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Canadian Historic Sites: Occasional Papers in Archaeology and History No. 13
Sir Sam Hughes (1853-1921)
by Carol Whitfield
Sommaire
Samuel Hughes (1853-1921), député de Lindsay, puis de Victoria et
Haliburton de 1892 à 1921, aété l'incarnation même du très vif sentiment
pro-impérialiste qui a caractérisé le centre de l'Ontario à la fin du
19e siècle et au début du 20e. Propriétaire et directeur du Lindsay
Warder, de 1885 à 1897, Hughes a soutenu les orangistes, la Milice
canadienne, la confédération impériale et le Parti conservateur. Le
profond intérêt que Hughes attachait à la Milice et à la défense de
l'empire est né lorsqu'il est devenu membre de la Milice à l'âge de 13
ans. Durant toute sa vie, il a été un officier de milice très actif; à
trois reprises, il a levé des corps d'armée pour les guerres coloniales
britanniques. Chose étonnante, Hughes ne tenait aucun compte des
formalités militaires et offrait ses services directement aux chefs
politiques, provoquant ainsi ressentiment et consternation dans la
hierarchie militaire. C'est ainsi que Hughes n'a pu s'engager dans le
contingent canadien qui a participé à la guerre des Boers; néanmoins, il
est parvenu à servir comme volontaire dans l'armée anglaise.
Après la guerre des Boers, Hughes est devenu critique du parti
conservateur pour la milice et la défense et, lorsque Borden a formé son
cabinet en 1911, il était naturel qu'on lui confie ce portefeuille.
Comme ministre de la Milice et de la Défense de 1911 à 1916, Hughes a
joué un rôle très important dans la création de l'armée canadienne
moderne. Réalisant que la guerre était imminente. Hughes a augmenté de
façon considérable le budget de la défense et a tenté d'assurer
personnellement le contrôle de tout ce qui relevait de son ministrèe. À
la déclaration de la guerre, la substitution de son plan de mobilisation
aux ordres permanents a jeté la confusion dans les rangs des forces
canadiennes volontaires. Néanmoins, la personnalité et l'énergie de
Hughes ont eu raison de ces difficultés et, au nouveau camp de
Valcartier, on a créé le Corps expéditionnaire canadien que Hughes a
réussi à imposer comme unité autonome.
Malheureusement, la personnalité de Hughes a également porté
préjudice à l'effort de guerre du Canada. Ses déclarations et ses
actions ont non seulement attisé les rivalités entre les groupes anglais
et français du Canada, mais ont aussi provoqué de fréquentes
altercations avec ses collégues, ses supérieurs et ses subordonnés.
Hughes était un homme qui assurait personnellement le commandement et
refusait d'être redevable envers qui que ce soit. Borden a dû demander
la démission de Hughes, à l'automne de 1916, parce qu'il omettait de
soumettre d'importantes décisions d'organisation à l'approbation du
conseil des ministres.
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