Parks Canada History
Sites Canadiens du Patrimoine Mondial

Sites Canadiens du Patrimoine Mondial

Les sites du patrimoine mondial de l'UNESCO se trouvent partout dans le monde; parmi ceux-ci figurent les Pyramides d'Égypte, la Grande Barrière de corail de l'Australie et la Grande Muraille de Chine. Le Canada compte 18 sites du patrimoine mondial et six autres sites figurent sur la Liste indicative canadienne pour le patrimoine mondial. ParcsCanada est responsable de la mise en application de la Convention du patrimoine mondial au Canada. L'Agence est également chargée de la protection et de la conservation de 12 des sites du patrimoine mondial au pays.

Plus d'informations sur les sites du patrimoine mondial se trouve dans le suivant brochures.


1983

2005

Tous les textes et photos sont la propriété de Parcs Canada et étaient extraite du Monde de Parcs Canada Le site web de sites du patrimoine, ou de plusieurs Document d'information (daté 08-Aug-2016). Sites avec un fond gris sont gérés par Parcs Canada.



©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada
Arrondissement historique du Vieux-Québec
Québec
Inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en 1985

Fondée au XVIIe siècle, Québec témoigne d'étapes importantes de la colonisation des Amériques par les Européens: elle fut notamment la capitale de la Nouvelle-France et, après 1760, celle de la nouvelle colonie britannique.

L'arrondissement historique du Vieux-Québec est formé de deux secteurs: la Haute-Ville, protégée par une citadelle fortifiée et des remparts, ainsi que plusieurs bastions, portes et divers autres ouvrages défensifs, et la Basse-Ville, développée autour de Place-Royale et des installations portuaires. Ensemble urbain cohérent et bien préservé, l'arrondissement historique est un exemple remarquable de ville coloniale fortifiée, unique au nord du Mexique.

Près de la moitié des édifices de l’arrondissement historique du Vieux-Québec ont été construits avant 1850. Certains datent de l'époque de la Nouvelle-France, et deux d'entre eux remontent presque au temps de la fondation de la ville par Samuel de Champlain en 1608. Bien que la ville soit devenue une métropole d'environ 600 000 habitants, l'arrondissement historique, qui couvre 135 hectares ou près de 5 p. cent de la ville, offre une continuité historique des plus remarquables en Amérique du Nord. Ayant conservé presque toutes ses fortifications, la vieille capitale mérite d'être qualifiée de seule ville fortifiée en Amérique du Nord.

Champlain a construit sa première habitation aux abords du fleuve Saint-Laurent, près du site de l’ancien village iroquois de Stadacona, au pied du majestueux promontoire du Cap Diamant. Le peuplement s’est d’abord effectué le long du fleuve, mais certains colons ont plus tard suivi les institutions militaires et religieuses en haut du promontoire. La rive, ou la basse-ville, est demeurée résidentielle et commerciale, alors que la haute-ville est devenue le siège de l’administration et de la religion.

Dans les années 1820, alors que Québec était le principal port de mer du Canada, l’armée britannique a construit une imposante citadelle sur le Cap Diamant et renforcé les fortifications autour de la haute-ville. Cinquante ans plus tard, lord Dufferin, alors gouverneur général, posait un des premiers gestes de conservation du patrimoine urbain, en convainquant la ville de ne pas détruire les murs, rendus désuets du point de vue stratégique. Il contribua ainsi à définir le caractère historique - et maintenant touristique - du Vieux-Québec.

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Canal Rideau
Inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en 2007

Ce canal spectaculaire qui date du début du XIXe siècle s'étend sur 202km, le long des rivières Rideau et Cataraqui, depuis Ottawa jusqu'à Kingston. Ce canal monumental a été construit à des fins militaires et stratégiques à une époque où la Grande-Bretagne et les États-Unis se disputaient le contrôle de la région. Il s'agit du canal à plans d'eau le mieux préservé d'Amérique du Nord et du seul canal de ce continent datant du début du XIXesiècle qui soit encore opérationnel sur tout son tracé initial et dont les structures d'origine sont toujours intactes.

Le canal Rideau est un véritable paradis pour les activités récréatives et il attire des visiteurs de partout en Amérique du Nord et d'ailleurs, qui viennent parcourir son tracé de 202 kilomètres et découvrir ses 24 écluses qui témoignent de merveilles d'ingénierie historique et de hauts faits militaires. Composé de rivières et de lacs magnifiques reliés par des canaux, le canal Rideau s'étend de Kingston à Ottawa, la capitale du Canada, et il est le plus ancien canal à avoir été utilisé de façon continue en Amérique du Nord.

Cette merveille de l’ingénierie et les fortifications construites à Kingston pour la protéger illustrent ensemble une époque où la Grande-Bretagne et les États-Unis se disputaient le contrôle de la partie nord du continent américain. La construction du canal Rideau est une conséquence de la guerre de 1812 avec les États-Unis. En cas de conflit armé, le canal devait constituer une voie de transport alternative qui permettrait aux troupes et aux approvisionnements expédiés à partir de Montréal d’atteindre en sécurité le Haut-Canada et l’important chantier naval de Kingston. Grâce à son génie créateur, le lieutenant-colonel John By des British Royal Engineers a conçu et construit un canal reliant les rivières Cataraqui et Rideau. Des milliers d’immigrants irlandais et de Canadiens français comptaient parmi tous ces travailleurs qui ont percé les bois, les marécages et le relief sauvage et rocheux de l’Est de l’Ontario. Le canal a été terminé en 1832; c’est l’un des ouvrages du génie les plus remarquables du XIXe siècle. Aujourd’hui, le canal Rideau est le canal à plans d’eau successifs le mieux conservé d’Amérique du Nord et le seul canal datant de la grande époque de la construction des canaux au XIXe siècle qui est encore utilisé aujourd’hui sur son tracé original, et dont la plupart des structures d’époque sont intactes.

Après que la crainte d’une guerre se soit estompée, le canal Rideau devint l’une des principales artères commerciales de la région. Aujourd'hui, les trains de bois, les barges et les navires à vapeur ont cédé la place aux embarcations de plaisance; les routes panoramiques, les pistes cyclables et les sentiers de randonnées situés le long de la voie navigable donnent maintenant un accès facile aux écluses par voie terrestre.

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Falaises fossilifères de Joggins
Nouvelle-Écosse
Inscrites sur la Liste du patrimoine mondial en 2008

Les falaises fossilifères de Joggins, situées dans la baie de Fundy, en Nouvelle-Écosse, constituent l'assemblage de fossiles de la période du Pennsylvanien (ou Carbonifère) le plus important au monde. Leurs affleurements de roches fossilifères, complets et accessibles, relatent l'histoire de certains des premiers animaux sur Terre. Le site de Joggins nous permet également de remonter jusqu'à l'origine des amniotes, les premiers vertébrés capables de se reproduire en milieu terrestre.

Il y a environ 300 millions d’années, l’actuelle rive est de la baie Chignectou, au nord de la baie de Fundy, était une forêt tropicale humide située près de l’équateur. Connues sous le nom de « Galápagos de l’âge du charbon », les falaises fossilifères de Joggins offrent un exemple remarquable de l’évolution de la vie sur Terre durant la période pennsylvanienne (l’« âge du charbon »).

Les falaises fossilifères de Joggins constituent les archives les plus complètes au monde de la vie terrestre durant la période pennsylvanienne de l’histoire de la Terre, appelée « âge du charbon ». Le site renferme les plus importants vestiges au monde des deux éléments caractéristiques de l’« âge du charbon » : les tétrapodes terrestres, notamment les premiers reptiles et les premiers amniotes, et les « forêts humides carbonifères » qui leur servaient d’habitat. L’apparition des amniotes, les premiers vertébrés à acquérir la capacité de se reproduire hors de l’eau, a été l’un des évènements les plus marquants de l’histoire de la vie sur Terre. Ce sont les traces de cette étape cruciale de l’évolution qui ont été préservées dans les fossiles de Joggins. Ces falaises, qui sont constamment rongées par les plus hautes marées du monde, et les fossiles d’environ 200 espèces d’animaux et de plantes trouvés sur le site constituent depuis longtemps des témoins essentiels nous permettant d’approfondir notre compréhension de l’évolution de la vie et de l’histoire de la Terre.

De riches gisements de charbon attirent les mineurs à Joggins depuis le XVIIe siècle. Par ailleurs, des géologues étudient le site depuis plus de 150 ans, et les découvertes qu’ils y ont faites ont contribué à façonner notre compréhension de l’évolution et de la géologie. En effet, sir Charles Lyell, considéré comme le père de la géologie moderne, a exploré les falaises de Joggins en 1842 et en 1852 en compagnie de sir William Dawson, né en Nouvelle-Écosse et devenu plus tard le recteur de l’Université McGill. Grâce à eux, le site de Joggins est mentionné dans l’ouvrage De l’origine des espèces de Darwin. Abraham Gesner, également né en Nouvelle-Écosse et inventeur de l’huile de charbon (ou kérosène), et sir William Logan, fondateur de la Commission géologique du Canada, ont aussi étudié les falaises de Joggins.

De nos jours, le Joggins Fossil Centre est situé sur le site de l’ancienne mine numéro sept de Joggins. Il présente la plus remarquable collection de spécimens carbonifères fossilisés du monde et explique l’incidence qu’ils ont eu sur notre conception de l’histoire de la Terre et de l’évolution. Les falaises de Joggins sont accessibles au public, et des visites guidées du site sont également offertes.

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Le Paysage de Grand-Pré
Nouvelle-Écosse
Inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en 2012

Le Paysage de Grand-Pré est un paysage agricole vivant, sur la baie de Fundy, où se trouvent les plus grandes marées au monde. Le paysage culturel de l'endroit témoigne de l'utilisation de techniques traditionnelles comme des digues et des aboiteaux, pour l'aménagement des terres agricoles, ainsi que d'un système de gestion communautaire durable établi par les Acadiens et utilisé par la suite par les planteurs et leurs successeurs aujourd'hui. Cette région est habitée depuis des millénaires par les Mi'kmaq et possède une valeur symbolique pour les Acadiens puisqu'elle représente leur histoire au XVIIe et au XVIIIesiècles, de même que leur déportation. Le lieu historique national de Grand-Pré, qui appartient à l'Agence Parcs Canada et qui est géré par cette dernière, représente un peu moins de 2% de la superficie du site du patrimoine mondial du paysage de Grand-Pré. Il s'agit d'un établissement acadien important de 1682 à 1755 et aujourd'hui l'on y raconte l'histoire de la déportation et des réalisations des Acadiens, et les membres de cette communauté y sont toujours profondément attachés.

Le paysage de Grand-Pré raconte l’histoire remarquable de l’interaction des humains avec leur environnement et donne une idée à quel point le lien entre un endroit et ses habitants peut définir l’identité collective.

Situé au bord du bassin Minas, bras sud de la baie de Fundy, en Nouvelle-Écosse, le rivage de Grand-Pré est soumis aux marées les plus extrêmes de la planète. En effet, leur amplitude atteint en moyenne 11,6 mètres. C’est dans ces conditions qu’il y a trois siècles, des colons français (acadiens) entreprennent de transformer un environnement côtier hostile de marais salants en terres fertiles. Les terres agricoles qu’ils arrachent à la mer sont considérées comme un exemple exceptionnel de l’adaptation des colons européens aux conditions prévalant sur la côte est de l’Amérique du Nord.

À compter de la fin du XVIIe siècle, avant l’invention des ouvrages de drainage modernes, les colons acadiens mettent au point un réseau novateur et ingénieux de digues en terre, de fossés et d’aboiteaux (vannes en bois) pour retenir les puissantes marées. Ils lancent aussi une tradition de gestion collectiviste axée sur la communauté. Aujourd’hui, le réseau de drainage susmentionné protège toujours le domaine agricole, où les champs exhibent encore leurs formes caractéristiques d’antan et où les principes de gestion collectiviste sont toujours en vigueur. L’un des mieux préservés au monde, le polder agricole de Grand-Pré témoigne du labeur des premiers colons acadiens, puis des planteurs de la Nouvelle-Angleterre et des agriculteurs d’aujourd’hui, qui ont successivement développé et entretenu ce réseau.

Important établissement acadien de 1682 à 1755, Grand-Pré est non seulement directement associé à l’émergence de l’identité nouvelle de ces colons français en terre d’Amérique, mais aussi à leur tragique déportation forcée, connue sous le nom de Grand Dérangement, qui a commencé en 1755. Considéré comme le plus important lieu de mémoire des Acadiens, Grand Pré est un exemple évocateur d’une patrie reconquise symboliquement et pacifiquement par une diaspora qui a affronté mille et une épreuves. À cet endroit, les Acadiens célèbrent leur patrimoine commun et réaffirment leur identité collective. Ils sont fiers de faire découvrir Grand Pré au reste du monde en tant que symbole de persévérance et d’espoir.

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Le précipice à bisons Head-Smashed-In
Alberta
Inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en 1981

La valeur du paysage du précipice à bisons Head-Smashed-In réside dans l'intérêt qu'il suscite sur les plans scientifique, archéologique et culturel. Pendant des millénaires, les Blackfoot, grâce à leur grande connaissance du comportement des bisons, pourchassaient les troupeaux pour les faire tomber d'un précipice. Les carcasses étaient ensuite débitées dans un campement en contrebas. Les vestiges de pistes balisées et les restes d'un campement autochtone s'y trouvent toujours. Les imposants tumulus composés d'épaisses couches de squelettes de bisons qui se trouvent au pied de la falaise illustrent un usage pratiqué pendant près de six millénaires par les peuples autochtones des grandes plaines du Nord. Ce site offre des renseignements précieux sur le mode de vie et les pratiques des groupes culturels traditionnels ayant vécu de la chasse dans le monde.

Le bison a assuré la survie des Autochtones des grandes plaines d'Amérique du Nord durant des millénaires. Sa viande servait de nourriture, sa peau était utilisée pour des vêtements et des abris, ses nerfs, ses os et ses cornes pour des outils, et son crottin alimentait le feu. Le précipice à bisons représentait le moyen le plus efficace d'abattre un grand nombre de ces bêtes. Les Autochtones les dirigeaient vers le précipice et, en bas, les dépeçaient. Les précipices à bison étaient communs dans les plaines septentrionales d'Amérique du Nord, mais Head-Smashed-In (ou estipah-skikikini-kots en pied-noir) dans les collines de Porcupine dans le sud-ouest de l'Alberta est le plus imposant, le plus vieux et le mieux préservé.

On ne peut compter les milliers de bisons qui ont subi cette chute de 10 à 18 mètres, depuis 5 700 ans peut-être et jusqu'au milieu du 19e siècle. Au pied de la falaise, des ossements sont enfouis jusqu'à 11 mètres sous terre. Un site de dépeçage d'un kilomètre de long se trouve tout près, marqué de traces d'entrepôts de viande et de lieux de cuisson et recouvrant jusqu'à un mètre d'os de bisons abattus. Les terres au sommet de la falaise offraient — comme aujourd'hui — une grande surface de pâturage de première qualité. Un système composé de plus de 500 monticules de pierres, près desquels on allumait des feux ou agitait des couvertures, débute à 10 kilomètres à l'ouest des falaises. Il servait à canaliser les bisons vers le précipice.

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Le Vieux-Lunenburg
Nouvelle-Écosse
Inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en 1995

Le Vieux-Lunenburg est le meilleur exemple qui subsiste d'un établissement colonial britannique planifié en Amérique du Nord. La ville fut fondée en 1753; sa structure d'origine, obéissant à un plan en damier conçu en métropole, ainsi que son aspect général demeurent intacts. Les habitants ont préservé l'identité de la ville au cours des siècles en sauvegardant l'architecture de bois des maisons et des édifices publics, dont certains datent du XVIIIesiècle. L'âme de la ville se reflète dans cette architecture de bois et ces techniques de construction traditionnelles qui évoquent les racines européennes et le patrimoine naval de ses habitants.

Dans la vieille partie de Lunenburg, toutes les rues sont droites et les coins, carrés. Il s'agit du meilleur exemple encore existant d'une politique de l'ancien empire britannique selon laquelle un plan de ville modèle était imposé sur les espaces vierges où le roi voulait bien installer des colons. Au moins 21 villes nord-américaines ont été ainsi bâties, dont Cornwall et Niagara-on-the-Lake en Ontario, Savannah en Géorgie et Philadelphie en Pennsylvanie. De toutes ces villes, c'est Lunenburg, sur la côte sud de la Nouvelle-Écosse, qui a le mieux survécu.

Les Anglais ont créé Lunenburg en juin 1753 pour abriter 1 453 colons, principalement des protestants germanophones d’Allemagne, de la Suisse et de la région de Montbéliard en France. Selon les conventions de l’époque, cette ville a été formée de sept rues alignées du nord au sud de 48 pieds de large (sauf la rue King qui fait 80 pieds), croisées à angle droit par neuf rues alignées d’est en ouest de 40 pieds de large. Chaque bloc a été subdivisé en 14 lots de 40 pieds sur 60 pieds, subséquemment distribués à chaque famille. Le Board of Trade and Plantations de Londres créait ces plans modèles sans égard à la topographie locale, ce qui explique pourquoi les rues de Lunenburg sont si droites mais parfois d’une inclinaison à donner le vertige.

Des quelque 400 édifices principaux du Vieux-Lunenburg, 70 p. cent datent des 18e et 19e siècles, presque tous sont en bois et bon nombre sont vivement colorés.

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Lieu historique national de Áísínai'pi
Parc provincial Writing-On-Stone

Alberta
Liste indicative des sites du patrimoine mondial

Au sein du territoire traditionnel des Niitsítapi (Pieds-Noirs : Kainai, Piikáni et Siksika), Áísínai'pi (« c'est dessiné/écrit ») est un lieu sacré où les formations géologiques abritent des esprits, dont les « écrits » se reflètent dans plus d'une cinquantaine de sites d'art rupestre. Le parc provincial Writing-On-Stone (Áísínai'pi), dont les 1718 hectares s'étendent dans la vallée de la rivière Milk, est une enclave spectaculaire dans le paysage de la prairie mixte qui couvre le centre-sud de l'Alberta et s'étend jusqu'aux puissants monts Kátoyissiksi (Sweetgrass Hills, Montana, États-Unis). Défini par les anciennes falaises de grès érodées de la vallée, le site est caractérisé par des vues saisissantes, des lueurs et des sons fantastiques, des formations de «cheminées de fées», des coulées adjacentes, de même que par des habitats des Prairies riches en espèces mammifères, aviaires et végétales. Pendant 4000 ans au moins, des Autochtones se sont arrêtés en ce lieu au cours de leurs migrations saisonnières. Les sites de pétroglyphes et de pictogrammes que l'on aperçoit sur les parois de la vallée comprennent plusieurs milliers de motifs répartis en des centaines de scènes, surtout des motifs anthropomorphes, zoomorphes et matériels. Les images illustrent des figures cérémonielles et rituelles, les exploits de chasseurs et de guerriers, ainsi que des animaux divers. De nouveaux motifs, créés après le contact avec les Européens au début du XIIXe siècle, comprennent des fusils, des chevaux et des figures humaines dynamiques, les instruments des contacts entre Autochtones et Blancs et les changements culturels. Des lieux de sépulture, des lieux de recherche de visions ainsi qu'un cercle d'influences, en bordure de la vallée, marquent également la spiritualité des lieux. Les connaissances traditionnelles décrivent les origines et l'histoire. Un poste de la Gendarmerie royale du Canada a été reconstruit sur l'emplacement du poste originel. L'identification, par les Niitsítapi, des monts Kátoyissiksi (situés aux États-Unis) en tant qu'élément intégrant du paysage culturel, de même que leur souhait de voir cet endroit inclus dans une proposition d'inscription, nécessiteront une étude plus approfondie.


Note: Ces critères ont été identifiés durant le processus d’établissement d’une liste indicative. Les critères utilisés peuvent changer au fur et à mesure de la nomination.

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Lieu historique national de L'Anse aux Meadows
Terre-Neuve-et-Labrador
Inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en 1978

Ce site archéologique à la pointe Nord de l'île de Terre-Neuve contient les vestiges mis au jour d'un établissement viking du XIe siècle composé d'édifices en pans de bois et mottes de tourbe (maisons, ateliers, etc.) qui sont identiques à ceux trouvés au Groenland et en Islande à la même époque. Le site est donc un témoignage unique en son genre de la toute première présence européenne connue sur le continent américain. Certains édifices ont été reconstruits et des guides interprètes racontent des récits du passé.

Les restes d'un site viking millénaire à L'Anse aux Meadows sont connus comme le premier lieu habité par des Européens en Amérique du Nord. Les Vikings y ont construit trois longues maisons en bois et en gazon et cinq édifices plus petits, en plus d'y avoir travaillé le fer - une première dans le Nouveau Monde.

Poussés hors-trajectoire par de grands vents vers 985, des marchands islandais en route vers le Groenland ont été les premiers à décrire de nouveaux territoires à l'ouest. Quinze ans plus tard, Leif Eriksson passe un hiver à Straumfiord - aussi connu sous le nom Camp de Leif - , sur une terrasse gazonnée près de L'Anse aux Meadows. Au cours des années qui suivent, des membres de sa famille et des colons visitent le camp et voyagent possiblement aussi loin au sud qu'au Nouveau-Brunswick. Des conflits avec les Autochtones de la région, toutefois, auraient obligé les Scandinaves à retourner au Groenland en moins d'une décennie.

En 1960, les Norvégiens Helge Ingstad et Anne Stine Ingstad trouvent les ruines de Straumfiord en se basant sur des sagas vikings tirées de manuscrits médiévaux d'Islande. Lors de leurs excavations et des fouilles subséquentes menées par Parcs Canada, on a trouvé les restes de huit édifices ainsi que des centaines d'artefacts vikings faits surtout de bois mais aussi de fer, de pierre, de bronze et d'os.

Des contacts sporadiques entre les Scandinaves et le Nouveau Monde ont continué au moins jusqu'au milieu du 14e siècle, et les navigateurs européens qui ont traversé l'océan Atlantique dans les années 1490 ont probablement bénéficié de la découverte de ces terres.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada
Mistaken Point
Terre-Neuve-et-Labrador
Inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en 2016

Mistaken Point est un site fossilifère de l'Édiacarien situé à l'extrémité sud-est de la presqu'île Avalon à Terre-Neuve. Les fossiles de Mistaken Point datent de l'époque de l'Édiacarien moyen (il y a 580 à 560 millions d'années) et sont les premiers exemples documentés de grands organismes à l'architecture complexe, multicellulaire – c'est-à-dire quand " la vie grandit " – un moment charnière de l'évolution de la vie sur Terre.

Mistaken Point est un site fossilifère d’importance mondiale à l’extrémité sud-est de l’île de Terre-Neuve. Le site du patrimoine mondial se situe presque entièrement dans la réserve écologique de Mistaken Point, où plus de 10 000 empreintes fossiles, de quelques centimètres à près de deux mètres de long, sont facilement accessibles aux chercheurs scientifiques ainsi qu’aux visiteurs, qui peuvent les admirer sous supervision, dans le panorama de la côte accidentée de l’Atlantique.

Les fossiles à Mistaken Point illustrent un moment crucial de l’histoire de la vie : l’apparition de grands organismes biologiquement complexes, y compris les premiers animaux ancestraux. Ces créatures à corps mou vivaient à l’époque de l’Édiacarien moyen (il y a 580 à 560 millions d’années), dans le fond des eaux profondes d’un ancien océan où elles ont été enfouies et préservées de façon exceptionnelle par des apports de cendres volcaniques. Les animaux sont morts là où ils ont vécus, et, après avoir été ensevelis durant des centaines de millions d’années, l’érosion les a progressivement exposés, découvrant plus de 100 surfaces fossilifères du fond marin, allant de petits gisements d’un seul fossile à des surfaces de la taille d’un terrain de tennis pouvant porter 4 500 mégafossiles.

Les fossiles préservés dans les moindres détails de Mistaken Point forment l’assemblage le plus abondant et diversifié de grands fossiles édiacariens des profondeurs marines connus dans le monde, et ils fournissent une chronologie détaillée sur 20 millions d’années des débuts de l’évolution des formes complexes de vie.

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Parc international de la paix Waterton-Glacier
Alberta et Montana
Inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en 1995

Le premier "parc international de la paix" au monde, composé des parcs nationaux des Lacs-Waterton et des Glaciers, est situé de part et d'autre de la frontière entre le Canada et les États-Unis, où la montagne rencontre la prairie. Cette région, qui revêt une valeur panoramique remarquable, occupe une place centrale au sein du continent et protège une flore unique et des paysages spectaculaires qui ne se retrouvent nulle part ailleurs dans le monde.

En 1931, les clubs Rotary de l'Alberta et du Montana proposent une première mondiale : unir le parc national des Lacs-Waterton en Alberta et le Glacier National Park au Montana sous le nom de Parc international de la paix Waterton-Glacier. Leur but n'était pas seulement de promouvoir la paix et les bonnes relations entre les pays, mais aussi de souligner le caractère international de la nature et la coopération nécessaire à sa protection.

Il y a effectivement beaucoup de nature à protéger à l’intérieur des 526 kilomètres carrés du parc national des Lacs-Waterton et des 4 051 kilomètres carrés du Glacier National Park : des montagnes vertigineuses et des canyons profonds, des ceintures forestières et des prairies herbeuses vallonnées, de profonds lacs de vallée glaciaire et des rivières qui se déversent dans trois océans. En fait, peu de régions contiennent autant de diversité sur une surface si concentrée. Il ne faut surtout pas oublier l’endroit où les plates prairies amorcent leur ascension vers les sommets des Rocheuses.

Cet éventail d’écosystèmes abrite une faune extrêmement diversifiée : des chèvres de montagne et des mouflons d’Amérique, des coyotes et des grizzlis, d’innombrables oiseaux et un troupeau bien connu de wapitis qui migrent annuellement entre leur habitat estival dans les montagnes du parc Glacier et leur habitat hivernal dans les prairies du parc Waterton.

La présence d’Autochtones dans la région remonte à 12 000 ans, et plusieurs endroits dans le parc revêtent une valeur particulière pour ces derniers. En fait, le Parc international de la paix regroupe maintenant trois nations : le Canada, les États-Unis et la Confédération des Pieds-Noirs.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada
Parc national Gros-Morne
Terre-Neuve-et-Labrador
Inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en 1987

La géologie du magnifique parc national du Gros-Morne, situé sur la côte ouest de l'île de Terre-Neuve, est un exemple rare du résultat de la dérive des continents. Ici, la croûte océanique profonde et le manteau terrestre sont exposés. Les rochers du parc national du Gros-Morne présentent le cours intégral des événements géologiques qui ont eu lieu lorsque l'ancienne marge continentale de l'Amérique du Nord s'est trouvée modifiée à la suite du mouvement des plaques tectoniques qui a transféré une vaste portion de croûte océanique et de dépôts sédimentaires au-dessus du niveau de la mer. Le paysage spectaculaire du parc national du Gros-Morne, composé de basses terres côtières, de plateaux alpins, de fjords, de vallées glaciaires, de falaises abruptes, de chutes et de plusieurs lacs à l'état naturel, est un espace d'une très grande valeur panoramique.

Les paysages au Gros-Morne comptent parmi les plus spectaculaires dans l'est du Canada : des crêtes de montagnes dentelées, d'immenses falaises, des tourbières et de superbes lacs et bras de mer. Mais ce sont principalement les caractéristiques géologiques du parc, et non sa beauté exceptionnelle, qui lui ont valu le titre de site du patrimoine mondial.

Ce parc national est considéré comme une illustration parfaite de la tectonique des plaques, cette théorie qui affirme que des plaques de la croûte terrestre, grosses comme des continents, se sont heurtées et séparées tout au long de l’évolution géologique de la terre, ouvrant et fermant des oc éans entre elles.

Bien que toujours jointes, l’Europe et l’Amérique du Nord étaient en train de se séparer il y a 600 millions d’années. Du magma de la croûte terrestre inférieure est alors monté à la surface pour combler le vide. Il s’est solidifié et est maintenant visible dans les falaises du Western Brook Pond (à gauche) au Gros-Morne. Il y a entre 570 et 420 millions d’années, un océan surnommé Japet se trouvait entre l’Europe et l’Amérique du Nord. Les strates sédimentaires du parc ont préservé des fossiles de presque chaque phylum connu de l’époque, créant un véritable catalogue de l’évolution. Il y a 460 millions d’années, les deux continents se rapprochaient, alimentant l’ascension des Appalaches et se refermant sur l’océan Japet. Quelques blocs de croûte océanique et mantélique ont alors été déplacés vers l’ouest et sont montés à la surface de la terre. Bien plus tard, les glaciers ont remodelé la région, créant des fjords et effectuant des coupes transversales dans les montagnes qui ont révélé leur passé géologique.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada
Parc national Ivvavik
Parc national Vuntut
Parc territorial Herschel Island (Qikiqtaruk)

Yukon
Liste indicative des sites du patrimoine mondial

Le parc national du Canada Ivvavik, le parc national du Canada Vuntut et le parc territorial Herschel Island (Qikiqtaruk) couvrent ensemble une aire naturelle de 15 500 km² qui englobe la plaine côtière du Yukon, les monts Richardson, une partie des terres marécageuses de la plaine Old Crow ainsi qu'une île arctique située dans la mer de Beaufort. Ces trois parcs forment conjointement une terre riche en faune, en paysages diversifiés et en végétation. Cette région n'a pas été englacée, et fait partie du corridor de la Béringie, comme en fait foi son riche assemblage de dépôts archéologiques et paléontologiques. De grandes rivières traversent la plaine côtière, creusant des canyons spectaculaires en s'écoulant vers la mer de Beaufort. Une partie de la région - la plaine Old Crow - est un site Ramsar reconnu à l'échelon international pour son gibier d'eau nicheur et migrateur. Trois espèces d'ours vivent dans certaines parties de la région, de pair avec une série d'autres animaux sauvages, dont le mouflon de Dall et l'orignal. La région abrite près de 10 % de la population mondiale de caribous, et la harde de la Porcupine compte près de 123000 têtes. Une partie des lieux de mise bas que fréquente le troupeau est située dans le parc national du Canada Ivvavik. Il s'agit là de la terre des Inuvialuit et des Vuntut Gwitchin, qui y chassent, y pêchent et y font du commerce depuis des milliers d'années. L'histoire humaine riche et complexe du paysage culturel s'exprime par des vestiges archéologiques et par l'histoire orale. Cette région, importante pour le peuplement de l'Amérique du Nord, illustre des occupations successives, qui s'étendent sur des milliers d'années d'adaptation à des épisodes climatiques en évolution. Lors de la préparation des documents de proposition d'inscription, une attention particulière sera portée aux limites proposées définitives, de façon à englober la totalité des parties quasi protégées, comme le parc territorial Fishing Branch (Ni'iinlii'njik) (7 000 km²), qui est situé au Sud du parc national du Canada Vuntut.


Note: Ces critères ont été identifiés durant le processus d’établissement d’une liste indicative. Les critères utilisés peuvent changer au fur et à mesure de la nomination.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada
Parc national Kluane
Parc nationaux Wrangell-St. Elias (U.S.)
Parc nationaux Glacier Bay (U.S.)
Parc provincial Tatshenshini-Alsek

Yukon, Colombie-Britannique et Alaska
Inscrits pour la première fois sur la Liste du patrimoine mondial en 1979; ajouts en 1992 et 1994

Les parcs nationaux et provinciaux de Kluane/Wrangell-St. Elias/Glacier Bay/Tatshenshini-Alsek situés de part et d'autre de la frontière entre le Canada et les États-Unis d'Amérique constituent le plus grand champ de glace à l'extérieur des calottes polaires et offrent des exemples de glaciers parmi les plus longs et les plus spectaculaires au monde.

Caractérisée par de hautes montagnes, des champs de glace et des glaciers, la région offre une abondante biodiversité de communautés végétales et animales aussi bien dans le milieu marin que dans la forêt côtière, la forêt montagnarde, la toundra alpine et la forêt subalpine, le tout à des étapes d'évolution diverses. Les vallées des rivières Tatshenshini et Alsek constituent des voies sans glace reliant la côte à l'intérieur des terres pour la migration de la faune et de la flore. Les parcs offrent quelques-uns des meilleurs exemples de glaciation et de modification du paysage par l'action glaciaire dans une région encore active sur le plan tectonique, d'une beauté saisissante, où prédominent les processus naturels.

Quel empire de montagnes et de glace! On trouve, dans cette aire protégée internationale, la plupart des montagnes les plus élevées d'Amérique du Nord et les plus grands champs de glace à l'extérieur des calottes polaires. La moitié du territoire est recouvert en permanence de glace et de neige, et l'autre moitié abrite forêts et toundra et populations stables d'aigles, de grizzlis et d'autres espèces souvent menacées ailleurs.

La portion canadienne de cet ensemble écologique de 97 000 kilomètres carrés, intacte sauf pour la présence historique d’Autochtones, comprend le parc national et réserve Kluane, au Yukon et le parc Tatshenshini-Alsek, en Colombie-Britannique (cogérés avec les Premières nations Champagne et Aishihik). Le Wrangell–St. Elias National Park et le Glacier Bay National Park, en Alaska s’y ajoutent pour former ce qui fut la première inscription binationale sur la Liste du patrimoine mondial.

Les monts St. Elias couvrent la majeure partie de cette aire protégée qui regroupe la plus importante concentration de sommets élevés sur le continent, y inclus le mont Logan (5 959 mètres), le plus élevé au Canada. L’air humide, en provenance de l’océan Pacifique, provoque d’impressionnantes précipitations, créant un champ de glace massif ainsi que des centaines de glaciers, dont certains sont parmi les plus gros et les plus mobiles au monde. Le fleuve Yukon et trois douzaines de rivières importantes drainent la région, transportant d’imposantes cargaisons de limon et de roches et remodelant constamment le paysage.

La végétation, qui englobe de la toundra alpine et des forêts de littoraux et de vallées, soutient, entre autres espèces, la plus importante concentration de mouflons de Dall (ci-dessous) au monde.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada
Parc national de Miguasha
Québec
Inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en 1999

Situé au sud-est de la péninsule gaspésienne, au Québec, le parc national de Miguasha est un site paléontologique remarquable, considéré comme la meilleure illustration de la période du Dévonien ou "âge des poissons". Datant de 370 millions d'années, la falaise de Miguasha renferme cinq des six groupes de poissons fossiles associés à cette période. L'importance du site tient au fait qu'on y trouve la plus grande concentration de spécimens fossiles de poissons à nageoires charnues desquels sont issus les premiers vertébrés terrestres respirant de l'air. La faune et la flore fossiles de Miguasha sont reconnues pour leur état exceptionnel de conservation depuis plus d'un siècle. De nombreux scientifiques et collectionneurs américains et européens ont visité ce site.

Il y a 370 millions d'années, dans la région de Miguasha, située dans la péninsule gaspésienne, coulait un estuaire sous un climat équatorial et, au loin, se dressaient les cimes d'une jeune chaîne de montagnes appelée Appalaches. En bordure de cet estuaire, poussait une forêt d'arbres primitifs où vivaient scorpions et araignées. Au gré des courants et des marées, une faune diversifiée de poissons vivait dans les eaux tièdes de cet estuaire. Certains poissons étaient dotés d'épines rigides, d'autres étaient protégés par une carapace ossifiée. D'autres avaient des poumons et des nageoires paires lobées leur permettant de franchir de courtes distances hors de l'eau. L'acquisition de ces nageoires représente une des plus importantes étapes de l'évolution, soit celle de la transition entre les poissons et les tétrapodes.

Cet épisode marquant dans l’évolution des vertébrés est connu aujourd’hui grâce à une séquence géologique de deux millions d’années, appelée Formation d’Escuminac et conservée dans une falaise située à Miguasha, en bordure de la côte méridionale de la Gaspésie, à l’embouchure de la baie des Chaleurs. Il existe, à l’échelle de la planète, quelque 60 sites fossilifères de la période dévonienne. Miguasha se distingue cependant par l’abondance des spécimens, la qualité de conservation des fossiles et la représentativité des événements évolutifs chez les vertébrés. C’est le seul site dévonien inscrit sur la Liste du patrimoine mondial.

La grande biodiversité de vertébrés, d’invertébrés, de plantes, d’algues et de micro-organismes de Miguasha a permis aux scientifiques de reconstituer un tableau quasi complet de cet écosystème dévonien. Mais ce sont les 21 espèces de poissons fossiles qui ont assuré à Miguasha sa renommée mondiale. L’Eusthenopteron foordi, surnommé le « prince de Miguasha », (ci-dessous) était pourvu de poumons et de structures osseuses dans les nageoires paires; il a ainsi engendré l’idée contemporaine que les vert ébrés terrestres sont issus des poissons.

Le site fossilifère de Miguasha a été découvert en 1842. À compter de 1880, des milliers de spécimens de fossiles ont été récoltés et emportés vers des musées et des universités partout dans le monde confirmant ainsi sa notoriété scientifique.

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Parc national Quttinirpaaq
Nunavut
Liste indicative des sites du patrimoine mondial

Encompassing the northernmost lands in Canada, only 720 km from the North Pole, Quttinirpaaq National Park of Canada (37 775 km²) covers the northern portion of Ellesmere Island. The park consists of sedimentary mountains, ice caps, glaciers, ice shelves and fiords. The park borders on the Arctic Ocean and rises to Mount Barbeau (a nunatak), at 2 616 m the highest mountain in eastern North America. Much of the park, including the Hazen Plateau, is a polar desert receiving less than 2.5 cm of annual precipitation. Some areas of highly productive sedge grasslands occur, which support a range of Arctic wildlife including muskox, arctic hare, wolves and the endangered Peary caribou. Lake Hazen is one of the largest freshwater lakes in the circumpolar region, and has attracted great scientific interest as a thermal oasis in a polar desert. Unique physical features are the ancient deposits of 80 m-thick freshwater ice shelves that extend several kilometres out over the Arctic Ocean. The major valleys of the park are central to one of the routes by which early Aboriginal peoples moved from the Canadian Arctic to Greenland. The route contains three major axes of contact during the early Palaeo-Eskimo period (4500-3000 years ago). All pre-contact cultural groups known to have occupied High Arctic Canada, including Independence I (4500-3000 years ago) and Independence II (ca. 3000-2500 years ago), Late Dorset (ca. 1300-800 years ago) and Thule (ca. 900-300 years ago), are represented by archaeological sites in the park. The park has one of the highest concentrations of pre-contact sites surveyed in the High Arctic, including sites associated with the earliest documented human inhabitants of this remote region.


Note: Ces critères ont été identifiés durant le processus d’établissement d’une liste indicative. Les critères utilisés peuvent changer au fur et à mesure de la nomination.

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Parc national Wood Buffalo
Alberta et Territoires du Nord-Ouest
Inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en 1983

Le parc national Wood Buffalo est un exemple exceptionnel de phénomènes écologiques et biologiques permanents qui comprend certaines des plus vastes et des dernières prairies d'herbe et de laîche vierges en Amérique du Nord. Les vastes étendues de forêt boréale du parc constituent un habitat vital pour de grandes concentrations d'animaux migrateurs sauvages qui ont une importance mondiale. L'évolution continue d'un vaste delta intérieur d'eau douce, des plaines salées et de karsts gypseux a également une valeur sur le plan international. Le parc national Wood Buffalo est l'habitat de la plus grosse harde de bisons des bois au monde où le rapport prédateur-proie entre le loup et le bison s'est maintenu, sans s'interrompre, au fil du temps.

Wood Buffalo est le plus grand parc national au Canada et l'incarnation même des grands espaces sauvages qui symbolisent le nord canadien. Ses 44 807 kilomètres carrés comprennent de vastes forêts boréales, des plaines et certaines des plus grandes et des dernières prairies d'herbe et de laîche vierges en Amérique du Nord. Et ces prairies abritent le plus important troupeau de bisons en liberté au monde.

De grandes rivières enjolivent le parc, notamment la puissante rivière de la Paix et les rivières Slave et Athabasca qui en forment la frontière à l’est. La rencontre du lac Athabasca et des rivières de la Paix et Athabasca forme le plus important delta intérieur d’eau douce au monde. Les innombrables rivières et marécages du delta abritent une multitude d’oiseaux aquatiques, dont des canards, des oies, des cygnes, des huards et des grèbes.

Le parc a été créé en 1922, principalement pour sauver les bisons qui avaient échappé au carnage de la fin du 19e siècle. De 60 millions, la population de cette bête avait été réduite presque à néant. Les plaines du parc se trouvent à l’extrémité nord du territoire traditionnel du bison, et des milliers de bisons ont été transportés du sud pour accroître la population indigène de bisons des bois. Le parc abrite aussi la dernière volée au monde de grues blanches d’Amérique, une espèce en danger de disparition.

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Parc provincial Dinosaur
Alberta
Inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en 1979; ajouts en 1992

Le parc provincial Dinosaur, situé au cœur des bad-lands de la province de l'Alberta, contient quelques-uns des plus importants spécimens de fossiles de "l'âge des dinosaures" jamais découverts. Ce parc est inégalé pour le nombre et la variété de ses spécimens de haute qualité qui datent de 75 à 77millions d'années.

Il y a 75 millions d'années, ce qui est maintenant l'est de l'Alberta, était une plaine littorale de faible altitude aux abords d'une mer vaste mais peu profonde. La température subtropicale ressemblait à celle du nord de la Floride aujourd'hui. D'innombrables créatures fréquentaient l'endroit : des poissons, des amphibiens, des tortues, des oiseaux, des mammifères primitifs et environ 35 espèces de dinosaures. Certaines de ces créatures sont mortes dans les lits des rivières et dans les vasières, et leurs os ont été enfouis sous des couches de sable et de boue. Le passage du temps, combiné à la pression, à l'absence d'oxygène et au dépôt de minéraux, a produit des fossiles, soit des empreintes d'os, de dents et de peaux de créatures qui fréquentaient autrefois la région. La formation de couches de roches sur ces fossiles en a permis la conservation.

Ce n’est qu’à la fin de la dernière période glaciaire il y a environ 13 000 ans — une fraction de seconde dans l’histoire géologique — que les glaciers ont enlevé les couches supérieures de roches. D’importantes quantités d’eau de fonte ont sculpté les couches fragiles de grès et de mudstone, dénudant les sédiments fossilifères et, parallèlement, créant la vallée de la rivière Red Deer. Les cheminées de fées, les mesas isolées et les basses ravines de cette vallée, située au cœur des bad lands de l’Alberta, contiennent la plus importante concentration de fossiles de dinosaures de la période du crétacé supérieur jamais découverte.

Les fouilles entreprises dans les années 1880 sur ce site de 27 kilomètres aux abords de la rivière Red Deer ont permis de prélever plus de 300 squelettes en excellente condition. Des douzaines d’entre eux se trouvent maintenant dans 30 musées à travers le monde. Depuis 1985, la plus importante collection de trésors du parc se trouve au Royal Tyrrell Museum of Palaeontology, à Drumheller, à deux heures de route au nord-ouest du parc.

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Parcs des montagnes Rocheuses canadiennes
Alberta et Colombie-Britannique
Inscrits pour la première fois sur la Liste du patrimoine mondial en 1984; ajouts en 1990

Reconnus pour la splendeur de leurs paysages, les parcs des montagnes Rocheuses canadiennes comprennent les parcs nationaux Banff, Jasper, Kootenay et Yoho et les parcs provinciaux du Mont Robson, du Mont Assiniboine et Hamber, en Colombie-­Britannique. On trouve dans toute la zone des exemples typiques de processus géologiques glaciaires – pics montagneux, champs de glace, vestiges de glaciers de vallée, lacs, chutes, canyons et gouffres. Le site cambrien de Burgess Shale et les sites précambriens aux alentours sont reconnus mondialement pour leurs fossiles d'organismes marins à corps mou.

Pour observer certains des panoramas de montagnes les plus connus sur la terre, peu de sites peuvent rivaliser avec les sept parcs des montagnes Rocheuses canadiennes. À travers le monde, la mention du Canada évoque les sommets de montagnes couverts de neige et les hôtels (ou plutôt les châteaux) des parcs Banff et Jasper. Plus de neuf millions de personnes visitent chaque année ces parcs situés à la frontière de l'Alberta et de la Colombie-Britannique.

La région compte quatre parcs nationaux (Banff, Jasper, Yoho et Kootenay) qui comprennent la plus grande partie des 22 990 kilomètres carrés du site patrimoine mondial. S’y ajoutent trois parcs provinciaux de la Colombie-Britannique, soit ceux du mont Robson, du mont Assiniboine et de Hamber. Banff a été construit autour des sources thermales Cave et Basin, découvertes par les travailleurs du Canadien Pacifique lors de la construction du chemin de fer transcontinental au début des années 1880. En 1885, la région devient le premier parc au Canada, annonçant la naissance du réseau des parcs nationaux.

Au cours du demi-siècle qui a suivi, le parc a été élargi afin d’englober tout un trésor de merveilles naturelles : des sommets en dents de scie et des pentes couvertes de conifères, des lacs et des ruisseaux aux eaux turquoise glaciales chargées de limon, le vaste champ de glace Columbia et l’inextricable labyrinthe des cavernes Castleguard. Le schiste de Burgess, sis dans le parc Yoho, recèle l’un des plus riches gisements fossilifères au monde d’animaux marins au corps mou, datant du milieu de l’ère cambrienne et comptant quelque 150 espèces, dont certaines ne présentent aucune ressemblance avec les animaux connus.

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Pimachiowin Aki
Manitoba et Ontario
Liste indicative des sites du patrimoine mondial

Anciennement connu sous le nom: Atikaki/Woodland Caribou/Premières nations visées par l’Accord

Certaines Premières Nations du Manitoba et de l’Ontario, avec l’appui du gouvernement des deux provinces, ont proposé la création d’un réseau mondialement reconnu d’aires protégées et de paysages aménagés sur leurs territoires ancestraux, et envisagent de demander la désignation de ce réseau comme site du patrimoine mondial de l’UNESCO. Ce projet, connu sous le nom de Pimachiowin Aki, vise une région du bouclier boréal et couvre 33 400 km2 de forêt englobant des terres ancestrales des Premières Nations et des aires protégées contiguës situées de part et d’autre de la frontière provinciale. La majorité de l’aire visée par le projet est composée de territoires traditionnels des Premières Nations. Les parcs touchés comprennent le parc provincial Atikaki au Manitoba ainsi que le parc provincial Woodland Caribou et la réserve de conservation Eagle – Snowshoe en Ontario. Ces parcs et ces terres protégées, dont il faut préserver les valeurs naturelles et le caractère sauvage, couvrent au total une superficie de plus de 8 500 km2. Les territoires traditionnels des Premières nations et les terres de désignation provinciale appartiennent tous à la forêt boréale coniférienne continue recouvrant tout le nord du Canada.

La forêt est dominée par des peuplements d’épinette noire et de pin gris et comporte une strate arbustive formée d’éricacées, de mousses et de lichens. Au nombre des espèces forestières secondaires figurent le tremble, le bouleau blanc, l’épinette blanche et le sapin baumier, de même que certaines espèces issues des prairies et des régions de forêts décidues de l’Est. Quatre cours d’eau importants, assortis de falaises, de chutes et de rapides, traversent la région. L’un d’eux, la rivière Bloodvein, a été reconnu et désigné en tant que rivière du patrimoine canadien. On trouve aussi dans cette région des reliefs caractéristiques du Bouclier, dont des stries glaciaires, des dépôts de till et des vestiges du lac glaciaire Aggasiz. La région procure un habitat essentiel à un segment de population d’une espèce menacée, le caribou des bois, et protège aussi l’habitat de la lamproie brune, une espèce dont la situation est jugée préoccupante. D’autres animaux sauvages représentatifs de la région sont l’ours noir, le loup, le lynx et le hibou, de même que la truite grise, le brochet et le doré jaune. Il existe sur les lieux de nombreux sites archéologiques, ce qui démontre que la région revêt depuis longtemps une importance spéciale pour les Premières Nations. Le site est l’une des aires protégées de la région circumpolaire qui ont été recommandées à l’issue de l’atelier sur les forêts boréales tenu en Russie en octobre 2003 en vue d’une éventuelle inscription sur la Liste du patrimoine mondial. L’aire visée par le projet est considérée comme faisant partie de l’écorégion mi occidentale du Bouclier canadien, laquelle fait elle-même partie de la province biogéographique de la Taïga canadienne (classification d’Udvardy).


Note: Ces critères ont été identifiés durant le processus d’établissement d’une liste indicative. Les critères utilisés peuvent changer au fur et à mesure de la nomination.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada
Réserve de parc national Gwaii Haanas
Colombie-Britannique
Liste indicative des sites du patrimoine mondial

La réserve de parc national et le site du patrimoine haïda Gwaii Haanas couvrent environ 15 % des îles de la Reine-Charlotte, un archipel situé à 80 kilomètres au large de la côte nord-ouest de la partie continentale de la Colombie-Britannique et séparant le détroit d'Hecate de l'océan Pacifique. La superficie du secteur terrestre, qui se compose de 138 îles, est de 1495 km2, et ce dernier est entouré d'une aire marine de conservation (proposée) de 3400 km2. La réserve de parc englobe le Site du patrimoine mondial SGaang Gwaii, une île de 3 km2 inscrite en 1981 en fonction du critère culturel (iii). Deux autres villages haïdas anciens d'une qualité remarquable - Tanu et Skedans - se trouvent dans cette réserve de parc. En outre, dans ce dernier, plus de 600 vestiges archéologiques témoignent de l'occupation et des activités des Haïdas dans la région. Les récits, les chants, la langue et les noms de lieu traditionnels créent un lien intime entre la réserve de parc et l'histoire et le mode de vie des Haïdas. La culture riche et vivante de ce peuple imprègne toute la région, dont les ressources naturelles, qui abondent en éléments essentiels à la subsistance et à la croissance, font partie intégrante de la culture traditionnelle des Haïdas, ainsi que de la vie en milieu terrestre et maritime. Les caractéristiques naturelles de Gwaii Haanas vont des monts San Christoval fort découpés, formant l'épine dorsale de la région, jusqu'à des fjords, 40 lacs d'eau douce et de forêts ombrophiles anciennes tempérées, en passant par une faune très diversifiée et abondante. L'aire marine de conservation qu'il est proposé d'établir s'étend le long d'une section de la plaque tectonique de la Reine-Charlotte et abrite des communautés marines intertidales et subtidales vivantes des plus diversifiées. Elle est également située à un endroit stratégique, le long de la voie migratoire du Pacifique, et accueille ainsi de gigantesques colonies de nidification d'oiseaux de mer, en plus de constituer une importante halte migratoire. L'aire de conservation recèle aussi des mammifères marins, dont des lions de mer, des marsouins, des épaulards et des baleines grises migratrices.


Note: Ces critères ont été identifiés durant le processus d’établissement d’une liste indicative. Les critères utilisés peuvent changer au fur et à mesure de la nomination.

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Réserve de parc national Nahanni
Territoires du Nord-Ouest
Inscrite sur la Liste du patrimoine mondial en 1978

La réserve de parc national Nahanni est un espace naturel intact composé de profonds canyons creusés dans des massifs montagneux, d'immenses cascades, de sources chaudes et de systèmes de grottes complexes. Le parc offre des exemples de presque toutes les catégories connues de fleuves ou de cours d'eau. Les chutes Virginia, deux fois plus hautes que les chutes Niagara, figurent parmi les plus grandes cascades d'Amérique du Nord.

Les rivières Flat et Nahanni Sud, qui sont plus anciennes que les montagnes qu'elles découpent, ont produit les plus beaux exemples de canyons de rivière au monde, surplombés de pics granitiques spectaculaires. Le parc abrite une riche faune boréale, y compris des loups, des grizzlis, des ours et des caribous. Les chercheurs d'or ont commencé à passer au crible la rivière Nahanni-Sud il y a cent ans, sans grand succès. Devant eux, par contre, se dressait un des environnements les plus variés et les plus spectaculaires imaginables — des montagnes escarpées et des plaines de toundra, des marécages et des dunes, des bad lands et des forêts luxuriantes, des cygnes trompettes et des grizzlis. Il y a aussi des sources thermales et des cavernes tapissées de stalagmites et de stalactites colorées ou de cristaux de glace.

Partout, des filets d’eau, des ruisseaux et des rivières agitées se déversent dans la grande et turbulente Nahanni-Sud. Cette rivière de rapides fous et de tourbillons, de méandres et d’anastomoses fluviales s’écrase au fond des chutes Virginia, deux fois la hauteur des chutes Niagara, et coule au centre de canyons de 1 000 mètres de haut avant de se cogner à une étroite gorge surnommée la Porte de l’enfer.

Heureusement, rien n’a changé depuis l’arrivée des chercheurs d’or. La rivière Nahanni gronde et tourbillonne, les sources thermales bouillonnent et les grizzlis rôdent. Il n’y a ni route ni agglomération — la nature est presque vierge. En fait, c’est l’eau qui crée le plus de changements, par le biais de rivières qui creusent des canyons dans les montagnes Mackenzie et répandent leurs cônes alluviaux. Et comme la région n’a pas goûté à la dernière période glaciaire, les falaises des canyons ne sont pas élargies et arrondies, mais aiguisées et profondes.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada
SGang Gwaay
Colombie-Britannique
Inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en 1981

Au village de SGang Gwaay llnagaay (Nan Sdins), datant du XIXe siècle, les vestiges des longues maisons de cèdre et d'un certain nombre de mâts totémiques funéraires et commémoratifs sculptés illustrent l'art et la puissance de la société Haïda. Le site raconte l'histoire de la culture du peuple Haïda ainsi que la relation des Haïdas avec la terre et la mer; il offre également une clé visuelle de leurs traditions orales. Le village a été occupé jusque peu après 1880.

Jadis un village haïda dynamique de 300 personnes, SGang Gwaay est aujourd'hui un rassemblement quelque peu mystérieux des ruines de charpentes de maisons, de colonnes mortuaires et de mâts totémiques abîmés par le temps. Vers les années 1880, des maladies avaient décimé la population du village de Nan Sdins situé sur l'île SGang Gwaay à l'extrémité sud de l'archipel de Haïda Gwaii (îles de la Reine-Charlotte). Au tournant du siècle, il ne restait que les ruines.

Quinze totems ont été logés dans des musées dans les années 1930 et 1950, et plusieurs autres pièces, endommagées par le temps et les éléments, sont retournées à la forêt. Mais ce qui reste est unique au monde : un village haïda du 19e siècle, composé des ruines de 10 maisons et de 32 mâts et colonnes qui témoignent de la puissance et du talent artistique d ’une société riche et flamboyante.

Les Haïdas ont toujours profité des richesses de la mer et des forêts. Les fruits de mer et le saumon servent de denrées de base, alors que les thuyas géants permettent de construire des canots de mer, des maisons faites de larges planches et poteaux et de grands mâts qui portent des symboles de l’histoire familiale et, à l’intérieur, des ossements d’ancêtres. Les Haïdas ont habité SGang Gwaii durant des millénaires, comme le prouvent les dépôts de coquillages de deux mètres de haut. Les restes de Nan Sdins aident à perpétuer l’histoire épique de cette communauté aux artistes de talent indéniable.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada
Station baleinière basque de Red Bay
Terre-Neuve-et-Labrador
Inscrite sur la Liste du patrimoine mondial en 2013

Red Bay est un exemple exceptionnel de la tradition des baleiniers basques outremer et, à son apogée au XVIesiècle, le lieu était le plus grand et le plus important port du monde associé aux débuts de la pêche à la baleine à l'échelle mondiale. Grâce à ses nombreux vestiges archéologiques, Red Bay présente la preuve la plus complète et extraordinaire des débuts de l'industrie baleinière commerciale de grande envergure et des traditions et techniques connexes qui se sont développées et qui ont été florissantes à l'échelle mondiale pendant trois siècles.

La station baleinière basque de Red Bay est l'exemple le plus extraordinaire de l'utilisation des terres et de la mer associée aux débuts commerciaux de grande envergure de la pêche à la baleine et de la production d'huile de baleine. Les ressources archéologiques trouvées à Red Bay donnent un aperçu sans précédent de l'adaptation des Basques du XVIesiècle aux conditions terrestres et marines arides qui régnaient au Labrador pendant leur ascension comme chefs de file mondiaux de la pêche à la baleine et de la production d'huile de baleine il y a plus de quatre cents ans.

Des années 1540 au début des années 1600, jusqu’à deux mille hommes et garçons basques quittent chaque année leur village, dans le Sud de la France et le Nord de l’Espagne, pour une traversée qui les mène de l’autre côté de l’Atlantique Nord, dans l’Eldorado des baleiniers. Cet endroit propice à la chasse, à plus de 4 000 kilomètres de distance, se trouve plus précisément sur la côte est du Canada, dans le détroit de Belle Isle, au Labrador, et le long de la Basse-Côte-Nord, au Québec. Avec l’appui de propriétaires de navire et de pourvoyeurs, ces hommes intrépides viennent chasser la baleine franche de l’Atlantique Nord et du Groenland. Ils transforment ensuite sur place la graisse des prises en huile, puis la mettent en tonneau, afin de la vendre en Europe. En effet, l’huile de baleine constitue un bien essentiel en forte demande sur le continent européen, car elle brûle avec plus d’intensité dans les lampes que les autres combustibles et représente un lubrifiant utile pour les produits de cuir ainsi qu’un additif commode pour la peinture, le vernis et le savon. Bien documentée, cette chasse à la baleine véritablement industrielle constitue l’un des premiers exemples de l’exploitation économique des richesses naturelles de l’Amérique du Nord par des intérêts commerciaux européens.

Des excavations archéologiques menées à terre et sous l’eau ont montré que, durant la période où la chasse à la baleine battait son plein, soit à partir des années 1580, des milliers d’hommes travaillaient à la station baleinière de Red Bay uniquement. Appelée par les Basques Butus ou Grande Baie, cette station était probablement la plus importante au monde à cette époque. Le site, fortement utilisé, révèle tous les aspects principaux de la tradition basque de la chasse à la baleine outre mer, ainsi que ses principes et techniques. (Il s’agit d’une industrie où ce peuple excellera durant trois siècles.) Parmi les découvertes figurent un réseau de plus d’une douzaine de stations sur le rivage, qui comprennent des fondoirs, où la graisse de baleine est transformée en huile dans des chaudrons de cuivre chauffés sur un foyer, des tonnelleries, des ateliers, des résidences temporaires et des quais. On trouve aussi sur place un cimetière et des tours de guet. Des artéfacts de l’époque, ainsi qu’un amas considérable d’os de baleine boréale et de baleine franche complètent la collection. Les archéologues ont aussi découvert dans le port de Red Bay lui-même des pièces de la carcasse d’un certain nombre de navires, ce qui a permis d’approfondir considérablement nos connaissances sur la technologie navale dans la péninsule ibérique au XVIe siècle. Parmi ces navires, mentionnons quatre baleinières (galions) et plusieurs embarcations plus petites servant à la chasse.

Après plusieurs décennies de prospérité, l’industrie baleinière des Basques au Canada commence à décliner vers la toute fin du XVIe siècle. Ce déclin est attribuable à de nombreux facteurs, dont l’exploitation excessive de la ressource, la découverte de nouvelles zones de chasse, les changements climatiques et l’évolution de la situation politique. La somme des connaissances acquises à Red Bay durant les nombreuses années de recherche terrestre et subaquatique a bouleversé nos connaissances sur le début de la chasse à la baleine à grande échelle outre-mer, le début de l’occupation européenne en Amérique du Nord, et plus particulièrement, le rôle joué par les Basques à cet égard.

©Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada
Tr'ondëk Klondike
Yukon
Liste indicative des sites du patrimoine mondial

The transboundary serial cultural landscapes in First Nations traditional territories, including the Tr’ochëk fishing camp, and the Chilkoot Trail, the Klondike gold fields and the historic district of Dawson, illustrate life before, during and after the Klondike Gold Rush of 1896-1898, the last and most renowned of the world’s great 19th century gold rushes. First Nations story cycles and languages articulate this environment, which reflects centuries of continuing indigenous use as well as the physical and cultural transformations wrought by a half-century of corporate mining. The 53-km Chilkoot Trail, from Taiya Inlet in Alaska over the Coast Mountains to the headwaters of the Yukon River in British Columbia, links the Pacific coast to the Yukon interior. An Aboriginal trade and travel route for centuries, the trail brought thousands of Stampeders to the Klondike gold fields from 1896 to 1898. Downriver from this commemorative trail, at the confluence of the Klondike and Yukon rivers, is the Tr’ochëk fishing camp, the centre of the Tr’ondëk Hwëch’in traditional territory. Dawson sits opposite. Its hastily constructed, false-fronted wooden buildings, with some relicts and open spaces amid them, illustrate life during the gold rush and after. More opulent administrative and institutional buildings speak to the one-time prosperity of this former territorial capital. Beyond lie the Klondike gold fields centred on Rabbit (later Bonanza) Creek, site of the 1896 discovery of gold by James “Skookum Jim” Mason (Keish), sites of the labour-intensive individual miner society, the gigantic Dredge No. 4, and massive tailing piles left by corporate mechanized mining. Nearby are the relict mining camp headquarters at Bear Creek. Small-scale mining operations continue in the gold fields today. First Nations and newcomers continue an ongoing cultural accommodation, including negotiated land settlement agreements. The American components of this proposal, including the historic district of Skagway, Alaska, are not yet on the American Tentative List.


Note: Ces critères ont été identifiés durant le processus d’établissement d’une liste indicative. Les critères utilisés peuvent changer au fur et à mesure de la nomination.

patrimoine-mondial-sites.htm
Last Updated: 09-Aug-2016