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C'est quoi une aire marine nationale de conservation?
De l'Atlantique, à l'Arctique, au Pacifique et aux Grands Lacs, les aires marines nationales de conservation (AMNC) sont des aires protégées représentant la diversité des milieux marins canadiens. Qu'elles soient petites ou grandes, les AMNC possèdent toutes un ensemble de caractéristiques qui assurent le maintien d'écosystèmes en santé. Pour la population canadienne et même mondiale, d'aujourd'hui et de demain, les AMNC permettent d'apprendre, d'apprécier et de savourer le patrimoine naturel et culturel marin du Canada. De plus, la santé de l'environnement marin est indispensable au bien-être social, culturel ou économique des communautés côtières mais aussi de tous les Canadiens à travers le pays.
Un esprit de collaboration est la clé du succès des AMNC! La planification et la gestion des AMNC demandent une participation active des communautés côtières, des industries, des ministères et organismes fédéraux, provinciaux et territoriaux, des organisations et gouvernements autochtones et de tous les autres organismes intéressés. La saine gestion des AMNC a pour but de préserver l'équilibre des écosystèmes marins naturels. Pour ce faire, le zonage est un outil indispensable. Le zonage permet de délimiter des zones de protection et des zones où une utilisation écologiquement viable des ressources vivantes est permise. On peut ainsi réaliser nos objectifs en lien avec la protection et l'utilisation de ces aires. En créant un réseau d'AMNC qui représentera les 29 régions marines du Canada, nous investissons dans la protection de notre planète bleue. Parcs Canada contribue ainsi aux efforts nationaux et internationaux visant un réseau d'aires marines protégées au Canada et à travers le monde. Présentement, Parcs Canada est responsable de quatre AMNC. La plus récente est la réserve d'aire marine nationale de conservation et le site du patrimoine haïda Gwaii Haanas. Créée le 17 juin 2010, elle protège les eaux entourant la réserve de parc national Gwaii Haanas. À ce jour, Gwaii Haanas est le seul endroit sur terre à être protégé de la cime des montagnes aux profondeurs des océans.
L'établissement d'un réseau d'aires marines nationales de conservation
Les eaux côtières du Canada sont réparties dans les trois océans qui bordent le pays, soit le Pacifique, l'Arctique et l'Atlantique, ainsi que dans les Grands Lacs. Parcs Canada a divisé ces eaux en 29 régions marines. Lorsqu'il a adopté la Loi sur les aires marines nationales de conservation en 2002, le Parlement affirmait qu'il était dans l'intérêt de la nation d'établir un réseau d'aires marines nationales de conservation (AMNC) qui représenterait la diversité de ces régions marines. Ces AMNC, une fois créées, s'inscriront dans un réseau unique ayant pour but de protéger la diversité des écosystèmes marins canadiens et d'en favoriser la découverte et l'appréciation par le peuple canadien. L'établissement d'une AMNC comprend une série d'étapes aux cours desquelles des régions sont identifiées et sélectionnées, suivies d'une étude de faisabilité et de consultations, qui mènent finalement à la recommandation de la création d'une AMNC. Chaque région marine fait l'objet d'une analyse qui sert à définir ses caractéristiques et à identifier les aires marines qui la représentent le mieux. L'aire choisie , pour établis une AMNC, représente donc le plus intégralement possible les caractéristiques de la région marine, telles que ses habitats côtiers et marins, sa géologie, sa biodiversité et son histoire maritime, et elle tient également compte de l'usage actuel et éventuel qui en est fait, des traités et revendications autochtones et des possibilités qu'elle pourrait offrir en ce qui a trait à l'expérience du visiteur et à son appréciation.
L'aire sélectionnée est soumise à une étude de faisabilité pour l'établissement d'une AMNC conjointe élaborée avec les gouvernements provincial ou territorial, selon le cas, et avec la participation de communautés ou d'organismes autochtones. Cette étape comprend la cueillette de l'information qui servira à décrire l'AMNC proposée et une analyse qui déterminera les zones nécessitant la plus grande protection à l'intérieur des limites de l'aire proposée. C'est toujours l'utilisation écologiquement durable pour le bénéfice des générations actuelles et futures qui constitue l'objectif principal pour la plus grande partie d'une AMNC. Des consultations auprès de représentants des communautés et d'autres groupes d'intérêt sont prévues à différentes étapes du processus afin qu'ils puissent élaborer avec Parcs Canada une vision commune pour l'aire en question. Au terme de l'étude de faisabilité et des consultations publiques, des recommandations sont présentées aux ministres responsables pour obtenir l'autorisation d'entreprendre la négociation d'une entente d'établissement pour l'AMNC. L'étape finale de la création d'une AMNC comprend l'élaboration d'un plan directeur intérimaire et l'approbation par le Parlement de la désignation légale de l'aire en vertu de la Loi sur les aires marines nationales de conservation du Canada.
Des eaux cristallines à Fathom Five!
Avec ses îles vertes et ses eaux froides et limpides, le parc marin national Fathom Five, première aire marine nationale de conservation (AMNC) du Canada, est un endroit fascinant. Cette AMNC représente les caractéristiques de la baie Georgienne où les eaux cristallines et profondes recèlent un riche patrimoine culturel comprenant vingt-deux épaves. Deux phares historiques sont érigés sur les îles de Fathom Five. Depuis la crête rocheuse de l'escarpement du Niagara le parc marin national Fathom Five offre des panoramas d'une grande beauté, tant en surface que sous l'eau. C'est l'un des meilleurs endroits au monde pour la plongée en eau douce. L'amateur de plongée en apnée et le plongeur chevronné apprécieront les fascinantes formations sous-marines et les anciennes épaves. Profitez de la beauté et de la tranquillité du parc marin national Fathom Five à bord d'un bateau à fond transparent qui vous amène à l'île Flowerpot. Tout en relaxant, observez les formations rocheuses extraordinaires qui comptent parmi les attraits naturels les plus connus au Canada. Parcourez les sentiers de l'île, explorez une grotte, ou admirez simplement la flore.
Les couleurs des Caraïbes... au parc marin du Saguenay-Saint-Laurent? Le parc marin du Saguenay-Saint-Laurent fait partie du réseau des aires marines nationales de conservation de Parcs Canada. Le parc marin abrite l'un des plus beaux sites de plongée en Amérique du Nord. Accessible à partir du Centre de découverte du milieu marin, situé aux Escoumins, au Québec, ce site vous éblouira. Le fond marin y est aussi coloré que dans les mers du Sud : de couleur rose bonbon grâce à la présence d'une algue rouge qui recouvre les roches, il est parsemé d'oursins verts, d'anémones plumeuses, d'anémones rouges, de bottines rouges écarlates et de soleils de mer pourpre . . .un véritable arc-en-ciel de couleurs, dans les eaux du Saint-Laurent marin!
Vous n'en croirez pas vos yeux ! Sur les lieux, vous pouvez aussi espionner les baleines qui fréquentent la région, sillonner les falaises et profiter de points de vue imprenables sur le Saint-Laurent.
Découvrez les trésors du parc marin à l'un des trois ses sites de découverte :
Ouvrez grand les yeux, profitez d'une mer d'activités et découvrez les mille et un secrets du milieu marin! L'aire marine nationale de conservation du Lac-Supérieur : un monde d'eau douce!
Cette aire marine établie en 2007 est la plus grande aire protégée en eau douce au monde. Les Grands Lacs, qui recèlent plus du tiers des réserves mondiales d'eau douce, jouent un rôle crucial pour la santé de notre planète. La région offre de nombreux attraits liés à la géologie et à l'histoire naturelle et humaine. La présence des Autochtones dans la région remonte à plus de 5 000 ans. Les régions sauvages et éloignées des Grands Lacs sont de véritables paradis. Près de 70 espèces de poissons peuplent les eaux claires du lac Supérieur, le plus grand des Grands Lacs. On peut y observer des goélands, des hérons, des pygargues et des pélicans qui viennent s'y nourrir. L'aire marine nationale de conservation du Lac-Supérieur abrite aussi une cinquantaine d'épaves qui attestent de la puissance des Grands Lacs.
Aires marines nationales de conservation
En décembre 2009, le ministre canadien de l'Environnement et ministre responsable de Parcs Canada, le ministre fédéral de la Santé, le président par intérim de l'Association inuite du Qikiqtani (AIQ) et le ministre de l'Environnement du gouvernement du Nunavut (GN) ont annoncé le début d'une étude de faisabilité sur le projet d'établissement d'une nouvelle aire marine nationale de conservation (AMNC) dans le détroit de Lancaster. Un an plus tard, le 6 décembre 2010, le ministre d'Environnement Canada, le ministre des Affaires indiennes, le ministre des Ressources naturelles et le ministre de la Santé ont annoncé conjointement la position du gouvernement du Canada sur la future limite potentielle de l'AMNC et ont souligné l'engagement du gouvernement à protéger les eaux et la faune du détroit de Lancaster. La limite potentielle annoncée englobe 44 300 km2 dans le détroit de Lancaster et le détroit Eclipse et fournit des éléments d'information de base pour les consultations avec les communautés de même que d'autres étapes qui doivent suivre dans le cadre de l'étude. Durant les consultations, aucune activité d'exploration ou d'aménagement des ressources pétrolières n'auront lieu dans les limites proposées. Le détroit de Lancaster (« Talluritup Tariunga » en inuktitut) est situé à l'entrée est du passage du Nord-Ouest, le corridor légendaire qui traverse l'archipel arctique canadien. Du point de vue écologique, cette région est indispensable pour les mammifères marins, dont le phoque, le narval, le béluga et la baleine boréale, ainsi que pour le morse et l'ours polaire. Le détroit abrite certaines des plus grandes colonies de nidification d'oiseaux de mer de l'Arctique, qui regroupent des centaines de milliers d'oiseaux. L'étude de faisabilité permettra de recueillir des renseignements supplémentaires sur les ressources naturelles et culturelles de la région et d'évaluer les répercussions et les avantages économiques et touristiques possibles d'une AMNC. De vastes consultations locales seront menées. L'étude devrait se conclure par des recommandations sur la pertinence d'établir l'AMNC proposée et sur les conditions d'établissement. Si les parties conviennent de la nécessité d'établir une AMNC, la prochaine étape consistera à négocier une entente sur les répercussions et les avantages pour les Inuits.
Réserve d'aire marine nationale de conservation étude de faisabilité du Détroit-de-Georgia-Sud Relier la terre, l'eau et les gensLa région marine du Détroit de Georgia est la plus petite des cinq régions marines de Parcs Canada situées sur la côte Ouest du Canada, et la plus intensément fréquentée par les Britanno-Colombiens et les nombreux visiteurs qui y viennent chaque année. Son paysage marin est très diversifié, allant des fjords de la baie Desolation aux vastes vasières de la baie Boundary, en passant par les eaux brouillées abritant les sédiments en suspension dans la colonne d'eau en provenance du fleuve Fraser aux eaux limpides des îles Gulf Sud. De par la richesse des ressources qu'elles contiennent, les communautés infralittorales offrent l'un des meilleurs endroits de plongée en Amérique du Nord. Ces eaux sont également reconnues pour les excellentes possibilités d'excursion d'agrément qu'elles offrent, que ce soit à bord d'un yacht ou d'un kayak.
Les gouvernements du Canada et de la Colombie-Britannique ont uni leurs efforts en 1995 dans le cadre de l'Héritage patrimonial marin du Pacifique, en vue de créer un réseau élargi d'aires marines et côtières protégées le long de la côte. Les responsables de ce projet ont d'abord concentré leurs efforts sur les îles Gulf Sud et le détroit de Georgia Sud. En plus de la création de la réserve de parc national des Îles-Gulf et d'aires protégées provinciales supplémentaires, Parcs Canada et la Colombie-Britannique réalisent actuellement une étude pour déterminer s'il est possible d'établir une réserve d'aire marine nationale de conservation dans le détroit de Georgia Sud, dans lequel baigne la réserve de parc national. L'aire d'étude couvre une superficie d'environ 900 km2. Les communautés infralittorales qui peuplent les eaux des îles sont riches et diversifiées. Anémones, oursins, poulpes géants du Pacifique, crabes et étoiles de mer de toutes sortes y prospèrent. Il en va de même pour le hareng, les cinq espèces de saumon du Pacifique, la morue du Pacifique, la morue-lingue et plusieurs espèces de sébastes, même si les activités de pêche antérieures ont réduit considérablement certains stocks. La région est fréquentée par le phoque commun ainsi que l'otarie de Steller et l'otarie de Californie. Les eaux du secteur sont également peuplées d'épaulards, de marsouins communs et de marsouins de Dall. De petites colonies de goélands à ailes grises, de cormorans pélagiques et de cormorans à aigrettes sont éparpillées un peu partout dans la région, tout comme les aires de nidification du pygargue à tête blanche et du guillemot colombin. Les eaux entourant les îles revêtent en outre une importance particulière pour les populations migratrices et hivernantes de huards, de cormorans, de grèbes, de marmettes, de goélands et de canards.
La partie sud du détroit est la région marine la plus fréquentée et la plus perturbée de la côte Ouest du Canada. L'urbanisation croissante et les diverses activités économiques ont des effets sur le milieu marin, et la région subit visiblement les contrecoups de l'altération et de la perte d'habitats, de la détérioration de la qualité de l'eau et du déclin de nombreuses populations. Parcs Canada et le gouvernement de la Colombie-Britannique travaillent avec les administrations locales, les Premières nations et une multitude d'intervenants afin de parvenir à protéger la réserve d'AMNC proposée dans le sud du détroit de Georgie, de façon à ce que le peuple canadien puisse continuer de profiter de cette région unique et de la découvrir. |