Introduction
Le 22 février 1972, le ministre des Affaires indiennes et du Nord canadien, Jean Chrétien, annonçait que plus de 48 000 km2 avaient été mis de côté, dans le Grand Nord, pour la création de trois parcs nationaux.
Les nouveaux parcs seraient situés dans la région de Kluane au Yukon, sur la rivière Nahanni Sud et dans l'île de Baffin, dans les Territoires du Nord-Ouest. Ils allaient devenir les premiers parcs nationaux du Canada au nord du 60e parallèle. Les trois parcs augmentaient la superficie totale du réseau des parcs nationaux de plus de 50 pour 100, la faisant passer de 81 000 km2 à 129 000 km2. Dorénavant, le réseau s'étendrait à l'ensemble des provinces et des territoires. Le ministre fédéral s'est entretenu des nouveaux parcs avec les commissaires des deux territoires et les conseillers territoriaux. Tous les groupes pouvant être affectés par ces morcellements de terrain ont eu la possibilité de faire connaître leurs vues et leurs réactions.
Il était entendu que la création des parcs ne devait d'aucune manière intervenir dans le mode de vie traditionnel des résidants du Nord qui vivent de chasse et de pêche. Il a été convenu également de s'assurer que les Indiens et les Inuit autour des parcs auraient leur juste part d'emplois créés et d'autres avantages économiques.
La gestion et la surveillance des terres avaient été confiées à la Direction des parcs nationaux et des lieux historiques, la chargeant de préparer des plans d'aménagement préliminaires en attendant que le Parlement amende la Loi sur les parcs nationaux.
On a incorporé, dans les amendements de 1974, d'importantes dispositions de façon à respecter le processus de règlement des revendications territoriales des autochtones. Depuis, les terres qui sont mises de côté à des fins de parc national dans une région touchée par des revendications sont protégées sous l'appellation de réserve de parc national. Lorsqu'intervient un règlement des revendications, le Parlement peut amender la Loi sur les parcs nationaux et proclamer parc national les terres de la réserve. Le gouvernement canadien commençait alors à insister sur l'importance de réserver dans ces régions éloignées des terres pour les générations futures de Canadiens, ceux du Nord comme ceux du Sud, qui pourraient bien devoir faire face à des contraintes imprévisibles à notre époque. Sa politique du Nord reconnaissait la grande importance d'un développement équilibré de nature à profiter au peuple et à protéger l'environnement. Les nouveaux parcs ne pouvaient que stimuler le tourisme et procurer une foule d'avantages économiques et sociaux aux résidants du Nord.
La réserve du parc national de Kluane
C'est dans le coin sud-ouest du Yukon que se trouvent les plus hautes montagnes et les plus spectaculaires glaciers du Canada, ainsi que quelques-unes des plus remarquables populations fauniques de l'Amérique du Nord. La région, d'une superficie de 22 000 km2, comprend presque tout le territoire de la réserve du parc de Kluane établie en 1942 et de la réserve de gibier de Kluane créée en 1943.
Histoire naturelle
Le massif St. Elias, un des plus grandioses de l'Amérique du Nord, s'étend en travers du parc en direction sud-est. Il comprend le plus haut sommet du Canada, le mont Logan avec ses 6 050 m d'altitude. Les formations glaciaires de ce massif constituent le plus grand réseau de glaciers non polaires du monde entier. Originant de la dernière glaciation, ces langues de neige et de glace sont alimentées par l'air humide du Pacifique qui survole les montagnes.
Le glacier Steele est exceptionnel par son mouvement sporadique : il lui arrive occasionnellement de se déplacer très rapidement. Ainsi, vers la fin des années 1960, il s'est avancé de 488 m en l'espace d'un mois. Les glaciers Kaskawulsh et Lowell sont typiques des glaciers striés de moraine qui caractérisent cette région.
Les dunes de sable créées par les glaciers et les deltas formés par les tempêtes de poussière sont d'autres phénomènes géologiques intéressants. Le matériel morainique que le glacier Kaskawulsh aidé par le vent dépose dans le lac Kluane est en train d'y former un immense delta.
Flore et faune
Les conifères tels que l'épinette blanche caractérisent la végétation forestière boréale des vallées. Dans la section sud-est du parc, cette végétation est plus luxuriante à cause de l'influence climatique exercée par l'océan Pacifique. Dans la partie nord du parc, c'est la toundra, avec ses lichens, ses bouleaux nains et ses arbustes, qui apparaît entre les altitudes de 1 500 à 1 800 m. Des fleurs arctiques aux couleurs vives poussent dans les crevasses et sur les corniches rocheuses des montagnes.
Dans presque tous les lacs et cours d'eau, on trouve l'omble arctique, la truite grise, le grand brochet et la ouananiche (salmo salar ouananiche). La région compte de nombreuses populations d'aigles dorés et de lagopèdes, ainsi que de merles bleus qui étaient jadis communs dans le sud du Canada.
C'est également ici que l'on trouve les derniers grands troupeaux du monde de mouflons de Dali. Un grand nombre d'orignaux habitent la zone sub-alpine du parc, tandis que les caribous affectionnent les toundras des hautes terres, à l'extrémité nord du parc. On y voit des loups et des carcajous, tout aussi bien que des ours bruns. Cependant, les ours bruns de cette région sont de plus petite taille que ceux de l'Alaska et mènent une vie plus solitaire.
Histoire humaine
Au cours de la Ruée vers l'or de 1898, une des routes secondaires qu'empruntaient les voyageurs venant du Pacifique, est située près de la limite sud-est du parc. Dalton Post, juste à l'extérieur du parc, était un camp-relais. Étant donné que la prospection s'est étendue à d'autres régions du Yukon à la suite de la Ruée vers l'or du Klondike, la Gendarmerie du Nord-Ouest installa un poste de contrôle sur la rive sud du lac Kluane en 1904. En 1942, ce lac devint le point de rencontre des équipes américaines et canadiennes occupées à la construction de la route de l'Alaska.
Depuis la fin des années 1800, le massif St. Elias est un des lieux favoris des alpinistes. La première ascension du mont Kennedy, ainsi nommé en l'honneur du président américain, eut lieu en 1965. Au cours de l'année marquant le centenaire du Canada, des équipes d'alpinistes ont vaincu d'autres sommets qui reçurent chacun le nom d'une province ou d'un territoire canadien.
Comment s'y rendre
Le parc national de Kluane est à 161 km à l'ouest de Whitehorse et à 2 253 km au nord-ouest d'Edmonton. À Haines Junction, la route Haines, commençant sur la côte du Pacifique, rejoint la route de l'Alaska qui longe la limite nord du parc sur une distance de 129 km. Une compagnie aérienne assure un service quotidien jusqu'à Whitehorse à partir de Vancouver et d'Edmonton.
La réserve du parc national de la Nahanni
Le parc national de la Nahanni est une région naturelle d'environ 4 765 km 2 comprenant la plus grande partie du bassin de la rivière Nahanni Sud, une des plus remarquables rivières sauvages de l'Amérique du Nord.
Histoire naturelle
Drainant plus de 36 000 km2, le bassin de la Nahanni Sud renferme un certain nombre de paysages et de milieux naturels étonnamment différents. Le cours supérieur de la rivière est encaissé entre des montagnes couvertes de toundra qu'habitent la chèvre de montagne, le mouflon de Dali et le caribou. À la limite nord du parc s'élèvent les sommets du chaînon Ragged, où se trouvent le lac Hole-in-the-Wall et une source d'eau chaude ayant une température de 41° C. Dans la vallée en contrebas, la source d'eau chaude Rabbitkettle (20° C) forme une série de terrasses hautes de 27 m.
La plus importante cataracte de la Nahanni Sud est la chute Virginia où la rivière fait un plongeon de plus de 91 m. Avec deux fois la hauteur des chutes Niagara, la Virginia, la plus spectaculaire chute qui n'ait pas encore été aménagée au Canada, déploie un rideau liquide de plus de 1,5 ha de surface. À plusieurs kilomètres en aval de cette cataracte, des rapides et des remous tumultueux caractérisent le passage de la rivière dans un goulet tortueux connu sous le nom de Hell's Gâte (Porte de l'enfer). C'est à dix kilomètres en aval de ce goulet que son principal affluent, la rivière Flat se jette dans la Nahanni.
Le Troisième cañon, situé en aval de ce confluent, s'étend sur une distance de 19 km et atteint une profondeur de 900 à 1 200 m. Une des caractéristiques de ce cañon est un lacet appelé La Porte (The Gate) au bas d'une falaise de 213 m, que garde le rocher cerbère Pulpit. La rivière Nahanni Sud ne coule ensuite que sur une courte distance avant d'entrer dans le Deuxième cañon étroit dont les côtés s'élèvent presque à la verticale. La Deadmen Valley (vallée des Morts), avec son large delta en gravier, s'étend entre le Deuxième et le Premier cañon. Intouchées par la dernière glaciation, les parois abruptes du Premier cañon, hautes de 1 067 m, renferment plusieurs cavernes qui sont les premières découvertes au nord du 60e parallèle.
Il y a une source d'eau chaude sulfureuse à l'embouchure du Premier cañon. Des mares d'eau à 36° C se sont formées en aval de la source, donnant ainsi à cette zone une luxuriante végétation composés d'herbacées, de peupliers baumiers et d'épinettes.
Entre la crête Yohin et le mont Twisted, la rivière Nahanni Sud coule à proximité du lac Yohin, dont les eaux marécageuses peu profondes assurent un habitat idéal aux nombreuses populations de gibier aquatique et favorisent une foison étonnante de plantes.
Sur les pentes du mont Liard, à onze kilomètres au sudest du lac Yohin, l'action du vent et de l'eau a sculpté des arches, des piédestaux et des cavernes peu profondes. Le sol est recouvert d'un sable poussiéreux provenant de ces formations.
Flore et faune
On a identifié, dans le parc, plus de 40 plantes dont on ignorait l'existence dans la région du mont Mackenzie. Pour plusieurs de ces espèces, ces découvertes révèlent une importante extension de leur aire de distribution. La menthe sauvage, la verge d'or, la mimule à fleurs jaunes entrouvertes et l'aster sont au nombre des plantes les plus communes des environs des sources minérales près de la rivière Flat. La zone de la chute Virginia regorge d'orchidées.
Les espèces boréales caractérisent le peuplement forestier des basses terres. Dans les denses forêts du fond des vallées, les épinettes blanches et les peupliers baumiers sont en nombre considérable, tandis que les épinettes noires prédominent aux altitudes plus élevées sur le versant nord.
Les carex, lichens, herbacés et arbustes caractérisent la toundra alpine des plus hauts sommets des chaînons Tolgotsho, Headless et Funeral. Le mouflon de Dali habite ces régions et les falaises abruptes du Premier cañon.
Le parc compte plus de 40 espèces de mammifères. L'orignal et le castor trouvent un habitat particulièrement propice dans les vallées riveraines boisées, le caribou des bois, sur les plateaux. À l'occasion, on peut voir un ours noir ou un chevreuil. On compte au moins 13 espèces de poissons, dont l'omble arctique et l'omble du Pacifique, dans les affluents des rivières Nahanni et Flat. Plus de 120 espèces d'oiseaux y ont été observées y compris l'aigle doré, la bernache du Canada, la foulque d'Amérique, le chevalier errant, l'hirondelle à face blanche et le pinson chanteur.
Histoire humaine
Les premiers habitants de la région furent sans doute des asiatiques attirés de l'autre côté du détroit de Bering par l'abondance de poisson et de gibier. Deux tribus athapascanes, dont on peut encore discerner l'affiliation linguistique aux peuples de l'Asie orientale, y ont mené une vie nomade jusqu'à la fin du XVIIIe siècle. Ce sont les tribus indiennes des Esclaves et des Nahannis, ce dernier mot signifiant (les gens très loin là-bas).
Au début du XVIIIe siècle, la Compagnie du Nord-Ouest et plus tard la Compagnie de la baie d'Hudson établissaient des postes de traite des fourrures le long du Mackenzie : ce fut la fin du mode de vie nomade des Indiens.
Cependant, ce n'est qu'au début du XXe siècle que la terre des Nahannis commença à être entourée de mythes et de légendes. Les récits à propos de riches gisement d'or attirèrent dans la région une foule de prospecteurs aventuriers, dont plusieurs furent par la suite découverts décapités, ce qui donna naissance aux légendes sur les féroces indigènes et aux mythes sur les hommes des montagnes. Depuis, peut-être à cause des légendes, on y a peu piégé et prospecté.
Comment s'y rendre
Le parc national de Nahanni se situe à 145 km à l'ouest de Fort Simpson, dans les Territoires du Nord-Ouest, et à 1 046 km au nord-ouest d'Edmonton, en Alberta. On ne peut s'y rendre par la route. Il faut utiliser l'avion ou le canot. Fort Simpson, Fort Liard, Fort Nelson et Watson Lake sont les points de chute et les centres de ravitaillement importants. Ces localités, sauf Fort Liard, sont desservies par le service aérien régulier et par des routes toutes saisons via Edmonton. On peut affréter un avion dans l'une ou l'autre de ces localités. Nahanni Butte, à l'embouchure de la rivière Nahanni Sud, est dotée d'une piste d'atterrissage de terre. Toutefois, l'essence et les ravitaillements y sont limités. La route Liard relie Fort Nelson (C.-B.) sur la route de l'Alaska au Fort Simpson, (T.N.-O.) sur la route Mackenzie a été inaugurée en 1984. Elle passe à moins de 30 km de Nahanni Butte, et donne accès à la rivière Liard, dans le parc territorial Blackstone, à l'est du parc national de la Nahanni.
La réserve du parc national d'Auyuittuq
Typique des vastes régions arctiques qui constituent plus du tiers du paysage canadien, le parc national d'Auyuittuq est situé dans la péninsule Cumberland de l'île de Baffin. Le parc, d'une superficie de 21 471 km2 en bordure du 66e parallèle, comprend des fjords remarquables et des montagnes sculptées en haut-relief que coiffe une imposante calotte glaciaire. La côte est échancrée de jeunes vallées à versants irréguliers et de fjords ayant jusqu'à 48 km de longueur, dont les falaises abruptes s'élèvent à 914 m ou plus au-dessus de la mer. À l'intérieur, les hautes-terres Penny sont formées de montagnes atteignant de 1 829 à 2 134 m; ces montagnes sont entrecoupées de longues et étroites vallées dont plusieurs sont comblées par des glaciers. Le col de Pangnirtung, qui a 97 km de longueur et jusqu'à 1,6 km de profondeur, est généralement dénué de glace en été et la toundra y abonde.
Dominant ces hautes-terres, la calotte glaciaire Penny varie entre 610 m de hauteur dans le nord-ouest et 1 829 m en certains endroits. Elle s'étend sur 5 698 km2 et constitue une des plus grandes calottes de l'hémisphère nord. De tous les longs glaciers auxquels elle donne naissance, le plus imposant est le glacier Coronation, avec ses 32 km de longueur et ses 3 km de largeur. Le terrain ondulé en bordure de ces hautes-terres est couvert de blocs erratiques et de moraines. Il existe quelques glaciers isolés dans certaines zones montagneuses intermédiaires où les sommets atteignent 1 829 m.
Faune
La baleine, le narval, le phoque et le morse fréquentent les eaux des fjords d'Auyuittuq. Au nombre des mammifères terrestres se trouvent l'ours blanc, le renard arctique et le caribou des toundras. L'ours blanc, le morse, le rorqual bleu, le rorqual à bosse et la baleine noire sont considérés comme des espèces menacées d'extinction.
Parmi les quarante espèces d'oiseaux nichant dans cette région il y a la bernache du Canada et le harfang des neiges. On peut y apercevoir aussi de rares espèces telles que le gerfaut et le cygne siffleur.
Plantes
La toundra des vallées riveraines et du col de Pangnirtung consiste en une couverture presque continue de lichens, de mousses et de quelques arbustes clairsemés. Dans les zones marécageuses à lichens du col de Pangnirtung, on peut voir des polygones de toundra formés sous l'effet des gels et dégels successifs. Les blocs erratiques jonchant les terres stériles des moyennes altitudes sont souvent couverts de lichens crustacés. Au cours de l'été, des fleurs, telles que le pavot arctique et la saxifrage, viennent orner de leurs brillantes couleurs les versants rocheux.
Histoire humaine
L'île de Baffin a été habitée par les Esquimaux de la culture Thulé il y a un millier d'années. Les archéologues ont découvert des vestiges de plusieurs communautés dans la région de la baie Cumberland. Aujourd'hui, il existe deux agglomérations inuit près du parc; l'une à Pangnirtung, à l'embouchure du fiord Pangnirtung, et l'autre, dans l'île Broughton, située au large de la côte nord-ouest de la péninsule.
Comment s'y rendre
Le parc national d'Auyuittuq est situé à 2 575 km aériens au nord-est de Montréal. Une compagnie d'aviation assure un service par avion à réaction, jusqu'à Iqaluit (Frobisher Bay), à 290 km du parc, ainsi qu'un service régulier jusqu'à Pangnirtung, à 32 km de la limite sud du parc.
Le parc national du Nord-du-Yukon
En juin 1984, le Parlement canadien adoptait un bill créant le parc national du Nord-du-Yukon. D'une superficie de 10 000 km2, le parc s'étend de la partie occidentale du versant nord du Yukon, sur la mer de Beaufort, en longeant la frontière de l'Alaska jusqu'à la ligne de partage des eaux au sud et la rivière Babbage à l'est.
La création du parc découle d'une entente entre le gouvernement fédéral et le Comité d'étude des droits des autochtones. Les droits traditionnels de chasse, de trappe et de pêche des Inuvialuit sur ce territoire seront respectés.
Le parc national du Nord-du-Yukon brille à la fois par la beauté de ses paysages et par sa richesse faunique. En plus d'être l'une des réserves d'oiseaux aquatiques les plus importantes en Amérique du Nord, il est fréquenté par la harde de caribous de la Porcupine : au printemps, ils sont environ 100 000 à émigrer au Yukon vers leurs territoires de vêlage. Sa faune compte aussi des individus des trois espèces nord-américaines d'ours soit l'ours brun, l'ours noir et l'ours polaire.
Les plans d'aménagement mettront en valeur l'intégrité de la nature qui caractérise le parc national du Nord-du-Yukon.
La réserve du parc national de l'Île-d'Ellesmere
En septembre 1986, le ministre fédéral de l'Environnement et le ministre du Développement économique et du Tourisme des Territoires du Nord-Ouest signaient une entente sur la création de la réserve du parc national de l'Île-d'Ellesmere.
Aux confins du pôle
La réserve du parc couvre 39 500 km2 des terres les plus septentrionales du Canada, et comprend des chaînes de montagnes, des glaciers, des fjords et le plus grand lac au nord du cercle arctique, le lac Hazen.
À 2 500 km au nord-est de Yellowknife, l'île d'Ellesmere connaît des hivers longs et rudes, des étés courts et frais, des vents secs et glacials, et de très légères chutes de neige. Dans ces conditions, la plus grande partie du territoire est un désert polaire aride et battu par les vents. La végétation et la faune y sont rares.
Oasis tempérés
Malgré l'âpreté du climat, il existe quelques oasis tempérés comme celui des environs du lac Hazen qui sont suffisamment humides pour prêter vie à la végétation et aux animaux. Ces lieux sont réputés pour le grand nombre de lièvres arctiques, souvent rassemblés par centaines. De petites hardes de boeufs musqués peuplent les rares pâturages. Des petits groupes de caribous de Peary sont disséminés dans toute la région. Les principaux prédateurs sont les loups, les renards arctiques et les ours blancs. Près de 30 espèces d'oiseaux visitent les îles de la Reine-Elizabeth.
L'une des particularités de la région est sa fragilité et sa sensibilité aux dommages environnementaux. La réserve du parc national est protégée par la Loi sur les parcs nationaux afin d'assurer que ses ressources soient prévervées pour la postérité. On veillera à ce que la planification, la gestion et l'utilisation publique de la réserve du parc soient telles que ses valeurs naturelles et ses ressources fragiles soient gardées intactes.