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Résumés parc

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Nunavut

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©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada
Lieu historique national du Canada Arvia'juaq et Qikiqtaarjuk
Arviat and Sentry Islands, Nunavut

Ce lieu historique est divisé en deux parties, Arvia'juaq et Qikiqtaarjuk. Arvia'juaq est un camp d'été traditionnel des Inuits Paallirmiut. Cette île de 5 km de long comporte deux sections jointes par un isthme et est située à 8 km du village d'Arviat, sur la côte ouest de la baie d'Hudson. Elle est entourée d'une zone riche en ressources marines et fauniques et possède de nombreux sites rituels et spirituels.

Qikiqtaarjuk est une pointe de terre qui part du continent et avance dans la baie d'Hudson. Située immédiatement en face de l'île Arvia'juaq, cette petite île est maintenant reliée au continent par une étroite bande de terre. On y trouve de nombreux vestiges d'habitation, notamment des cercles de tente, des caches pour la nourriture, des supports à kayak et des tombes appartenant aux générations de Paallirmiut qui y ont séjourné durant l’été, ainsi qu’un site sacré associé à la légende de Kiviuq, à l'extrémité de la péninsule.

La valeur patrimoniale du lieu historique national Arvia'juaq et Qikiqtaarjuk a trait au fait que ce paysage culturel constitue une entité en soi, que des hommes y ont vécu pendant longtemps, et qu'il joue un rôle culturel, spirituel et économique très riche dans la vie des Inuits de la région d'Arviat. Les caractéristiques et les ressources naturelles de cette terre attestent également sa valeur patrimoniale, notamment les vestiges et le mode d’occupation de l’île par les Inuits, et les propriétés rituelles et spirituelles de ses nombreux sites sacrés.

Pendant des siècles, les Inuits de la région d'Arviat revinrent chaque été s'établir à Arvia'juaq et Qikiqtaarjuk pour profiter de ses abondantes ressources marines. Ces rassemblements étaient une occasion d’apprentissage pour les jeunes, de célébration, d’affirmation et de renouvellement des valeurs de la société inuit. Les générations futures trouveront à Arvia'juaq et Qikiqtaarjuk un foyer culturel concrétisé par des histoires orales, des connaissances traditionnelles et des sites archéologiques, car ces deux lieux continuent d'être des centres où on célèbre, pratique et régénère la culture inuit. Ce sont les gens d'Arviat qui ont recommandé qu'on accorde la désignation à ces sites.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada
Lieu historique national du Canada Bloody Falls
Kugluk/Bloody Falls Territorial Park, Nunavut

Le lieu historique national du Canada Bloody Falls est situé dans le parc territorial Kugluk/Bloody Falls, sur la rive ouest de la rivière Coppermine, au Nunavut. Le lieu entoure des campements autochtones de l’époque préeuropéenne établis sur des terrasses fluviales le long de la large rivière au débit rapide. Ces campements, dont l’existence remonte à 1 700 avant notre ère et dont il ne subsiste aucun visible, ont servi de campements de chasse et de pêche pendant plus de trois millénaires.

Les vestiges archéologiques découverts à Bloody Falls témoignent de l’occupation du lieu, qui s’étale sur des milliers d’années, par plusieurs peuples autochtones et inuits. Les vestiges archéologiques qui ont été étudiés remontent à l’occupation thuléenne (1 000 -1 500 avant notre ère). Sous la couche la plus profonde des vestiges culturels de Thulé, des objets de la culture matérielle de la période prédorsétienne (également mentionnée comme la tradition arctique des petits outils), ont été découverts entre 1 700 et 1 500 avant notre ère. L’emplacement, qui est éloigné de la côte et qui se trouve à l’intérieur des terres, a servi ainsi de lieu de rassemblement pour les visiteurs venus chasser, pêcher et chercher du cuivre natif.

En plus des habitations des autochtones de Thulé, dix campements autochtones remontant aux périodes préeuropéenne et européenne ont été repérés à l’extrémité nord du lieu. Ces campements ont permis la découverte d’artefacts de pierre et d’ossements datant de la période préeuropéenne, certains remontant à l’année 160 de notre ère. Des matériels associés aux premières années d’occupation du lieu par les Inuits du cuivre ont également été documenté sur place.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada
Lieu historique national du Canada des Épaves-du-HMS Erebus-et-du-HMS Terror
Erebus Bay, King William Island, Nunavut

En 1845, le capitaine sir John Franklin a quitté le Royaume-Uni à la tête d’une expédition visant à trouver le passage du Nord-Ouest pour traverser la région qui constitue aujourd’hui l’Arctique canadien. Son équipage et lui ont voyagé à bord du HMS Erebus (370 tonnes) et du HMS Terror (340 tonnes), qui avaient été rénovés et renforcés afin de naviguer en milieu polaire, et transportaient l’équipement nécessaire pour effectuer des recherches en zoologie, en botanique, en magnétisme et en géologie. D’abord conçus comme des bombardes, ces navires de bois étaient très résistants. En vue de l’expédition Franklin, les vaisseaux avaient été renforcés à la proue au moyen de plaques de fer et munis d’un moteur à vapeur de 20 chevaux actionnant une seule hélice, permettant aux navires d’atteindre une vitesse de 4 noeuds.

Hormis un baleinier, croisé par hasard en 1845, nul n’a revu ni le capitaine Franklin, ni son équipage, ni leurs navires. Les nombreuses expéditions de recherche et de sauvetage menées à la suite de leur disparition n’ont pas connu de succès, et il a fallu attendre quinze ans avant d’apprendre des nouvelles au sujet des membres de l’équipage. En 1859, le capitaine William Hobson du HMS Fox, a trouvé un message dans un cairn, sur King William Island. Le message précisait l’emplacement du HMS Erebus et du HMS Terror a indiquait qu’en 1846, l’équipage se préparait à passer l’hiver à bord des deux vaisseaux prisonniers des glaces. Une autre inscription, rédigée 17 mois plus tard de la main du capitaine du Terror, indiquait que les navires avaient été coincés dans les glaces depuis un an et demi, et que Franklin et plusieurs autres membres de l’équipage avaient péri. Les survivants étaient en direction de la rivière Back au sud-est, mais on n’a jamais entendu parler d’eux. En 1945, le capitaine sir John Franklin a été désigné personne d’importance historique nationale en raison des explorations qu’il a menées dans l’Arctique canadien au XIXe siècle.

En 2014, les restes du HMS Erebus ont été trouvés dans l'est étendues de la Reine-Maud au large de la côte occidentale de l'Adelaide Péninsule. En 2016, la Fondation de recherche de l'Arctique a découvert les restes du HMS Terror in Terror Bay sur la côte sud-ouest du Roi William Island, Nunavut.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada
Lieu historique national du Canada de la HMS Breadalbane
Beechey Island, Nunavut

Le lieu historique national du Canada de l'Épave-du-NSM-Breadalbane est situé bien au-dessus du Cercle Arctique et représente le naufrage le plus nordique qui soit connu. Le lieu comprend l’épave du NSM Breadalbane, un voilier de 500 tonnes du 19e siècle, incluant la coque, des fragments du navire et le champ de débris résultant du naufrage. Le naufrage fait également partie du lieu historique national du Canada des Sites-de-l'Île-Beechey.

NSM Breadalbane a été construit en 1843 dans les chantiers maritimes de la rivière Clyde, en Écosse. Il a passé les premières années de son existence comme navire marchand, naviguant aussi loin qu’à Calcutta. Après la disparition de l’expédition de Sir John Franklin, qui cherchait le passage du Nord-Ouest, NSM Breadalbane fut réquisitionné par l’Amirauté britannique pour approvisionner les navires qui exploraient l’Arctique, à la recherche de Franklin et de son équipage. Il quitta la rivière Tamise en 1853, de concert avec le NSM Phoenix, et atteignit le point de ralliement des recherches, près de l’île Beechey, plus tard dans l’année. Cependant, le temps dans l’Arctique se montra peu clément et NSM Breadalbane se trouva bientôt entouré d’épaisses banquises dérivant lentement. On vida en hâte le navire de la plus grande quantité possible de provisions et d’effets personnels. Durant la nuit du 20 au 21 août, la glace perça finalement la coque, coulant NSM Breadalbane au fond du détroit de Barrow.

©Lee Narraway, Summer 2008
Lieu historique national du Canada Inuksuk
Enukso Point, Nunavut

Le lieu historique national du Canada Inuksuk est situé à la péninsule Foxe, à environ 88,5 km de Cape Dorset, dans la partie sud-ouest de l’île de Baffin, au Nunavut. Il occupe un littoral longeant le passage du Nord Ouest, au-dessus de la laisse de marée haute des côtés est et ouest de la pointe Enukso. Les inuksuit, qui sont en fait des cairns de pierres, se dressent sur un promontoire rocheux et dépourvu d’arbres qui descend en pente vers la mer. Ils sont répartis en deux groupes situés à environ 142 m l’un de l’autre, et celui de l’extrême sud s’étend sur 61 mètres. Parmi les inuksuit, environ 100 sont toujours debout. Ils consistent en des pierres soigneusement empilées formant des cairns parfois complexes pouvant atteindre six ou sept pieds de haut. Ils ont parfois une forme humaine, et les plus petits inuksuit peuvent avoir comme base deux pierres de même hauteur ou consister en un simple empilement de pierres. Les groupes de cairns ont peut-être été érigés il y a jusqu’à deux milles ans.

La valeur patrimoniale d’Inuksuk découle de son importance sur les plans scientifique, social et spirituel. Le mot « inuksuk » peut se traduire par « comme l’homme ». Appelés « inuksuit » au pluriel, ces cairns sont composés de pierres soigneusement sélectionnées et placées. On trouve ces constructions dans tout le Nord, seules ou en groupes. Les inuksuit sont érigés dans un but particulier et peuvent jouer divers rôles, selon leur taille et l’endroit où ils sont situés. Par exemple, ils peuvent servir de points de repère lorsqu’érigés sur le sommet d’une colline, d’indicateurs de cache de viande, de monuments, de supports à kayak, de piliers supportant des cordes à séchage ou de composantes de clôtures à caribous, et ils peuvent aussi avoir un rôle cérémoniel ou spirituel. Leur composition peut varier, allant d’une seule pierre posée verticalement à des monuments complexes pouvant atteindre, sur le lieu en question, jusqu’à sept pieds de haut. Il y a près de 100 cairns sur ce lieu. Les inuksuit témoignent de l’assiduité au travail et de la créativité des Inuits qui ont vécu dans le Nord et qui ont été capables d’utiliser les ressources de leur environnement de façon ingénieuse et artistique.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 2000
Lieu historique national du Canada du Passage-de-Caribous-en-Automne
Kivalliq Region, Nunavut

Le lieu historique national du Canada du Passage-de-Caribous-en-Automne est un tronçon du cours inférieur de la rivière Kazan (Harvaqtuuq) situé entre les chutes Kazan et le passage du lac Thirty Mile (Quukilruq), dans le territoire du Nunavut. Dans cette zone, avec ses rivages légèrement en pente, la rivière a une orientation est-ouest et est relativement étroite. On y trouve de nombreux sentiers tracés par les caribous.

La valeur patrimoniale du lieu historique national du Canada du Passage-de-Caribous-en-Automne a trait au fait que, depuis des siècles, les Inuits de l'intérieur y chassent le caribou dans un paysage culturel présentant des caractéristiques géographiques naturelles particulières; on y trouve de nombreux vestiges d’objets ayant servi à la chasse au caribou qui attestent l’occupation humaine de la région, et il est animé par des histoires orales, des traditions culturelles et des parcours archéologiques liés à son utilisation, à son entretien par les Inuits de l’intérieur ainsi qu’aux activités qu’ils y ont pratiqué. Pendant des siècles, le caribou fournissait aux Inuits de l’intérieur tous les éléments nécessaires à leurs besoins quotidiens en plus des moyens pour survivre à l’hiver rigoureux. Lorsque les caribous traversaient la rivière Kazan à cet endroit, ils s’exposaient aux lances des chasseurs en kayak qui pouvaient alors les capturer et les tuer en très grand nombre. Les Inuits avaient un grand respect et un amour de la terre et des passages utilisés par le caribou, conformément à leurs croyances et leurs pratiques traditionnelles; ils s’assuraient ainsi que le caribou reviendrait chaque année au cours de sa migration vers le sud. Le caribou était au cœur de la vie des Inuits de l’intérieur, qui utilisaient précieusement toutes les parties de l’animal dont ils tiraient de la nourriture, du combustible, des outils, des vêtements et des abris.

Lieu historique national du Canada de Port Refuge
Grinnell Peninsula, Nunavut

Le lieu historique national du Canada de Port Refuge est situé dans une petite baie de la côte sud de Grinnell Peninsula à l’île Devon, au Nunavut. Le lieu comprend deux parcelles de terrain : la première est située sur des terrasses fluviales des rives ouest et nord du port, et la seconde au cap Hornby, sur la rive est du port. Ces parcelles contiennent une série de sites archéologiques qui datent de l’occupation préhistorique, notamment un village d’hiver thuléen situé près de l’entrée de la baie et des vestiges d’habitations datant de la période prédorsétienne. On trouve des marqueurs et des cairns plus récents ici et là sur les plages de gravier.

Port Refuge contient des vestiges archéologiques bien préservés des débuts de l’occupation humaine du Haut-Arctique, sur des plages soulevées de 15 à 25 mètres au-dessus du niveau de la mer. Tout autour de la baie, on peut voir en surface des vestiges archéologiques répartis de façon irrégulière dans une zone d’environ 900 hectares. La région renferme une série très riche de vestiges d’occupations antérieures à l’arrivée des Européens, de l’occupation indépendancienne I (2000 avant notre ère) jusqu’à l’occupation par les Inuits de Thulé (1200 à 1500 de notre ère).

Les structures dégagées offrent des renseignements précieux sur les groupements spatiaux et altitudinaux. En outre, la diversité des caractéristiques, qui comprennent des objets d’origine norse et asiatique découverts dans le village d’hiver thuléen près de l’entrée de la baie, témoigne des échanges commerciaux avec les colonies médiévales norses du Groenland.

Les vestiges d’occupation les plus récents datent du voyage de sir Edward Belcher, parti en 1852-1853 à la recherche de l’expédition disparue de Franklin. Forcé de rester dans la baie pendant plusieurs jours en raison des glaces, il a érigé plusieurs cairns et repères d’arpentage qui prennent aujourd’hui la forme de petites buttes.

©Library and Archives Canada / Bibliothèque et Archives Canada, A.P. Low, 3406600, 1903
Lieu historique national du Canada du Poste-de-Pêche-à-la-Baleine-de-l'Île-Blacklead
Blacklead Island, Nunavut

Le lieu historique national du Canada du Poste-de-Pêche-à-la-Baleine-de-l’Île Blacklead est situé sur l’île Blacklead dans l’archipel arctique du Nunavut. L’île Blacklead sert de camp d’hiver aux Inuits et aussi de poste de pêche à la baleine; les Européens occuperont l’île ultérieurement. Le lieu, qui s’étend au sud de la baie Cumberland, comprend trois sites archéologiques sur les îles Blacklead, Niantilik et Cemetery, les épaves au large de l’île Aagotirpazask et le site archéologique du fjord Ptarmigan.

Le poste de pêche à la baleine de l’île Blacklead comprend deux postes d’observation des baleines datant du milieu du XIXe siècle. Des postes semblables sont établis sensiblement à la même époque sur l’île Kekerten et dans la péninsule Hall, sur l’île de Baffin. Une mission anglicane est construite sur l’île Blacklead en 1895. En 1921, la Compagnie de la Baie d’Hudson construit un poste à Pangnirtung et, deux ans plus tard, la Gendarmerie royale du Canada y établit un poste fixe. Les postes de pêche à la baleine sont graduellement abandonnés à mesure que les communautés inuites des îles Blacklead et Kekerten se regroupent à Pangnirtung.

©Library and Archives Canada / Bibliothèque et Archives Canada, G. Drinkwater, C-084687, 1897
Lieu historique national du Canada du Poste-de-Pêche-à-la-Baleine-de-l'Île Kekerten
Cumberland Sound, Nunavut

Le lieu historique national du Canada du Poste-de-Pêche-à-la-Baleine-de-l'Île Kekerten est situé au nord de la baie Cumberland, à Kekerten Harbour, au Nunavut. Le lieu, situé dans l’archipel Arctique canadien, comprend trois îles et est composé des vestiges d’un poste de pêche à la baleine, d’un cimetière et d’une épave. Les pentes herbeuses des trois collines adjacentes au port abrité, et situées entre le rivage et le terrain surélevé et rocheux au sud, servaient jadis de postes d’observation des baleines.

Dans la seconde moitié du XIXe siècle, l’île Kekerten abrite deux postes adjacents d’observation de la baleine, exploités respectivement par les Américains et les Écossais. De 1860 à 1880, à l’apogée de la chasse à la baleine boréale, l’île accueille l’une des deux plus importantes stations de baleiniers de la baie Cumberland, l’autre station se trouvant sur l’île Blacklead. Le terrain en pente et les plateaux rocheux de l’endroit forment d’excellents postes d’observation à partir desquels les chasseurs peuvent surveiller la présence de baleines dans la baie. Les marins qui décèdent dans la station sont enterrés au « Penny’s Burying Ground », situé à proximité.

L’endroit constitue également un poste d’hivernage qui accueille de nombreux Autochtones de la région, qui adaptent graduellement leur mode de vie à celui des chasseurs de baleine. Les capitaines de baleiniers ont la responsabilité d’importer des vivres pour les inuit embauchés sur place et pour leur famille. L’échange d’armes, de munitions, de télescopes et même de baleinières devient un événement important à la fin de la saison de chasse. Les marins et les inuit délaissent graduellement la station de l’île Kekerten avant de l’abandonner complètement vers 1923 au profit du poste de Pangnirtung, établi à proximité par la Gendarmerie royale du Canada.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada
Lieu historique national du Canada des Sites-Archéologiques-de-l'Île Igloolik
Igloolik Island, Nunavut

Le lieu historique national du Canada des Sites-Archéologiques-de-Igloolik Island est formé de neuf sites archéologiques situés sur la rive nord-ouest du Foxe Basin, sur Igloolik Island, au Nunavut. Ces sites, qui se trouvent sur les plages surélevées de l’île, datent des périodes dorsétienne et prédorsétienne et remontent à aussi loin que l’an 2000 avant notre ère.

Igloolik Island abrite les peuples de l’Arctique depuis des milliers d’années. Selon les vestiges archéologiques, l’activité humaine sur l’île remonte à aussi loin que l’an 2000 avant notre ère, période durant laquelle les peuples prédorsétiens ont été attirés par les excellentes occasions de chasse et pêche aux mammifères marins que présente la région. Par la suite, la région est notamment occupée par les Dorsets et les Thulés. Les recherches archéologiques effectuées sur l’île ont permis de trouver l’une des séquences archéologiques les plus complètes de l’Arctique canadien. De nos jours, le village d’Igloolik occupe une partie du secteur ouest de l’île.

Au début des années 1800, Igloolik Island a servi de campement d’hiver à l’explorateur Edward Parry. Comme plusieurs autres explorateurs, Parry, le capitaine du Fury, chercha un passage vers l’ouest à travers l’Arctique. Au cours de la deuxième année de leur voyage d’exploration des confins nordiques de la baie d’Hudson, Parry et son équipage passèrent l’hiver à Igloolik, où ils entrèrent en contact avec la population inuite de l’île. Plus d’un siècle plus tard, l’anthropologue Knud Rasmussen y établit le camp de base de la cinquième expédition de Thulé (1921-1924). Cette expédition anthropologique se voulait une vaste étude de plusieurs groupes culturels de l’Arctique, et les monographies rédigées à partir des recherches de Rasmussen sont considérées, encore aujourd’hui, comme certains des meilleurs ouvrages de référence dans les domaines de l’archéologie arctique, de l’anthropologie physique et de l’ethnographie.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada
Lieu historique national du Canada des Sites-de-l'Île-Beechey
Beechey and Devon Islands, Nunavut

Le lieu historique national du Canada des Sites-de-Beechey Island est principalement situé sur Beechey Island, une péninsule reliée à Devon Island, dans l’archipel Arctique, au Nunavut. Cette île dénudée et balayée par les vents se compose d’une petite colline entourée d’une étroite plage. Sa topographie en faisait un lieu suffisamment plat et abrité pour servir lors des expéditions dans l’Arctique. Le lieu comprend cinq sites archéologiques, situés sur Beechey Island et Devon Island et dans les eaux environnantes, à savoir le camp d’hivernage utilisé en 1845-1846 par les membres de l’expédition de Franklin, la maison Northumberland, le site archéologique de Devon Island, situé au Cape Riley, deux cairns portant des inscriptions et le lieu historique national du Canada de la HMS Breadalbane.

Les Sites de Beechey Island est associé à l’exploration du Haut-Arctique canadien. Au fil des ans, de nombreux équipages hivernèrent sur l’île, à commencer par l’équipe de sir John Franklin, en 1846-1847. Les membres de l’expédition passèrent l’hiver à cet endroit, durant leurs recherches du passage du Nord Ouest, mais se retrouvèrent pris dans les glaces l’hiver suivant, au large de King William Island. Ils finissent tous par périr, laissant ainsi très peu de traces de leur travail d’exploration. Les recherches lancées à la suite de la disparition de Franklin et de son équipe donnèrent lieu à l’exploration d’une grande partie de l’Arctique canadien et à des travaux importants de cartographie de la région. Pendant les dix années qui suivirent, Beechey Island fût utilisé comme base et dépôt de vivres pour ces expéditions de recherche, qui menèrent aussi à d’autres avancées significatives, y compris la découverte de trois passages du Nord-Ouest et la cartographie de la moitié de l’Arctique canadien. En raison de ces activités intensives, de nombreuses ressources archéologiques furent retrouvées sur l’île et dans les eaux avoisinantes, notamment des cairns, des tombes, des ruines de bâtiments en bois et l’épave du HMS Breadalbane.

©Canadian Museum of History / Musée canadien de l'histoire
Lieu historique national du Canada de l'Île-Kodlunarn
Frobisher Bay, Nunavut

Le lieu historique national du Canada de l'Île-Kodlunarn est situé sur l'île Kodlunarn, dans la baie Frobisher, à 190 km d'Iqualuit. On peut voir sur le rivage les ruines d'une maison de pierre, des ouvrages en terre et des excavations minières datant des voyages où l'explorateur élisabéthain Martin Frobisher cherchait de l'or.

La valeur patrimoniale du lieu historique national du Canada de l'Île-Kodlunarn réside dans ses liens avec les tentatives d'exploitation minière de Martin Frobisher, attestées par le site et par les signes archéologiques confirmant la présence et les activités de Frobisher au XVIe siècle. Les traditions orales inuites relatent encore aujourd'hui cette première tentative européenne d'exploiter les ressources naturelles de l'Arctique.

L'île Kodlunarn a été le site des expéditions minières de l'explorateur britannique Martin Frobisher au cours des étés de 1576, 1577 et 1578. Comme son prédécesseur John Cabot, Frobisher recherchait un passage au nord-ouest, lorsqu'il a découvert ce qu'il pensait être de l'or. Il est retourné dans l'Arctique trois années de suite, avec son équipage, pour extraire de plusieurs mines quelque 1 400 tonnes de minerais sans valeur. Ils sont restés chaque été pendant quatre à cinq semaines pour explorer la région, et ont débarqué à divers endroits pour extraire des minerais. L'île Kodlunarn, aussi appelé Quallunaat, l'île de l'Homme blanc, et l’île de la comtesse de Warwick, est un des principaux sites qu'ils ont visité. Frobisher prévoyait y laisser un important contingent pendant l'hiver de 1578-1579 pour exploiter les mines. Mais, même si son plan ne s'est jamais réalisé, il a néanmoins construit une maison de pierre pour s'y loger. On trouve encore aujourd'hui sur l'île les vestiges de cette maison, ainsi que diverses fouilles, ouvrages de terre et objets dispersés. Des expéditions archéologiques effectuées dans les années 1970 et 1980 ont fait des levés préliminaires des sites associés à Frobisher sur cette île.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada
Parc national du Canada Auyuittuq
Siège social: Pangnirtung, Nunavut and Qikiqtarjuaq, Nunavut

Paysages de l'île de Baffin, à l'extrémité nord du Bouclier canadien.

Auyuittuq offre un paysage arctique composé de sommets de montagnes déchiquetés, de vallées profondes, de fjords aux parois verticales et de glaces éternelles. Au coeur se trouve l'imposante calotte glaciaire Penny dont les glaciers continuent de façonner le paysage. Dans les vallées sans arbres qui entourent la calotte, les glaciers donnent naissance à des torrents qui dévalent vers l'océan dans le fond des vallées, sur la roche et la toundra. Ici, dans le cercle arctique, l'hiver cède la place au court été arctique : l'obscurité et la lumière dominent tour à tour la région. Ce paysage imposant symbolise la croyance inuite selon laquelle le temps est éternel. Que vous escaladiez les montagnes du parc Auyuittuq, que vous skiiez sur ses champs de glace ou que vous traversiez, sac au dos, le col d'Akshayuk (autrefois appelé col de Pangnirtung), prenez un peu de cette éternité pour explorer le parc et goûter à la beauté majestueuse de l'Arctique.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada
Parc national du Canada Qausuittuq
Siège social: Resolute, Nunavut

Haute parc national de l'Arctique, consacrant ainsi officiellement le nord de l'île Bathurst.

Les quelque 11 000 kilomètres carrés de terres et d'eaux arctiques protégées dans le parc national Qausuittuq englobent la partie nord de l'île Bathurst ainsi que les îles du gouverneur général à l’ouest et de petites îles à l'ouest et au nord de l'île Bathurst. Le Refuge d’oiseaux migrateurs de l’île Seymour se trouve au nord, tandis que la limite sud du parc national de Qausuittuq touche la réserve nationale de faune de Polar Bear Pass.

Le parc national comprend les eaux des bras de mer May et Young ainsi que de majestueux promontoires qui surgissent de la mer. Le relief comporte des zones humides, des plaines, des plateaux et des collines pouvant atteindre 411 mètres d’altitude. Les traces de glaciations passées, comme des eskers, des moraines et des plages soulevées, reposent sur des roches sédimentaires comme le calcaire, le grès et la dolomie.

À 76° de latitude nord, l’île Bathurst se trouve dans l’une des régions les plus froides et les plus arides du monde, avec des températures moyennes de moins 32° C en janvier et de seulement 5° en juillet. Les précipitations annuelles sont inférieures à 130 mm. Ce climat rude limite le développement du sol sur lequel pousse une végétation clairsemée. Çà et là, on trouve de la saxifrage à feuilles opposées, des saules nains, du carex, des herbes, du lichen et de la mousse, qui constituent une source de nourriture précieuse pour la faune.

Malgré la haute latitude et les conditions difficiles, on y trouve un nombre étonnant d’espèces fauniques. Le parc national Qausuittuq protège des habitats essentiels pour la faune, y compris les voies de déplacement, les zones de mise bas et d’hivernage du caribou de Peary. Le parc est également une zone importante pour les bœufs musqués. Parmi les autres espèces qu’on retrouve dans cet environnement, il y a l’ours polaire, le loup arctique, le renard arctique et de nombreux oiseaux comme le harfang des neiges, l'oie des neiges, l'eider à tête grise, les labbes, des goélands et des oiseaux de rivage. Les espèces marines de la région comptent le phoque annelé, le phoque barbu, le morse, la baleine boréale, le béluga et le narval.

Des fouilles archéologiques ont permis d’établir la preuve de la présence de l’homme sur l'île Bathurst depuis 4 500 années. Les cultures inuites pré-Dorset, Dorset et Thule ont fréquenté la région, bien que la plupart des sites se trouvent au sud ou à l'est du parc national. Dans le parc national Qausuittuq, il y a plusieurs sites archéologiques du Dorsétien récent (vers 500 à 1 200, après J.‑C.) près des eaux du passage Bracebridge.

À partir de 1819, une série d’expéditions navales britanniques à la recherche du passage du Nord‑Ouest ont exploré la région de l’île Bathurst. Plus tard, d’autres expéditions s’y sont aventurées à la recherche du HMS Erebus et du HMS Terror, les navires de sir John Franklin qui ont disparu après 1845. Entre 1850 et 1854, des expéditions de recherche maritimes ont mis en place des cairns et des dépôts de provisions sur les îles au nord de l’île Bathurst, dans le parc national Qausuittuq, dont un cairn impressionnant sur l’île Helena.

L’exploration de la région de l'île Bathurst a continué jusqu'au vingtième siècle. Le capitaine Joseph‑Elzéar Bernier a mené trois expéditions entre 1906 et 1911 dans le but d’établir la souveraineté canadienne dans les îles de l’Arctique. D’autres expéditions du gouvernement canadien ont suivi, y compris des patrouilles de la Gendarmerie royale du Canada, des vols effectués par l’Aviation royale canadienne pour étudier le pôle magnétique, faire de la photographie aérienne, ainsi que des études de la faune, des levés géologiques et des études hydrologiques. Des forages d’exploration ont été effectués dans les années 1960 et 1970 pour trouver du pétrole, du gaz et des minéraux dans la région. Divers projets de recherche se poursuivent à ce jour et beaucoup sont appuyés par le Programme du plateau continental polaire.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada
Parc national du Canada Quttinirpaaq
Siège social: Iqaluit, Nunavut

Terres isolées, fragiles et rudes, les plus septentrionales d'Amérique du Nord.

À Quttinirpaaq, durant le court été arctique, le soleil demeure haut dans le ciel, inondant les terres d'une lumière continuelle. Il n'y a pas de nuits pour marquer le passage du temps et vous dire quand dormir et quand vous réveiller, ni d'arbres pour évoquer les terres plus au sud. Le terrain donne à la fois une impression d'immensité et d'intimité. Des configurations rocheuses très complexes, le sol fissuré par le gel, les saules et les fleurs sauvages s'étendent à perte de vue tout autour de vous, offrant un panorama infini dans l'air clair et sec. Les glaciers accrochés au versant d'une montagne à quinze kilomètres d'ici semblent insignifiants dans le paysage environnant.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada
Parc national du Canada Sirmilik
Siège social: Pond Inlet, Nunavut

Paysages du nord de l'Île de Baffin, contenant des aspects des Basses-Terres de l'Arctique Est et du détroit de Lancaster.

Élément du réseau de parcs nationaux du Canada, le parc national Sirmilik représente la région naturelle des Basses-Terres de l'Arctique Est et certaines parties de la région marine du Détroit de Lancaster. Cette aire protégée est formée de trois secteurs distincts. L'île Bylot est une étendue de terre spectaculaire où se côtoient des montagnes aux contours déchiquetés, des champs de glace et des glaciers, des basses terres côtières et des colonies d'oiseaux marins. La baie Oliver est un fjord long et étroit qui offre d'excellentes possibilités de navigation de plaisance, de randonnée et de camping. La péninsule Borden consiste en un vaste plateau sillonné de larges vallées de rivière. Véritable paradis des excursionnistes et des campeurs, le parc protège divers éléments topographiques dignes d'intérêt et abrite une importante colonie d'oiseaux marins dans les environs de la baie Baillarge.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada
Parc national du Canada Ukkusiksalik
Siège social: Repulse Bay, Nunavut

Le lieu où la pierre peut servir à fabriquer des casseroles et des lampes à huile.

Le parc national du Canada Ukkusiksalik est situé juste à l’ouest de la localité de Repulse Bay et au sud du cercle polaire. Le parc entoure la baie Wager, bras de mer de 100 km de long sur la côte nord ouest de la baie d’Hudson au Nunavut. Désigné parc national le 23 août 2003, Ukkusiksalik est devenu le 41e parc national du Canada. Le parc, qui tire son nom de la stéatite trouvée sur son territoire, s’étend sur 20 500 km2 d’eskers, de vasières, de falaises, d’une succession de berges de toundra et de régions côtières uniques en leur genre. Bien que les Inuits pratiquent la chasse dans la région, le territoire du parc est inhabité. Les Inuits ont habité la région à partir du XIe siècle jusqu’aux années 1960, et la Compagnie de la Baie d’Hudson y a exploité un poste de traite de 1925 à 1947. Plus de 500 sites archéologiques ont été répertoriés dans le parc, et on y trouve notamment des pièges à renard, des cercles de tente et des caches de vivres. Le parc national Ukkusiksalik protège un échantillon représentatif de la région naturelle de la toundra centrale.

nu-f.htm
Last Updated: 19-Feb-2018