissante au moment
de la construction de l’édifice, et le rôle central que les militaires
devaient jouer dans l’histoire canadienne du XXe siècle.
Le manège militaire Mewata / Manège militaire de Calgary présente des
éléments de manèges de la troisième période de construction au Canada,
qui se démarquent par leur éloignement du style néo-roman pittoresque au
profit d’un style néo-tudor plus monumental, d’inspiration médiévale.
Une réduction dans l’ornementation superflue, accompagnée d’une
composition plus simple, reflète une volonté d’imposer une certaine
discipline à la conception architecturale, approche typique du troisième
stade de construction de manège militaire au Canada.
Les dimensions et le plan audacieux du manège militaire Mewata / manège
militaire de Calgary témoignent de la fierté avec laquelle le Canada a
salué les exploits de ses fils pendant la Guerre d'Afrique du Sud. Dans
l’Ouest canadien, cet enthousiasme militaire a suscité une vague
d’enrôlements dans la milice, suivie d’un vaste programme de
construction de nouveaux manèges. Le manège militaire Mewata / manège
militaire de Calgary, l’un des plus grands et des mieux équipés de ce
genre, a été bâti en 1917-1918. Depuis nombre d’années, il abrite le
King’s Own Calgary Regiment et le Calgary Highlanders, tous deux fondés
en 1910.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, W. Wylie, 1998 |
Lieu historique national du Canada de la Mine-de-Charbon-Atlas-Numéro-Trois
East Coulee, Alberta
Située dans les bad-lands du centre de l'Alberta, le lieu historique
national du Canada de la Mine-de-Charbon-Atlas-Numéro-Trois est un
paysage minier exceptionnellement bien préservé, s'étendant le long
d'une falaise sur la rive sud de la rivière Red Deer, et dans la vallée
qu'elle surplombe. Sur le côté de la falaise, les ressources sont
regroupées autour du vestige de l'entrée de la mine. On y trouve les
fondations d’un culbuteur rotatif, les vestiges d'une ligne de chemin de
fer et d'un pont à chevalets à l'est de ceux d’un deuxième culbuteur
rotatif, deux hangars à explosifs adjacents, une forge, et une ligne de
ceinture couverte descendant la colline. Dans la vallée, le point
d’intérêt est le culbuteur ainsi que le système de convoyage connexe qui
y mène en provenance de la colline. À l’ouest du culbuteur, on retrouve
un ensemble d’édifices de service à ossature de bois constitué d’un
atelier d’usinage, d'un entrepôt, d'un lavoir et d'une rampe de
chargement. À l’est du culbuteur, on retrouve quatre maisons d’anciens
directeurs de la mine et un entrepôt. Le site contient des assiettes de
rail et quelques rails de la ligne secondaire de 1930 reliant la mine
Atlas à la ligne principale de l'autre côté de la rivière Red Deer. Le
pont de chemin de fer associé, préservé, est un autre élément
intéressant.
La valeur patrimoniale de ce lieu réside dans ses ressources physiques
préservées qui témoignent de l'ancienne exploitation minière à cet
endroit. Ce lieu, exploité de 1936 à 1974, est maintenant ouvert au
public et géré par l'Atlas Coal Mine Historical Society.
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©Historic Sites Service, Alberta Culture and Multiculturalism, 1988 |
Lieu historique national du Canada de la Mission-de-Notre-Dame-des-Victoires / Lac-La-Biche
Lac La Biche, Alberta
Le lieu historique national du Canada de la
Mission-Notre-Dame-des-Victoires/Lac-La-Biche est situé sur un terrain
plat et isolé entouré de champs, à l’extrémité sud du Lac La Biche, à 10
kilomètres à l’ouest du village de Lac La Biche, en Alberta. Le site est
composé de trois bâtiments principaux de la mission, soit le presbytère,
le couvent et l'église – encore utilisée pour les services religieux de
la communauté – ainsi que plusieurs dépendances et bâtiments agricoles
dispersés sur la propriété : un lavoir, un hangar à grain, un
poulailler, une toilette extérieure et un moulin à broyer le grain.
Fondée en 1853, la Mission de Notre Dame des Victoires / Lac La Biche
devient, dans les années 1870, l'une des plus importantes missions des
oblats dans l'Ouest. D'abord installée à proximité du poste de traite de
la Compagnie de la Baie d'Hudson, la mission déménage en 1855 à son
emplacement actuel. Dans la décennie qui suit, une série de bâtiments
simples à charpente en bois rond y sont construits, notamment une
église, un presbytère, un couvent, un pensionnat et plusieurs bâtiments
agricoles. L’arrivée des Soeurs Grises en 1862 et le recours à la
main-d’oeuvre locale font en sorte que déjà en 1870, la mission est
autosuffisante et florissante, et commence même à desservir les Cris et
les Dénés des alentours qui sont convertis au catholicisme ainsi que la
population métisse locale. Une politique adoptée par le gouvernement du
Dominion mène à l'ouverture, en 1885, d'une école industrielle à la
mission, et en 1905, le couvent est transformé en pensionnat. Au fil des
ans, la plupart des bâtiments d’origines de la Mission ont été
reconstruits ou ont subi des rénovations importantes, ce qui reflète son
caractère historique de communauté isolée où les rénovations fréquentes
sont essentielles à la survie.
En raison de sa situation géographique, la Mission de
Notre-Dame-des-Victoires / Lac-La-Biche devient le carrefour d'une
importante route de portage comprenant un tronçon terrestre, de
Saint-Boniface jusqu'à la mission, puis un tronçon navigable, du réseau
fluvial de la rivière Athabasca et du fleuve Mackenzie jusqu'à Fort Good
Hope. À une certaine période, la mission sert de centre de
transbordement, et des entrepôts y sont construits pour le stockage des
marchandises destinées aux missions plus au nord.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 2005 |
Lieu historique national du Canada de la Mission-Rundle
Pigeon Lake, Alberta
Le lieu historique national du Canada de la Mission Rundle est situé sur
la rive nord du Pigeon Lake, en Alberta. Associé au révérend Robert
Terrill Rundle, alors aumônier wesleyan pour la Compagnie de la Baie
d’Hudson, cet emplacement a été choisi en 1847 pour l’établissement
d’une mission. Il ne subsiste aucune ressource visible de la mission
d’origine, mais des reconnaissances archéologiques ont permis de mettre
à jour des traces associées aux bâtiments de la première mission,
notamment des vestiges de maisons, un puits artésien ainsi que des
objets datant possiblement de l’époque précédant l’arrivée des
Européens.
En 1840, le révérend Robert Terrill Rundle est l’un des quatre
méthodistes wesleyan invités par le gouverneur de la Compagnie de la
Baie d’Hudson à établir une mission sur la Terre de Rupert. À son
arrivée à Edmonton, le révérend Rundle était le premier missionnaire,
toutes confessions confondues, à travailler dans les Prairies, entre
l’océan Pacifique et Norway House, au Manitoba.
Le révérend Rundle parcourt la région de long en large pendant plusieurs
années avant de tenter d’établir une mission permanente. En 1847, il
choisit la région du Pigeon Lake pour instaurer la première mission
protestante des Prairies. La santé alors fragile du révérend le force à
quitter l’Ouest, il confie ensuite l’établissement du site, connu sous
le nom de « Mission Beach », à Benjamin Sinclair, un prédicateur laïque,
et à sa femme, qui s’occupent de la mission pendant quelques années,
avant de partir pour la mission Notre-Dame des Victoires/Lac La Biche.
La mission est brièvement remise sur pied vers le milieu des années
1850, mais son insuccès perdure pendant près de dix ans avant qu’une
mission permanente ne soit créée par John et Abigail McDougall, qui s’y
consacreront jusqu’en 1906.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1985 |
Lieu historique national du Canada du Musée-du-Parc-Banff
Parc national du Canada Banff, Alberta
Vieux musée d'histoire naturelle de style Rustique (1902-03).
Le Lieu historique national du Musée-du-Parc-Banff est un bâtiment
rustique à façade en rondins de deux étages, situé bien en évidence dans
un parc paysagé de la ville de Banff. Son espace intérieur à double
hauteur abrite des anciennes expositions de flore et de faune du parc
national Banff, dans des vitrines du début du XXe siècle.
La valeur patrimoniale du musée du parc Banff a trait à son
environnement, à son architecture et aux anciennes expositions
(1891-1932) qu'il présente. L'ingénieur John Stocks a construit en
1902-1903 ce musée du parc Banff avec la fonction combinée de musée et
de bureau du surintendant du parc. Même si la fonction de musée a
persisté, d'autres fonctions du bâtiment ont été modifiées après 1936.
Entre 1955 et 1965, plusieurs de ses objets originaux exposés, devenus
trop nombreux, ont été retirés. L'édifice a été restauré au cours des
années 1980 et 1990.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, L. Felske, 1999 |
Lieu historique national du Canada de Nordegg
Nordegg, Alberta
Le lieu historique national du Canada de Nordegg est situé sur une
colline densément boisée au pied des Rocheuses canadiennes, à environ 90
kilomètres à l'ouest du lieu historique national du Canada Rocky
Mountain House, en Alberta. L'entrée et les installations houillières de
surface d'origine de la mine forment un tracé linéaire longeant la
colline, avec deux entrées d'origine de la mine dans le haut, suivies
d'une série de petits bâtiments miniers et des vestiges de la centrale
électrique. Au-dessous de cette zone de service, se trouve un vaste
complexe formé d'ouvrages à ossature d'acier recouverts de tôle qui
étaient les diverses composantes de l'usine de traitement de charbon de
1951. Dans la partie inférieure du site se trouvent les installations de
chargement du charbon et la voie ferrée de collecte principale qui
servait à transporter le charbon destiné à la vente.
La valeur patrimoniale de ce lieu réside dans toutes les ressources
d'extraction et de préparation de la houille se trouvant à l'intérieur
des limites de ce lieu historique national du Canada. La mine, en
exploitation de 1911 à 1955, était également associée à l'expansion du
réseau de transport ferroviaire au début du XXe siècle. Elle a été
financée dans le cadre d'une entente conclue en 1909 entre la Compagnie
du Chemin de fer Canadian du Nord et un groupe d'investisseurs
allemands, belges et britanniques avec à sa tête Martin Nordegg, l'homme
d'affaires allemand qui dirigeait la mine.
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©Alberta Culture and Community Spirit, Historic Resources Management, 2004 |
Lieu historique national du Canada Old Women's Buffalo Jump
Cayley, Alberta
Le lieu historique national du Canada Old-Women's-Buffalo-Jump est un
ancien précipice à bison qui a été utilisé de façon continue pendant
environ 2000 ans, situé dans une petite coulée à la limite des
contreforts de l’Alberta, près de la ville de Cayley. Le lieu comprend
des caractéristiques paysagères et topographiques particulières aux
précipices à bison, notamment une falaise abrupte dans le grès de la
formation de Paskapoo qui s’eleve au dessus de la coulée Squaw, avec
plusieurs dépôts archéologiques à plus de six mètres de profondeur au
pied de la falaise. Les vestiges se sont accumulés en nombreuses couches
le long de la falaise vers un ruisseau, où les dépôts culturels en
profondeur sont toujours en grande partie intacts.
Old Women's Buffalo Jump a été désigné lieu historique national du
Canada en 1960 parce que : il constitue un exemple visuellement
spectaculaire de précipice à bisons d'importance archéologique, une
importante technique d’approvisionnement en nourriture pour les peuples
authoctones habitant les Prairies.
Ce lieu demeuré intact a été utilisé à plusieurs reprises pendant des
siècles. Le bison constituait le fondement de la vie chez les Premières
nations des Plaines, fournissant une source de nourriture essentielle et
des matières premières pour les vêtements et le logement. L’utilisation
des précipices à bisons étaient une technique importante pour obtenir de
la nourriture, une manière d'amasser, en une seule occasion, une bonne
quantité de viande qui pouvait être séchée et préservée pour être
consommée plus tard. Pour réussir le rabattage des bisons, de nombreux
rituels, une planification minutieuse et un profond sens de la
communauté étaient essentiels.
Old Women's Buffalo Jump est important en raison de son intégrité
archéologique et parce qu’il était le site des premières fouilles
importantes d'un précipice à bisons dans les Prairies canadiennes.
Richard Forbis, le premier archéologue professionnel ayant travaillé en
Alberta, a creusé à cet endroit pour la fondation Glenbow entre 1958 et
1959. Étant donné l’intégrité du site, la séquence archéologique relevée
a défini l'histoire culturelle de la phase Old Women (800 ap. J.-C. et
1700 ap. J.-C.) de la période préhistorique tardive dans les Prairies.
Les pointes de flèches mises au jour dans les nombreuses couches de sol
fouillées montrent des séries constantes de petits changements au fil du
temps, lesquels sont toujours utilisés comme éléments diagnostiques pour
déterminer l'âge des pointes de flèches trouvées ailleurs dans les
Prairies. Les plus vieux objets datés au carbone 14 remontent à l'an 100
ap. J.-C., mais des pointes de flèches et de lances se rapportant
notamment à la phase Besant (200 ap. J.-C à 800 ap. J.-C.) de la
tradition Napikwan et Pelican Lake (1 000 av. J.-C. à 200 ap. J.-C.) de
la tradition Tuxana issues de la période préhistorique moyenne ont
également été mis au jour, ce qui laisse croire que le précipice a été
utilisé au moins à partir de l'an 1 000 av. J.-C.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1987 |
Lieu historique national du Canada du Palais-de-Justice-Territorial
Fort Macleod, Alberta
Le lieu historique national du Canada du Palais-de-Justice-Territorial
est situé à Fort Macleod, au sud de l’Alberta. Cet édifice de deux
étages et demi, d’apparence domestique, est construit en brique rouge
avec des garnitures de grès avec un contour au sol rectangulaire. Coiffé
d’un toit à pignon croisé, le bâtiment présente de grandes fenêtres à
arc, des avant-toits à retour et des porches en saillie. L’édifice
abrite maintenant les bureaux municipaux, mais à l’intérieur, il a
conservé un certain nombre d’éléments et finis d’origine.
Le palais de justice territorial a servi de siège de la justice pour le
sud de l’Alberta pendant 67 ans. Entre 1888 et 1905, le gouvernement du
Canada a construit une dizaine de palais de justice pour servir les
nouvelles colonies de peuplement dans les Prairies. La plupart de ces
édifices ont cessé graduellement de servir et ont parfois été démolis
après l’instauration des cours provinciales en Saskatchewan et en
Alberta en 1907. Le palais de justice de Fort Macleod constitue une
exception. Érigé en 1904 en tant que palais de justice territorial, il a
conservé sa fonction jusqu’en 1971. Le palais de justice territorial a
été l’un des trois édifices de ce type construits selon les plans
fournis par le Bureau de D. Ewart, architecte en chef du ministère des
Travaux publics.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1981 |
Lieu historique national du Canada du Palais-de-Justice-de-Wetaskiwin
Wetaskiwin, Alberta
Le Palais de justice de Wetaskiwin est un grand édifice en brique rouge
et en grès, avec une entrée saillante à fronton. Il est situé à l'est du
centre ville de Wetaskiwin, dans un parc de 0.6 hectare (une acre et
demie).
L'importance du Palais de justice de Wetaskiwin provient de ses liens
historiques avec le développement des districts judiciaires en Alberta.
Après son accession au statut de province, l'Alberta a connu une
croissance rapide qui a mené à la mise en place d'un système judiciaire
à deux paliers comprenant les tribunaux central et de district. Vu son
expansion économique découlant de son statut de gare de correspondance
du Canadien Pacifique et du nouveau chemin de fer allant vers le nord
jusqu'à Edmonton, Wetaskiwin a été choisie comme siège de la cour de
district.
La disposition fonctionnelle du Palais de justice de Wetaskiwin explique
son importance. En effet, l'organisation spatiale de son plan et de sa
forme combinait en un seul édifice les fonctions traditionnelles de
tribunal et les services administratifs. Le sous-sol du palais était
occupé par les services de police et des cellules de détention, le
rez-de-chaussée abritait les bureaux du shérif et de l'administration du
tribunal, tandis que l'étage supérieur contenait un grande salle
d'audience et des espaces auxiliaires.
Cet édifice, conçu par A. M. Jeffers peu après sa nomination à titre
d'architecte provincial, est notable sur le plan architectural à cause
de ses sobres éléments conceptuels néo-classiques et de son plan
fonctionnel. La maîtrise qu'avait Jeffers de la conception des palais de
justice, provenant de sa formation d'architecte et de ses expériences
aux États-Unis, saute aux yeux quand on voit la disposition spatiale des
lieux. Ce palais de justice, le premier construit par Jeffers, était le
deuxième érigé dans la province depuis sa création. Il illustrait la
conception des palais de justice lors de cette époque formative de la
croissance de l'Ouest du Canada.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1994 |
Lieu historique national du Canada du Pèlerinage-du-Lac-Ste. Anne
Lac Ste. Anne County, Alberta
Le lieu historique national du Canada du Pèlerinage-du-Lac-Ste. Anne est
situé sur la rive du lac Ste. Anne, un lac long et peu profond du
centre-nord de l’Alberta. Ce lieu de pèlerinage consiste en un terrain
plat qui s’étend le long de la rive du lac. L’endroit consiste en un
paysage et une partie du lac, sur lesquels on retrouve une petite
église, un presbytère et un confessionnal, les stations du Chemin de
croix, un cimetière et des installations en vue du pèlerinage, dont un
magasin, des stands de concessions alimentaires et des bâtiments
abritant les toilettes et les douches. Du côté droit, celui le plus près
du lac, on retrouve le sanctuaire de Sainte-Anne, de forme pentagonale,
avec son toit et ses côtés ouverts, tandis que sur la berge, on retrouve
un belvédère à partir duquel on bénissait le lac pendant le pèlerinage.
Des arbres et des arbustes bordent la limite est.
Le Pèlerinage du lac Ste. Anne, utilisé par les peuples autochtones
avant le contact avec les Européens, est devenu lieu de pèlerinage en
1889 et fut géré par les Missionnaires Oblats de la province de Grandin.
Le pèlerinage se poursuit sur une base annuelle pendant la semaine du 26
juillet. Les personnes qui effectuent ce pèlerinage viennent des quatre
coins de l’Amérique du Nord pour marcher dans les eaux bénites et se
faire bénir par un prêtre au nom de Sainte-Anne, la mère de la Vierge
Marie.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada |
Lieu historique national du Canada des Poteries-Medalta
Medicine Hat, Alberta
Le lieu historique national du Canada des Poteries-Medalta est un ancien
complexe industriel de fabrication de céramique situé à Medicine Hat, en
Alberta. Il comprend cinq bâtiments industriels de brique et d'acier
relié les uns aux autres, construits entre 1912 et les années 1930,
quatre fours ronds (vers 1920-1926), les vestiges de cinq autres
bâtiments, un chemin de fer à voie étroite, un réseau routier interne et
de la machinerie in situ. Ces ressources se répartissent sur une
propriété d'environ 3,2 hectares, située sur une ligne secondaire du
Canadien Pacifique, au cœur d'un arrondissement historique qui était un
important centre industriel de produits en argile de l'ouest du Canada.
Le lieu historique national du Canada des Poteries Medalta illustre
l'évolution de la fabrication de la céramique de 1912 à 1954. Il est
directement lié à l'histoire de la première usine du site, celle de la
Medicine Hat Pottery Company (1912-16) et de son propriétaire suivant,
la Medalta Stoneware Limited, devenue plus tard les Medalta Potteries
Ltd., qui a exploité le site de 1916 à 1954. Cette entreprise était la
fabrique de Medicine Hat qui a connu le plus de succès et ce pour une
plus grande période. Ce fut aussi la première entreprise de l'Ouest du
Canada à expédier ses produits à l'est de la tête des Grands-Lacs. Des
années 1920 aux années 1940, c'était la plus grande manufacture de
poterie à l'ouest de Toronto. À ce titre, il s'agit de l'emplacement où
on retrouve le plus de ressources in situ liées à l'industrie de la
céramique au Canada. Ce lieu historique comprend des bâtiments et des
paysages industriels qui illustrent l'organisation de cette industrie,
sa connexion physique aux réseaux nationaux de transport, ses liens avec
la communauté de Medicine Hat, et son milieu de travail, ainsi que les
procédés utilisés pour fabriquer la poterie de 1916 à 1954.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1993 |
Lieu historique national du Premier-Puits-de-Pétrole-de-l'Ouest-Canadien
Parc national du Canada des Lacs-Waterton, Alberta
Premier puits de pétrole de l'Ouest commercialement rentable.
Lieu historique national du Canada du
Premier-Puits-de-Pétrole-de-l'Ouest-Canadien est situé entre la crique
Cameron et le cinquième mille de la route Akamina, à l'est de la ville
de Waterton en Alberta.
La valeur patrimoniale de ce premier puits de pétrole de l'Ouest
canadien a trait à son association avec l'industrie pétrolière dans
l'Ouest du Canada, tels que l'attestent les vestiges de cet ancien puits
pétrolier. Le premier puits de pétrole de l'Ouest canadien a été
découvert en 1902 par John Lineham, de la Rocky Mountain Development Co.
Cette compagnie, qui forait dans ce site depuis 1901, a découvert du
pétrole à 1024 pieds de profondeur. Même s'il s'agissait d'un petit
puits, qui s'est tari en 1904, son emplacement a indiqué la présence de
champs pétrolifères beaucoup plus importants qui ont été exploités plus
tard. La plupart des vestiges visibles des opérations de forage ont été
enlevés en 1968, quand on a érigé le monument au-dessus du puits.
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©CJT, 1995 |
u historique national du Canada de la Raffinerie-de-Turner Valley
Turner Valley, Alberta
La raffinerie de Turner Valley est un complexe pétrolier industriel
composé de 22 bâtiments en métal et d'infrastructures connexes, bâtis
des années 1920 jusqu’aux années 1970. Ce site triangulaire de 12,8
hectares est situé sur la rive nord de la rivière Sheep, à 40,23
kilomètres au sud-ouest de Calgary, dans la ville de Turner Valley, en
Alberta. La raffinerie est maintenant exploitée à titre de lieu
historique national.
L'importance de la raffinerie de Turner Valley provient de ses liens
avec l'exploration et avec la découverte du champ pétrolifère de Turner
Valley. On y trouve deux anciens puits de pétrole, Dingman n°1 et
Dingman n°2, qui ont fait de Turner Valley le plus important champ
pétrolifère en Alberta. D'autres découvertes ont eu lieu ultérieurement
dans ce champ, notamment le puits Royalite n°4 en 1924 et la découverte
de pétrole brut en 1936. Mais la découverte de pétrole brut en 1947 à
Leduc, en Alberta, a quelque peu diminué l'importance de Turner Valley.
La raffinerie de Turner Valley est importante sur le plan physique car
elle est un exemple d'installation de production unifiée, constituée
d'un complexe de bâtiments, de pipelines, de systèmes utilitaires et
d'autres infrastructures, conçue pour l'extraction et le traitement
d'une large gamme de sous-produits pétroliers à partir du gaz brut.
C'est le plus ancien exemple qui subsiste d'usine pétrolière
industrielle au Canada datant d'avant 1960. Les bâtiments, construits à
l'origine par la Calgary Petroleum Products Compagny Limited pendant la
période initiale de développement du site, ont été détruits par un
incendie en 1920. Puis une filiale de la Compagnie Pétrolière Impériale
Ltée, la Royalite Oil Compagny, a acheté l'usine et l'a reconstruite.
Pour éviter que les incendies se propagent trop rapidement, on a
construit ces nouveaux édifices en métal et on les a espacés sur le
site. La plupart des bâtiments et infrastructures qui subsistent ont été
bâtis durant les années 1930, avec quelques ajouts ultérieurs pour
agrandir l'usine et l'adapter à la technologie. L'usine reflète donc
l'évolution de la technologie pétrolière jusqu'aux années 1950, y
compris les premières installations canadiennes d'extraction avec de
l'huile d'absorption à haute pression, la première usine réceptrice de
propane au Canada, et une des deux premières usines de soufre du pays,
ainsi qu'une usine de lavage de gaz sulfureux, datant de 1935, qui était
une des premières de ce genre au Canada.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 2013 |
Lieu historique national du Canada du Ranch-Bar U
Longview, Alberta
Ranch historique situé au contrefort des Rocheuses en Alberta (1883).
Le lieu historique national du Canada du Ranch-Bar U comprend 148.43
hectares de pâturages qui constituent le site original du siège d’un
élevage bovin établi en Alberta dans les années 1880. Le ranch, qui
comprend de hautes terres vallonnées, des plaines sans dénivellation,
des lits de cours d’eau recouverts et différents bâtiments de style
ranch en bois, est situé dans une vallée peu profonde qui s'étend d’est
en ouest, le long des berges de Pekisko Creek, dans les contreforts
méridionaux de l’Alberta.
La valeur patrimoniale du lieu historique national du Ranch-Bar U tient
à l’intégrité de son paysage culturel, représentatif de l’élevage en
Alberta de 1880 à 1950, que l’on peut voir dans les caractéristiques
rurales persistantes du paysage, dans son utilisation continue pour
l’élevage bovin et dans les éléments traditionnels des ranchs associés à
une région d’élevage en contreforts, tant naturels qu’artificiels.
Le Ranch Bar U a été fondé en 1882, selon la politique de bail de
pâturage du gouvernement fédéral, par la North-West Cattle Company,
société d’investisseurs dirigée par Fred Stimson, résident du Québec.
George Lane, vacher et ancien contremaître de Bar U devenu un grand
éleveur, l’a acheté en 1902 puis l’a revendu en 1927 à Patrick Burns,
qui l’a exploité comme conglomérat d’élevage bovin jusqu’en 1949. Le
Ranch Bar U a poursuivi l’élevage bovin de 1883 à 1991, année où il a
été acheté pour devenir site historique. Depuis, l’élevage y est
pratiqué davantage aux fins d’interprétation qu’en fonction des
priorités de l’industrie.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, J. Cousineau |
Lieu historique national de le Reader Rock Garden
Calgary, Alberta
Fondé en 1913 et aménagé jusqu’en 1942, ce jardin présente des possibilités
horticoles, écologiques et esthétiques auxquelles se prête le jardinage dans
le climat rigoureux de Calgary. Sa création démontre la nécessité d’illustrer
la possibilité de jardiner dans l’ouest du Canada. À son apogée, le jardin
était considéré comme l’un des plus beaux et des plus réussis de l’Ouest
canadien, par son mariage de l’esthétique informelle du mouvement Arts and
Crafts édouardien avec la structure et le contenu des très populaires des
jardins de rocaille alpins. Son fondateur, William Roland Reader, faisait
partie d’un petit groupe de directeurs de parcs municipaux qui, par leurs
compétences et leurs connaissances professionnelles, leur dynamisme, leur
dévouement et leurs services continus, contribuèrent grandement à façonner
les espaces ouverts de leurs villes au Canada. Ce jardin appuyait le travail
horticole réalisé dans le réseau élargi des parcs urbains, y compris dans les
cimetières adjacents aménagés par Reader.
Le Reader Rock Garden est aménagé sur une colline escarpée au sud du centre
ville de Calgary. Il s’agit d’un jardin de rocaille alpin typique du
mouvement Arts and Crafts, un modèle de jardin en vogue en Europe et en
Amérique du Nord au début du XXe siècle. Les jardins de rocaille de ce type
ont un aspect naturaliste et informel et renferment des espèces de végétaux
rustiques et des milieux alpins microscopiques. Le Reader Rock Garden est
composé d’une matrice de marches, de murets et d’allées en pierre qui
encadrent de nombreuses planches de culture divisées en sections où poussent
des milliers de spécimens de plantes indigènes et non indigènes.
Bien que ce jardin centenaire puisse être admiré pour la beauté de ses
plantations et l’ingéniosité de sa conception, il constitue aussi un exemple
intéressant de la promotion des possibilités horticoles faites dans les
prairies canadiennes à l’époque où la colonisation par les Européens dans
l’Ouest canadien en était à ses débuts. Reader a créé l’un des quelques
jardins importants de l’ouest du Canada dans un milieu considéré comme
hostile à l’agriculture. Il ne s’est pas laissé décourager par les conditions
désertiques, le vent chinook et les écarts de températures extrêmes. Son
jardin personnel est devenu non seulement un véhicule de promotion de la
colonisation, mais aussi une expérience réussie d’embellissement municipal.
S’inspirant du mouvement City Beautiful, qui associait la beauté des villes
au progrès social, et du plan de ville-jardin établi par Thomas Mawson pour
Calgary, Reader a travaillé sans relâche pour appliquer les principes du
mouvement City Beautiful qui, croyait-il, attireraient les pionniers dans la
région. Les espèces qui florissaient dans le jardin de Reader et qui se
multipliaient dans ses pépinières ont été plantées dans toute la ville dans
le cadre de la mission de l’organisme Calgary Parks. Les citoyens étaient
encouragés à suivre l’exemple de Reader en les invitant à visiter son jardin
et à s’en inspirer.
La richesse des arbres, des parcs et des jardins de tous genres dans le sud
de l’Alberta est en grande partie attribuable aux exploits horticoles de
William Roland Reader, à qui nous devons une fière chandelle et dont les
résultats sont encore visibles dans le Reader Rock Garden aujourd’hui.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada |
Lieu historique national du Canada du Refuge-du-Col-Abbot
Parc national du Canada Banff, Alberta
Vieux chalet-refuge en pierre destiné à accueillir des grimpeurs
(1922).
Le refuge du col Abbot est un abri alpin en haute altitude situé dans le
col Abbot entre les monts Lefroy et Victoria, sur la ligne de partage
des eaux à la limite entre les parcs nationaux Banff et Yoho. Sa
construction de forme rectangulaire simple et sans ornement atteste de
la rigueur de son environnement de haute altitude. Le Club Alpin du
Canada exploite ce refuge à titre d'abri pour les alpinistes.
La valeur patrimoniale de ce lieu a trait à l'expression physique de sa
conception rustique, et à l'utilisation traditionnelle qu'en font les
visiteurs du parc. Bâti en 1922 sous l'égide de la Compagnie de chemin
de fer du Canadien Pacifique, la Direction générale des Parcs en a fait
l'acquisition en 1968 et l'a restauré en 1973. Depuis 1985, le Club
Alpin du Canada entretient et exploite cette hutte.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, K. Dahlin, 2002 |
Lieu historique national du Canada Rocky Mountain House
Rocky Mountain House, Alberta
Postes concurrents de traite des fourrures établis par les Compagnies du
Nord-Ouest et de la Baie d'Hudson.
Rocky Mountain House… les forts ne sont plus mais le nom est resté. On y
parle de commerce, d’exploration et de concurrence, mais surtout des
gens qui y sont passés!
En 1799, la Compagnie du Nord-Ouest et la Compagnie de la Baie d’Hudson
ont établi des postes de traite rivaux au bout de la route du commerce
des fourrures, sur les bords de la rivière Saskatchewan Nord. La
concurrence était féroce à Rocky Mountain House et, durant ses 76 années
d’existence, neuf peuples autochtones différents y sont venus pour faire
du troc. Explorateur, commerçant et cartographe, David Thompson s’est
servi du poste de traite de la Compagnie du Nord-Ouest comme
pied-à-terre pour trouver un col qui lui permettrait de traverser les
Rocheuses.
Aujourd’hui, Parcs Canada protège les vestiges archéologiques de quatre
postes de traite tout en mettant en valeur l’histoire des lieux.
Le lieu historique national du Canada Rocky Mountain House est un site
archéologique qui renferme les vestiges de plusieurs postes de traite
des fourrures du début du XIXe siècle, connu sous le nom de Rocky
Mountain House. Il est situé sur la rivière Saskatchewan-Nord, à la
hauteur des rapides Brierly qui étaient historiquement un obstacle à la
navigation.
La valeur patrimoniale de Rocky Mountain House tient aux connotations
historiques du lieu, représentées par sa situation géographique et ses
vestiges archéologiques. Rocky Mountain House a été fondé en 1799 par la
Compagnie du Nord-Ouest, sur un emplacement fréquenté par la nation
Blackfoot, et à proximité d’Acton House, poste fondé par la Compagnie de
la Baie d’Hudson à la même période. Le lieu a servi initialement de fort
sur la route transcontinentale, puis de poste de traite,
d’approvisionnement et de centre de construction d’embarcations, puis de
centre de coordination de la stratégie de la Compagnie de la Baie
d’Hudson contre ses rivaux américains sur la rivière Missouri. Le lieu
n’a pas été occupé de façon continue pendant la période du commerce de
la fourrure, et les postes ont été reconstruits et remplacés au fil des
années sur au moins quatre sites différents (1799-1821, 1835-1861,
1868-1875 et le site d’Acton House, 1799-1835, respectivement). Après
1875, le lieu n’a pas été occupé de façon permanente.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, K. Dahlin, 2002 |
Lieu historique national du Canada de la Station-d'Étude-des-Rayons-Cosmiques-du-Mont-Sulphur
Parc national du Canada Banff, Alberta
Vestiges d'un laboratoire de géophysique bâti en altitude.
Le lieu national historique du Canada de la
Station-d'Étude-des-Rayons-Cosmiques-du-Mont-Sulphur est l'emplacement
d'un ancien laboratoire situé près du sommet du mont Sulphur, dans le
parc national du Canada Banff. Les vestiges des fondations de béton sont
accessibles seulement à pied. La reconnaissance officielle fait
référence au bâtiment sur son empreinte, visible aujourd’hui par les
fondations de béton restantes, la plate-forme horizontale sculptée dans
le roc qui l’entoure, et le sentier en lacet supérieur de l’ancienne
route d’accès.
Le valeur patrimoniale de la station d’étude des rayons cosmiques de
mont Sulphur réside dans son emplacement, à la lisibilité de ses
vestiges et à leur association avec un phénomène scientifique mondial
important. La station d'étude des rayons cosmiques du mont Sulphur était
une des neuf stations de surveillance construites en 1956-57 pour
honorer les engagements du Canada relatifs à l'Année géophysique
internationale de 1957-58, organisée par le Conseil international des
unions scientifiques. Cette station, située à 2383 mètres d'altitude,
est devenue l'observatoire de rayons cosmiques le plus important du
Canada. Il nous aide à comprendre les effets du soleil sur
l’environnement terrestre. Le Conseil national de recherches du Canada a
été son commanditaire et son premier occupant, bien que l'Université de
Calgary ait assuré l'exploitation du laboratoire de 1960 à 1978. Pendant
cette période, on a élargi le bâtiment d'origine pour permettre une
amélioration de son équipement de surveillance. Suite à la fermeture de
la station, le bâtiment et son équipement ont été démantelés en
1981.
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©Sean Marshall, May 2011 |
Lieu historique national du Canada de Stephen Avenue
Calgary, Alberta
Le lieu historique national du Canada de Stephen Avenue est un
arrondissement historique du centre-ville de Calgary, que l'on désigne
aussi comme Old Stephen Avenue. Ce lieu comprend près de trois douzaines
de bâtiments commerciaux de la période s'étendant de 1880 à 1930, que
l'on connaît comme l'ère du grès. Ce sont pour la plupart des magasins
au détail, avec également plusieurs anciennes banques et une église.
La valeur patrimoniale de Stephen Avenue réside dans son caractère
distinctif de paysage de rue commerçante de la fin du XIXe siècle dans
un centre urbain en développement dans les Prairies.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1992 |
Lieu historique national du Canada du Temple-de-l'Église-de-Jésus-Christ-des-Saints-des-Derniers-Jours
Cardston, Alberta
Le lieu historique national du Canada du
Temple-de-l'Église-de-Jésus-Christ-des-Saints-des-Derniers-Jours, situé
à Cardston en Alberta, est un bâtiment monumental en granit, érigé au
milieu d'un grand site paysager, avec le Chief Mountain à l’arrière
plan. Les formes géométriques entrecroisées et austères de l'édifice
s'élèvent en prenant la forme d'une pyramide, évoquant l'architecture
précolombienne. Le temple, qui est au cœur spirituel et géographique de
la ville, y joue encore son rôle religieux.
Ce temple est un exemple frappant de la conception moderne du style de
l'École des Prairies, de Frank Lloyd Wright. Cet édifice, conçu par les
architectes américains Hyram Pope et Harold Burton, de Salt Lake City,
se démarque radicalement des autres temples mormons. L’extérieur, qu’on
doit principalement à Pope, évoque le Unity Temple de Frank Lloyd Wright
par ses lignes horizontales marquées avec un accent vertical
contrastant. L'intérieur conçu par Harold Burton appartient à la même
esthétique. Les motifs architecturaux de l'École des Prairies et le
caractère monumental de l'édifice illustrent la volonté des architectes
de fusionner le moderne et l'ancien.
Le Temple de l'église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours se
distingue également par l’excellente qualité de ses matériaux et de
l’exécution. Pope et Burton étaient des adeptes du mouvement Arts and
Crafts qui prônait la continuité entre la conception extérieure et les
ornements et aménagements intérieurs. L’excellente qualité d’exécution
des éléments intérieurs, laquelle est visible dans les incrustations et
les panneaux en bois dur, les aménagements intérieurs et les dispositifs
d'éclairage. Même si la construction du bâtiment a commencé en 1913,
celui-ci n'a été consacré qu'en 1923, une fois les finitions intérieures
et les objets d'art terminés.
Le temple est construit sur un square paysagé du centre-ville. Dans les
années 1950, on a démoli un ancien tabernacle en bois qui se trouvait
aussi sur le site, et on a aménagé le terrain pour donner au temple un
aspect plus dégagé. La fermeture d'une route existante a permis la
construction d'une nouvelle cour avant et d'un centre d'accueil des
visiteurs, qui cadrent avec l'architecture d’origine. Au fil des ans, on
a effectué d'autres modifications, dont l'ajout d'un petit terrain situé
du côté est, ainsi que la modernisation et la nouvelle décoration des
espaces intérieurs.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada |
Lieu historique national du Canada Traité-Nº 7
Wheatland County, Alberta
Le lieu historique national du Canada Traité-No 7 est situé à Blackfoot
Crossing, près de Cluny, en Alberta. Il est composé d’une vaste plaine
inondable dégagée bordant la rive sud de la rivière Bow connue sous le
nom de Treaty Flats. Le lieu est situé à l’intérieur des limites du lieu
historique national du Canada Blackfoot Crossing, où s’est préservé une
partie non aménagée de la large vallée fluviale. C’est à cet endroit,
qu’en septembre 1877, des représentants des nations Siksika, Pekuni,
Kainai, Nakoda et Tsuu T’ina ont rencontré ceux de la Couronne pour
signer le Traité no 7 qui concernait principalement des revendications
territoriales. Le lieu, qui fait partie de la réserve no 146 de la
Première nation Siksika, comprend des éléments du paysage et des
vestiges archéologiques qui ont été marquants lors de la signature du
traité.
En 1877, après la diminution de la population du bison et de l’arrivée
pionniers européens sur leur territoire, bon nombre de peuples
autochtones des plaines de l’Ouest avaient conclu des traités avec le
gouvernement canadien. Par conséquent, cette année là, des représentants
des cinq nations de la Confédération des Pieds Noirs – composée des
nations Siksika, Pekuni, Kainai, Nakoda et Tsuu T’ina – se réunissent
avec ceux de la Couronne à Blackfoot Crossing pour négocier une entente
concrétisée par le Traité no 7. Blackfoot Crossing. Un gué de la rivière
Bow est choisi comme lieu de signature du traité en raison de ses
ressources naturelles et culturelles, qui en font un lieu de campement
et de rencontre important, et de son emplacement au cœur du territoire
des Pieds Noirs. Les négociations du traité entre les représentants des
Pieds-Noirs et de la Couronne, menées par le commissaire David Laird,
ont commencé le 17 septembre 1877 et ont duré trois jours. Isapo-Muxika,
aussi connu sous le nom de chef Pied-de-Corbeau, s’est démarqué à titre
de porte-parole principal des Pieds-Noirs avec l’aide du chef
Corbeau-Rouge du peuple Kainai. Le Traité no 7 a facilité la concession
pacifique de 129 500 kilomètres carrés (50 000 milles carrés) de terres
du sud de l’Alberta à la Couronne, en échange de la constitution de
réserves, la promesse de bétail et d’outils agricoles ainsi que d’autres
compensations.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada |
Lieu historique national du Canada Village-Agricole-de-Stirling
Stirling, Alberta
Le village agricole de Stirling occupe un un mille carré (260 hectares)
de terres au coeur de la prairie à herbes courtes du sud de l'Alberta,
apparaissant comme une oasis d'arbres et de fermes dans un vaste paysage
plat. Le plan cadastral est disposé en un quadrillage régulier de larges
rues, chaque bloc de dix acres (4,1 hectares) étant divisé en de grands
lots sur lesquels s'élèvent des maisons à ossature de bois, des
dépendances agricoles, des jardins et des enclos bien espacés. Le
village comprend également une zone commerciale, une école et une
église.
Le village agricole de Stirling a été désigné lieu historique national
du Canada parce qu'il est le meilleur exemple survivant d'un village
agricole mormon.
La valeur patrimoniale du village réside dans son illustration d'une
forme typique d'établissement mormon au tournant du XXe siècle. Cette
forme a été introduite dans le sud de l'Alberta par des membres de
l'Église de Jésus Christ des saints des derniers jours, qui se sont
établis dans cette région lors du grand boom du blé, depuis la fin des
années 1890 jusqu'en 1914. Le village de Stirling, fondé en 1899, est le
fruit d'un partenariat entre l'Alberta Railway and Irrigation Company et
l'Église de Jésus Christ des saints des derniers jours visant à amener
au pays des immigrants américains pour bâtir un canal d'irrigation et
fonder deux villages, Stirling et Cardston.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, Gwyn Langemann, 2007 |
Lieu historique national du Canada Village-à-Huttes-de-Terre
Gleichen, Alberta
Le lieu historique national du Canada du Village-à-Huttes-de-Terre est
un complexe d’aménagements en terre situé sur un terrain plat et herbeux
sur la rive nord de la rivière Bow, près de Cluny, en Alberta. Le lieu
comprend les vestiges d’un village entouré d’un fossé de défense
semi-circulaire d’une longueur de 250 mètres et d’une largeur de 2,5
mètres. Le fossé, qui se termine à l’est par un ancien affluent asséché
de la rivière Bow, a changé de forme en raison de l’érosion et
d’inondations. Derrière le fossé se trouvent onze dépressions
circulaires où s’élevaient autrefois des huttes de terre autour d’un
grand espace central ouvert. Le lieu se trouve à l’intérieur des limites
du lieu historique national du Canada Blackfoot Crossing.
Bien qu’il soit situé en plein territoire pieds-noirs, le village à
huttes de terre a été érigé vers 1740 par un peuple qui demeure toujours
non identifié. Il s’agissait peut-être de Sioux originaires de la région
du cours moyen de la rivière Missouri, soit le territoire aujourd’hui
formé par le Dakota du Nord et le Dakota du Sud. Le nom de ce site
archéologique, qui est demeuré relativement inchangé au fil du temps,
est tiré du nom donné par les Pieds-Noirs aux constructeurs du village,
et non aux caractéristiques de l’endroit. Les onze dépressions du lieu
sont différentes des huttes de terre résidentielles qu’on trouve dans la
région du cours moyen de la rivière Missouri. Ces dernières, construites
par des Sioux qui vivaient dans des villages bien implantés et souvent
entourés de fossés et de palissades, sont de grandes structures à
ossature de bois couvertes de gazon ou de terre. Les aménagements du
village à huttes de terre sont quant à eux beaucoup plus petits, et les
palissades de bois sont situées à l’intérieur des dépressions. Ce
dernier détail donne à penser que les dépressions n’avaient pas une
fonction résidentielle, mais une fonction défensive. Ce village fortifié
est le seul du genre au Canada; il n’en existe qu’un autre dans les
grandes plaines de l’Amérique du Nord.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 2014 |
Parc national du Canada Banff
Siège social: Banff, Alberta
Site du patrimoine mondial de l'UNESCO et premier parc national du
Canada (1885).
À l'automne de 1883 trois travailleurs ferroviaires du Canadien
Pacifique ont trouvé par hasard sur le flanc est des Rocheuses, une
caverne d'où jaillissaient des sources thermales. Cette découverte a été
le début du parc national Banff, premier parc national du Canada et
troisième parc au monde. Un ensemble de vallées, montagnes, glaciers,
forêts, prés et rivières recouvrant une superficie totale de 6 641
kilomètres carrés fait du parc national Banff l'une des destinations les
plus recherchées au monde.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada |
Parc national du Canada Elk Island
Siège social: Fort Saskatchewan, Alberta
Oasis dans les plaines de l'Alberta, pour les espèces rares ou en danger
de disparition.
Le Parc national du Canada Elk Island, qui se trouve à moins d'une heure
d'Edmonton, protège le caractère sauvage de la forêt-parc à trembles,
l'un des habitats les plus menacés du Canada. Des hardes de bisons des
plaines, bisons des bois, orignaux, cerfs et wapitis errent librement
dans cette merveilleuse oasis. Le parc abrite également plus de 250
espèces d'oiseaux et est un paradis pour les ornithologues amateurs. Elk
Island offre des activités pour tous les goûts, comme l'observation de
la faune, la randonnée, le ski de fond, le pique-nique et le camping.
Le parc Elk a été établi en 1906 comme réserve de chasse fédérale pour
protéger les populations de wapitis en déclin dans les collines Beaver.
En 1907, on a réintroduit certains des derniers bisons des plaines au
monde dans le parc Elk. En 1913, le parc Elk s’est joint à la famille de
Parcs Canada. Depuis, le parc national Elk Island est une source de
bisons exempts de maladie pour des initiatives de réintroduction et de
conservation de l’espèce dans l’ensemble de son territoire
d’origine.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada |
Parc national du Canada Jasper
Siège social: Jasper, Alberta
Site du patrimoine mondial de l'UNESCO et joyau glaciaire des
Rocheuses.
Il offre à ses visiteurs une expérience de montagne décontractée, où
l’aventure, la découverte et la détente occupent une place égale. Créé
en 1907, le parc national Jasper figure parmi les aires protégées les
plus anciennes et les plus vastes du pays. Autrefois considéré comme un
îlot de civilisation dans un océan de nature sauvage, il représente
aujourd’hui une destination de prédilection pour ceux qui cherchent à
fuir la vie urbaine et à renouer avec la nature.
Près de 1 000 km de sentiers, des milliers d’emplacements de camping,
une nature sauvage sans commune mesure et la deuxième réserve de ciel
étoilé la plus vaste de la planète... Vous pouvez profiter de multiples
façons de la féerie du parc national Jasper.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada |
Parc national du Canada des Lacs-Waterton
Siège social: Waterton Park, Alberta
Parc international de la Paix; où la montagne rencontre la prairie.
Dans le spectaculaire parc national du Canada des Lacs-Waterton, la
prairie herbeuse fait rapidement place aux montagnes escarpées, balayées
par le vent. Plusieurs régions écologiques différentes se rencontrent
ici et interagissent dans un paysage façonné par le vent, le feu, l'eau
et toute une gamme de plantes et d'animaux. Le parc aide à protéger les
ressources physiques, biologiques et culturelles bien particulières et
exceptionnellement diversifiées de la Couronne du continent, l'un des
endroits les plus étroits des montagnes Rocheuses.
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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada |
Parc national du Canada Wood Buffalo
Siège social: Fort Smith, Territoires du Nord-Ouest et Fort Chipewyan, Alberta
Site du patrimoine mondial de l'UNESCO, plus vaste que la Suisse.
Faisant partie du réseau canadien de parcs nationaux et de lieux
historiques nationaux, le parc national du Canada Wood Buffalo est le
plus grand des parcs nationaux du pays et l'un des plus vastes du monde.
Il fut créé en 1922 pour protéger les derniers troupeaux de bisons du
nord du Canada. Aujourd'hui il protège un exemple exceptionnel et
représentatif des plaines boréales nordiques du Canada.
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