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Résumés parc

Résumés parc
Territoires du Nord-Ouest

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Tous les textes et photos sont la propriété de Parcs Canada ou le Répertoire canadien des lieux patrimoniaux (Sauf indication contraire) et ont été extraites de l'une ou l'autre Parcs Canada ou Lieux patrimoniaux du Canada. Les parcs avec un fond gris sont gérés par Parcs Canada.



©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada
Le site canadien des pingos
Inuvik, Territoires du Nord-Ouest

Le site canadien des pingos protège des formes de relief bien particulières de l'Arctique : des collines au noyau de glace appelées pingos. Les pingos dominent la toundra et forment une toile de fond impressionnante pour la collectivité de Tuktoyaktuk, dans les Territoires du Nord-Ouest. Le site canadien des pingos comprend huit des 1 350 pingos de la région, notamment Ibyuk Pingo, le plus grand pingo au Canada et le deuxième plus grand au monde. Ibyuk Pingo mesure 49 mètres (160 pieds) de hauteur et s'étend sur 300 mètres (984 pieds) à la base.

Les Inuvialuit utilisent les pingos comme repère sur la terre et sur l'eau depuis des siècles, et y grimpent pour voir les caribous sur la toundra ou les baleines au large.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1980
Lieu historique national du Canada de l'Église Notre-Dame-de-Bonne-Espérance
Fort Good Hope, Territoires du Nord-Ouest

L'église Notre-Dame-De-Bonne Espérance est une petite église (45 pi sur 20 pi) en bois d'un seul étage, qui a été construite à la fin du XIXe siècle. Elle se dresse sur une falaise au-dessus du fleuve Mackenzie dans la communauté de Fort Good Hope. Sur l'un des côtés se trouve un cimetière connexe qui ne fait pas partie de la désignation. L'église est remarquable à cause de son décor intérieur peint.

L'église Notre-Dame-De-Bonne Espérance a été désignée comme lieu historique national en 1977 comme exemple d'église missionnaire de style néo-gothique.

La valeur patrimoniale de ce lieu réside dans sa représentation des églises missionnaires du Nord construites selon une version simplifiée du style néo-gothique et dans son décor intérieur.

Sa construction a commencé en 1865 et était en grande partie terminée en 1885; son design a influencé la conception des églises oblates missionnaires de l'Ouest canadien. Cette église est l'un des plus vieux bâtiments de ce type qui existent encore et son plan, en particulier son décor intérieur, est un très bel exemple du décor des églises du Nord-Ouest. Le bâtiment se distingue de plus par son association avec le père Émile Petitot, ethnologue, linguiste et géographe réputé du Nord-Ouest du Canada, qui a vécu à la mission de 1864 à 1878 et qui est l'auteur de la conception et de l'exécution partielle du décor intérieur.

©Culture and Communications, Government of the Northwest Territories, A Promise Fulfilled: The Visit of Pope John Paul II (Yellowknife: Government of the Northwest Territories, 1989), 59
Lieu historique national du Canada d'Ehdaa
Fort Simpson, Territoires du Nord-Ouest

Le lieu historique national d'Ehdaa, lieu de rencontre traditionnel des Dénés, est situé sur les plaines à l'extrémité sud-ouest de l'île Fort Simpson où se trouvent les installations construites à l'occasion de la visite du pape Jean-Paul II en 1987.

La valeur patrimoniale du lieu historique national du Canada d'Ehdaa se reflète dans les éléments paysagers qui soutiennent son rôle traditionnel de lieu de rassemblement saisonnier des Dénés de Liidlii Kue, dont son emplacement central et sa facilité d'accès, ainsi que dans les vestiges de la visite du pape Jean-Paul II en 1987, qui témoignent de l'utilisation récente du lieu dans son rôle traditionnel, fait important dans le rétablissement de l'intégralité de la culture et de l'histoire dénées.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada
Lieu historique national du Canada Fort-McPherson
Fort McPherson, Territoires du Nord-Ouest

Le lieu historique national du Canada Fort McPherson se trouve dans un hameau à proximité de la route de Dempster, au centre de la région de la rivière Peel et du delta du Mackenzie, aux Territoires du Nord-Ouest. Ce lieu consiste en un poste de traite de la Compagnie de la Baie d’Hudson, tel qu’il existait au XIXe et au début du XXe siècles, et comprend des missions anglicanes et catholiques ainsi qu’un poste de la Police à cheval du Nord-Ouest.

D’après la tradition orale, les Gwich'in (« peuple en amont des eaux ») habitent le delta du Mackenzie depuis plus de 20 000 ans, et y vivent de la chasse, de la pêche et du piégeage. En 1840, la Compagnie de la Baie d’Hudson érige le fort McPherson, premier poste de traite au nord du cercle arctique, sur la colline Chii tsal dik, à six kilomètres en amont des terres ancestrales des Teetl'it Gwich'in, afin de faire le commerce de la viande et des fourrures avec les Gwich'in et les Inuits. Relocalisé à son emplacement actuel en 1848, le fort McPherson constitue, pendant plus de cinquante ans, le principal poste de traite dans le delta du Mackenzie. À partir de 1860, le village qui s’est établi autour du fort devient un centre d’activités pour missionnaires anglicans et catholiques. En 1903, la Police à cheval du Nord-Ouest y construit son premier poste dans l’Arctique occidental. Déjà dans les années 1930, la plupart des activités importantes qui se déroulaient autrefois au fort sont menées dans des villages plus récents, comme Aklavik. Aujourd’hui, Fort McPherson représente la plus grande communauté Gwich’in dans les Territoires du Nord-Ouest.

©Government of Canada / Gouvernement du Canada, D. Mulders, 2007
Lieu historique national du Canada Fort-Reliance
Great Slave Lake, Territoires du Nord-Ouest

Le lieu historique national du Canada Fort-Reliance est situé à l’extrémité est du Grand lac des Esclaves, près de l’embouchure de la rivière Lockhart, dans les Territoires du Nord-Ouest. Le fort est un site d’hivernage construit au début du XIXe siècle sur une terrasse surélevée couverte de verdure, en retrait de la rive du lac. Ce lieu comprend les vestiges de quatre foyers et cheminées, ainsi que des traces de fondations de cabanes, des amas de gravats, des fosses peu profondes et des monticules qui témoignent de son occupation.

En 1833, Alexander Roderick McLeod, de la Compagnie de la Baie d’Hudson, construit le Fort Reliance à l’extrémité est du Grand lac des Esclaves. Ce fort devait initialement servir de camp de base pour l’expédition menée par le capitaine George Back, de la R.N., chargé de retrouver le capitaine John Ross (qui obtiendra plus tard le titre de « sir »), qui n’est pas rentré de son voyage dans l’Arctique. De 1833 à 1835, Capitaine Back passe les hivers au fort, à partir duquel il explore la majeure partie des rivières Thelon et Great Fish pendant l’été. Le fort, abandonné en 1835 à la fin de l’expédition, est reconstruit plus tard et sert brièvement de poste pour la Compagnie de la Baie d’Hudson pendant les années 1850. Les vestiges des quatre foyers de pierre surmontés de cheminées en torchis sont des vestiges uniques de l’histoire de l’exploration et du commerce dans le Nord canadien.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1907
Lieu historique national du Canada Fort-Resolution
Fort Resolution, Territoires du Nord-Ouest

Le lieu historique national du Canada Fort Resolution se trouve dans la communauté de Fort Resolution, sur la côte sud est du Grand lac des Esclaves, dans les Territoires du Nord Ouest. Il est situé sur une petite péninsule de forme rectangulaire où se trouvait un poste de traite, puis un magasin de la Compagnie de la Baie d’Hudson au début du XXe siècle. Il n’existe aucun vestige visible du fort d’origine.

Les premiers postes de traite des fourrures de la région du Grand lac des Esclaves sont fondés à la fin du XVIIIe siècle par Cuthbert Grant Sr., de la Compagnie du Nord Ouest, et par son rival Laurent Leroux, de la « Petite Compagnie ». L’un des postes de traite construits par Cuthbert Grant, le Fort des esclaves, est déplacé vers l’ouest à deux reprises pour enfin être placé près de l’embouchure de la rivière des Esclaves en 1791. Ce poste demeure en situation de monopole dans la région jusqu’en 1819, lorsque Aualay McAulay, de la Compagnie de la Baie d’Hudson, construit un autre poste à proximité, qu’il baptise Fort Resolution. Après la fusion de la Compagnie du Nord Ouest et de la Compagnie de la Baie d’Hudson en 1821, les deux forts sont réunis en un seul, désormais situé sur une petite péninsule face à l’île Resolution. Ainsi, Fort Resolution devient le plus important poste de traite de la Compagnie de la Baie d’Hudson sur le lac et donne naissance à une communauté active.

Lieu historique national du Canada Fort-Simpson
Fort Simpson, Territoires du Nord-Ouest

Lieu de rencontre important dans la vie spirituelle des Dénés, la jonction de la rivière Liard et du fleuve Mackenzie devint le centre du commerce des fourrures de la région de Deh Cho. En 1804, la Compagnie du Nord-Ouest construisit non loin le fort des Fourches. Le fort Simpson fut bâti par la Compagnie de la Baie d'Hudson en 1822. Les Dénés des vallées de la Liard et du Mackenzie, des montagnes situées à l'ouest et du lac La Martre, venaient régulièrement y faire la traite. La visite du pape Jean-Paul II, en 1987, a souligné l'importance spirituelle que revêt toujours ce lieu pour leurs descendants, les Dénés et les Métis.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1976
Lieu historique national du Canada du Lieu-d'Hivernage-de-Parry's Rock
Melville Island, Territoires du Nord-Ouest

Le rocher Parry (Parry’s Rock) est un large rocher de grès d’environ 5,5 mètres de long et 3 mètres de haut, situé à Winter Harbour, dans l’île Melville, aux Territoires du Nord-Ouest (latitude 74° 46’00” N., longitude 110° 38’00” O.). Le sommet du rocher s’élève à 52 pieds au-dessus du niveau de la mer. Le rocher comporte plusieurs gravures ainsi qu’une plaque fixée en 1909.

L’expédition Parry de 1819 atteignit la région à la mi-septembre et hiverna à Winter Harbour. Avant de quitter la région, le chirurgien de bord, J. Fisher, inscrivit les noms des deux navires, Hecla et Griper, et ceux de leur capitaine sur l’imposant rocher de grès surmontant la plage. Parry poursuivit sa route, naviguant plus loin vers l’ouest, mais fut immobilisé par les glaces près de Cape Dundas. Eut-il pu naviguer plus avant, jusqu’au détroit de McClure, qu’il aurait pénétré dans la mer de Beaufort et réussi à emprunter le détroit de Béring jusqu’au Pacifique. L’expédition Parry a démontré que le détroit de Lancaster ouvrait un passage vers l’ouest ce qui, ainsi que le démontrèrent des explorations subséquentes, constituait le passage du Nord-Ouest.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada
Lieu historique national du Canada de Nagwichoonjik (le fleuve Mackenzie)
Tsiigehtchic, Territoires du Nord-Ouest

Le lieu historique national du Canada de Nagwichoonjik (le fleuve Mackenzie) consiste en un paysage culturel le long du tronçon du fleuve Mackenzie qui traverse le territoire traditionnel des Gwichya Gwich’in de Tsiigehtchic (autrefois Arctic Red River). Ce lieu historique s’étend sur 175 km, de la rivière Thunder, à la limite sud-ouest de leur pays, jusqu’à Point Separation, dans le delta du Mackenzie.

La valeur patrimoniale de Nagwichoonjik (le fleuve Mackenzie) se reflète dans le paysage culturel le long du fleuve, qui témoigne du rôle de ce cours d’eau dans la perpétuation des récits (histoire orale) qui donnent un sens à l’histoire du paysage telle que les Gwichya Gwich’in la connaissent. Leur mode de vie traditionnel a été façonné par la relation étroite qu’ils entretiennent avec le territoire et le fleuve, et un grand nombre de lieux le long du Mackenzie jouent un rôle essentiel dans la transmission et la survie de leur culture. Nagwichoonjik représente les relations complexes existant entre le peuple Gwich’in, son territoire traditionnel et son passé, avant et après l’arrivée des explorateurs européens.

Lieu historique national du Canada des Pêches-Dénées / Vestiges-du-Fort Franklin
Deline, Territoires du Nord-Ouest

Le lieu historique national du Canada des Pêches-Dénées / Vestiges-du-Fort Franklin est situé sur la rive ouest du Grand lac de l’Ours, dans le bassin hydrographique du fleuve Mackenzie, à 550 kilomètres au nord-ouest de Yellowknife dans les Territoires du Nord Ouest. Aujourd’hui situé dans la petite communauté de Déline, le fort a d’abord été construit sur un site de pêche saisonnière traditionnelle de Déline, le long du cours supérieur de la rivière de l’Ours. Le fort a servi de lieu d’hivernage pour un groupe d’hommes conduit par sir John Franklin qui, dès 1825, ont cartographié une partie du littoral arctique du Canada. De 1825 à 1827, au moment de leur deuxième expédition terrestre, le fort leur a servi de lieu de ravitaillement et de quartiers d’hiver. Le lieu ne comporte aucun vestige visible au-dessus du sol.

Le fort Franklin, pouvant abriter près de 50 personnes, a été construit, à l’origine, pour fournir un lieu de ravitaillement et des quartiers d’hiver à sir John Franklin et à ses hommes au cours de leur deuxième expédition terrestre qui se tint entre 1825 et 1827. L’intendant, Peter Warren Dease, de la Compagnie de la Baie d’Hudson, décida de construire le fort sur l’un des sites de pêche dénés les plus productifs du bassin hydrographique du fleuve Mackenzie, certaines parties n’étant pas recouvertes de glace. Des gravures historiques montrent un ensemble de petites constructions, dont une petite tour. Durant les années 1820, la Compagnie de la Baie d’Hudson procèda à la réouverture de son magasin afin de ravitailler Franklin et ses hommes lors de leurs expéditions. Les membres de la deuxième expédition auront des rapports étroits avec les Plats-Côtés-de-Chien qui occupèrent aussi ce lieu durant l’hiver, ainsi qu’avec les Hare-Slavey et les Gwich’in qui voyagèrent depuis la région nord du Sahtu pour faire le commerce de la viande et des fourrures. Le Grand lac de l’Ours et la Grande rivière de l’Ours sont alors devenues d’importantes voies commerciales. De 1825 à 1827, les Dénés du Sahtu ravitaillèrent les membres de l’expédition et guidèrent les cartographes. L’échange de viande et de poisson avec les Dénés du Grand lac de l’Ours s’avère essentiel à la survie de l’équipe et à son approvisionnement en nourriture, et permit d’éviter ce qui avait été un véritable problème lors de la première expédition. Le Dr Richardson, chirurgien naval, fournira des soins médicaux à la population locale en échange de provisions et d’assistance.

Durant les années 1920, la découverte de pechblende à Port Radium et de pétrole à Norman Wells favorisa le développement du lieu entourant Fort Franklin. Le développement se poursuivit dans les années 1940 et 1950 grâce à la construction de la Mission catholique romaine, de l’externat fédéral et du poste de la Compagnie de la Baie d’Hudson. La communauté s’établit de façon permanente en 1952. En 1993, Fort Franklin pris officiellement le nom de Déline, municipalité aujourd’hui habitée principalement par les Dénés et les Métis. La communauté actuelle de Déline s’intéresse depuis longtemps à l’ancien fort Franklin et à l’importance du lieu comme témoin de son passé.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada
Lieu historique national du Canada Saoyú-?ehdacho
Grizzly Bear Mountain and Scented Grass Hills, Territoires du Nord-Ouest

Valeurs culturelles exprimées par les liens qui existent entre le paysage, les récits oraux, les sépultures et les ressources culturelles.

Le lieu historique national du Canada de Sahoyúé-§ehdacho, aussi appelé Sahoyue-Edacho (prononcé saw-you - eh-da-cho) est un vaste paysage culturel composé de deux péninsules, situés au sud de la limite forestière aux Territoires du Nord-Ouest. Les deux péninsules, Sahoyue et Edacho, se jettent dans le Grand lac de l’Ours, de l’ouest et du sud. Les deux paysages s'élèvent graduellement et s'étendent sur plusieurs kilomètres, sur un plateau recouvert d'une forêt boréale claire. La reconnaissance officielle fait référence aux deux péninsules, une zone de 5.565 km carrés, et leurs éléments et bâtiments associés.

Sahoyue-Edacho été désigné lieu historique national du Canada en 1997 pour les raisons suivantes : ses valeurs culturelles, qu’expriment les liens entre le paysage, les récits oraux, les sépultures et les ressources culturelles, comme les sentiers et les cabanes, contribuent à expliquer et à faire comprendre l’origine, les valeurs spirituelles, le mode de vie et d’utilisation des terres des Dénés du Sahtu.

La valeur patrimoniale de Sahoyue-Edacho réside dans l’ensemble du paysage culturel, la qualité de son environnement, qui permet aux Dénés du Sahtu de préserver leur mode traditionnel de vie et d’utilisation des terres ainsi que dans leurs valeurs culturelles, qu’expriment les liens entre le paysage, les récits oraux, les sépultures et les ressources culturelles. Ces paysages exceptionnels, où se fusionnent le monde naturel et le monde spirituel des Dénés du Sahtu, contribuent à les définir comme peuple. Aujourd'hui, la tradition orale anime leur histoire et révèle toute l'importance de ces terres sacrées, pour eux et pour le patrimoine canadien.

©Library and Archives Canada/Bibliothèque et Archives Canada, Department of Indian and Northern Affairs/Ministère d'Affaires indiennes et du Nord Canada, 1932
Lieu historique national du Canada des Sites-Archéologiques-de-Kittigazuit
Inuvik Region, Territoires du Nord-Ouest

Le lieu historique national du Canada des Sites-Archéologiques-de-Kittigazuit est situé sur l’île de Kittigazuit, à l’embouchure du fleuve Mackenzie, dans les Territoires du Nord-Ouest. Le lieu, qui englobe le village actuel de Kitigaaryuk et une partie des terres environnantes, comprend divers éléments archéologiques, notamment les ruines de maisons d’hiver, une maison en bois rond et un hangar à glace effondrés ainsi que les vestiges de l’ancien village de Kittigazuit. Sur les terrains surélevés situés au nord et au sud du village, un grand nombre de pierres tombales indiquent la présence de tombes autochtones traditionnelles.

La valeur patrimoniale des sites archéologiques de Kittigazuit tient à ses associations historiques avec les populations inuites qui utilisent à l’époque le site pour chasser le béluga, comme en témoignent le site et ses vestiges archéologiques. Les indices archéologiques démontrent que les Kittegaryumiuts ont occupé les terres de Kittigazuit sans interruption pendant près de 500 ans, entre 1400 et 1900. Le site est alors utilisé par les Inuvialuits habitant la région qui, pendant l’été, pratiquent la chasse au béluga, l’estuaire constituant un piège naturel pour les baleines. Environ 1 000 personnes habitent Kittigazuit et le village adjacent de Kupuk pendant l’été, constituant ainsi le plus important rassemblement traditionnel d’Inuits connu dans l’Arctique canadien. Les vestiges de six maisons d’hiver et un grand nombre de tombes autochtones traditionnelles sont encore visibles aujourd’hui. Le lieu est également l’endroit où sir John Richardson, membre de l’équipe de la deuxième expédition dans l’Arctique de sir John Franklin, entre en contact pour la première fois avec des Inuits. En outre, le lieu constitue l’emplacement du premier poste de traite de la Compagnie de la Baie d’Hudson exploité sur la côte ouest de l’Arctique. Les vestiges d’une maison en bois rond et d’un hangar à glace utilisés par la Compagnie de la Baie d’Hudson sont encore visibles.

©Hay River Dene Band / Bande des Dénés de Hay River, 1991
Lieu historique national du Canada des Sites-de-la-Mission-Hay River
Hay River Reserve, Territoires du Nord-Ouest

Le lieu historique national du Canada des Sites-de-la-Mission-Hay River est situé sur le site de l’ancien village déné de la réserve des Dénés de Hay River, du côté est de la communauté de Hay River, qui elle même constitue le point de départ de la navigation sur le fleuve Mackenzie, dans les Territoires du Nord Ouest. Établi à la fin du XIXe siècle, le lieu comprend l’église anglicane St. Peter’s, l’église catholique Ste. Anne’s et les vestiges de son presbytère, de même que leur cimetière respectif renfermant des maisons spirituelles. Ces missions sont situées de part et d’autre de l’ancien village déné. Ce lieu est officiellement reconnu en raison de ses bâtiments et de ses paysages.

En 1868, les Oblats établissent une mission à Hay River, et la Compagnie de la Baie d’Hudson y construit un poste de traite des fourrures, qui fermera ses portes en 1878. Plus tard, vers 1890, un petit groupe d’Esclaves dirigé par le chef Chiatlo s’installe de façon permanente à cet endroit. Thomas Jabez Marsh y établit ensuite une mission anglicane en 1893, qui œuvre aux côtés de la mission catholique. En 1909, Thomas Marsh et son successeur A. J. Vale terminent la construction de l’église St. Peter's, à laquelle sera éventuellement greffée une grande école. Vers 1900, les missions sont bien établies et se trouvent presque au cœur d’une voie navigable de 4 000 kilomètres s’étendant dans les terres au nord d’Edmonton d’Athabaska Landing à l’océan Arctique. C’est par cette voie navigable que les Canadiens d’origine européenne auront accès à la partie occidentale des Territoires du Nord Ouest. La rencontre des cultures déné et européenne grâce aux deux églises contribue à façonner cette communauté du nord. La valeur patrimoniale du lieu historique national du Canada des Sites de la Mission Hay River réside dans l’intégrité physique des bâtiments existants et des caractéristiques des cimetières dans leur ensemble, notamment les maisons spirituelles, avec lesquelles ils forment un paysage culturel, dans leur importance symbolique et dans leurs relations spatiales.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada
Parc national du Canada Aulavik
Siège social: Inuvik, Territoires du Nord-Ouest and Sachs Harbour, Territoires du Nord-Ouest

Plus de 12 000 km2 d'immensité sauvage arctique sur l'île Banks.

Aulavik, qui signifie « endroit où les gens voyagent » en inuvialukton, protège plus de 12 000 kilomètres carrés de basses-terres de l'Arctique à l'extrémité nord de l'île Banks. Le parc englobe divers paysages allant de vallées fluviales fertiles à des déserts polaires en passant par des buttes et des bad-lands, un terrain ondulé et des côtes découpées. Au coeur d'Aulavik se trouve la rivière Thomsen, qui offre aux visiteurs l'occasion de pagayer sur l'une des voies navigables les plus au nord du continent. Cet environnement arctique vierge abrite le caribou de Peary, une espèce en péril, et la plus forte densité de boeufs musqués du monde. La faune et le territoire font vivre les peuples autochtones depuis plus de 3 400 ans, des cultures pré-Dorset aux Inuvialuit contemporains.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada
Parc national du Canada Tuktut Nogait
Siège social: Inuvik, Territoires du Nord-Ouest and Paulatuk, Territoires du Nord-Ouest

Aire de mise bas de la harde de caribous du lac Bluenose.

Le parc national Tuktut Nogait (qui signifie jeune caribou), avec ses toundras ondulantes, ses rivières sauvages, ses canyons escarpés et toute une variété d'animaux et de plantes sauvages, demeure l'un des joyaux à découvrir au Canada. Ce parc éloigné est situé à 170 kilomètres au nord du cercle polaire et sert d'habitat au caribous du troupeau Bluenose de l'ouest, à des loups, à des grizzlis, et à des bœufs musqués, ainsi qu'à une forte densité de rapaces. La faune et la terre permettent à des Autochtones d'y vivre depuis des milliers d'années, à savoir depuis les cultures du cuivre et Thulé jusqu'aux Inuvialuit contemporains.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada
Parc national du Canada Wood Buffalo
Siège social: Fort Smith, Territoires du Nord-Ouest and Fort Chipewyan, Alberta

Site du patrimoine mondial de l'UNESCO, plus vaste que la Suisse.

Faisant partie du réseau canadien de parcs nationaux et de lieux historiques nationaux, le parc national du Canada Wood Buffalo est le plus grand des parcs nationaux du pays et l'un des plus vastes du monde. Il fut créé en 1922 pour protéger les derniers troupeaux de bisons du nord du Canada. Aujourd'hui il protège un exemple exceptionnel et représentatif des plaines boréales nordiques du Canada.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada
Réserve de parc national Nááts'ihch'oh
Siège social: Tulita, Territoires du Nord-Ouest

D’une superficie de 4 850 kilomètres carrés, la Réserve de parc national Nááts'ihch'oh est adjacente à la Réserve de parc national Nahanni et elle borde à l’ouest la frontière du Yukon.

Baptisée d’après le mont du même nom, la réserve de parc national Nááts’ihch’oh est un lieu d'importance pour les peuples du Sahtu. Habitat du grizzly, du mouflon de Dall, de la chèvre des Rocheuses et du caribou des bois, elle se situe aux confins du Yukon et des Territoires du Nord Ouest, sur les terres ancestrales des Shútagot’ine (Dénés des montagnes).

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada
Réserve de parc national du Canada Nahanni
Siège social: Fort Simpson, Territoires du Nord-Ouest

Site du patrimoine mondial de l'UNESCO dans les Territoires du Nord-Ouest.

La réserve de parc national du Canada Nahanni protège une partie de la région naturelle des monts Mackenzie, offrant aux visiteurs friands d'aventure une expérience hors du commun en milieu sauvage. Un des principaux attraits du parc est la Naha Dehé (rivière Nahanni Sud), spectaculaire rivière qui creuse de ses eaux vives quatre canyons grandioses. À Nailicho (les chute Virginia), la rivière forme un panache qui dévale dans un bruit de tonnerre. Les sources thermales sulfureuses du parc, sa toundra alpine, ses chaînes de montagne et ses forêts d'épinettes et de peupliers faux-trembles abritent de nombreuses espèces d'oiseaux, de poissons et de mammifères. À Fort Simpson, un centre d'accueil des visiteurs propose des expositions sur l'histoire, la culture et le relief de la région. En 1978, le parc a été inscrit sur la liste des sites du patrimoine mondial de l'UNESCO.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada
Réserve de parc national Thaidene Nene
Siège social: Yellowknife, Territoires du Nord-Ouest

Situé à l’extrémité est du Grand lac des Esclaves dans les Territoires du Nord-Ouest, la réserve de parc national Thaidene Nene fait partie d’un plus vaste groupe d’aires protégées dans les régions du bras Est et du lac Artillery. Thaidene Nene signifie « terre des ancêtres » en dënesųłiné ou chippewyan. Pour la Première Nation des Dénés de Łutsël K'e (PNDŁK), Thaidene Nene est le « cœur de leurs terres », un endroit sacré. La Nation métisse des Territoires du Nord-Ouest entretient aussi d’importants liens culturels avec la région. Thaidene Nene est une région riche sur le plan culturel, notamment en raison des activités traditionnelles et contemporaines de chasse, de pêche et de cueillette qui y sont pratiquées par divers peuples autochtones, et des aires spirituelles que ces derniers utilisent. De nombreux résidants et visiteurs fréquentent également Thaidene Nene pour y pratiquer différentes activités récréatives.

Le potentiel de Thaidene Nene comme réserve de parc national a d'abord été reconnu par le gouvernement canadien dans les années 1960. En 1970, une superficie d'environ 7 340 km2 a été mise de côté indéfiniment. À l'époque, la PNDŁK n'appuyait pas l'idée d'un parc national sur son territoire traditionnel et le projet a été mis sur la glace. En 2000, le chef Felix Lockhart de la PNDŁK a entrepris des démarches auprès du gouvernement canadien afin de reprendre les discussions pour faire de Thaidene Nene un parc national et de soustraire le territoire au développement. En 2007, une superficie supplémentaire de 26 350 km2 a été déclarée inaliénable et ajoutée aux terres mises en réserve en 1970, portant à 33 690 km2 la superficie totale de la région à l’étude. En 2015, suite au transfert des terres et des ressources au gouvernement des Territoires du Nord-Ouest (GTNO), des travaux ont été lancés pour la création d’une matrice de désignation d’aires protégées et d’outils propres au Nord pour les terres mises en réserve de Thaidene Nene, qui couvrent 33 600 km2. Dans le cadre d’une série de réunions entre Parcs Canada, le GTNO, la PNDŁK, la Nation métisse des Territoires du Nord-Ouest et d'autres groupes autochtones, on a convenu qu’une réserve de parc national de 14 000 km2 ferait partie de cette matrice.

La nature sauvage spectaculaire de Thaidene Nene attire de nombreux visiteurs et résidants chaque année qui viennent y pratiquer des activités comme la navigation de plaisance, le camping, la pêche, la cueillette de petits fruits et la randonnée sur la « terre des géants ». De nombreuses aventures sont aussi offertes : explorer le lieu historique national du Fort-Reliance/lieu historique territorial Old Fort Reliance à l’embouchure de la rivière Lockhart; faire une randonnée aux chutes Tyrrell et découvrir le village traditionnel de Kaché dans le cadre du programme Ni hat’ni Dene (gardiens des terres) de la PNDŁK; naviguer dans le chenal The Gap pour accéder à la baie Wildbread; pêcher dans la baie Christie, le plan d’eau douce le plus profond en Amérique du Nord et l’habitat de la grosse truite grise.

nt-f.htm
Last Updated: 25-Sep-2019