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Canadian Historic Sites: Occasional Papers in Archaeology and History No. 16



The Battle of the Restigouche

by Judith Beattle and Bernard Pothier

Reactions to the Fleet's Arrival

While the body of the French troops were creating order in Chaleur Bay, St. Simon was carrying messages to Vaudreuil. After 25 gruelling days over the Gaspé mountains and past enemy pickets, he arrived at Montreal. With the official correspondence from France came the unhappy news that the relief mission had halted in Chaleur Bay. On 13 June Lévis recorded in his journal; "In the night we received news from France by a courier sent from Restigouche in Acadia where our ships destined for Quebec had stopped."1

Other runners were supposed to follow St. Simon. On 16 June Vaudreuil wrote; "It was M. de St. Simon who brought me the first letters and I know that Messieurs Aubert and La Bruer should bring me duplicates and triplicates;"2 and on 21 June; "MM. Aubert and La Bruyère should arrive before long; they were to leave six days after M. de St. Simon, but they are not as good walkers as he is."3 Those officers arrived on 13 July 1760, a full month after St. Simon.4

At last the French officials in New France had received communications from their superiors. After waiting hopefully for the arrival of the fleet with supplies, they were disappointed to learn that none of the food or arms could be at their disposal. Equally unhappy was the news that bills of exchange would be discontinued. Berryer, the minister of the colonies, did express the opinion that "we shall have peace towards the middle of the Campaign," and that, "provided we can hold out against the English forces now in North America, we need fear nothing, as the enemy can not reinforce them in any way, at least not in the matter of troops."5 A later chronicler confirmed that "ce secours tout médiocre qu'il était Eut peut-etre suffi pour reprendre quebec ou au moins pour empecher des anglais d'Etendre plus loing Leurs Conquetes pour cette année."6 The physical and mental distress of the Montreal group was increased by the lack of enthusiasm for their cause in France, but their immediate concern was to instruct the fleet at anchor in Chaleur Bay.

Soon after St. Simon's arrival, Vaudreuil drafted instructions for D'Angeac.

Mémoire pour servir d'Instruction à Monsieur Danjac, Chevalier de Saint Louis, Capitaine d'Infanterie.

Article 1er

Monsieur Danjac prendra le Commandement en chef de tous les Postes et possessions françaises dans l'Acadie frontière du Canada.

Article 2ième

Il établira son principal poste à Ristigouche dans le lieu et la position qui luy paraitront les plus favorables pour la maintenir contre les forces que les Anglais pourraient employer pour le déposter.

Il fera faire pour cet effet des retranchements et autres ouvrages qu'il jugera nécessaires.

Article 3ième

Il placera Monsieur de Niverville ou autre officier à son choix à Miramichi pour y commander qu'il croira nécessaire.

Article 4ième

Il aura une personne de confiance à la Rivière Saint Jean pour remplacer Monsieur de Niverville qui y commande actuellement.

Article 5ième

Il fera circuler dans tous les postes et lieux où les Acadiens sont établis ou réfugiés, notre manifeste de ce jour et celui du cinq avril et notre lettre au sujet de la bataille du vingthuit du même mois.

Article 6ième

Ces manifestes et la lecture des lettres que nous luy addressons à cachet volant pour Messieurs Bourdon et Niverville, l'instruiront des intrigues et rubriques qui ont donné ouvertore aux articles de son missionre que les Anglais attribuent injustement aux Acadiens. Nous pensons que les Acadiens l'auront encore plus parfaitement instruit de ces faits. Nous désirons qu'il ait pu avoir les originaux des lettres et autres pièces dont on prétend que Monsieur l'abbé Mannach, Monsieur l'abbé Maillart sont les autres, il ne négligera rien pour se les procurer....

Article 7ième

Il ne perdra pas une instant pour scavoir exactement le nombré d'hommes en état de porter les armes qu'il y a dans la partie de l'Acadie, il fera un recensement de ceux qui auront leurs fusils en état et de ceux qui ne sont point armés.

Article 8ième

Il rassemblera près de lui ces Accadiens, soit en total, soit en partie, il n'oubliera rien pour rappeler ceux qui sont à Beauséjour [Fort Cumberland].

Il établira un officier ou autre personne de confiance dans tous les iieux où il y aura des Accadiens pour veilier à leur sûreté, et leur faire exécuter Les ordres.

Il fera ensuite un recensement du nombre d'âmes de tout sexe, paroisse par paroisse, ainsi que des nations sauvages, village par village.

Article 9ième

Il fera mettre les vivres, munitions de guerre, fusils et généralement tout ce qui compose la cargaison de la frégate, le Machault et autres bâtiments en lieu de sûreté; il donnera à Monsieur Banzagier faisant les fonctions de commissaire, toutes les facilités que dépendront de lui pour accelerer la décharge de ces bâtimens.

Ce commissaire fera faire des inventaires séparés de chaque navire, Monsieur Dangac nous en envoyera des expéditions.

Article 10ième

Les magasins et autres bâtiments nécessaires pour loger ces navires etc., seront faits gratuitement par les soldats et accadiens de même que les retranchemens et fortifications, il dira à ces derniers que nous n'avons en cela pour objet que leur propre securité.

Il pourra cependant s'il le juge nécessaire, gratifer de quelques effets des magazins, les soldats et Accadiens plus zélés aux travaux en usant de ménagement ce que nous soumettons à sa prudence.

Il ne sera délivré sous quelque prétexte que ce soit aucun certifcat, l'intention du Roy étant d'éteindre toutes ces sortes de dépenses.

Il ne se fait aucun achat directement ou indirectement.

Article 11ième

La Ration sera composée comme il suit, en observant de n'avoir recours au lard que lorsqu'il n'y aura plus de boeuf salé.

Sçavoir

Au commandant, aux officiers, aux Missionaires, au commissaire et au garde magazin: Une livre 1/2 de pain, Une livre de boeuf salé ou demi livre de lard, un quarteron de pois, chopine de vin;
aux soldats: Une livre 1/2 de pain, une demi livre de boeuf salé ou un quarteron de lard, un quarteron de pois;
aux Accadiens hommes et femmes: Une livre de farine; aux enfans: Une demi livre de farine.

Toutes ces rations seront délivrées sous les billets que Monsieur Danjac tirera sur le commissaire en non sur le garde magazin, il tiendra la main à ce que cette ration ne soit donnée qu'aux personnes effectives et prendra les plus justes mesures pour obtenir à toute fausse consommation

Article 12ième

Nous lui observons tous le secret que les vivres qu'il a avec lui particulièrement le lard graisse, boeuf salé, vin, eau-de-vie, pois et jambon sont la plus sure et unique ressource de la colonie, qu'il en est de même des munitions de guerre et des mennes, hardes, aussi nous lui recommandons la plus grande économie nous ne lui cachons pas que si, comme le Ministre nous le fait espérer; nous avons la nouvelie de la paix, ou que nous soyons dans des circonstances moins critiques, nous pourrons avoir recours à ces articles des cette automne.

Il echartera les Accadiens de continuer à s'industrier pour vivre par leur pêche, tant comme s'ils n'avaient point du ration.

Article 13ième

Il réunira aussi les nations sauvages et leur recommendera egalement d'employer leurs ressources pour vivre, il les assistera seulement en poudre et plomb, il pourra néanmoins faire délivrer quelques secours an farine aux sauvages que seront près de lui etant essenciel de leur ôter l'envie d'aller aux anglais.

Il fera valoir ces secours aux Accadiens et aux sauvages et leur en fera espérer de plus considérables sitôt la conclusion de la paix.

Article 14ième

Les vivres qui étaient l'hiver donner à Médoctek [Meductic] y ont été conservés, il pourra établir un commandant dans ce lieu qui l'avancement jusqu'à Ocpak [Aucpac] à la nouvelie de la paix.

Article 15ième

L'objet capital de Monsieur Danjac sera de faire faire la guerre aux Anglais qui sont à la proximité de la partie que nous lui confions, il doit sçavoir actuellement queulle est leur situation et leur force, c'est sur quoi il reglera ses mouvemens mais de quelle façon qu'il en soit, il aura toujours des partis de troupes Accadiens et sauvages les plus ou moins considérables suivant que les circonstances pourront le permettre ou l'exiger, il profitera do toutes celles qui lui seront favorables pour faire quelques tentatives sérieuses sans cependant trop compromettre les armes du Roy, Monsieur Bourdon et Monsieur Niverville pourront luy être fort utiles pour les connaissances qu'ils ont du local.

Ces mouvemens doivent être continuels et faits de façon a donner s'il est possible des inquietudes à l'ennemi capables d'expérer une diversion des forces qui menacent le coeur de la colonie. Monsieur Danjac ne détachera que des soldats dont il soit sûr, il serait dangereux qu'il luy en dézertait.

Article 16ième

Monsieur Danjac pourra augmenter la ration des Accadiens et sauvages qui feront la guerre. Il pourra aussi faire donner aux malades quelques rafraîchissements à même ceux qui auront été décharges de nos navires.

Article 17ième

Il evitera autant qu'il le pourra do faire délivrer des fusils à ces Accadiens et sauvages il les engagera à se servir de leurs et de les prêter même à mesure qu'ils se releveront pour aller en guerre, il ne leur en fera fournir qu'autant qu'il ne pourra s'en dispenser et il en tiendra un état exact.

Il ne fera délivrer aucunes hardes aux Accadiens ils peuvent s'en passer pendant l'été et si le cas l'exige pour l'hiver, nous lui donnerons nos ordres sur le compte qu'il nous rendra de ceux qui seront les plus nécessiteux.

Article 18ième

Comme nous avons tout lieu de nous flater de la nouvelle de la paix avant la fin de la campagne Monsieur Danjac aura des postes dans toutes les extremités de nos possessions et donnera ordre aux officiers qui y commanderont de pénétrer le plus avant qu'il sera possible s'ils apprenaient la conclusion de la paix et de s'y maintenir celà est de la plus grande conséquence pour constater nos possessions.

Article 19ième

Comme les Anglais peuvent de leur côté viser à étendre aussi leurs possessions, Monsieur Danjac prendra toutes les mesures qui pourront dépendre de luy pour les empêcher d'anticiper sur nos terres.

Article 20ième

Monsieur Danjac engagera les Accadiens qui ont des bâtiments à arriver et aller en course, nous avons pour cet effect adressé à Monsieur Bourdon l'hyver dernier six commissions de l'amirauté en blanc il aura soin de les distribuer à ceux des Accadiens qui sont le plus en état de faire ces armemens, nous pensons que ces sont les nommés Gautier et Beausoleil, nous les recommendons en considération de leur zèle et de leurs services.

Article 21ième

Nous envoyerons à Monsieur Danjac une liste des bateaux qui ont hyverné à Ristigouche, il ne prendre pas un instant à faire mettre en état le bateau L'Oiseau Royal, ou tout autre plus propre à aller en mer, il se fera laisser par le Sieur la Girauday, capitaine du Machault un bon officier pour commander ce bateau, les pilotes et matelots nécessaires pour l'armer en les prenant avec égalité sur chacun des trois navires. Nous destinons ce bateau à aller porter les dépeches que nous adresserons incessament à Monsieur Danjac pour la cour, il fera fournir des vivres à ce bateau ce même ceux que nous avons reçus de France.

Article 22ième

Lorsque le Machault et les deux autres navires auront été déchargés, ils seront maîtres d'aller ou bon leur sembiera n'ayant aucun ordre du Roy à leur égard, Monsieur Danjac préviendra seulement le Sieur la Girauday que nous avons eu avis que les Anglais devaient envoyer un gros vaisseau à rencontre afin qu'il se méfie.

Article 23ième

Le Sieur La Girauday et les capitaines des deux autres navires seront aussi maîtres de leurs prises et de les mener au distinter pour où bon leur semblera.

Article 24ième

Monsieur Danjac nous écrira le plus souvent qu'il lui sera possible.

Il choisira ses courriers et leur recommendera de diriger leur route de façon à éviter la rencontre de l'ennemi.

Il nous enverra les inventaires et recensements mentionnés à la présente instruction.

Il aura une particulière attention à nous rendre compte des nouvelles qu'il aura de l'ennemi pour les prisonniers ou autrement et de nous faire passer les papiers et gazettes qui pourront se trouver sur les bâtimens que les corsaires Accadiens prendront.

Et dans tous les autres cas que nous ne pouvons prévoir nous nous en raportons à la prudence, expérience et au zèle de Monsieur Danjac.

Fait à Montréal
le 17 juin 1760
Vaudreuil.
7

Several things are evident from this lengthy and detailed document. Vaudreuil expressed little concern that the fleet would be attacked; he believed Berryer's prediction that peace would be concluded shortly. Vaudreuil also had no intention of sending the fleet on to Louisiana or St. Domingue. His aim was to provide the basis of a French claim to Acadia by maintaining posts there and to guarantee a link between himself and the minister of the colonies by the ships in the Restigouche. He decided to unload the ships "et d'y établir un Magazin pour le Roi."8 There was no conflict between Vaudreuil's instructions and D'Angeac's actions at Restigouche as he waited for word from Vaudreuil. However, while a clerk, the Sieur Bazagier, was travelling from Ile aux Noix to organize the stores and while St. Simon, who left Montreal on 9 July, was carrying dispatches and orders to Restigouche,9 the British were beginning to move against the French fleet.

In spite of the French precautions of sending a courier by foot and of anchoring in an almost unnavigable river with which the British were not familiar, it was not long before a British fleet was sighted in Chaleur Bay. The British had been expecting the arrival of a French fleet and their reaction was swift. Two fleets were launched almost simultaneously; one down the St. Lawrence from Quebec City and one from the Fortress of Louisbourg.

Vice-Admiral Lord Colville, commander of the English forces in North America, had been responsible for the swift reaction at Quebec City. Alarmed by "several imperfect accounts of French Fleets being in the lower River and Gulph," Colville had responded by sending Captain Wallis with a squadron, comprised of the Prince of Orange, the Rochester, the Eurus and three armed vessels, to search the lower reaches of the St. Lawrence River and the gulf for French ships.10 Although he was informed of the departure of the vessels, Vaudreuil gave little credit to the intelligence, saying "I hardly think the English will send their largest vessels to attack ours which have arrived at Restigouche: nevertheless I will warn the latter so that they may be cautious."11

At the same time Captain Byron was leading the Louisbourg fleet to the Restigouche. Through information from the Richibucto Indians, word had been relayed to Governor Whitmore at the Fortress of Louisbourg that;

in the Mouth of the River Miramichi, 6 Armed Vessells, mounting from 10 to 12 Guns Each, and 500 men in Arms, partly Canadiens, with 5 French Officers. One lately Arrived from Old France, & four from Canada; That a few days before he was at Rastagush, at which place was lately Arrived from France Five Men of War, two of Fifty Guns, the others something smaller, with several Officers and Soldiers on board, and that there likewise were several other Armed Vessells in that Harbour, but that he could not Understand anything of their Destination.12

When Whitmore received this communication on 17 June 1760, he had cancelled Captain Byron's orders to convoy troops and instructed him to destroy the French force in Chaleur Bay. Byron was quick to comply.

I immediately waited upon the Governor and applied to him for Pilots for all the ships and gave Orders to their Respective Captains to get everything ready for sailing the next morning. Our sails being all on shore we got them off with the Governor's assistance before the morning, bent them, and got to sea before noon, which was as soon as the wind would permit us, having been given the Rendezvous off Point Goacha [Miguasha] in the Bay of Chaleurs.13

His fleet consisted of the three ships of the line; the Fame, 74 guns, Byron's flagship: the Achilles, 60 guns, Captain the Honourable Samuel Barrington; and the Dorsetshire, 70 guns, Captain Campbell; and two frigates: the Scarborough, 20 guns mounted, Captain Scot; and the Repulse, 32 guns, Captain John Carter Allen.

With two fleets of British ships searching for the French storeships, their discovery was inevitable.



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Last Updated: 2006-10-24 To the top
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