Résumés parc
Territoires du Nord-Ouest
Tous les textes et photos sont la propriété de Parcs Canada ou le Répertoire canadien des lieux patrimoniaux
(Sauf indication contraire) et ont été extraites de l'une ou l'autre Parcs
Canada ou Lieux patrimoniaux du Canada. Les parcs avec un fond
gris sont gérés par Parcs Canada.
©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada |
Le site canadien des pingos
Inuvik, Territoires du Nord-Ouest
Le site canadien des pingos protège des formes de relief bien
particulières de l'Arctique : des collines au noyau de glace appelées
pingos. Les pingos dominent la toundra et forment une toile de fond
impressionnante pour la collectivité de Tuktoyaktuk, dans les
Territoires du Nord-Ouest. Le site canadien des pingos comprend huit des
1 350 pingos de la région, notamment Ibyuk Pingo, le plus grand pingo au
Canada et le deuxième plus grand au monde. Ibyuk Pingo mesure 49 mètres
(160 pieds) de hauteur et s'étend sur 300 mètres (984 pieds) à la base.
Les Inuvialuit utilisent les pingos comme repère sur la terre et sur
l'eau depuis des siècles, et y grimpent pour voir les caribous sur la
toundra ou les baleines au large.
|
©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1980 |
Lieu historique national du Canada de l'Église Notre-Dame-de-Bonne-Espérance
Fort Good Hope, Territoires du Nord-Ouest
L'église Notre-Dame-De-Bonne Espérance est une petite église (45 pi sur
20 pi) en bois d'un seul étage, qui a été construite à la fin du XIXe
siècle. Elle se dresse sur une falaise au-dessus du fleuve Mackenzie
dans la communauté de Fort Good Hope. Sur l'un des côtés se trouve un
cimetière connexe qui ne fait pas partie de la désignation. L'église est
remarquable à cause de son décor intérieur peint.
L'église Notre-Dame-De-Bonne Espérance a été désignée comme lieu
historique national en 1977 comme exemple d'église missionnaire de style
néo-gothique.
La valeur patrimoniale de ce lieu réside dans sa représentation des
églises missionnaires du Nord construites selon une version simplifiée
du style néo-gothique et dans son décor intérieur.
Sa construction a commencé en 1865 et était en grande partie terminée en
1885; son design a influencé la conception des églises oblates
missionnaires de l'Ouest canadien. Cette église est l'un des plus vieux
bâtiments de ce type qui existent encore et son plan, en particulier son
décor intérieur, est un très bel exemple du décor des églises du
Nord-Ouest. Le bâtiment se distingue de plus par son association avec le
père Émile Petitot, ethnologue, linguiste et géographe réputé du
Nord-Ouest du Canada, qui a vécu à la mission de 1864 à 1878 et qui est
l'auteur de la conception et de l'exécution partielle du décor
intérieur.
|
©Culture and Communications, Government of the Northwest Territories, A Promise Fulfilled: The Visit of Pope John Paul II (Yellowknife: Government of the Northwest Territories, 1989), 59 |
Lieu historique national du Canada d'Ehdaa
Fort Simpson, Territoires du Nord-Ouest
Le lieu historique national d'Ehdaa, lieu de rencontre traditionnel des
Dénés, est situé sur les plaines à l'extrémité sud-ouest de l'île Fort
Simpson où se trouvent les installations construites à l'occasion de la
visite du pape Jean-Paul II en 1987.
La valeur patrimoniale du lieu historique national du Canada d'Ehdaa se
reflète dans les éléments paysagers qui soutiennent son rôle
traditionnel de lieu de rassemblement saisonnier des Dénés de Liidlii
Kue, dont son emplacement central et sa facilité d'accès, ainsi que dans
les vestiges de la visite du pape Jean-Paul II en 1987, qui témoignent
de l'utilisation récente du lieu dans son rôle traditionnel, fait
important dans le rétablissement de l'intégralité de la culture et de
l'histoire dénées.
|
©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada |
Lieu historique national du Canada Fort-McPherson
Fort McPherson, Territoires du Nord-Ouest
Le lieu historique national du Canada Fort McPherson se trouve dans un
hameau à proximité de la route de Dempster, au centre de la région de la
rivière Peel et du delta du Mackenzie, aux Territoires du Nord-Ouest. Ce
lieu consiste en un poste de traite de la Compagnie de la Baie d’Hudson,
tel qu’il existait au XIXe et au début du XXe siècles, et comprend des
missions anglicanes et catholiques ainsi qu’un poste de la Police à
cheval du Nord-Ouest.
D’après la tradition orale, les Gwich'in (« peuple en amont des eaux »)
habitent le delta du Mackenzie depuis plus de 20 000 ans, et y vivent de
la chasse, de la pêche et du piégeage. En 1840, la Compagnie de la Baie
d’Hudson érige le fort McPherson, premier poste de traite au nord du
cercle arctique, sur la colline Chii tsal dik, à six kilomètres en amont
des terres ancestrales des Teetl'it Gwich'in, afin de faire le commerce
de la viande et des fourrures avec les Gwich'in et les Inuits.
Relocalisé à son emplacement actuel en 1848, le fort McPherson
constitue, pendant plus de cinquante ans, le principal poste de traite
dans le delta du Mackenzie. À partir de 1860, le village qui s’est
établi autour du fort devient un centre d’activités pour missionnaires
anglicans et catholiques. En 1903, la Police à cheval du Nord-Ouest y
construit son premier poste dans l’Arctique occidental. Déjà dans les
années 1930, la plupart des activités importantes qui se déroulaient
autrefois au fort sont menées dans des villages plus récents, comme
Aklavik. Aujourd’hui, Fort McPherson représente la plus grande
communauté Gwich’in dans les Territoires du Nord-Ouest.
|
©Government of Canada / Gouvernement du Canada, D. Mulders, 2007 |
Lieu historique national du Canada Fort-Reliance
Great Slave Lake, Territoires du Nord-Ouest
Le lieu historique national du Canada Fort-Reliance est situé à
l’extrémité est du Grand lac des Esclaves, près de l’embouchure de la
rivière Lockhart, dans les Territoires du Nord-Ouest. Le fort est un
site d’hivernage construit au début du XIXe siècle sur une terrasse
surélevée couverte de verdure, en retrait de la rive du lac. Ce lieu
comprend les vestiges de quatre foyers et cheminées, ainsi que des
traces de fondations de cabanes, des amas de gravats, des fosses peu
profondes et des monticules qui témoignent de son occupation.
En 1833, Alexander Roderick McLeod, de la Compagnie de la Baie d’Hudson,
construit le Fort Reliance à l’extrémité est du Grand lac des Esclaves.
Ce fort devait initialement servir de camp de base pour l’expédition
menée par le capitaine George Back, de la R.N., chargé de retrouver le
capitaine John Ross (qui obtiendra plus tard le titre de « sir »), qui
n’est pas rentré de son voyage dans l’Arctique. De 1833 à 1835,
Capitaine Back passe les hivers au fort, à partir duquel il explore la
majeure partie des rivières Thelon et Great Fish pendant l’été. Le fort,
abandonné en 1835 à la fin de l’expédition, est reconstruit plus tard et
sert brièvement de poste pour la Compagnie de la Baie d’Hudson pendant
les années 1850. Les vestiges des quatre foyers de pierre surmontés de
cheminées en torchis sont des vestiges uniques de l’histoire de
l’exploration et du commerce dans le Nord canadien.
|
©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1907 |
Lieu historique national du Canada Fort-Resolution
Fort Resolution, Territoires du Nord-Ouest
Le lieu historique national du Canada Fort Resolution se trouve dans la
communauté de Fort Resolution, sur la côte sud est du Grand lac des
Esclaves, dans les Territoires du Nord Ouest. Il est situé sur une
petite péninsule de forme rectangulaire où se trouvait un poste de
traite, puis un magasin de la Compagnie de la Baie d’Hudson au début du
XXe siècle. Il n’existe aucun vestige visible du fort d’origine.
Les premiers postes de traite des fourrures de la région du Grand lac
des Esclaves sont fondés à la fin du XVIIIe siècle par Cuthbert Grant
Sr., de la Compagnie du Nord Ouest, et par son rival Laurent Leroux, de
la « Petite Compagnie ». L’un des postes de traite construits par
Cuthbert Grant, le Fort des esclaves, est déplacé vers l’ouest à deux
reprises pour enfin être placé près de l’embouchure de la rivière des
Esclaves en 1791. Ce poste demeure en situation de monopole dans la
région jusqu’en 1819, lorsque Aualay McAulay, de la Compagnie de la Baie
d’Hudson, construit un autre poste à proximité, qu’il baptise Fort
Resolution. Après la fusion de la Compagnie du Nord Ouest et de la
Compagnie de la Baie d’Hudson en 1821, les deux forts sont réunis en un
seul, désormais situé sur une petite péninsule face à l’île Resolution.
Ainsi, Fort Resolution devient le plus important poste de traite de la
Compagnie de la Baie d’Hudson sur le lac et donne naissance à une
communauté active.
|
|
Lieu historique national du Canada Fort-Simpson
Fort Simpson, Territoires du Nord-Ouest
Lieu de rencontre important dans la vie spirituelle des Dénés, la
jonction de la rivière Liard et du fleuve Mackenzie devint le centre du
commerce des fourrures de la région de Deh Cho. En 1804, la Compagnie du
Nord-Ouest construisit non loin le fort des Fourches. Le fort Simpson
fut bâti par la Compagnie de la Baie d'Hudson en 1822. Les Dénés des
vallées de la Liard et du Mackenzie, des montagnes situées à l'ouest et
du lac La Martre, venaient régulièrement y faire la traite. La visite du
pape Jean-Paul II, en 1987, a souligné l'importance spirituelle que
revêt toujours ce lieu pour leurs descendants, les Dénés et les
Métis.
|
©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1976 |
Lieu historique national du Canada du Lieu-d'Hivernage-de-Parry's Rock
Melville Island, Territoires du Nord-Ouest
Le rocher Parry (Parry’s Rock) est un large rocher de grès d’environ 5,5
mètres de long et 3 mètres de haut, situé à Winter Harbour, dans l’île
Melville, aux Territoires du Nord-Ouest (latitude 74° 46’00” N.,
longitude 110° 38’00” O.). Le sommet du rocher s’élève à 52 pieds
au-dessus du niveau de la mer. Le rocher comporte plusieurs gravures
ainsi qu’une plaque fixée en 1909.
L’expédition Parry de 1819 atteignit la région à la mi-septembre et
hiverna à Winter Harbour. Avant de quitter la région, le chirurgien de
bord, J. Fisher, inscrivit les noms des deux navires, Hecla et Griper,
et ceux de leur capitaine sur l’imposant rocher de grès surmontant la
plage. Parry poursuivit sa route, naviguant plus loin vers l’ouest, mais
fut immobilisé par les glaces près de Cape Dundas. Eut-il pu naviguer
plus avant, jusqu’au détroit de McClure, qu’il aurait pénétré dans la
mer de Beaufort et réussi à emprunter le détroit de Béring jusqu’au
Pacifique. L’expédition Parry a démontré que le détroit de Lancaster
ouvrait un passage vers l’ouest ce qui, ainsi que le démontrèrent des
explorations subséquentes, constituait le passage du Nord-Ouest.
|
©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada |
Lieu historique national du Canada de Nagwichoonjik (le fleuve Mackenzie)
Tsiigehtchic, Territoires du Nord-Ouest
Le lieu historique national du Canada de Nagwichoonjik (le fleuve
Mackenzie) consiste en un paysage culturel le long du tronçon du fleuve
Mackenzie qui traverse le territoire traditionnel des Gwichya Gwich’in
de Tsiigehtchic (autrefois Arctic Red River). Ce lieu historique s’étend
sur 175 km, de la rivière Thunder, à la limite sud-ouest de leur pays,
jusqu’à Point Separation, dans le delta du Mackenzie.
La valeur patrimoniale de Nagwichoonjik (le fleuve Mackenzie) se reflète
dans le paysage culturel le long du fleuve, qui témoigne du rôle de ce
cours d’eau dans la perpétuation des récits (histoire orale) qui donnent
un sens à l’histoire du paysage telle que les Gwichya Gwich’in la
connaissent. Leur mode de vie traditionnel a été façonné par la relation
étroite qu’ils entretiennent avec le territoire et le fleuve, et un
grand nombre de lieux le long du Mackenzie jouent un rôle essentiel dans
la transmission et la survie de leur culture. Nagwichoonjik représente
les relations complexes existant entre le peuple Gwich’in, son
territoire traditionnel et son passé, avant et après l’arrivée des
explorateurs européens.
|
|
Lieu historique national du Canada des Pêches-Dénées / Vestiges-du-Fort Franklin
Deline, Territoires du Nord-Ouest
Le lieu historique national du Canada des Pêches-Dénées /
Vestiges-du-Fort Franklin est situé sur la rive ouest du Grand lac de
l’Ours, dans le bassin hydrographique du fleuve Mackenzie, à 550
kilomètres au nord-ouest de Yellowknife dans les Territoires du Nord
Ouest. Aujourd’hui situé dans la petite communauté de Déline, le fort a
d’abord été construit sur un site de pêche saisonnière traditionnelle de
Déline, le long du cours supérieur de la rivière de l’Ours. Le fort a
servi de lieu d’hivernage pour un groupe d’hommes conduit par sir John
Franklin qui, dès 1825, ont cartographié une partie du littoral arctique
du Canada. De 1825 à 1827, au moment de leur deuxième expédition
terrestre, le fort leur a servi de lieu de ravitaillement et de
quartiers d’hiver. Le lieu ne comporte aucun vestige visible au-dessus
du sol.
Le fort Franklin, pouvant abriter près de 50 personnes, a été construit,
à l’origine, pour fournir un lieu de ravitaillement et des quartiers
d’hiver à sir John Franklin et à ses hommes au cours de leur deuxième
expédition terrestre qui se tint entre 1825 et 1827. L’intendant, Peter
Warren Dease, de la Compagnie de la Baie d’Hudson, décida de construire
le fort sur l’un des sites de pêche dénés les plus productifs du bassin
hydrographique du fleuve Mackenzie, certaines parties n’étant pas
recouvertes de glace. Des gravures historiques montrent un ensemble de
petites constructions, dont une petite tour. Durant les années 1820, la
Compagnie de la Baie d’Hudson procèda à la réouverture de son magasin
afin de ravitailler Franklin et ses hommes lors de leurs expéditions.
Les membres de la deuxième expédition auront des rapports étroits avec
les Plats-Côtés-de-Chien qui occupèrent aussi ce lieu durant l’hiver,
ainsi qu’avec les Hare-Slavey et les Gwich’in qui voyagèrent depuis la
région nord du Sahtu pour faire le commerce de la viande et des
fourrures. Le Grand lac de l’Ours et la Grande rivière de l’Ours sont
alors devenues d’importantes voies commerciales. De 1825 à 1827, les
Dénés du Sahtu ravitaillèrent les membres de l’expédition et guidèrent
les cartographes. L’échange de viande et de poisson avec les Dénés du
Grand lac de l’Ours s’avère essentiel à la survie de l’équipe et à son
approvisionnement en nourriture, et permit d’éviter ce qui avait été un
véritable problème lors de la première expédition. Le Dr Richardson,
chirurgien naval, fournira des soins médicaux à la population locale en
échange de provisions et d’assistance.
Durant les années 1920, la découverte de pechblende à Port Radium et de
pétrole à Norman Wells favorisa le développement du lieu entourant Fort
Franklin. Le développement se poursuivit dans les années 1940 et 1950
grâce à la construction de la Mission catholique romaine, de l’externat
fédéral et du poste de la Compagnie de la Baie d’Hudson. La communauté
s’établit de façon permanente en 1952. En 1993, Fort Franklin pris
officiellement le nom de Déline, municipalité aujourd’hui habitée
principalement par les Dénés et les Métis. La communauté actuelle de
Déline s’intéresse depuis longtemps à l’ancien fort Franklin et à
l’importance du lieu comme témoin de son passé.
|
©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada |
Lieu historique national du Canada Saoyú-?ehdacho
Grizzly Bear Mountain and Scented Grass Hills, Territoires du Nord-Ouest
Valeurs culturelles exprimées par les liens qui existent entre le
paysage, les récits oraux, les sépultures et les ressources
culturelles.
Le lieu historique national du Canada de Sahoyúé-§ehdacho, aussi appelé
Sahoyue-Edacho (prononcé saw-you - eh-da-cho) est un vaste paysage
culturel composé de deux péninsules, situés au sud de la limite
forestière aux Territoires du Nord-Ouest. Les deux péninsules, Sahoyue
et Edacho, se jettent dans le Grand lac de l’Ours, de l’ouest et du sud.
Les deux paysages s'élèvent graduellement et s'étendent sur plusieurs
kilomètres, sur un plateau recouvert d'une forêt boréale claire. La
reconnaissance officielle fait référence aux deux péninsules, une zone
de 5.565 km carrés, et leurs éléments et bâtiments associés.
Sahoyue-Edacho été désigné lieu historique national du Canada en 1997
pour les raisons suivantes : ses valeurs culturelles, qu’expriment les
liens entre le paysage, les récits oraux, les sépultures et les
ressources culturelles, comme les sentiers et les cabanes, contribuent à
expliquer et à faire comprendre l’origine, les valeurs spirituelles, le
mode de vie et d’utilisation des terres des Dénés du Sahtu.
La valeur patrimoniale de Sahoyue-Edacho réside dans l’ensemble du
paysage culturel, la qualité de son environnement, qui permet aux Dénés
du Sahtu de préserver leur mode traditionnel de vie et d’utilisation des
terres ainsi que dans leurs valeurs culturelles, qu’expriment les liens
entre le paysage, les récits oraux, les sépultures et les ressources
culturelles. Ces paysages exceptionnels, où se fusionnent le monde
naturel et le monde spirituel des Dénés du Sahtu, contribuent à les
définir comme peuple. Aujourd'hui, la tradition orale anime leur
histoire et révèle toute l'importance de ces terres sacrées, pour eux et
pour le patrimoine canadien.
|
©Library and Archives Canada/Bibliothèque et Archives Canada, Department of Indian and Northern Affairs/Ministère d'Affaires indiennes et du Nord Canada, 1932 |
Lieu historique national du Canada des Sites-Archéologiques-de-Kittigazuit
Inuvik Region, Territoires du Nord-Ouest
Le lieu historique national du Canada des
Sites-Archéologiques-de-Kittigazuit est situé sur l’île de Kittigazuit,
à l’embouchure du fleuve Mackenzie, dans les Territoires du Nord-Ouest.
Le lieu, qui englobe le village actuel de Kitigaaryuk et une partie des
terres environnantes, comprend divers éléments archéologiques, notamment
les ruines de maisons d’hiver, une maison en bois rond et un hangar à
glace effondrés ainsi que les vestiges de l’ancien village de
Kittigazuit. Sur les terrains surélevés situés au nord et au sud du
village, un grand nombre de pierres tombales indiquent la présence de
tombes autochtones traditionnelles.
La valeur patrimoniale des sites archéologiques de Kittigazuit tient à
ses associations historiques avec les populations inuites qui utilisent
à l’époque le site pour chasser le béluga, comme en témoignent le site
et ses vestiges archéologiques. Les indices archéologiques démontrent
que les Kittegaryumiuts ont occupé les terres de Kittigazuit sans
interruption pendant près de 500 ans, entre 1400 et 1900. Le site est
alors utilisé par les Inuvialuits habitant la région qui, pendant l’été,
pratiquent la chasse au béluga, l’estuaire constituant un piège naturel
pour les baleines. Environ 1 000 personnes habitent Kittigazuit et le
village adjacent de Kupuk pendant l’été, constituant ainsi le plus
important rassemblement traditionnel d’Inuits connu dans l’Arctique
canadien. Les vestiges de six maisons d’hiver et un grand nombre de
tombes autochtones traditionnelles sont encore visibles aujourd’hui. Le
lieu est également l’endroit où sir John Richardson, membre de l’équipe
de la deuxième expédition dans l’Arctique de sir John Franklin, entre en
contact pour la première fois avec des Inuits. En outre, le lieu
constitue l’emplacement du premier poste de traite de la Compagnie de la
Baie d’Hudson exploité sur la côte ouest de l’Arctique. Les vestiges
d’une maison en bois rond et d’un hangar à glace utilisés par la
Compagnie de la Baie d’Hudson sont encore visibles.
|
©Hay River Dene Band / Bande des Dénés de Hay River, 1991 |
Lieu historique national du Canada des Sites-de-la-Mission-Hay River
Hay River Reserve, Territoires du Nord-Ouest
Le lieu historique national du Canada des Sites-de-la-Mission-Hay River
est situé sur le site de l’ancien village déné de la réserve des Dénés
de Hay River, du côté est de la communauté de Hay River, qui elle même
constitue le point de départ de la navigation sur le fleuve Mackenzie,
dans les Territoires du Nord Ouest. Établi à la fin du XIXe siècle, le
lieu comprend l’église anglicane St. Peter’s, l’église catholique Ste.
Anne’s et les vestiges de son presbytère, de même que leur cimetière
respectif renfermant des maisons spirituelles. Ces missions sont situées
de part et d’autre de l’ancien village déné. Ce lieu est officiellement
reconnu en raison de ses bâtiments et de ses paysages.
En 1868, les Oblats établissent une mission à Hay River, et la Compagnie
de la Baie d’Hudson y construit un poste de traite des fourrures, qui
fermera ses portes en 1878. Plus tard, vers 1890, un petit groupe
d’Esclaves dirigé par le chef Chiatlo s’installe de façon permanente à
cet endroit. Thomas Jabez Marsh y établit ensuite une mission anglicane
en 1893, qui œuvre aux côtés de la mission catholique. En 1909, Thomas
Marsh et son successeur A. J. Vale terminent la construction de l’église
St. Peter's, à laquelle sera éventuellement greffée une grande école.
Vers 1900, les missions sont bien établies et se trouvent presque au
cœur d’une voie navigable de 4 000 kilomètres s’étendant dans les terres
au nord d’Edmonton d’Athabaska Landing à l’océan Arctique. C’est par
cette voie navigable que les Canadiens d’origine européenne auront accès
à la partie occidentale des Territoires du Nord Ouest. La rencontre des
cultures déné et européenne grâce aux deux églises contribue à façonner
cette communauté du nord. La valeur patrimoniale du lieu historique
national du Canada des Sites de la Mission Hay River réside dans
l’intégrité physique des bâtiments existants et des caractéristiques des
cimetières dans leur ensemble, notamment les maisons spirituelles, avec
lesquelles ils forment un paysage culturel, dans leur importance
symbolique et dans leurs relations spatiales.
|
©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada |
Parc national du Canada Aulavik
Siège social: Inuvik, Territoires du Nord-Ouest and Sachs Harbour, Territoires du Nord-Ouest
Plus de 12 000 km2 d'immensité sauvage arctique sur l'île
Banks.
Aulavik, qui signifie « endroit où les gens voyagent » en inuvialukton,
protège plus de 12 000 kilomètres carrés de basses-terres de l'Arctique
à l'extrémité nord de l'île Banks. Le parc englobe divers paysages
allant de vallées fluviales fertiles à des déserts polaires en passant
par des buttes et des bad-lands, un terrain ondulé et des côtes
découpées. Au coeur d'Aulavik se trouve la rivière Thomsen, qui offre
aux visiteurs l'occasion de pagayer sur l'une des voies navigables les
plus au nord du continent. Cet environnement arctique vierge abrite le
caribou de Peary, une espèce en péril, et la plus forte densité de
boeufs musqués du monde. La faune et le territoire font vivre les
peuples autochtones depuis plus de 3 400 ans, des cultures pré-Dorset
aux Inuvialuit contemporains.
|
©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada |
Parc national du Canada Tuktut Nogait
Siège social: Inuvik, Territoires du Nord-Ouest and Paulatuk, Territoires du Nord-Ouest
Aire de mise bas de la harde de caribous du lac Bluenose.
Le parc national Tuktut Nogait (qui signifie jeune caribou), avec ses
toundras ondulantes, ses rivières sauvages, ses canyons escarpés et
toute une variété d'animaux et de plantes sauvages, demeure l'un des
joyaux à découvrir au Canada. Ce parc éloigné est situé à 170 kilomètres
au nord du cercle polaire et sert d'habitat au caribous du troupeau
Bluenose de l'ouest, à des loups, à des grizzlis, et à des bœufs
musqués, ainsi qu'à une forte densité de rapaces. La faune et la terre
permettent à des Autochtones d'y vivre depuis des milliers d'années, à
savoir depuis les cultures du cuivre et Thulé jusqu'aux Inuvialuit
contemporains.
|
©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada |
Parc national du Canada Wood Buffalo
Siège social: Fort Smith, Territoires du Nord-Ouest and Fort Chipewyan, Alberta
Site du patrimoine mondial de l'UNESCO, plus vaste que la Suisse.
Faisant partie du réseau canadien de parcs nationaux et de lieux
historiques nationaux, le parc national du Canada Wood Buffalo est le
plus grand des parcs nationaux du pays et l'un des plus vastes du monde.
Il fut créé en 1922 pour protéger les derniers troupeaux de bisons du
nord du Canada. Aujourd'hui il protège un exemple exceptionnel et
représentatif des plaines boréales nordiques du Canada.
|
©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada |
Réserve de parc national Nááts'ihch'oh
Siège social: Tulita, Territoires du Nord-Ouest
D’une superficie de 4 850 kilomètres carrés, la Réserve de parc national
Nááts'ihch'oh est adjacente à la Réserve de parc national Nahanni et
elle borde à l’ouest la frontière du Yukon.
Baptisée d’après le mont du même nom, la réserve de parc national
Nááts’ihch’oh est un lieu d'importance pour les peuples du Sahtu.
Habitat du grizzly, du mouflon de Dall, de la chèvre des Rocheuses et du
caribou des bois, elle se situe aux confins du Yukon et des Territoires
du Nord Ouest, sur les terres ancestrales des Shútagot’ine (Dénés des
montagnes).
|
©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada |
Réserve de parc national du Canada Nahanni
Siège social: Fort Simpson, Territoires du Nord-Ouest
Site du patrimoine mondial de l'UNESCO dans les Territoires du
Nord-Ouest.
La réserve de parc national du Canada Nahanni protège une partie de la
région naturelle des monts Mackenzie, offrant aux visiteurs friands
d'aventure une expérience hors du commun en milieu sauvage. Un des
principaux attraits du parc est la Naha Dehé (rivière Nahanni Sud),
spectaculaire rivière qui creuse de ses eaux vives quatre canyons
grandioses. À Nailicho (les chute Virginia), la rivière forme un panache
qui dévale dans un bruit de tonnerre. Les sources thermales sulfureuses
du parc, sa toundra alpine, ses chaînes de montagne et ses forêts
d'épinettes et de peupliers faux-trembles abritent de nombreuses espèces
d'oiseaux, de poissons et de mammifères. À Fort Simpson, un centre
d'accueil des visiteurs propose des expositions sur l'histoire, la
culture et le relief de la région. En 1978, le parc a été inscrit sur la
liste des sites du patrimoine mondial de l'UNESCO.
|
©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada |
Réserve de parc national Thaidene Nene
Siège social: Yellowknife, Territoires du Nord-Ouest
Situé à l’extrémité est du Grand lac des Esclaves dans les Territoires du
Nord-Ouest, la réserve de parc national Thaidene Nene fait partie d’un plus
vaste groupe d’aires protégées dans les régions du bras Est et du lac Artillery.
Thaidene Nene signifie « terre des ancêtres » en dënesųłiné ou chippewyan. Pour
la Première Nation des Dénés de Łutsël K'e (PNDŁK), Thaidene Nene est le « cœur
de leurs terres », un endroit sacré. La Nation métisse des Territoires du
Nord-Ouest entretient aussi d’importants liens culturels avec la région.
Thaidene Nene est une région riche sur le plan culturel, notamment en raison des
activités traditionnelles et contemporaines de chasse, de pêche et de cueillette
qui y sont pratiquées par divers peuples autochtones, et des aires spirituelles
que ces derniers utilisent. De nombreux résidants et visiteurs fréquentent
également Thaidene Nene pour y pratiquer différentes activités récréatives.
Le potentiel de Thaidene Nene comme réserve de parc national a d'abord été
reconnu par le gouvernement canadien dans les années 1960. En 1970, une
superficie d'environ 7 340 km2 a été mise de côté indéfiniment. À l'époque, la
PNDŁK n'appuyait pas l'idée d'un parc national sur son territoire traditionnel
et le projet a été mis sur la glace. En 2000, le chef Felix Lockhart de la PNDŁK
a entrepris des démarches auprès du gouvernement canadien afin de reprendre les
discussions pour faire de Thaidene Nene un parc national et de soustraire le
territoire au développement. En 2007, une superficie supplémentaire de 26 350
km2 a été déclarée inaliénable et ajoutée aux terres mises en réserve en 1970,
portant à 33 690 km2 la superficie totale de la région à l’étude. En 2015, suite
au transfert des terres et des ressources au gouvernement des Territoires du
Nord-Ouest (GTNO), des travaux ont été lancés pour la création d’une matrice de
désignation d’aires protégées et d’outils propres au Nord pour les terres mises
en réserve de Thaidene Nene, qui couvrent 33 600 km2. Dans le cadre d’une série
de réunions entre Parcs Canada, le GTNO, la PNDŁK, la Nation métisse des
Territoires du Nord-Ouest et d'autres groupes autochtones, on a convenu qu’une
réserve de parc national de 14 000 km2 ferait partie de cette matrice.
La nature sauvage spectaculaire de Thaidene Nene attire de nombreux visiteurs et
résidants chaque année qui viennent y pratiquer des activités comme la
navigation de plaisance, le camping, la pêche, la cueillette de petits fruits et
la randonnée sur la « terre des géants ». De nombreuses aventures sont aussi
offertes : explorer le lieu historique national du Fort-Reliance/lieu historique
territorial Old Fort Reliance à l’embouchure de la rivière Lockhart; faire une
randonnée aux chutes Tyrrell et découvrir le village traditionnel de Kaché dans
le cadre du programme Ni hat’ni Dene (gardiens des terres) de la PNDŁK; naviguer
dans le chenal The Gap pour accéder à la baie Wildbread; pêcher dans la baie
Christie, le plan d’eau douce le plus profond en Amérique du Nord et l’habitat
de la grosse truite grise.
|
|